L'ex-chef de cabinet de Harper contrôlait une caisse secrète
L'ex-chef de cabinet de Stephen Harper, Nigel Wright, et le sénateur Mike Duffy Photo : PC/Presse canadienne
EXCLUSIF - Le réseau anglais de Radio-Canada a appris que l'ex-chef de cabinet du premier ministre Harper, Nigel Wright, contrôlait une caisse secrète au moment où il a signé un chèque de 90 000 $ au sénateur Mike Duffy pour le remboursement d'allocations perçues de manière irrégulière.
Le Bureau du premier ministre et le Parti conservateur nie formellement que l'argent versé par M. Wright ait pu venir de cette caisse. Ils affirment qu'il s'agissait d'un chèque personnel de l'ex-chef de cabinet.
Peu de gens sont au courant de l'existence de cette caisse secrète, mise en place en 2006, lors de l'arrivée au pouvoir de Stephen Harper. Quatre chefs de cabinet se sont succédé depuis au bureau du premier ministre.
Ni les comptables du Parti conservateur ou du gouvernement, ni le vérificateur général, ni Élections Canada n'ont de droit de regard sur ce fonds secret.
La caisse, financée par le Parti conservateur, sert d'abord à des activités partisanes. Ultimement, plus de la moitié des fonds proviennent cependant des contribuables, puisque que les donateurs à des partis politiques reçoivent un crédit d'impôt et qu'il existe toujours, du moins jusqu'en 2015, un financement public des partis politiques.
M. Harper n'est pas le premier chef de gouvernement canadien à disposer d'une telle caisse. Des sources ont affirmé à CBC que la somme qui s'y trouve a déjà atteint près de 1 million de dollars.
M. Wright a démissionné dans la foulée de ce scandale, tandis que M. Duffy a quitté le caucus conservateur pour siéger à titre d'indépendant.
4 juin 2013 | Henri Marineau - Québec, le 2 juin 2013 |
Voici une petite histoire qui illustre bien la dépendance aux machines vue par une fille et sa mère.
Un soir, ma mère et moi étions assises dans le salon et parlions de la vie et de la mort.
« Maman, ne me laisse jamais vivre dans un état végétatif, où l’on dépend de machines, lui dis-je. Si tu me vois dans cet état, débranche les machines qui me maintiendraient en vie. Je préfère mourir ! »
Alors, ma mère se leva et débrancha la télévision, le lecteur de DVD, le câble Internet, l’ordinateur, le MP3/4, la PlayStation, la PSP, la WII, le téléphone fixe. Elle me prit aussi mon mobile, mon iPod, mon iPad, mon BlackBerry et balança le tout dans la poubelle… J’ai failli mourir !
(Shawinigan) L'alternative au maire Michel Angers dans la prochaine campagne électorale municipale à Shawinigan viendra vraisemblablement de l'éleveur Yves Gélinas, un type coloré reconnu pour ne pas se laisser marcher sur les pieds à l'hôtel de ville.
L'homme de 54 ans se tape la tournée des médias depuis qu'il a fait connaître ses intentions, lundi après-midi. Il se présente comme la voix du peuple, l'antidote des Shawiniganais éberlués par la hausse de leur compte de taxes.
Sa campagne se résumera à peu de choses: pas de pancartes, pas de porte-à-porte. Quelques présences sur les médias sociaux, quelques réactions sur divers enjeux, sans plus. Il promet de marteler la nécessité que la Ville vive selon ses moyens, dans un joual qui contraste fortement avec le discours de Michel Angers en public.
«On souffle dans une balloune, on sait que ça va péter mais on continue de souffler», image M. Gélinas. «Ça n'a pas de sens! Si on n'est pas capable de diminuer la balloune, il faudrait au moins qu'elle arrête de grossir!»
M. Gélinas reconnaît qu'un maire possède une influence très limitée sur la fermeture des grandes entreprises au fil des dernières décennies. Par contre, il comprend mal ces hausses de taxes répétées pendant que les gros salariés du milieu industriel doivent se réorienter, plus souvent qu'autrement avec une fraction des revenus qu'ils touchaient.
«Pour les gens ordinaires, ça commence à être plus dur à gérer», observeM. Gélinas.
«Qu'arrivera-t-il à la génération qui arrive à la retraite et qui voudra transférer ses biens à ses enfants? Vont-ils les perdre à cause des taxes? Les biens nantis vont les ramasser et nos enfants devront travailler à gage pour ces gens-là, rester à loyer et se faire exploiter pour le reste de leurs jours?»
Coloré
Yves Gélinas ne manque pas d'audace. Ses démêlés avec l'ex-Ville de Grand-Mère ont défrayé la manchette à maintes reprises à la fin des années 90. Il voulait construire une porcherie, la Municipalité s'y opposait. Les deux parties se sont finalement entendues hors cours en 2003.M. Gélinas renonçait à l'élevage de porcs, mais touchait en retour une somme de 95 000 $.
Plus récemment, le dossier de réfection de la 35e Rue a aiguisé sa patience.
L'an dernier, il avait averti la Ville de Shawinigan que les citoyens du secteur ne débourseraient pas un sou pour la réfection des entrées d'eau.
Le 17 mai, il a envoyé une nouvelle mise en demeure écrite à la main pour demander qu'on retire le prolongement d'un tuyau aménagé dans le cadre de la réfection d'un ponceau. Il s'est aussi débattu pour qu'une servitude de la Ville ne devienne pas un droit abusif sur sa propriété.
Un empêcheur de tourner en rond?M. Gélinas réplique qu'il a empoché plusieurs montants d'argent à la suite de ses dénonciations. «S'ils m'ont payé, ce n'est pas parce que j'étais en tort», fait-il remarquer. «Je n'ai pas volé cet argent!»
M. Gélinas considérait anormal que Michel Angers ne subisse pas le test de l'électorat à la fin de son premier mandat, d'où sa motivation à l'affronter.
«Si tu n'as pas d'opposition, tu ne feras pas attention», croit-il. «Je pars avec l'idée de baisser les taxes, de faire des coupures et de présenter des budgets austères. Ce n'est rien de bon à dire en public, sauf que si les gens ne sont pas capables de comprendre ça, je ne peux pas les embarquer de force. Mais il n'est pas question que je fasse de l'à-plat-ventrisme.»
Le candidat aimerait aussi comprendre les ramifications de la Société de développement de Shawinigan. «Une Ville, c'est là pour donner des services, pas pour faire du commerce», glisse-t-il.
Ex-militant néo-démocrate, Yves Gélinas s'était présenté à la mairie lors de la mémorable élection de 1998 à Grand-Mère. Sur les six candidats en lice, il s'était classé sixième, recueillant 299 votes. La victoire était allée à Linda Lafrenière, avec1811 voix.
Vouant un véritable culte aux fruits parfaits au goût savoureux, lesJaponais ne regardent pas à la dépense pour s'offrir ces «œuvres» d'art de la nature. Un lot de deux cantaloups vient d'être vendu auxenchères pour 1,6 million de yens soit 16 300 dollars CAN.
Un grossiste a arraché les deux melons de 3,7 kg au total à la pesée pour un prix équivalent à celui d'une petite voiture.
Le prix vertigineux pour ces deux melons Yubari est le troisième plus élevé jamais versé pour deux melons au Japon.
En 2008, deux melons du même type avaient trouvé preneurs pour 2,5 millions de yens soit 25 400 dollars CAN au prix d'aujourd'hui.
Les Yubari, ces exceptionnels cantaloups, sont des produits de luxe vendus dans des écrins spéciaux.
La vente aux enchères était organisée sur le marché central de la métropole de Sapporo sur l'île septentrionale de Hokkaido, où se trouve l'ex-ville minière de Yubari qui a donné son nom à ces melons, les plus prestigieux du pays.
Shawinigan, Est-il au dessus de l’ UPAC et de la commission Charbonneau?
Le plan C est-il déjà en action et fonctionne?
Le peuple impuissant vit-il un dénie, face à nos organisateurs politique et grands argentiers?
Le centre Bionest ce n’est pas assez? Encore les mêmes et ce n’est pas finit : Shalwin voici comment négocier avec une ville et passé encore des belles couleuvres au peuple.
Toujours volontairement et bien planifié de façons insidieuses avec un petit coté légal qui empêche la transparence de la part de nos politiciens.
Quand on a l’intention de et accomplie l’acte n’est ce pas criminel, surtout avec l’argent du peuple et nos organisateurs politiques?
A vérifier : Comment la ville donne des millions à un individu via une de ses compagnies qui en ont surtout pas de besoins et de surcroît le propriétaire déclare dans le journal qu’il est riche riche riche trois fois mon père et donne des leçons de moralité aux autres.
Avez l’argent des autres seriez-vous aussi arrogant? N’auriez-vous plus de fierté, d’honneur et de respect?
Publié le 01 mai 2013 à 07h30 | Mis à jour le 01 mai 2013 à 07h30
Shalwin investit 3,5 M$ à Shawinigan
Le maire de Shawinigan, Michel Angers, le président de Shalwin, Gary Roy, et le président du conseil d'administration de l'entreprise, Gilles Champagne, ont dévoilé la maquette de cet agrandissement dans la bonne humeur, hier après-midi.
PHOTO: STÉPHANE LESSARD
Guy Veillette
Le Nouvelliste
(Shawinigan) Après plusieurs mois d'évaluation, la direction du fabricant de portes et fenêtres Shalwin a décidé de concentrer ses activités au parc industriel Albert-Landry du secteur Shawinigan-Sud, ce qui entraînera un investissement de 3,5 millions $ et la consolidation de 80 emplois.
Au cours des prochaines semaines, des travaux d'agrandissement de 30 000 pieds carrés se mettront en branle. La plus grande partie touchera l'usine, mais 5000 pieds carrés supplémentaires sont aussi prévus pour les bureaux du personnel technique.
La superficie de l'entreprise sera doublée. Elle pourra ainsi accueillir les deux sites en exploitation à Trois-Rivières, un sur le boulevard Parent et l'autre, un bureau de vente sur Saint-Maurice.
La direction, les employés et la Ville de Shawinigan tenaient à faire connaître cette importante décision hier après-midi, dans les locaux de l'usine. Cette annonce se produit à quelques heures de la fin de la production chez Pâtisserie Chevalier, située tout près de là dans le même parc industriel. À compter de vendredi, 74 personnes y perdront leur emploi.
Dans ce contexte, la décision de Shalwin de maintenir ses activités à Shawinigan après plus de 55 ans d'exploitation ne pouvait mieux tomber. La direction avait encore sérieusement étudié la possibilité de s'établir à Trois-Rivières.
Le président du conseil d'administration de l'entreprise, Gilles Champagne, confie que le destin aurait pu changer sans une visite de Michel Angers dans son bureau, le 6 novembre dernier.
Le maire de Shawinigan sentait que la pression s'accentuait pour attirer Shalwin à Trois-Rivières. Il a donc pris le téléphone et demandé un entretien avec M. Champagne. Quelques minutes plus tard, il était assis dans son bureau pour mousser le discours de l'appartenance locale.
«Le maire a joué sur les sentiments!», se souvient M. Champagne, reconnaissant du même souffle l'importance de cette intervention.
Gary Roy, président de l'entreprise, convient que la réflexion sur les possibilités de déménager à Trois-Rivières étaient rendues assez loin à ce moment.
«Nous y avons pensé», explique-t-il. «Il y a toutefois eu deux points tournants. Le premier, c'est que 50 % de notre marché est situé à Québec. Partir de Shawinigan ou de l'endroit que nous avions envisagé à Trois-Rivières, ça donnait une différence de 0,3 kilomètre. Ça ne valait pas le coup.»
L'autre élément touchait les difficultés de recrutement à Shawinigan par rapport à Trois-Rivières. L'intervention de M. Angers à cet égard a fait réfléchir la direction.
«Il m'a fait comprendre qu'il fallait se faire connaître!», reconnaît M. Roy. «Les gens de Shawinigan ne venaient pas nous voir, parce qu'ils ne nous connaissaient pas.»
En croissance
En décembre 2007, Shalwin avait annoncé un investissement de 700 000 $ pour l'acquisition d'un bâtiment qui lui permettait d'ajouter une superficie de 10 000 pieds carrés. L'entreprise avait également été tentée par un déménagement à Trois-Rivières au cours de cette période.
Shalwin comptait 45 employés à ce moment. Sa croissance a donc provoqué l'embauche de 35 personnes en moins de six ans, grâce à la création de nouveaux produits, dans le secteur résidentiel haut de gamme notamment.
Au cours de la même période, la direction a aussi investi 750 000 $ en équipements divers. M. Roy croit que l'agrandissement annoncé hier pourrait permettre d'ajouter cinq emplois par année.
De son côté, M. Angers se réjouissait d'avoir pu conserver ces précieux travailleurs dans sa ville.
«C'est un moment extrêmement important pour Shawinigan», assure-t-il. «Ça allait de soi, puisque Shawinigan a vu naître Shalwin et l'entreprise croître. C'est un fleuron important.»
Le Centre local de développement de Shawinigan contribue à ce projet d'expansion avec une subvention de 50 000 $ provenant du Fonds de soutien au développement économique.
La Ville a également annoncé une participation de la Société de développement de Shawinigan, mais la forme qu'elle prendra reste à être précisée.
Le Canada fait la « promo » de son pétrole issu des sables bitumineux
6 mai 2013 /
Le ministre canadien des ressources naturelles, Joe Oliver, entame un voyageofficiel en Europe jusqu’à vendredi 11 mai – successivement à Paris, Bruxelles et Londres -, envoyé spécial du gouvernement fédéral pour défendre auprès des Européens l’industrie pétrolière des sables bitumineux et son « bilan »environnemental.
Extraction de pétrole dans les sables bitumeux au Canada.
Ce voyage intervient alors que l’Union européenne s’apprête à adopter une directive, qui vise à réduire l’empreinte carbone des carburants fossiles utilisés dans le transport, en prenant en compte les émissions de gaz à effet de serre liés à leur production.
Dans cette liste, le pétrole extrait des sables bitumineux se voit attribuer une « valeur » de gaz à effet de serre nettement supérieure à celle du pétroleconventionnel.
« Ce n’est pas dans l’intérêt économique de l’Europe de se priver du pétrole canadien », estime M. Oliver, ajoutant que la directive européenne pourrait avoir cet effet.
Il juge cette dernière « injuste », car ignorant des sources de gaz à effet de serre d’autres pays « moins transparents », dont la production pétrolière a « une intensité égale ou supérieure aux sables bitumineux, comme le brut léger russe, aux méthodes d’extraction plus polluantes. »
2 MILLIONS DE BARILS DE PÉTROLE PAR JOUR
Alors que la demande énergétique mondiale devrait augmenter d’un tiers d’ici à 2035 et que les hydrocarbures occuperont encore les deux tiers du marché, selon l’Agence internationale de l’énergie, le ministre défend l’idée que le Canada est « un fournisseur d’énergie écologiquement responsable », y compris dans les sables bitumineux.
L’industrie canadienne de l’or noir produit près de 2 millions de barils de pétrole par jour, soit 2% de la production mondiale. Le chiffre devrait atteindre 3,7 millions d’ici à 2020. A condition de pouvoir l’exporter!
C’est là que le bât blesse. Aux États-Unis, principal marché, le Canada lorgne sur une voie d’exportation par le golfe du Mexique, avec le projet d’oléoduc Keystone XL (5 milliards de dollars d’investissement), mais celui-ci rencontre une vive opposition.
Deux autres projets d’oléoducs sont aussi controversés au Canada : vers l’ouest pour accéder au Pacifique et vers l’est pour acheminer le pétrole vers des raffineries, avec visées sur le marché européen.
Les groupes de défense de l’environnement ou les scientifiques, canadiens ou étrangers, dénoncent la dérive du Canada dans la lutte contre les changements climatiques, depuis son retrait du Protocole de Kyoto.
DES PROGRÈS « DÉCEVANTS »
L’Institut Pembina, think tank canadien réputé sur les questions énergétiques, a indiqué, le 29 avril, que « les progrès réalisés depuis deux ans pour développer les sables bitumineux de façon responsable sont très décevants ».
Il s’inquiète de la pollution à grande échelle de l’eau en Alberta et du manque de volonté pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
M. Oliver réplique en rappelant que, contrairement à d’autres pays, notamment européens, le Canada a « 77% d’électricité venant de sources non émettrices de gaz à effet de serre », principalement hydroélectriques.
Un document de son ministère avance que les émissions découlant de la production d’électricité dans l’UE représentaient, en 2010, un quart de ses émissions totales et étaient « près de 30 fois supérieures à celles de l’industrie des sables bitumineux. »
Le Canada a fait « des efforts énormes », selon M. Oliver, pour limiter les dégâts, investissant « 10milliards de dollars [7,6 milliards d'euros] dans des technologies vertes, des études et des technologies visant à diminuer les émissions du secteur hydrocarbures. »
Avec pour résultat, dit-il, une baisse de 26 % de l’intensité des émissions pour les sables bitumineux entre 1990 et 2010.
Cette intensité est toutefois une mesure contestée par rapport à celle qui identifie des réductions « absolues » d’émissions. Or, en prenant ce critère, les émissions de gaz à effet de serre au Canada ont augmenté de 26 % par rapport à 1990.
98 % des réserves canadiennes dans des « sables bitumineux »
Le Canada possède des réserves prouvées de pétrole équivalant à 173 milliards de barils, soit les troisièmes plus importantes au monde, derrière le Venezuela et l’Arabie Saoudite.
Quatre-vingt-dix-huit pour cent de ces réserves se trouvent dans les « sables bitumineux » de l’ouest canadien, principalement en Alberta.
Le gisement repose sous une masse terrestre de 142 200 kilomètres carrés et 80 % des sables bitumineux se trouvent à plus de 75 mètres de la surface, nécessitant une extraction par forage profond.
De 1967 à 2010, quelque 8 milliards de barils de pétrole brut extraits des sables bitumineux ont été produits au Canada.
Facteur essentiel de la croissance nationale, surtout dans l’Ouest, la production de pétrole issu des sables bitumineux a drainé 116 milliards de dollars d’investissements de 2000 à 2010, selon le gouvernement albertain, et soutenu 273 000 emplois directs ou indirects dans tout le pays.
Publié le 03 mai 2013 à 10h18 | Mis à jour le 03 mai 2013 à 10h18
Une guerre d'autorité
La rectrice de l'UQTR, Nadia Ghazzali.
SYLVAIN MAYER
Le Nouvelliste
Le rapport sur le diagnostic du climat organisationnel est très instructif et très révélateur. Le style télégraphique et le caviardage qui en a été fait laissent encore place à l'interprétation, mais donnent de bons indices sur la problématique.
En quelques mots, il s'agit d'une guerre d'autorité, ou d'ego, entre la nouvelle rectrice, certains cadres supérieurs et intermédiaires.
Selon la firme Raymond Chabot Grant Thornton, la rectrice n'aurait pas suffisamment confirmé ou assis son leadership avant de déposer un projet de réorganisation administrative qui a royalement déplu aux cadres intermédiaires.
Depuis des décennies, à chaque changement au rectorat de l'UQTR, et cela est vrai pour monsieur Plamondon, madame de La Durantaye et, plus récemment, pour monsieur Bourque, une nouvelle reconfiguration administrative est présentée à la communauté. Généralement, cela se produit sans trop de problèmes parmi les gestionnaires.
La réforme administrative proposée par madame Ghazzali restait pourtant relativement modeste et est devenue très rapidement un prétexte, pour plusieurs gestionnaires, à contester son leadership. Le rapport porte sur le climat organisationnel de l'UQTR, mais une grande partie du contenu est relié au cheminement de la reconfiguration administrative.
Le jeudi 25 avril, une centaine de professeurs ont échangé franchement avec la rectrice et les membres de la direction. La rectrice a reconnu sa part de responsabilité, son manque d'expérience comme gestionnaire et surtout sa méconnaissance de la culture uqutérienne.
A-t-elle eu tout le support nécessaire de la part des cadres supérieurs en place pour combler ces lacunes? Le rapport souligne l'absence d'une personnalité forte au sein de la haute direction de l'UQTR afin d'appuyer la rectrice dans ses démarches.
La communauté universitaire semble de plus en plus derrière la rectrice. Peut-on en dire autant des administrateurs du conseil d'administration? Dans d'autres circonstances, ce problème de communication entre les gestionnaires de l'UQTR aurait dû se régler rapidement si la rectrice avait pu compter sur l'appui de son conseil d'administration.
La firme recommande clairement de maintenir en poste la rectrice en lui suggérant toutefois de développer ses habiletés de gestion. La rectrice peut maintenant compter sur la communauté universitaire pour préparer un plan d'action qui tiendra compte des lacunes soulevées.
Les journalistes n’arrêtent pas de se féliciter pour les enquêtes qui ont contribué à la création de la commission Charbonneau. Ont-ils raison ?
Les audiences accumulent tellement de révélations inconcevables qu’il faut aussi oser poser la question inverse : au fond, les instances de surveillance, de protection et de critique de la société, y compris les médias, ont-ils vraiment joué pleinement leur rôle au cours des dernières années ?
Le chien de garde a aboyé, certes, et merci. Mais n’était-ce pas trop peu et très tard ?
Un proverbe chinois dit qu’il faut nous-même mettre en évidence nos défauts et laisser le soin aux autres de vanter nos qualités. Sage conseil. Les journalistes ont plutôt l’habitude de subir les foudres d’à peu près tout le monde. Normal : ils tirent dans le tas, et le tas réplique.
Pour compenser, les membres de l’ignoble profession ont tendance à s’autocongratuler. Les plus vantards parlent du quatrième pouvoir. Les plus présomptueux se voient en cerbères de la démocratie. Les moins ignares évoquent la fabrication de l’opinion ou le principe de publicité.
Il faut toujours se méfier des idéologies corporatistes. Le pharmacien ne vend pas des pilules, des chips et du maquillage : il guérit son prochain. Le reporter, lui, se voit donc en guichetier de la vérité, à tout le moins en révélateur de secrets enfouis par des coquins.
Notre Grande Noirceur
Ces précautions prises et tout cela admis, il faut bien reconnaître que des enquêtes journalistiques ont effectivement alimenté les questions à l’Assemblée nationale et stimulé la pression populaire qui a fini par obtenir la mise en place de la commission Charbonneau par un gouvernement qui n’en voulait pas. C’est délicat de se vanter, mais bon, il faut ce qu’il faut alors vraiment, bravo.
En même temps, les révélations quotidiennes des audiences font prendre conscience de l’ampleur himalayenne des tripatouillages. La débauche dépasse tout ce que les plus pessimistes imaginaient. Le dernier témoin, Gilles Cloutier a déballé un sac tellement plein de magouilles, certaines vieilles de plusieurs décennies, qu’on se croirait revenu au temps de Duplessis dans la belle province du copinage à tous les étages.
Certaines de ces manoeuvres frauduleuses avaient déjà été mises au jour par les médias. Encore une fois merci. Beaucoup d’autres non. Et tant pis. Le propre de cet univers sale, c’est de fonctionner en catimini. On peut donc se réjouir des révélations faites par des journalistes enquêteurs. On peut aussi se demander pourquoi les médias n’ont pas fait plus d’efforts pour sortir encore plus d’histoires juteuses.
La grande concentration des médias joue-t-elle en défaveur des enquêtes ? Le groupe Québecor, par exemple, le plus puissant du Québec, a-t-il pleinement assumé son rôle de leader de l’information en cette matière ? Ses médias consacrent bien plus d’efforts à la convergence de ses industries culturelles qu’à la traque des crapules des affaires. En plus, Le Journal de Montréal et Le Journal de Québec ont diminué leurs ressources journalistiques internes pendant et depuis les récents et très longs conflits de travail.
Les révélations de la commission Charbonneau font aussi prendre conscience de la faiblesse crasse des couvertures médiatiques de proximité. Les radios, qui ont tant compté pour l’information locale au XXe siècle, se contentent maintenant de relayer et de commenter les nouvelles des autres médias. Laval, une ville qui serait à son aise en Sicile, est laissée sans couverture, ou presque. Les banlieues plus périphériques semblent encore moins surveillées.
Y a-t-il seulement assez de journalistes d’enquête au Québec ? Radio-Canada a sa cellule spécialisée, efficace et enviée. La Presse aussi. Il y a des efforts moins probants au sein des autres médias, dont Le Devoir, on ne se contera pas d’histoire et à d’autres de passer le plumeau. Tout compte fait, il n’y a qu’une poignée de vrais de vrais pros dans ce créneau exigeant alors que le nombre des affaires pourrait justifier la constitution d’un Canard enchaîné ou d’un Médiapart à la québécoise.
Ce pure player a compris que, pour devenir une des consciences de son temps, il devait miser sur l’analyse et l’enquête, tout le reste, déjà disponible gratuitement en ligne, ne valant plus grand-chose, enfin pour la société. Seulement, pour arriver à suivre cet exemple qui ne nécessite pas des fortunes, il faut une vision, de l’ascendant professionnel et des employés hyperqualifiés. S’il y a peu de journalistes d’enquête au Québec, il semble y avoir encore moins de patrons de presse éclairés…
Lobby canadien des armes à feu - Des membres veulent des gardes armés dans les écoles
6 mai 2013 |Bahador Zabihiyan |Canada
Photo : La Presse canadienne (photo) Jeff McIntosh
Les membres de l’ACPAF ont profité du congrès pour adopter leur stratégie destinée à lutter contre la mise en place d’un registre des armes à feu québécois, comme l’avait promis le gouvernement Marois dans la foulée de la disparition du registre canadien.
Des membres du lobby des armes à feu canadien estiment qu’il faudrait placer des gardes armés près des établissements d’enseignement afin de protéger les élèves.
Les membres de l’Association canadienne des propriétaires d’armes à feu (ACPAF) étaient réunis en congrès à Woodstock, en Ontario. Plusieurs d’entre eux se sont dits favorables à la mise en place de gardes armés dans les écoles. « Si vous vous souvenez de l’affaire du caporal Denis Lortie, à la suite de cette affaire-là, l’Assemblée nationale avait placé des gardes armés, des machines à rayons X, des détecteurs de métal et tout ça. Nous, tout ce que l’on dit, c’est que si c’est bon pour l’Assemblée nationale, c’est aussi bon pour nos enfants et nos écoles », explique Stephen Buddo, l’un des deux présidents de l’ACPAF pour le Québec. L’association ne s’est pas encore prononcée officiellement à ce sujet, mais M. Buddo soutient l’idée à titre personnel.
Il faudrait d’abord commencer par placer des gardes armés ou des policiers sur les campus des cégeps et des universités, pense-t-il, étant donné que c’est là que la « plupart » des tragédies se produisent. « Dans certaines universités, vous avez la même population que dans certains petits villages du Québec, qui ont des corps de police pour les protéger », dit-il.
L’idée rappelle celle de la National Rifle Association (NRA), le puissant organisme qui représente le lobby des armes à feu américain. La NRA défend ce projet depuis la tragédie de Newtown, lors de laquelle vingt enfants et six adultes avaient été abattus par un tireur, qui s’est par la suite enlevé la vie.
Influence américaine
Mais M. Buddo estime que son association ne s’est pas inspirée de la NRA. « On n’a pas de liens avec la NRA, il y a peut-être des membres qui en sont membres […] la constitution de notre association, tout comme la constitution de la NRA, ne permet pas d’exercer dans d’autres pays », explique-t-il.
L’idée de placer des gardes armés dans les écoles montre que l’ACPAF s’inspire largement de la NRA, estime de son côté Heidi Rathjen, de Polysesouvient. « C’est absolument absurde, il n’y a personne dans ce monde qui veut avoir des gens armés dans les écoles. Ce que ça montre, c’est que le lobby des armes à feu est un miroir de la NRA, explique-t-elle. Ce qui est le plus inquiétant, c’est que ce lobby a l’oreille du gouvernement du Canada », explique-t-elle.
Registre québécois
Si les membres de l’ACPAF ne s’entendent pas sur une position commune au sujet de la présence des gardes armés dans les écoles pour l’instant, ils ont profité du congrès pour adopter leur stratégie destinée à lutter contre la mise en place d’un registre des armes à feu québécois, comme l’a promis le gouvernement Marois.
L’Association, qui représente plus de 60 000 personnes, a fait de la lutte contre ce registre québécois une de ses priorités. Sur le plan législatif, il va être difficile de faire échec à la mise en place du registre. « À l’Assemblée nationale, tous les partis qui siègent sont contre nous », constate M. Buddo. Mais l’ACPAF est prête à utiliser les recours judiciaires et à se rendre jusqu’en Cour suprême si nécessaire.
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NRA : un nouveau président adepte des déclarations-chocs
Le prochain leader de la National Rifle Association (NRA) a un faible pour les déclarations-chocs, ce qui risque d’enflammer davantage le débat sur le contrôle des armes aux États-Unis. James Porter deviendra officiellement le président de l’influent groupe de défense des propriétaires d’armes à feu lundi, après la fin du congrès national de la NRA à Houston, au Texas. L’avocat de l’Alabama est présentement vice-président de l’association.
Il a déclaré vendredi aux organisateurs du congrès qu’ils étaient sur la ligne de front d’une guerre entre deux cultures qui va au-delà du droit de porter une arme.
« [Vous], ici, dans cette salle, vous êtes les défenseurs de la liberté. Nous en sommes les protecteurs », a-t-il lancé. M. Porter, 64 ans, a également affirmé que Barack Obama était un « faux président » et a appelé la guerre de Sécession la « guerre de l’invasion nordiste ». Il a aussi appelé tous les citoyens américains à s’entraîner à utiliser les armes standards de l’armée pour qu’ils puissent se défendre contre la tyrannie.
Kristian Sparks, 5 ans, a abattu sa petite soeur par balle alors qu’il jouait avec le fusil que lui avaient offert ses parents. Un mois après le plaidoyer d’Obama sur le renforcement de la législation des armes à feu, ce fait divers pose à nouveau la question de leur accessibilité.
KENTUCKY (ETATS-UNIS)- Un jeune garçon de 5 ans a tué sa petite soeur par balle mardi. L’accident met en lumière l’accès des enfants aux armes à feu aux Etats-Unis.
L’accès aux armes à feu aux Etats-Unis: un « jeu d’enfant »? Kristian Sparks, un petit garçon de 5ans a blessé mortellement sa soeur par balle, mardi, dans leur domicile du Kentucky. Contrairement à des cas précédents, le garçon n’avait pas subtilisé l’arme de ses parents. Ces derniers lui avaient offert le 22 long rifle, spécialement conçu pour les enfants. Le drame est survenu alors que leur mère se trouvait à l’extérieur du mobile-home, a expliqué le médecin légiste du comté rural de Cumberland. Rangé dans « un coin de la maison », le petit fusil de la marque Crickett s’est rapidement retrouvé entre les mains du bambin. Alors que les parents le pensaient déchargé, une dernière cartouche a été fatale à la petite Caroline, âgée de deux ans.
« Mon premier fusil »
Si la mort de la petite fille a suscité l’émoi dans le comté, peu d’Américains semblent remettre en cause la pratique qui permet aux plus jeunes de posséder des armes. Le fusil à l’origine de l’accident est produit par la firme pennsylvanienne Keystone Sporting Arms, qui vante les mérites de la marque d’armes pour enfants Crickett, sur son site internet.
Intitulée « My First Rifle » (Mon premier fusil), la page d’accueil dewww.crickett.com adopte les codes de l’univers du jouet. Des fusils multicolores jusqu’aux accessoires -vestes, boucles de ceinture, cibles, lunettes- en passant par le petit criquet vert, égérie de la marque, ce qui est proposé semble proche de la panoplie du petit chasseur que l’on retrouve dans n’importe quelle grande surface.
Une très large gamme d’armes est proposée aux parents : forme, poids, coloris allant du vert camouflage au rose fuchsia. L’arme s’adapte à l’univers de chacun, y compris celui des petites filles, devenues le nouveau coeur de cible de la firme. Un onglet « Coin enfant », fait apparaître une mosaïque de photos où filles et garçons, tous âges confondus, s’affichent fièrement aux côtés de leur nouveau 22 long rifle, chez eux ou dehors, en situation de tir.
Une complicité retrouvée
Des témoignages de parents comblés se succèdent sur le site, se félicitant de l’acquisition de la mini arme feu. Plusieurs commentaires évoquent une « nouvelle complicité partagée » depuis l’arrivée de l’arme à feu dans le quotidien de leur enfant.
« J’ai récemment acheté un de vos fusils Davey Crickett de la collection « My first rifle » pour ma fille de 7ans, et je ne peux qu’en dire du bien. Elle l’adore. Elle est toujours enthousiaste à l’idée de venir faire quelques cartons avec moi. Le nouveau stock de fusils roses est une excellente idée! Je le conseillerais à tous ceux qui sont intéressés », peut-on lire dans la partie réservée aux « témoignages ».
Le site possède également une chaine Youtube – CrickettRifles channel – qui compile les meilleures vidéos internet, mettant en scène le fusil fétiche de la marque. Parmi elles, une jeune fille de 11 ans raconte comment elle a dissuadé trois cambrioleurs de pénétrer dans sa maison grâce à son fusil Crickett. Une autre video montre un jeune père, amateur d’armes, en train d’apprendre à sa fille comment manier la petite carabine.
« Ça fait partie de ces accidents insensés »
Si le drame attriste les Américains, l’épisode de Cumberland County n’a pourtant pas soulevé l’indignation de l’opinion publique aux Etats-Unis. Dans certaines familles américaines, l’arme à feu n’est pas remise en cause en tant qu’objet violent, mais reste perçu comme l’outil d’une défense indispensable. Ainsi, lorsque le médecin légiste du comté déclare: « ça fait partie de ces accidents insensés », ce dernier laisse à penser que ce n’est pas le rapport inédit de l’enfant à l’arme à feu qui est à commenter, mais le malheureux concours de circonstances.
Religion : 83% des Marocains pour l’application de la charia (sondage américain)américain 3 mai 2013
Les Américains s’intéressent de très près à l’évolution des sociétés musulmanes. Le centre Pew Research Center vient de publier un sondage sur la religion et la politique dans ces sociétés. Sur certaines questions, les Marocains sont plus conservateurs que les Egyptiens ou les Jordaniens.
83% des Marocains sont pour l’application de la Charia. C’est la conclusion du tout dernier sondage, publié mercredi par l’Américain Pew Research Center sur les tendances dans 39 pays musulmans. Ce pourcentage est l’un des plus élevé dans le rapport. Il dépasse ceux enregistrés en Egypte (74%), la Jordanie (71%), deux pays connus pour être de forts bastions de la confrérie des Frères musulmans. Au Caire elle détient d’ailleurs le pouvoir. Pour la Tunisie le taux descend à 56%. Dans la case réservée à la région MENA, seuls les territoires palestiniens et l’Iraq dépassent le royaume, avec respectivement 91% et 89% des partisans de la Charia.
L’héritage : 15% des Marocains seulement pour l’équité
Le conservatisme des Marocains se manifeste par un autre chiffre sur le refus de la majorité des sondés de partager l’héritage entre les femmes et les hommes à parts égales. En effet, seule 15% sont favorables à une telle option. C’est, d’ailleurs, le même score enregistré en Tunisie, pourtant ce pays est réputé pour être laïc. Ce pourcentage est parmi les plus bas figurant dans le rapport du Pew Research Center. En revanche, c’est en Europe de l’Est où se situent les plus fervents défenseurs de la parité sur l’héritage : 88% dans la Turquie dirigée par les islamistes de l’AKP d’Erdogan, 79% en Bosnie, 76% en Kosovo et 61% en Albanie.
Ces quatre pays ont un point en commun : leurs constitutions ne prévoient pas que l’islam est la religion de l’Etat. En Tunisie, cette question n’est pas encore tranchée par l’Assemblée constituante. Elle est au cœur d’un vif débat entre laïcs et les islamistes du parti Annahda soutenu par la mosaïque des groupes salafistes. Le conservatisme des Marocains s’exprime, également, par ce chiffre : 92% des sondés sont convaincus que la femme doit obéissance à son mari.
74% des Marocains contre les attentats suicides
Une large majorité des Marocains, 74%, s’oppose aux attentats terroristes. Un bon score en trompe-l’œil. Pour avoir subi ce genre d’opérations en 2003 et 2007, ce pourcentage aurait pu être bien supérieur. Par rapport aux autres pays de la région MENA, le Maroc figure en queue de peloton. En Irak, ils sont 94% des sondés contre ces actes, En Tunisie, 84% et en Jordanie, 82%. Avec 74%, nous faisons juste mieux que les Egyptiens et les Palestiniens, avec respectivement 68% et 49% contre les attentats suicides.
39% seulement des Marocains favorables aux partis islamistes
En politique, les partis islamistes marocains (légalement au nombre de deux : le PJD et Annahda wal Fadila de Mohamed Khalidi) n’ont pas encore réussi à enrôler la majorité des Marocains. Le sondage du Pew Research Center le prouve. Dans le détail : 9% ont une mauvaise opinion des formations dites islamistes, 39% pensent le contraire et 32% estiment qu’elles ne valent pas mieux que les autres enseignes partisanes. Ce résultat est une remise en question de certaines enquêtes, publiées dernièrement, octroyant au PJD de Benkirane entre 70 et 80% de confiance des Marocains.
En Tunisie et en Egypte, ils sont 55% des sondés à apprécier les islamistes. Les deux pays sont dirigés par les conservateurs, en Tunis c’est Annahda de Rached Ghannouchi et au Caire, les Frères musulmans de Morsi.
Une méthodologie discutable
Si les résultats du sondage du Pew Research Center sont intéressants, notamment dans la comparaison entre les différents pays musulmans, la méthodologie reste discutable. Dans le premier chapitre du rapport, on associe charia, droits des femmes et attentats suicides. Si le lien entre charia et droits des femmes fait sens, il est surprenant de trouver la question sur les attentats suicides dans un seul et même chapitre. Une orientation fallacieuse qui s’explique peut être par la proximité idéologique entre le Pew Research Center et les milieux conservateurs américains (en).
The Pew Charitable Trusts est une organisation indépendante à but non lucratif, non gouvernementale (ONG), fondée en 1948. Avec plus de 5 milliards de dollars d'actifs, sa mission déclarée est de servir l'intérêt public en "amélioration des politiques publiques, l'information du public et de stimuler la vie civique"
Publié le 30 avril 2013 à 00h00 | Mis à jour le 30 avril 2013 à 00h00
Financement illégal: Khadir veut obliger le PLQ et le PQ à tout rembourser
Amir Khadir veut que le Directeur général des élections puisse remonter jusqu'en 1998 pour recouvrer les contributions électorales illégales.
PHOTO: IVANOH DEMERS, LA PRESSE
(Québec) Le Parti libéral et le Parti québécois doivent être sanctionnés à leur juste mesure pour avoir encaissé du financement illégal, estime Québec solidaire. Il déposera un projet de loi visant à permettre au Directeur général des élections (DGE) d'exiger des partis le remboursement de dons illégaux reçus au cours des 15 dernières années.
À l'heure actuelle, la Loi électorale prévoit un délai de prescription de cinq ans à compter de la date où une infraction est commise pour imposer des sanctions, comme exiger le remboursement d'un don illégal. Si la contribution a été versée il y a plus de cinq ans, le DGE n'a aucun recours.
Québec solidaire souhaite faire passer le délai à 15 ans. Il veut ainsi forcer le Parti québécois et le Parti libéral du Québec à rembourser les contributions illégales qui seraient découvertes par le DGE et qui auraient été obtenues depuis 1998, ce qui correspond à la période couverte par la commission Charbonneau.
En entrevue à La Presse au début du mois, le DGE, Jacques Drouin a reconnu que le délai de prescription de cinq ans restreint ses pouvoirs. Il a alors révélé que les employés de 532 entreprises et leurs proches ont versé près de 13 millions de dollars à des partis politiques - surtout au Parti libéral - entre 2006 et 2011.
Ces dons pourraient avoir été versés par l'entremise de prête-noms, ce qui est illégal. Or, les trois quarts de ces contributions ont été faites il y a plus de cinq ans. Le DGE n'a donc aucun pouvoir pour sanctionner la majeure partie du financement illégal qu'il pourrait confirmer.
La commission Charbonneau a elle aussi fait la lumière sur des dons illégaux qui remontent en bonne partie à plus de cinq ans. Elle a démontré que les employés de SNC-Lavalin ont versé, de 1998 à 2010, 570 000$ au PLQ et 477 000$ au PQ. Ils le faisaient en échange d'une prime de leur employeur, ce qui contrevient à la loi.
Le député de Québec solidaire Amir Khadir prévoit déposer son projet de loi cette semaine. Il a fait appel aux services juridiques de l'Assemblée nationale pour s'assurer que sa mesure est légale. Il a ainsi mis de côté l'idée de changer le délai de prescription pour intenter une poursuite pénale.
Amir Khadir rappelle qu'en 2006, le PQ et le PLQ ont accepté de rembourser des dons illégaux reçus au-delà du délai de prescription. Le rapport Moisan avait alors révélé que Groupaction - une firme mêlée au scandale des commandites - avait fait des contributions de 96 400$ au PQ et de 8325$ au PLQ entre 1995 et 2000. Les sommes aujourd'hui en cause sont évidemment beaucoup plus élevées.
La CAQ est d'accord
Avec son projet de loi, Amir Khadir veut mettre plus de pression sur le PQ et le PLQ. Il trouve paradoxal que les deux partis disent vouloir assainir les moeurs politiques, mais qu'ils se réfugient derrière le délai de prescription pour éviter d'être durement sanctionnés.
En mars, le PQ et le PLQ ont refusé d'appuyer une motion d'Amir Khadir leur demandant de s'engager à rembourser les dons illégaux reçus au cours des 15 dernières années. Ils rappelaient justement l'existence du délai de prescription. La Coalition avenir Québec a toutefois donné son appui à la motion.
Même s'ils ont tous deux rouvert la Loi électorale, entre autres pour abaisser le don maximum permis, le gouvernement Charest et le gouvernement Marois n'ont jamais remis en question le délai de prescription.
1 mai 2013 | Anne-Marie Day - Députée de Charlesbourg—Haute-Saint-Charles, porte-parole du NPD pour l’assurance-emploi |
Les propos que le porte-parole du Conseil national des chômeurs, Pierre Céré, tenait dans les pages du Devoir lundi manquaient de perspective.
En dressant son bilan de la manifestation nationale contre le saccage de l’assurance-emploi, manifestation qui fut d’ailleurs sans l’ombre d’un doute une réelle réussite, il a dit que la prochaine étape devrait être de mobiliser le reste du Canada contre la réforme du gouvernement conservateur. Or, depuis le début de la lutte contre l’odieuse réforme de la ministre Finley, le NPD et ses partenaires travaillent justement à rallier les progressistes de partout au pays pour en faire non pas une lutte de l’Est contre l’Ouest, mais un combat des travailleurs canadiens contre une mauvaise politique des troupes de Stephen Harper.
Dans l’Est, les gens ont compris l’importance de la situation. Même le premier ministre conservateur du Nouveau-Brunswick, David Alward, a demandé au fédéral de faire marche arrière.
Que se passe-t-il à l’ouest du Québec ? On ne peut ignorer que, pas plus tard que la semaine dernière, s’est formée à Toronto la « Good Jobs for All Coalition ». Cette nouvelle coalition regroupe une trentaine d’organisations ontariennes et poursuit les mêmes objectifs que la coalition québécoise, c’est-à-dire de faire reculer le gouvernement conservateur au sujet de l’assurance-emploi.
Cela s’ajoute à des manifestations qui ont eu lieu un peu partout au pays, dont une devant les bureaux du député conservateur de Calgary-Nord-Est le 26 avril dernier. Oui, même à Calgary, des gens en ont contre la réforme ! Vendredi dernier, la ministre Diane Finley elle-même a reçu la visite impromptue de manifestants dans son bureau de circonscription de Simcoe, en Ontario.
Il faut reconnaître que le Québec ne peut pas, à lui seul, corriger tous les mauvais traitements que les gouvernements libéraux et conservateurs ont infligés au programme de l’assurance-emploi à travers les années.
À nous, maintenant, d’appuyer ces coalitions qui poussent ailleurs au Canada et d’alimenter un mouvement de grogne que les conservateurs ne pourront ignorer. Et si Stephen Harper s’entête, il trouvera le NPD sur son chemin lors des élections de 2015.
Publié le 29 avril 2013 à 10h16 | Mis à jour le 29 avril 2013 à 10h16
Une régression tranquille
Le Nouvelliste
La récente déclaration de Martin Mondou, selon laquelle il n'hésiterait pas à recruter un candidat unilingue anglophone comme entraîneur-chef des Cataractes de Shawinigan, en a surpris et choqué plusieurs.
Mais, au-delà de la teneur de ses propos, ce qui est sans doute le plus significatif c'est le fait que monsieur Mondou n'ait pas hésité à faire publiquement une telle déclaration en sachant qu'une majorité de ses joueurs est francophone et que les amateurs qui les appuient le sont aussi.
Cette initiative de monsieur Mondou est sans doute symptomatique de l'air du temps, d'une vision de la situation linguistique qu'on tente plus ou moins subtilement de nous imposer depuis quelque temps au Québec. Cette vision présente le fait de s'exprimer en anglais comme un gage de modernité, le signe d'une ouverture au monde et aux autres, une indispensable condition de réussite personnelle et sociale.
Par contre, on voudrait nous faire croire que la défense du français constitue un combat d'arrière-garde, une manifestation de repli sur soi et, pour tout dire, un réflexe tribal. On en vient à considérer tout à fait normal, dans un Canada prétendument bilingue, qu'un unilingue anglophone puisse être juge de la Cour suprême ou ministre fédéral tandis qu'un serveur ou une secrétaire francophone se doit de parler anglais.
C'est comme si, insidieusement, on remettait en cause les objectifs poursuivis par les lois adoptées dans les années 70, soit la Loi sur la langue officielle (Loi 22) et la Charte de la langue française (Loi 101) pour revenir à la situation qui prévalait auparavant alors que l'anglais était la langue de l'économie et des affaires et que les francophones, bien que majoritaires au Québec, se devaient de s'exprimer en anglais pour accommoder leurs concitoyens anglophones unilingues.
Pour corriger cette situation, les lois portant sur la langue, adoptées dans les années 70, avaient comme objectifs de «faire du français la langue de l'État et de la loi aussi bien que la langue normale et habituelle du travail, de l'enseignement, des communications, du commerce et des affaires.» Si des progrès ont été faits, près de 40 ans plus tard, on est loin d'avoir atteint les objectifs poursuivis.
Charles Castonguay faisait récemment remarquer que: «Dans l'ensemble des 12 villes à statut bilingue dans l'île de Montréal, 21 % des jeunes adultes francophones déclarent, en 2011, parler l'anglais comme langue principale à la maison.» Il ajoute que: «dans les mêmes villes, seulement 5 % des francophones et 8 % des allophones se déclarent incapables de converser en anglais, alors que 19 % des anglophones et 29 % des allophones ignorent le français.»
Prétendre, dans ces conditions, qu'il n'y a pas lieu de toucher à la Loi 101 parce que la prédominance du français serait assurée c'est jouer à l'autruche. On s'étonne que les partis d'opposition qui prétendent appuyer les objectifs de cette loi s'objectent dès que des mesures concrètes sont avancées pour en assurer l'atteinte.
Il semble qu'on ait oublié que la période pendant laquelle les Québécois francophones ont fait le plus de progrès dans l'économie, les affaires et sur le marché du travail a coïncidé avec les années où leurs revendications en matière linguistique étaient les plus vives.
Mais dans les conditions actuelles, on comprend que tant de parents aient fini par penser qu'il n'y a rien de plus important pour préparer l'avenir de leurs enfants que de leur faire apprendre l'anglais et qu'ils regimbent lorsqu'il est question de baliser l'apprentissage de cette langue.
Personne ne conteste qu'au Québec une bonne maîtrise de l'anglais soit utile pour l'ensemble de la population et indispensable pour une faible minorité dans certains postes ou certaines occupations qui l'exigent. Il ne s'agit donc pas de débattre s'il est pertinent ou non de favoriser l'apprentissage de l'anglais, ce dont tous conviennent, mais de déterminer dans quelles conditions cet apprentissage doit se faire pour que les autres aspects de la formation des jeunes, notamment une bonne maîtrise du français, n'y soient pas sacrifiés comme certains donnent l'impression d'être disposés à s'accommoder.
Le comité de protection et de valorisation de la langue française que je préside tenait à apporter un certain éclaircissement dans ce débat autour de la progression de l'anglais comme langue d'usage. Nous voulons à tout prix éviter une régression tranquille de notre langue maternelle.
Roger Kemp
président du Comité de protection et de valorisation de la langue française à la SSJB de la Mauricie
Un entraîneur unilingue anglophone et le mépris des partisans
Cataractes de Shawinigan.
Publié le 9 Avril 2013
Nous apprenons avec étonnement que le directeur général des Cataractes, Martin Mondou, n’écarte pas la possibilité que le prochain entraîneur-chef soit un unilingue anglophone. Face à un tel mépris pour la langue française, il est à espérer que la tempête médiatique qui a éclaté à Montréal à la suite de la nomination de Randy Cunneyworth à la barre du Canadien l'hiver dernier se manifeste cette fois à Shawinigan.
À l’époque, la décision du Canadien avait, de façon unanime, soulevé l’ire non seulement des partisans, mais également des journalistes sportifs ainsi que de la classe politique.
Par «respect pour les partisans», la direction du Canadien doit s'assurer que son entraîneur-chef soit capable de s'exprimer en français, faisait alors valoir la ministre de la Culture, Christine St-Pierre. Quant à la ministre des Sports, elle qualifiait cette décision de malheureuse.
Pour sa part l'opposition péquiste par la voix de l’actuel ministre Yves-François Blanchet blâmait sans détour la direction du Tricolore, l'accusant d'afficher un mépris pour la majorité francophone, son principal marché. Ce qui s’applique également à Shawinigan.
De son côté, le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, reprochait à la haute direction du club d'avoir pris «une mauvaise décision» en confiant la barre de l'équipe à un individu incapable d'échanger avec la majorité des partisans. «On devrait s'attendre, par respect pour la population qui est à majorité francophone au Québec, que l'entraîneur de cette institution soit capable de s'exprimer en français. Ç'a été une mauvaise décision», a-t-il lancé.
Il fallait également entendre le journaliste sportif Ron Fournier à l’émission les Francs-tireurs de Télé-Québec dénoncer de façon virulente cette décision de colonisés qui n’ont aucun respect ni pour la langue de la majorité et pas davantage pour les partisans.
Pour les raisons mentionnées précédemment, cette déclaration d’intention du directeur général des Cataractes ne doit pas se matérialiser et des excuses devraient être formulées pour son manqué de sensibilité envers sa clientèle francophone.
Et dans l’intérêt public, ne serait-il pas en outre raisonnable et approprié que la Ville de Shawinigan, à titre de partenaire du club de hockey, oppose une fin de non-recevoir à cette intention du directeur général et que le député de St-Maurice exprime également son opposition à l’arrivée derrière le banc des Cataractes d’un unilingue anglophone?
27 avril 2013 | Pierre G. Blanchard - Outremont, le 19 avril 2013 |
D’aucuns souhaiteraient que le rapport D’Amours devienne emblématique de l’efficience et de l’objectivité caractérisant toute future commission d’enquête au Québec. Des sommités ayant à leur actif de nombreux succès personnels et institutionnels. Des adeptes du gros bon sens qui font la lumière et trouvent des solutions pratico-pratiques, pas uniquement idéologiques ou politiques. Mieux que d’anciens politiciens et fonctionnaires qui occulteraient les carences de l’État, y compris les leurs, et noieraient le poisson. S’associant pour soutirer encore plus de pouvoirs et de fonds d’Ottawa, coupant un à un les liens qui rattachent les Québécois à ce pays dans des secteurs et des programmes qui font la fierté et la force du Pacte fédératif. Le vidant de sa substance et calant son moteur.
Une souveraineté arrivant par la porte de service sans être un gage d’excellence. Tel le secteur de la formation qui est tributaire de centaines de millions de dollars en transferts fédéraux alimentant le fonds consolidé de l’État, les travailleurs et les immigrants en voyant à peine la couleur. Alors que le manque de transparence et d’imputabilité de nos gouvernants est flagrant, on voudrait que le fédéral n’ait aucun droit de regard. Alors qu’à Québec, il serait indigne de se soustraire à la vérification des énormes transferts provinciaux aux villes telles Montréal, alors que l’inefficacité et les dépassements de coûts scandalisent. Bien que nous aimions faire les choses différemment qu’ailleurs, faudrait-il que nous les fassions mieux et à meilleur coût. Sinon, cette spécificité québécoise risque le cliché, tout comme ces politiciens qui s’étaient persuadés de la différence entre médecine anglaise et française pour nous vendre deux énormes CHUM à Montréal.
Une différence nationale enveloppée dans le fleurdelisé, l’exclusion culturelle et la primauté du projet de société, comme si le pays était peuplé de martiens, le Québec orphelin et se refusant l’adoption ? Faudrait-il s’étonner que le PQ demande le rapatriement des pensions de vieillesse, après celui de l’assurance-emploi ? Une gouvernance souverainiste nous dorlotant du berceau à la tombe, au risque d’une fausse gériatrie administrative, allant des garderies pour tous à 7 $ aux résidences d’aînés semblables à nos urgences, difficilement accessibles, onéreuses et peu performantes ?
Ajoutant à l’iniquité intergénérationnelle, alors que nos jeunes devront payer la note d’une génération qui aura mal dépensé et peu économisé. Y aurait-il là une justice poétique du fait qu’économiser, c’est remettre la consommation à plus tard ? Du moins, ce qui ressort du rapport D’Amours est que pour atteindre la liberté 75, il faudra engranger. Mieux que de passer de la castonguette à la carte vieillesse, un autre rêve politicien.
Publié le 26 avril 2013 à 11h29 | Mis à jour le 26 avril 2013 à 11h30
Trahison
Le Nouvelliste
Lettre à Agnès Maltais, ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale.
Le gouvernement du Québec annonce des rencontres individuelles et encadrées pour 80 000 personnes assistées sociales du Québec considérées aptes au travail. Par contre, ce qu'on ne dit pas, c'est que ces personnes qui refuseront, pour une raison ou une autre, de participer au programme «Tous pour l'emploi» se verront ainsi réduire leurs prestations d'une importante coupe financière.
Madame Maltais, savez-vous que depuis 10 ans au Québec le coût des loyers et de la nourriture a augmenté d'au moins 175 $ par mois et le chèque d'aide sociale, lui, n'a jamais suivi pour couvrir les besoins de base?
Le gouvernement qui a précédé le vôtre n'a jamais ajusté le montant des prestations d'aide sociale au coût réel de la vie, mais il a plutôt appauvri davantage les assistés sociaux aptes à l'emploi. Dans les circonstances présentes, aucune coupe n'est socialement admissible sur les prestations d'aide sociale au Québec. Les gens ont déjà subi une coupe depuis 10 ans.
Et que dire de madame Marois qui se disait contre le retour forcé au travail pour les personnes assistées sociales du Québec au moment où cette dernière se trouvait chef de l'opposition officielle? On peut parler d'une véritable trahison et on s'en souviendra au moment des prochaines élections.
Publié le 17 avril 2013 à 09h04 | Mis à jour à 09h04
Quel avenir pour le kiosque de Grand-Mère?
Le Nouvelliste
J'ai longtemps été sur le conseil d'administration de la défunte Corporation culturelle et touristique de Grand-Mère. J'étais très actif pour m'occuper du kiosque d'information touristique situé sur la 8e Rue à l'entrée du secteur Grand-Mère. La semaine dernière, je me suis arrêté par curiosité pour revoir cette belle réalisation d'un peu plus près. Malheureusement, une affiche sur la porte indiquait que c'était fermé jusqu'au 24 avril, après avoir été ouvert une première fois la fin de semaine de Pâques.
J'ai été bien déçu de voir ça. Depuis novembre 2011, c'est l'Office du tourisme et des congrès de Shawinigan qui est responsable du kiosque à la suite d'un dégommage des anciens bénévoles lors d'une assemblée générale. Ce soir-là, le 15 novembre 2011, Lucie DeBons, la conseillère qui représentait la Ville de Shawinigan à la Corporation culturelle et touristique de Grand-Mère, annonçait aux bénévoles que leur Corporation (vieille de 35 ans) serait dissoute et que le kiosque serait opéré l'année suivante par le nouvel Office du tourisme et des Congrès de Shawinigan. Le maire Angers lui aurait dit qu'on simplifiait la structure pour être plus efficace, mais que le kiosque de Grand-Mère ne fermerait jamais.
C'est bien triste, mais depuis ce temps-là, les services ont diminué. Avant, c'était ouvert sept jours par semaine du matin au soir à compter de la fin de semaine de Pâques jusqu'à la fin d'octobre. Je suis allé aux nouvelles et j'ai appris que cette année, les heures sont très écourtées. Du 24 avril à la Saint-Jean-Baptiste, le kiosque sera ouvert de 10 h à 16 h seulement les jours de semaine. Comme s'il n'y avait pas de visiteurs en fin de semaine! Après la Saint-Jean, ça devrait ouvrir toute la semaine, mais avec des heures moins longues qu'avant.
Quand j'ai demandé pourquoi on coupait les heures d'information touristique, on m'a répondu que c'est parce qu'il n'y avait pas assez de visiteurs pour occuper l'employé. Il y a bien des manières d'être efficace. Les nouveaux gestionnaires ferment le kiosque quand il n'y a pas assez de visiteurs. C'est leur façon d'être efficace dans les livres. L'ancienne corporation faisait un autre choix: on demandait à l'employée de faire de la promotion en envoyant, par exemple, des dépliants d'informations aux kiosques des autres villes. On augmentait l'efficacité sans couper des heures d'information, mais en enrichissant le travail de l'employée.
L'approche soi-disant efficace de l'Office du tourisme de Shawinigan m'inquiète beaucoup. Je me demande si à ce rythme-là le kiosque de Grand-Mère va rester ouvert encore longtemps. Je crains qu'on mette la clé dans la porte un bon matin de la même façon qu'on a envoyé promener du jour au lendemain l'équipe de bénévoles qui avaient assuré la bonne marche du kiosque pendant plus de 30 ans. J'espère que je me trompe.
Depuis toujours, mais aujourd'hui plus que jamais, Maude Hubert, 16 ans, peut compter sur l'amour et la compréhension de sa mère, Hélène Richard (à gauche) et de sa marraine, Hélène Hubert.
PHOTO: SYLVAIN MAYER
Sur le constat de naissance rempli par l'équipe médicale qui a assisté sa mère à l'accouchement, on a coché «M» au sexe de l'enfant et le prénom «Kevin» a été inscrit sur la ligne prévue à cet effet. Pourquoi Maude alors? C'est ici que tout se complique.
Hermaphrodite
Une dame souhaite me rencontrer. Elle attend dans le hall du Nouvelliste. Un adolescent l'accompagne. En fait, je pense qu'il s'agit d'un garçon en raison de son habillement, de sa coupe de cheveux, la mâchoire, les épaules...
«Je suis Hélène Hubert. Je vous présente Maude. C'est ma filleule. Elle a lu votre reportage sur Patrick. Maude aimerait lui poser des questions sur sa transformation, mais aussi vous raconter son histoire. Maude est née avec deux sexes. Dans le temps, on appelait ça un bébé hermaphrodique.»
Parenthèse. Le 22 février dernier, dans le cadre de la chronique La vie intitulée Erreur sur la personne, il était question de Patrick (prénom fictif), une femme devenue un homme. Âgé dans la trentaine, le Shawiniganais y décrit son mal-être depuis la petite enfance, sa douloureuse quête d'identité sexuelle et toutes les opérations, aussi nombreuses que délicates et coûteuses, qu'engendre sa métamorphose en cours.
C'est à la demande de sa mère, Hélène Richard, que Maude a parcouru le récit du transsexuel. Mme Richard savait ce qu'elle faisait en remettant la copie du journal à son enfant en proie depuis des mois au désespoir.
Celle qui s'est longtemps réfugiée dans le déni se résigne maintenant à accepter l'évidence même. Sa fille n'en peut plus de vivre avec le corps d'une femme que des médecins lui ont prescrit trois semaines après sa naissance.
C'est un garçon!
Le 30 juin 1996, Hélène Richard a été admise à l'Hôpital Cloutier avant d'être transférée d'urgence à l'Hôpital Saint-François d'Assise, à Québec, un établissement spécialisé en obstétrique et en néonatalogie.
À 32 semaines de grossesse, la résidente du secteur Cap-de-la-Madeleine y a mis au monde un bébé prématuré. Le nouveau-né d'à peine un kilo lui a été présenté comme un garçon, ce qui n'était pas une surprise pour la maman.
Quelques jours plus tôt, à Trois-Rivières, une échographie de routine était venue confirmer la présence d'un petit Kevin dans son ventre.
Né par césarienne, le bébé a aussitôt été placé dans un incubateur, sous étroite observation. C'est la tante et marraine de Kevin qui, deux ou trois jours plus tard, a remarqué «la couche bizarre» du nouveau-né.
«Qu'est-ce qu'il a le p'tit?», a demandé Hélène Hubert à sa belle-soeur fatiguée et légèrement confuse après un accouchement aussi éprouvant.
La maman s'est tournée vers une infirmière qui lui a alors offert cette réponse digne d'un mauvais rêve. «Vous n'êtes pas au courant? On ne peut pas trop vous en parler pour l'instant, mais on ne sait pas encore c'est quoi le sexe du bébé. On ne sait pas si c'est un gars ou une fille.»
Hélène Richard sourit tristement en décrivant sa réaction. «On a capoté», dit-elle en parlant d'elle et du papa de Maude dont elle est aujourd'hui séparée.
Il s'est écoulé trois interminables semaines avant que les parents de Kevin connaissent le verdict des médecins, trois semaines durant lesquelles le bébé né avec une ambiguïté sexuelle a été soumis à une batterie de tests au Centre hospitalier de l'Université Laval.
«On m'a finalement appelée un vendredi soir pour me dire de me présenter à Québec le lundi suivant. Ils avaient pris une décision. Mon enfant serait une fille et je devais lui trouver un nouveau prénom», décrit, encore éberluée, Hélène Richard.
Les spécialistes lui ont expliqué qu'il s'agissait d'un bébé hermaphrodite et qu'il était plus facile d'en faire une fille. C'est du moins ce que la Trifluvienne alors âgée de 22 ans en a déduit. La jeune femme a surtout compris qu'elle était devant un fait accompli et que son instinct maternel importait peu finalement.
«Je ne peux pas les blâmer, Maude avait les chromosomes mélangés, avec plus d'organes féminins que masculins», rappelle Mme Richard qui, dans un même souffle, poursuit la chronologie des événements.
Le bébé ne pesait que cinq livres lorsqu'on a dû lui retirer la trompe de Fallope et l'ovaire qui se décomposaient en lui, entraînant un risque élevé de cancer. Maude était une bambine de 14 mois quand elle a subi la reconstruction chirurgicale du vagin. Du coup, on lui a retiré les organes génitaux qui ne correspondaient plus au sexe choisi, à commencer par son micro pénis.
Maude écoute sa mère raconter une histoire qu'elle connaît par coeur.
L'adolescente ne parle pas ou si peu. Elle se tait pour ne pas crier, sachant trop bien que c'est son identité sexuelle et tout le reste de sa vie qui ont été revus et corrigés sur une table d'opération.
Quand votre petite hurle qu'elle veut un pénis et pisser debout
Hélène Richard a tout essayé. Les robes, les poupées, les cheveux longs, les rubans roses... Quand sa fille participait à des jeux de rôle et demandait à interpréter le papa, le frère ou le cousin, sa mère s'objectait et l'obligeait à jouer la maman, la soeur ou la cousine.
«Je voulais lui faire un petit lavage de cerveau», reconnaît Mme Richard avec un sentiment de culpabilité dans la voix. Dans le fond, la femme monoparentale ne faisait que mettre en pratique le conseil que les médecins et psychologues lui avaient donné: élevez votre enfant en fille.»
Plus facile à dire qu'à faire, surtout quand votre petite âgée d'à peine quatre ans hurle à qui veut bien l'entendre qu'elle veut un pénis et pisser debout. Cette fois-là, Hélène Richard a deviné que la partie n'était pas gagnée, que Kevin faisait toujours partie de la famille.
Fille au masculin
Maude avait 12 ans lorsque sa mère lui a tout déballé. Elle n'avait plus le choix. Dans la cour de l'école primaire, des enfants qui avaient vraisemblablement réussi à percer le secret s'amusaient à colporter: «Maude est née avec un pénis!»
Informée des circonstances troubles de sa naissance, la jeune fille «a pété une coche», se souvient sa marraine qui s'inquiète aujourd'hui du silence dans lequel s'emmure sa filleule.
C'est également vers l'âge de 12 ans que la jeune fille a débuté la prise d'oestrogènes pour féminiser le reste de son corps (croissance des seins et contrôle du cycle menstruel).
«Si Maude arrête aujourd'hui de prendre ces hormones, elle tombe automatiquement en ménopause», indique sa mère dont la propre réflexion la laisse soudainement songeuse. Elle sait pertinemment que ce n'est qu'une question de temps avant que sa fille entreprenne le processus inverse, qu'elle se mette à s'injecter de la testostérone pour renouer avec tout son être au masculin.
Hélène Richard dit avoir tout fait pour éviter ce qu'elle appréhendait il y a 16 ans: Maude veut disparaître pour mieux renaître dans la peau de... Elle se cherche toujours un prénom. Non, ce ne sera pas Kevin. Depuis que Maude a lu le récit de Patrick, elle sait que sa transformation de femme à homme est possible, mais au prix d'un très long processus autant physique que psychologique.
L'adolescente espère qu'en rendant publique son histoire, tous et chacun comprendront à quel point elle est prête à plonger, à quel point aussi elle se sent seule en attendant de se réapproprier son corps, son identité et sa vie.
«Maude ne pense qu'à ça», témoigne la maman avant de mentionner que sa fille, une élève de l'Académie les Estacades, bénéficie en ce moment d'une pause scolaire et du soutien de ses proches, dont celui de sa grande soeur et de son petit frère.
«Maude a parfois des idées noires. Il faut faire quelque chose pour l'aider. Ça presse», implore une maman qui a décidé d'agir par amour pour son enfant, fille ou garçon.?
Il est primordial de mentionner qu’un cas similaire s’est présenté en même temps au Lac-à-la-Tortue et le conseil de ville a refusé d’aller en référendum. C’est étrange que les élus du conseil peuvent en décider ainsi.
Non seulement les gens de Shawinigan sont en colère qu’il y ait un référendum mais nous, les gens du secteur, avons été abusés par les fonctionnaires de la ville au détriment du privilège d’une seule personne sous prétexte de l'argent investi! Le projet a été présenté au conseiller responsable de la zone de Shawinigan-Nord, monsieur Serge Aubry. Le responsable de Shawinigan-Sud était-il dans l’incapacité de recevoir cette demande ?
Quand on se vente partout de vouloir prendre sa retraite sous peu, on n'investit pas des sommes faramineuses dans un développement commercial, qui plus est, peut être transféré lors de la retraite.
Mais quand madame Doucet arrêtera de prendre les citoyens pour des valises? Nous voyons clair dans son jeu. Dit-elle toute la vérité sur ses aspirations futures avec ce PPCMOI! Elle veut faire croire à la population que seule la satisfaction de la clientèle motive vos décisions. Leur mobilité ne sera pas davantage aidé puisqu'il y aura autant de marche à monter qu'il y en a à descendre dans son sous-sol. En fait, ce n'est pas le simple déménagement de la clinique d'acupuncture qu'elle veut faire, mais un véritable projet d'agrandissement commercial, avec plusieurs employés, plusieurs stationnements, un va-et-viens incessant de voitures qui brisera l'harmonie et la véritable tranquilité qui règne dans le quartier. Pourquoi s'entêter à ce point à vouloir s'implanter dans un endroit qui ne répond pas aux normes et règlements municipaux déjà établis, et où les gens ne veulent pas de ce projet commercial?
Et vous, monsieur le maire, on comprend que l'argent est plus important que la démocratie qui s'est exprimé par deux fois déjà en défaveur de ce projet. Shawinigan serait-il devenu un nouveau Mascouche? Quand vous parlez de blessure dans le quartier, vous en êtes le seul responsable et, en ne respectant pas la démocratie, vous envenimez la situation et contribuez à la discorde qui règne maintenant dans la quartier en mettant l'accent sur l'injustice et le non-respect de la population. Vous abandonner les citoyens qui vous ont élu au profit d'une somme d'argent investit qui grossit d'un article de journal à l'autre. Vous savez très bien que les opinions ne sont pas du tout partagées, que les gens du quartier n'acceptent pas les changements de dérogation et vous allez quand même de l'avant en faisant payer un référendum à tous les citoyens de Shawinigan pour une seule personne qui n'accepte pas la décision de la démocratie! De l'argent de nos taxes qui pourrait servir à développer, à rajeunir des infrastructures, à l'entretien et au déneigement de toutes nos rues en hiver en ramassant la neige plutôt que de la souffler sur les terrains et briser des centaines d'arbres, à des patinoires de quartier, au transport en commun, etc...C'est honteux de voir le genre d'administration que vous préconisez!
Une résidente qui reste dans le quartier depuis presque 20 ans.
Mme Doucet mentionnait dans l’article paru il y a quelques semaines subir un acharnement pour la freiner dans l’exploitation de son commerce et disait qu’il ne se passerait rien de différent par rapport à l’activité de la 128e rue. À première vue, cette opposition peut paraître exagérée, mais il faut cependant préciser certains faits pour comprendre l’ampleur de l’opposition. Shawinigan-Sud
On mentionne dans l’article son désir de prendre sa pré-retraite et de continuer une exploitation à temps partiel et qu’il n’y a aucune intention de faire grossir le commerce. Pourtant, la dernière demande de modification des règlements concerne des augmentations par rapport au commerce actuel, soit l’agrandissement à 40% de la superficie, ce qui totalise plus de 1000 pi ² de surface commerciale, et le nombre de stationnements passe à 5 places et la clause un seul client à la fois est annulé. Donc, plus de visibilité, plus de superficie, plus d’espace mais pas l’intention de grossir?
De surcroît, et c’est ici le plus important, le genre de modification demandé est transférable à tout commerce ! Rien n’empêcherait, une fois le temps de la retraite venue, de vendre le commerce à quelqu’un désirant en faire un usage plus étendu. Il convient de mentionner que, lors de la séance du 14 janvier 2013, Mme Doucet a spécifié la possibilité d’avoir des stagiaires dont l’étendue du travail est jusqu’à ce jour demeure inconnue, elle a également mentionné la nécessité d’assurer une relève. Si cela n’est en soi pas une preuve d’intention, ce n’est certainement pas non plus une garantie que le commerce ne s’intensifiera pas. À sa première demande du 17 décembre 2012, il était question d’avoir 2 employés de plus. Également, le projet ne prévoit pas de restriction applicable au niveau des heures et des journées d’ouverture. Et, ne vous méprenez pas, lors des heures d’ouverture, c’est un réel va-et-vient de voitures qui s’opère.
Nous voulons bien prêter foi aux prétentions de Mme Doucet, mais aucune garantie ne nous est fournie quant aux intentions réelles et futures à l’exploitation du commerce dans la zone résidentielle.
Il a été mentionné dans l’article que 175 000$ ont été investis pour l’ouverture de cette clinique et que cette somme sera inutile si le projet n’aboutit pas. Il reste que les autorisations nécessaires n’ont pas été obtenues avant de débuter les travaux. Et en quoi le fait d’investir des sommes considérables pour un projet qui n’est pas encore autorisé devient un argument valable ? Est-ce que le fait d’acheter une automobile sans avoir un permis de conduire devrait être un argument me permettant de circuler sur les voies publiques ?
Et que dire de l’impact sur la valeur de nos maisons ? Comment peut-on prétendre que l’implantation d’un commerce en plein milieu d’une rue résidentielle peut augmenter la valeur du quartier ? Entre une rue grevée d’un commerce et une rue totalement résidentielle, laquelle choisiriez-vous pour y installer votre résidence ? Poser la question, c’est y répondre.
Bref, on nous demande d’accepter l’octroi d’un permis d’exploitation commerciale et de se fier à des prétentions qui ne limiteront d’aucune façon l’intensité de la dérogation et la possibilité de transmettre le commerce à quelqu’un qui pourrait l’exploiter sans réelle limite.
Il ne nous apparaît pas souhaitable d’étendre des usages commerciaux qui dérogent et annulent les règlements de zonage des secteurs résidentiels. Rappelons qu’un règlement de zonage existe pour assurer une certaine quiétude aux quartiers résidentiels et que plusieurs locaux commerciaux sont libres à Shawinigan-Sud pour ce genre d’activités.
C’est pourquoi nous espérons que les citoyens désirant éviter que ce genre de situation se reproduise viennent voter en grand nombre le 5 mai prochain.
Linda Pelletier, propriétaire et résidente de la 127e rue
Deux poids deux mesures les pauvres payent aucun abris. Malgré tous les abris légaux que nos politiciens lâche en complicité avec nos banquiers et les capitaliste sauvages fraude encore donc S.V.P. aucun respect pour tous ces (troul du cul).
Le véritable coup de balai dans les paradis fiscaux ne pourra être que politique et global.
Si nos élus seraient de bonne foi, ils ne donneraient pas de privilèges à toutes ces compagnies qui honnêtement n'ont pas de besoin de ces privilèges une vrai injustice et malgré tout cela les compagnies ont prouvé hors de tout doute que la majorité sont de mauvais citoyens corporatifs.
Ce sont des exemptions d’impôt et de taxe une raison qui explique notre déficit et l'anarchie qui est installé et continue de s'installé dans notre pays.
Payez,vos impôts,vos taxes comme tout le monde,le résultat ne sera pas déficit zéro mais nous paierons la dette du pays et ferons des profits.
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Fiscalité: il est obligatoire de déclarer vos comptes bancaires à l'étranger
LA PRESSE CANADIENNE . les affaires.com . 05-04-2013
Techniquement, il n'y a rien d'illégal à mettre de l'argent dans des comptes bancaires extraterritoriaux, à condition que ceux-ci ne soient pas gardés secrets des autorités canadiennes du revenu, avertissent des experts.
Ce n'est pas parce qu'on ne reçoit pas un relevé T5 ou T3 que l'on ne doit pas déclarer ces revenus au Canada, a résumé Mitchell Stein, professeur d'administration à l'Université Western, à London, en Ontario.
Les informations financières détaillées de plusieurs milliers d'individus de partout au monde ont été coulées jeudi au International Consortium of Investigative Journalists, un groupe sans but lucratif de Washington, qui a partagé la liste avec d'autres médias. Au Canada, seule la société d'État CBC/Radio-Canada a obtenu accès aux plus de 260 gigaoctets de données.
Parmi les 450 Canadiens dont l'information a été divulguée se trouve l'avocat bien en vue Tony Merchant, qui, selon les documents, a placé 1,7 M$ dans des paradis fiscaux à l'étranger, a révélé la CBC. M. Merchant n'a pas immédiatement répondu aux appels de La Presse Canadienne lui demandant de commenter l'affaire. Un politicien de la Mongolie, le premier ministre de la Géorgie et des membres de la famille au pouvoir en Azerbaïdjan figurent également sur la liste.
Le ministre des Finances Jim Flaherty a fait de la répression de l'évasion fiscale un élément principal du budget, dans le but d'apporter des centaines de millions de dollars en revenus supplémentaires.
L'Agence de revenu du Canada (ARC) a abordé la liste dans un communiqué jeudi, disant qu'elle s'efforçait d'obtenir les renseignements dont il a été question dans les médias.
«Combattre l'évasion fiscale internationale est essentiel pour maintenir l'intégrité du régime fiscal... Lorsque des revenus et des actifs sont cachés dans des administrations étrangères, cette évasion fiscale affecte tous les Canadiens», a souligné l'agence.
Dans un autre communiqué, la ministre du Revenu national, Gail Shea, a déclaré que le gouvernement fédéral «reconnaît depuis longtemps que l'évasion fiscale internationale est un problème grave. Pour cette raison, les fonctionnaires de l'ARC examinent tout renseignement qu'ils reçoivent et prennent des mesures énergiques dans tous les cas soupçonnés d'évasion fiscale».
100 000, le chiffre clé
Les Canadiens sont requis selon la loi de déclarer tous les avoirs à l'étranger de plus de 100 000 $ à l'ARC. Même si les avoirs sont dans des comptes en banque à l'extérieur du Canada, ils doivent quand même être déclarés.
Il pourrait y avoir des raisons tout à fait légitimes pour garder des fonds à l'étranger, a affirmé M. Stein.
Il a toutefois noté que ce ne sont pas les Canadiens de la classe moyenne qui font généralement usage de ce type de compte, puisque les coûts qui y sont associés sont importants, et que les fonds doivent donc en valoir la peine.
Si un Canadien est trouvé coupable d'avoir gardé des revenus à l'étranger sans les déclarer à l'ARC, il peut devoir payer des pénalités et des intérêts en plus des impôts supplémentaires. Il peut également y avoir des peines de prison dans les cas les plus sévères.
Andréa Richard, auteure de "Au-delà de la religion", Septentrion.
Trois-Rivières, Qc.
Andréa Richard finaliste pour le gala Arts Excellence de Trois-Rivières Nous avons le plaisir de vous informer que le dernier titre d’Andréa Richard, Au-delà de la religion, se retrouve finaliste pour la 11e édition de l’événement Arts Excellence de Trois-Rivières dans la catégorie "Littérature". Sous la présidence de monsieur Michel Kozlovsky, le jury a choisi, parmi les 64 dossiers reçus, les artistes et organismes culturels qui se sont démarqués par une réalisation ayant eu lieu au cours de la dernière année. "Ce choix du jury tout en soulignant mon humble apport à la vie culturelle de Trois-Rivières, contribue à l’atteinte de mon principal objectif : faire connaître à un public encore plus large l’existence d’une spiritualité laïque et libératrice, bien ancrée dans le présent, par opposition à la spiritualité du passé axée sur la mort. C’est l’éclosion d’une contre-culture que je préconise en révélant une spiritualité d’avant-garde, positive et incarnée dans la vie de tous les jours, une spiritualité favorisant les grandes valeurs humaines et universelles, une spiritualité englobant l’amour, l’amitié et la sexualité assumée, une spiritualité de la vie !" Mon livre Femme après le cloître : est l’objet d’un film en préparation. et un film documentaire sur ma vie et mes oeuvres, réalisé par Michel Nussbaumer, de Suisse, paraîtra en 2010.
UN DÉFI AUX CHEFS RELIGIEUX
En réponse à la demande du pape
À la fois le plus simple et le plus grand
Andréa Richard
Tribune libre de Vigile
jeudi 4 avril 2013
François peut-il devenir le plus grand pape de l’Histoire de l’humanité !?
Le pape François ler a lancé samedi soir lors de la veillée pascale un appel vers les non-croyants et les incrédules qui se trouvent « loin de Dieu », en leur demandant de « s’interroger », de « faire un pas », d’« accepter de risquer ». Et si ce non-croyant ou cet incrédule, vous disait, pape François, pour prendre le même langage simple : Voulez-vous, s’il vous plaît, Très-Saint-Père, vous interroger, vous aussi, et prendre le risque de sortir de votre bible et théologie, laisser tomber les dogmes et la doctrine, pour vous aligner, que sur la pratique des valeurs universelles, telles l’absence de guerres, la paix, la justice, la bonté envers tous, et le travail pour rendre heureux, dans la mesure du possible, tous les êtres humains. Aurez-vous, Très-St-Père François, l’honnêteté de faire ce chemin... Chemin que bien des non-croyants ont fait eux. Peut-être, alors, que votre vœu de rapprochement pourrait se faire. Vous me paraissez tellement sincère, humble et simple, que j’ose prendre le risque de vous le demander. Puis-je vous demander de faire ce pas ?" Après avoir été religieuse, je suis devenue heureusement agnostique, car voyez-vous Très-St-Père, rien ne prouve que Dieu existe comme rien ne prouve qu’Il n’existe pas. Alors....moi je rêve, que vous et tous les chefs des religions, vous vous donniez la main pour déclarer au monde entier que vous ne savez pas, que personne ne sait. Et si un jour, vous vous rangez de ce bord, vous serez déclaré le plus simple et, à la fois, le plus grand pape de l’Histoire de l’humanité ! Et comme pape, en adoptant un langage simple et direct, vous avez aussi dit à ce non-croyant : « Si jusqu’à présent tu as été loin de [Dieu], fais un petit pas : il t’accueillera à bras ouverts. Si tu es indifférent, accepte de risquer : tu ne seras pas déçu. S’il te semble difficile de le suivre, n’aie pas peur, fais-lui confiance (...), il t’est proche, il te donnera la paix que tu cherches et la force pour vivre comme lui le veut ». Pourquoi un tel discours ? Pensez-vous que le non-croyant n’a pas la paix ? En vérité, en vérité je vous le dis : Le non-croyant a plus que la paix, il a la liberté. Il n’a pas que la paix, il est en paix. Très Saint-Père, ne vous inquiétez pas pour les athées. C’est une erreur de croire que les athées n’ont pas de morale ou de valeurs. John Green fait remarquer que les incroyants, quand ils militent ou travaillent pour la communauté, sont invisibles. Ils sont pourtant très nombreux. Des ONG comme Amnistie internationale, Médecins sans frontières et Audubon sont constitués majoritairement de non-croyants. Et Daniel Dennett commente : « Nous prenons nos devoirs civiques au sérieux justement parce que nous ne croyons pas que Dieu viendra sauver l’humanité de ses folies. »
Vos commentaires:
En réponse à la demande du pape
5 avril 2013, par oscar fortin
Je trouve cette réflexion d’Andrea Richard plus que pertinente. Elle met au défi ces "élus de Dieu" de se manifester en faveur des grandes cause de l’humanité qui sont également celles du Jésus des Évangiles.
Le pape François se présente comme un fidèle témoin de ces Évangiles. Je vous réfère à une page importante où il exprime ce qu’il pense de l’Église actuelle et la voie par où elle peut retrouver sa véritable mission.
Merci pour votre intervention.
Oscar Fortin
En réponse à la demande du pape
6 avril 2013, par martin perron
Mme Richard, permettez-moi d’être profondément en désaccord avec vos propos. Vous parlez d’organismes internationalement reconnus comme Audubon, Médecins sans Frontières et Amnesty International en laissant entendre que leur travail humanitaire aurait quelque valeur de plus parce qu’ils seraient "neutres" et qu’ils ne se réclament d’aucune foi religieuse. Quel est véritablement la valeur de leur contribution dans le monde et surtout chez nous au Québec (...)
En termes "brutaux" !
6 avril 2013, par Serge Charbonneau
Serait-ce inconvenant ou déplacé de dire que Mme Andrea Richard demande au pape de revenir sur terre et en quelque sorte de laisser tomber l’hypocrisie ?
Oui hypocrisie !
Un terme qui, à mon avis, est « LE » terme le plus adéquat, le plus pertinent, pour décrire le monde actuel dans lequel nous vivons.
Je crois que si cet homme qui a changé de nom pour s’élever au dessus des siens laissait tomber l’hypocrisie des beaux mots pour passer aux bons actes, ce serait bien. Du coup, il gagnerait mon cœur et mon respect. Et qui sait peut-être réaliserait-il, à la fin, le miracle de me faire croire !
Si ce pape argentin maintenant homme de grand pouvoir moral, pouvant non pas déplacer des montagnes, mais sûrement déplacer des foules pouvait emboiter le pas à ces gouvernements latino-américains qui ont délivré leur population du joug des dictatures militaires et économiques au service des intérêts nordiques tout en leur offrant une démocratie réelle, ce serait un geste remarquable.
Pour l’instant, je le vois comme un pape « marketing ». La mise en marché est une science et le vatican semble avoir mis en place une campagne publicitaire efficace du bon pape pour rehausser l’image en grand péril de l’église romaine.
Oui, sans vouloir mal paraphraser Mme Richard, je voudrais moi aussi que ce bon pape au lieu de prêcher à ce que les in-croyants découvrent dieu et lui envoient leur dime, prêche par l’exemple et fustige l’hypocrisie, les massacres, les occupations, les exploitations, et tout ce qui rend la vie un enfer pour les 2/3 du monde. Bien des gens aimeraient avoir suffisamment d’eau pour se promener dans des vêtements immaculés comme les siens. Et bien des gens en loques ont sûrement autant de qualité et de dignité humaine pour être au niveau de son rang « unique ».
Je partage totalement le commentaire de M. Fortin et l’excellent texte de Mme Richard.
Par définition, le blanchiment d’argent est le fait de remettre dans le circuit légal, les liquidités qui sont issues d’activités illégales et illicites. On se réfère souvent à l’offshoring lorsqu’on parle de blanchiment, mais ce dernier a un principe tout à fait différent. En effet, si l’on utilise généralement la fonction fiscale d’un pays pour l’évasion fiscale, le blanchiment utilise la fonction juridique, dont le secret bancaire ou l’absence de lois sur le blanchiment d’argent par exemple.
Le blanchiment d’argent via un paradis fiscal
Les rouages du blanchiment d’argent sont beaucoup plus simples qu’on ne le penserait, raison pour laquelle cette activité gagne de l’ampleur dans certains paradis fiscaux. Dans ce type de juridiction, les sociétés bénéficient généralement d’une fiscalité privilégiée, voire nulle, ainsi que du secret bancaire. Pour blanchir des capitaux dans un paradis fiscal, il y a au moins trois phases complémentaires ou indépendantes, dont le prélavage, le lavage, et le recyclage.
Le prélavage
Tout commence par l’introduction de capitaux d’origine illégale dans le système bancaire. C’est cette opération qu’on appelle le prélavage. La façon la plus simple de s’y prendre, c’est de déposer des sommes d’argent liquide sur un compte offshore. Ainsi, l’on utilise très souvent une société offshore implantée dans un paradis fiscal, pour pouvoir blanchir des capitaux.
Le lavage
Le lavage consiste à virer les fonds vers d’autres comptes détenus par des sociétés écrans abritées dans des paradis fiscaux. Les grandes multinationales sont les plus à l’aise dans cette opération, dans la mesure où elles peuvent disposer d’un réseau de prestataires fictifs abrités dans de nombreux paradis fiscaux. Mais même les entreprises plus petites peuvent être des acteurs de blanchiment d’argent. Il leur suffit juste de trouver un bon intermédiaire, ou mieux encore, créer leur propre société offshore. Pour l’intermédiaire, le lavage consiste à surfacturer une prestation et de rendre la différence en argent liquide, mais à condition de trouver la bonne prestation qui ne soit pas suspecte aux yeux du fisc.
Le recyclage
Enfin, le recyclage consiste à réintroduire des fonds d’origine illégale, dans des activités économiques, cette fois, légitimes. Les comptes offshores servent ainsi à faire des acquisitions immobilières ou financières, à racheter des entreprises… Pour les plus astucieux, ils osent même faire appel à la Justice. Voilà comment cela fonctionne : vous commandez une prestation à votre société offshore sise dans un paradis fiscal lors de l’opération de lavage. Mais la société ne délivra pas la prestation, alors que vous avez déjà effectué le règlement. Vous saisissez alors la Justice, et la société offshore sera évidemment jugée coupable lors du procès, et sommée de régler la facture plus majoration. Ainsi, c’est la Justice même qui valide l’entrée des fonds illégaux dans votre pays… astucieux certes, mais tellement risqué. Le recyclage pourrait également passer par une SCI offshore. Ce cas concerne notamment les contribuables soumis à l’ISF à cause de biens immobiliers à forte valeur ajoutée. Il suffit juste de racheter les biens via la SCI offshore. Comme une société offshore bénéficie généralement de la confidentialité et de l’anonymat, il sera difficile de savoir que c’est toujours vous qui soyez derrière la SCI offshore. Il sera même possible d’habiter votre bien immobilier et verser un loyer qui facilitera le recyclage.
Le blanchiment est une activité illégale
Le blanchiment d’argent prend de l’amplitude en France : bandits, sociétés, politiques et associations sont concernés. En effet, ce besoin de blanchir de l’argent vient du fait qu’il faut écouler les fonds provenant des activités louches de tous genres (trafic, drogues, contrebande de produits, organisations criminelles…). C’est pour cette raison que l’ONU a mis en place des dispositifs de prévention, dans le but de contrôler les drogues et de prévenir les crimes. De gros efforts ont même été entrepris et continuent d’être faits, afin d’améliorer la transparence du secteur financier. Mais le monde financier offshore demeure en grande partie un « triangle des Bermudes » pour les enquêtes financières.
Pour lutter contre le blanchiment d’argent, il est important d’améliorer la formation des enquêteurs financiers, pour leur donner les moyens nécessaires pour appréhender les subtilités de montages complexes. D’ailleurs, il est bien clair que la société offshore est une structure légale, à condition de ne pas servir d’activités illégales comme le blanchiment d’argent.
(Trois-Rives) La rencontre de travail du 26 mars du comité spécial du CLD de Mékinac, chargé de concrétiser le projet d'une auberge de prestige sur le lac Mékinac, a été annulée. La direction du CLD estime en effet que la volonté de la municipalité de Trois-Rives d'aller de l'avant avec ce projet est trop tiède pour qu'il continue à y consacrer temps et argent. Tant que le conseil municipal n'aura pas éclairci la situation, le CLD mettra ses énergies ailleurs.
Le maire d'Hérouxville, Bernard Thompson.
PHOTO: STÉPHANE LESSARD
Lucien Mongrain, maire de Trois-Rives.
PHOTO: FRANÇOIS GERVAIS
C'est du moins l'explication qu'a fournie le président du CLD, le maire Bernard Thompson. Une lettre exposant la position du CLD a été postée à la municipalité de Trois-Rives tandis que les neuf autres municipalités ont reçu une copie. Ce revirement a causé une petite commotion dans la MRC de Mékinac, car ce projet d'auberge a toujours été présenté comme «mobilisateur» et donc faisant l'unanimité. On en attendait un grand impact sur le développement touristique.
Selon le président de l'organisme économique, on se retrouverait «encore une fois» devant le cas d'élus municipaux qui ne font pas bien la différence entre un investissement et une dépense. Or, à son avis, cette auberge de prestige rapporterait davantage à Trois-Rives que ce qu'elle lui coûterait, et ce, même si la municipalité devait hériter de l'entretien d'un chemin menant à l'auberge.
Rappelons que ce projet vieux de 20 ans devait connaître un aboutissement avec un appel de propositions que le CLD s'apprêtait à la lancer à travers le pays. Un comité de travail, où siège le maire de Trois-Rives, Lucien Mongrain, avait été mandaté pour mener l'opération à terme puisque le ministère des Ressources naturelles avait passé la main dans ce dossier en janvier dernier. Le comité avait pour mandat de mettre en oeuvre les étapes subséquentes au dépôt du Plan concept et du cahier de charges; deux documents qui ont été présentés au conseil de Trois-Rive en juin 2012.
Au CLD, on estime qu'il revient au maire Mongrain de convaincre ses conseillers des bienfaits de ce projet. De son côté, le maire Mongrain tente de minimiser les choses et assure «qu'il n'y a rien de grave là-dedans!». Ce dernier aurait voulu que tout son conseil assiste à la réunion du 26 mars, «afin que tout le monde soit sur la même longueur d'onde.»
«J'ai tenté de rejoindre le directeur du CLD, Patrick Baril, pour savoir pourquoi le CLD a annulé la réunion. Je ne comprends pas. Je pense qu'il fallait profiter de cette rencontre du 26 mars pour tenter de comprendre ensemble ce qui ne marche pas.»
Lorsqu'on demande au maire Mongrain ce qui accroche avec son conseil, il s'empêtre un peu dans ses explications (il est question d'absence de promoteur, du ministère qui n'aurait pas dû se retirer, d'un conseiller qui n'est pas à l'aise avec la CRÉ Mauricie) pour finalement conclure «qu'il manque d'information».
11 mars 2013 | Nelson Tardif - Artiste en arts visuels, auteur et animateur-formateur, Le 7 mars 2013 | Canada
Encore une fois, le premier ministre canadien Stephen Harper a fait preuve d’arrogance et d’un manque flagrant de respect. Les propos qu’il a tenus à la suite du décès du président vénézuélien Hugo Chávez reflètent un mépris profond de la dignité des personnes et de la démocratie.
Dans son intervention, Stephen Harper mentionne la possibilité pour le Venezuela d’améliorer la situation du pays en ce qui a trait à la liberté, à la démocratie, au respect de l’État de droit et des droits de la personne. Or, depuis qu’il est au pouvoir, ce sont là des domaines que le gouvernement conservateur a attaqués de plein fouet, au mépris de la population canadienne.
Par exemple, que dire du respect des droits de la personne avec la réforme de l’assurance-emploi ou encore dans la façon de considérer les personnes migrantes ? Que dire du respect de la démocratie parlementaire lorsque le gouvernement proroge le parlement ? Que dire du respect envers les peuples autochtones lorsqu’avec la loi omnibus C-45 il modifie la loi sur les Indiens et apporte des changements importants à la protection de l’environnement sans leur consentement ?
Peu importe ce qu’on pense de Hugo Chávez, de son idéologie et de sa gouvernance. Il a été élu démocratiquement par le peuple vénézuélien. Cela, Stephen Harper ne peut le nier. La seule liberté qu’il connaît et qu’il favorise est celle des marchés et des entreprises au mépris des personnes et de l’environnement. Que d’hypocrisie !
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Nelson Tardif - Artiste en arts visuels, auteur et animateur-formateur, Le 7 mars 2013
Après sept ans au pouvoir, Pierre Elliott Trudeau avait enchâssé la dualité linguistique dans le code génétique politique du Canada avec la loi sur les langues officielles ; ouvert des relations diplomatiques avec la Chine de Mao ; participé à la création de la Francophonie et nationalisé Pétro-Canada.
À la même date dans sa vie de premier ministre, Brian Mulroney avait également un bilan chargé : Accord de libre-échange nord-américain et projet d’ALENA ; instauration de la TPS ; adhésion du Canada à l’Organisation des États américains ; lutte contre le régime d’apartheid en Afrique du Sud ; entente avec les États-Unis sur les pluies acides et avec le reste de la planète sur la protection de la couche d’ozone.
Sept ans après sa victoire de 1993, le gouvernement de Jean Chrétien avait épongé le déficit fédéral ; réformé en profondeur l’assurance-emploi ; joué un rôle actif dans la négociation des accords de Kyoto ; mis en place une union sociale avec les provinces ; gagné - encore que de justesse - un référendum au Québec et promulgué la Loi sur la clarification référendaire.
Par comparaison, que resterait-il du septennat de Stephen Harper s’il quittait son poste de premier ministre demain matin ? Force est de répondre qu’on est ici devant un fruit qui n’a pas (encore ?) mûri.
***
Si on reconnaît les réalisations phares d’un premier ministre - celles qui sont faites pour durer - à l’adhésion qu’elles suscitent ou encore à leur envergure, la liste est singulièrement courte.
Le gouvernement actuel se plaît à vanter la bonne tenue économique du Canada par rapport à ses partenaires. Mais elle tient davantage à ses atouts naturels et aux politiques d’assainissement des finances publiques du gouvernement précédent qu’à un virage imposé par les locataires actuels du pouvoir à Ottawa.
L’adoption d’un régime plus répressif en matière de loi et d’ordre ; le laisser-faire en matière de changements climatiques ou encore sa politique résolument pro-Israël, toutes ces mesures le distinguent davantage de ses prédécesseurs. Mais elles suscitent peu ou pas d’engouement à l’extérieur de la clientèle cible du Parti conservateur.
Malgré les efforts soutenus du gouvernement Harper pour implanter des symboles plus conservateurs, comme la monarchie, dans l’imaginaire canadien, le régime universel d’assurance-maladie d’inspiration néodémocrate et la Charte des droits et libertés d’inspiration libérale continuent de dominer le palmarès des caractéristiques politiques auxquelles s’identifient les Canadiens.
Quant aux promesses d’assainissement de la démocratie et des moeurs parlementaires, elles ont été systématiquement reniées. Le Parlement de Stephen Harper est une coquille encore plus vide qu’à son arrivée au pouvoir en 2006.
***
La plus grande réalisation de Stephen Harper consiste encore à avoir transformé un mouvement de protestation de droite en parti de gouvernement conservateur. Mais sur quelles bases ?
Tous les ans, les ténors de la droite canadienne convergent sur la capitale fédérale pour un week-end de débats parrainés par le centre que dirige l’ancien chef réformiste Preston Manning. En marge des discussions du week-end dernier, on s’est beaucoup autocongratulé d’avoir échafaudé une coalition conservatrice à l’image d’un nouveau Canada, qui serait de moins en moins tributaire des valeurs de l’État-providence.
Et pourtant : deux ans après l’élection d’un gouvernement majoritaire conservateur, les deux tiers des électeurs le boudent obstinément dans les sondages. Le Québec manque complètement à l’appel. La perte d’attraction du Bloc québécois tient au NPD et à son créneau de centre gauche plutôt qu’aux politiques du gouvernement. La division du vote d’opposition est plus garante du règne de Stephen Harper que son programme politique.
Les conservateurs ne sont pas les premiers à s’imaginer, après trois victoires électorales consécutives, que leur cocon politique correspond à la réalité du pays qu’ils prétendent gouverner ni les seuls membres d’un parti à croire que l’image qu’ils se font d’eux-mêmes correspond à celle qu’ils projettent comme gouvernement. Mais cette déconnexion n’est pas un symptôme de vitalité ou de longévité.
***
Tous les premiers ministres, en fait tous les gouvernements, sont en sursis. C’est une règle à laquelle Stephen Harper ne fait pas exception.
Sept ans après son arrivée au pouvoir, Pierre Elliott Trudeau filait vers le mur de sa défaite de 1979. À la même période de son règne, Brian Mulroney était à seulement deux ans de voir son parti presque rayé de la carte électorale. Et Jean Chrétien, qui venait de remporter un troisième mandat majoritaire en 2000, était sur le point de se retrouver au coeur d’une guerre civile libérale qui allait déchirer son parti et son gouvernement.
Après sept ans au pouvoir, il reste presque toujours moins de sable dans le haut que dans le bas du sablier. Si le premier ministre actuel n’a pas encore donné sa pleine mesure, il serait sans doute temps qu’il s’y mette.
Chantal Hébert est columnist politique au Toronto Star.
Publié le 01 mars 2013 à 07h27 | Mis à jour le 01 mars 2013 à 07h27
Irrégularités administratives à la Corporation de l'Île Saint-Quentin
La vérificatrice générale de la Ville, Andrée Cossette, a remis son rapport concernant les irrégularités administratives observées à la Corporation de développement de l'Île Saint-Quentin.
PHOTO: ÉMILIE O'CONNOR
Martin Francoeur
Le Nouvelliste
(Trois-Rivières) La vérificatrice générale de la Ville de Trois-Rivières, Andrée Cossette, n'y va pas de main morte dans le dossier des irrégularités administratives constatées à la Corporation de développement de l'Île Saint-Quentin (CDISQ). Dans un rapport qu'elle a présenté mercredi soir aux membres du conseil d'administration, la vérificatrice va même jusqu'à remettre en question l'existence même de cette corporation.
«Dû à l'ampleur des montants potentiellement en cause, la capacité de la Corporation de développement de l'Île Saint-Quentin à poursuivre ses activités est à évaluer», formule la vérificatrice dans son rapport.
La présentation de ce document a permis d'apprendre que c'est un montant de 342 000 $ qui est actuellement en cause et qui est dû à Revenu Québec. À la lumière des vérifications faites par des firmes comptables et juricomptables, de même que par un haut fonctionnaire de la Ville, les faits démontrent qu'il y a eu manipulation de chiffres au cours des dix dernières années, mais sans intention malicieuse ou frauduleuse.
«Le total des ajustements irréguliers dans les comptes de taxes, résultant en un montant de taxes dues, pour les années 2003 à 2011, est évalué à un maximum de 342 232 $ incluant intérêts et pénalités», peut-on lire.
On mentionne toutefois que si le ministère du Revenu juge qu'il n'y a pas eu de «fausse représentation des faits par incurie ou par omission volontaire» ou «fraude dans les déclarations de taxes», il pourrait vraisemblablement y avoir prescription pour les années 2003 à 2008, ce qui pourrait ramener le montant dû à 112 700 $ environ. Des discussions avec Revenu Québec auraient déjà été amorcées.
Au moment où les irrégularités ont été soulevées au conseil d'administration de la CDISQ, en mai dernier, le président de l'époque, Jean-Pierre Bourassa, avait indiqué qu'à première vue, il n'y avait pas d'intentions malveillantes dans la manipulation de chiffres.
C'est ce qui semble se confirmer par le rapport présenté par la vérificatrice générale cette semaine. Celle-ci recommande entre autres que la Corporation s'assure que le personnel administratif ait les compétences requises pour occuper un tel poste, qu'un système de reddition de comptes soit mis en place, qu'un suivi rigoureux soit fait et qu'un plan de redressement soit présenté à la Ville.
Peu importe le montant qui sera finalement dû au ministère du Revenu, ce sera à la Ville de Trois-Rivières de déterminer si elle éponge cette dette que la Corporation se retrouve forcée de rembourser. Il a été impossible, hier, de joindre le maire Yves Lévesque à ce sujet.
La conseillère du district de Marie-de-l'Incarnation, Sylvie Tardif, qui siège au conseil d'administration de la CDISQ avec trois de ses collègues du Groupe des sept, s'est dite surprise d'apprendre par les médias que le fait de mettre fin aux activités de la Corporation de l'Île Saint-Quentin pourrait être une solution envisageable.
«Je ne suis pas d'accord à ce qu'on saborde la Corporation. Si on devait mettre fin aux activités de l'organisme, ça viendrait encore une fois fragiliser des emplois et ça créerait une situation problématique pour ce qui est de la gestion, des activités et de l'entretien de cet endroit-là», note la conseillère. Sylvie Tardif aurait souhaité que la vérificatrice puisse présenter ses conclusions à l'ensemble des membres du conseil avant que le document soit coulé dans les médias.
Elle et son collègue André Noël avaient été prompts à réagir, en mai, quand eux et les autres administrateurs de la CDISQ ont été informés que les vérificateurs refusaient de signer les états financiers. En leur qualité d'administrateurs de l'organisme, ils avaient alerté le directeur général de la Ville, Michel Byette, rencontré la vérificatrice Andrée Cossette et avaient même prévenu un membre de l'état-major de la Sécurité publique de Trois-Rivières.
CUSM – Des mandats d'arrestation visent Porter, Duhaime et plusieurs autres personnes
27 février 2013 17h52 | Jeanne Corriveau, La presse Canadienne
Photo : Jacques Nadeau - Archives Le DevoirArthur Porter, alors qu'il était directeur général du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), en 2007. Porter était dans la mire de l’escouade Marteau depuis plusieurs mois en lien avec des paiements douteux de 22,5 millions de dollars autorisés par des dirigeants de SNC-Lavalin pour l’obtention d’un contrat au CUSM.
La Sûreté du Québec a procédé à l’arrestation de Yanaï Elbaz, l’un des cinq individus visés par des mandats d’arrestation lancés mercredi matin dans le scandale financier du Centre universitaire de santé McGill (CUSM).
Ancien bras droit d’Arthur Porter, ex-directeur général du CUSM, Yanaï Elbaz fait face à des accusations de fraude, de complot pour fraude, fraude envers le gouvernement, abus de confiance, commissions secrètes et recyclage des produits de la criminalité. Il devrait comparaître jeudi.
Mercredi matin, l’Unité permanente anticorruption (UPAC) avait annoncé l’émission de cinq mandats d’arrestation visant Arthur Porter et Yanaï Elbaz, ainsi que Jeremy Morris, de la firme Sierra Asset Management, Pierre Duhaime, ex-p.-d.g. de SNC-Lavalin et Riadh Ben Aïsa, ancien vice-président chez SNC-Lavalin.
Parmi les 24 chefs d’accusation portés contre eux figurent notamment ceux de fraude, de complot pour fraude, de fraude envers le gouvernement, d’abus de confiance et de recyclage des produits de la criminalité.
Aux dernières nouvelles, Arthur Porter qui a piloté le projet du CUSM de 2004 à 2011, vit aux Bahamas. Pierre Duhaime, qui a quitté SNC-Lavalin il y a près d’un an lorsque des révélations sur des paiements irréguliers ont surgi à son sujet, a été arrêté le 28 novembre dernier par l’escouade Marteau et accusé de complot, de fraude et d’usage de faux. Les policiers l’avaient remis en liberté sous condition de remettre son passeport et de rester au Québec.
Quant à Ben Aïssa, il est présentement détenu en Suisse où il fait déjà face à des accusations.
Nouvelles accusations
L’UPAC a précisé mardi matin que dans les cas de Pierre Duhaime et de Riadh Ben Aïssa, il s’agissait de nouvelles accusations criminelles autorisées par le Bureau de lutte à la corruption et à la malversation.
Arthur Porter était dans la mire de l’escouade Marteau depuis plusieurs mois en lien avec des paiements douteux de 22,5 millions de dollars autorisés par des dirigeants de SNC-Lavalin pour l’obtention d’un contrat au CUSM. Le Dr Porter dirige maintenant un centre d’oncologie aux Bahamas et serait atteint d’un cancer des poumons pour lequel il suivrait des traitements. Lors d’une entrevue accordée au réseau CBC le mois dernier, le Dr Porter avait nié avoir reçu des pots-de-vin dans le dossier du CUSM.
Questionné sur les mandats d'arrestation mercredi matin, le ministre de la Santé, Réjean Hébert, a formulé ces commentaires: «Nous avions référé à l’UPAC cette partie du dossier du CUSM, je vois que l’UPAC prend le relais et fait des accusations. Je vais donc laisser la justice suivre son cours, je ne m’ingèrerai pas dans le travail de l’UPAC et dans le travail de la justice, mais je pense que c’est la suite des actions que nous avons entreprises l’automne dernier.»
Les chefs d’accusation
Yanaï Elbaz: fraude, complot pour fraude, fraude envers le gouvernement, abus de confiance, commissions secrètes et recyclage des produits de la criminalité.
Jeremy Morris: Fraude, complot pour fraude, fraude envers le gouvernement et recyclage de produits de la criminalité.
Arthur Porter: Fraude, complot pour fraude, fraude envers le gouvernement, abus de confiance, commissions secrètes et recyclage des produits de la criminalité.
Pierre Duhaime: Fraude, complot pour fraude, fabrication de faux, fraude envers le gouvernement, commissions secrètes et recyclage de la criminalité.
Riadh Ben Aïssa: Fraude, complot pour fraude, fabrication de faux, fraude envers le gouvernement, commissions secrètes et recyclage des produits de la criminalité.
Mère Teresa n'était pas une sainte, selon un article scientifiquerédigé par trois professeurs de l'Université de Montréal, qui sera publié dans l'édition de mars de la revue Studies in Religion/Sciences religieuses.
L'article intitulé Les côtés ténébreux de Mère Teresa qui a été rédigé par Serge Larivée, professeur au Département de psychoéducation de l'Université de Montréal, et ses collègues Carole Sénéchal et Geneviève Chénard, «déboulonne le mythe d'altruisme et de générosité accolé au personnage», pour conclure «à la construction d'un personnage auréolé de sainteté», selon un communiqué publié sur le site de l'Université de Montréal.
Pour leur démonstration, les chercheurs ont répertorié 502 ouvrages consacrés à la vie et l'œuvre de mère Teresa et consulté 297 ouvrages, après avoir éliminé les doublons.
Les auteurs font état de «sa manière pour le moins discutable de soigner les malades; ses contacts politiques douteux; sa curieuse gestion des faramineuses sommes d'argent qu'elle a reçues et un dogmatisme excessif notamment à l'égard de l'avortement, de la contraception et du divorce», qui sont tous des problèmes dont le Vatican, disent-ils, n'a pas tenu compte dans le processus de béatification.
Les auteurs soulignent, notamment, que mère Teresa avaient ouvert 517 missions pour accueillir les pauvres et les malades dans plus de 100 pays, qui étaient qualifiés de mouroirs par des médecins qui en avaient visité plusieurs à Calcutta, en Inde. Ce n'était pas faute d'argent, soulignent les auteurs, puisque la fondation mise sur pied par mère Teresa avait amassé des centaines de millions $.
16 février 2013 | Fernando Ruiz López - Montréal, le 14 février 2013 |
Les coupes budgétaires annoncées par le gouvernement Harper au développement international vont se décider dans les prochaines semaines. 319 millions de dollars sont en jeu et pourraient ne plus aider des pays comme le Malawi, le Rwanda, l’Éthiopie, le Mozambique ou le Népal. Ou Haïti, récemment fait officiel.
L’aide internationale n’est pas la seule solution pour éradiquer la pauvreté, mais bien sûr qu’elle compte. Les objectifs du millénaire sont un consensus fait au sein des Nations unies par tous les pays pour réduire les énormes différences entre le premier et le troisième monde. Et il y a un instrument qui a rendu cela possible dans les derniers 30 ans, 100 millions de familles, l’équivalent de 500 millions de personnes, sont sorties de la pauvreté : le microcrédit. Son créateur, M. Muhammad Yunus, a remporté le prix Nobel de la paix 2006 pour cela. Et le véhicule pour le réaliser s’appelle la Banque Grameen (banque rurale).
Avec un microcrédit, par exemple, une personne peut acheter une machine à coudre ou une vache pour vendre sa production au marché local. Ou acheter un panneau solaire et avoir l’électricité nécessaire pour étudier après la longue journée de travail. Ce fait est une réalité au Bangladesh : Grameen Shakti vient de célébrer un million de panneaux solaires installés dans les dernières 20 années : la lumière est là, il faut la voir.
Les étudiants québécois travaillent plus que la moyenne canadienne
Mise à jour le mardi 5 février 2013 à 11 h 15 HNE
Un étudiant universitaire au travail
Les étudiants à temps plein québécois sont plus nombreux à occuper un emploi rémunéré et ils travaillent plus que la moyenne de leurs homologues canadiens, selon une étude de l'Institut de la statistique du Québec.
Pour mener à bien son étude, l'Institut de la statistique du Québec s'est appuyé sur des données émanant d'une enquête sur la population active, complétée par Statistique Canada.
En 2011, 42,3 % des étudiants à temps plein québécois de 15 à 24 ans occupaient un emploi pendant les mois qu'ils étudient, soit de septembre à avril, (ce qui exclut les revenus provenant d'un travail d'été). La proportion d'étudiants québécois qui travaillent tout en poursuivant leurs études est de près de 6 points de pourcentage supérieure à celle de la moyenne canadienne (36,6 %).
Les étudiants québécois ont travaillé en moyenne 14,7 heures par semaine dans la période allant de 2001 à 2010, soit un peu plus d'une demi-heure de plus que la moyenne canadienne (14,0).
Une proportion moindre d'étudiants consacre plus de 25 heures par semaines à un travail rémunéré. En 2011, 6 % des étudiants à temps plein de 15 à 19 ans ont travaillé plus de 25 heures par semaine, une proportion qui passe à 14 % pour les 20 à 24 ans. C'est un étudiant à temps plein québécois sur 10 - soit quelque 25 000 étudiants - qui travaillent plus de 25 heures.
Selon Martine Desjardins, présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec, la contribution des parents québécois aux études de leurs enfants va de 2000 à 3000 dollars. Cette contribution est trois fois moindre que celle faite par les parents d'autres provinces canadiennes, ce qui expliquerait, en partie, pourquoi tant d'étudiants travaillent au Québec, dit en substance Martine Desjardins.
Martine Desjardins, présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec
Le nombre d'heures travaillées et la proportion d'étudiants à temps plein qui occupent un emploi pendant les mois d'étude tendent à augmenter de façon générale dans l'ensemble du Canada. Les provinces des Prairies - Alberta, Saskatchewan et Manitoba - affichent toutefois une plus grande proportion d'étudiants au travail que les provinces à l'est de l'Ontario. C'est au Manitoba (45,1 %) qu'on retrouve la plus forte proportion d'étudiants au travail au Canada durant la décennie 2001-2010. Et, c'est à Terre-Neuve-et-Labrador qu'on retrouve la plus faible proportion, soit 24,1 %. La moyenne canadienne pour la décennie est de 38,8 %.
En 2011 au Québec, les étudiants masculins travaillaient un plus grand nombre d'heures que leurs consoeurs.
Les effets du travail sur les études ne font toutefois pas consensus. Certaines recherches stipulent que le travail, jusqu'à un certain seuil, ne nuit pas ou a une incidence positive sur les études, alors que d'autres soutiennent que le travail nuit aux études.
Enfin le monde parle et pas seulement à l'assurance emploi comme l'article du devoir l'explique ci-dessous , plusieurs ministères , j'ai eu la confidence d'un cadre CSST ils ont un service de phycholoque ( lavage de cerveaux pour qu'ils se sentent bien pour atteindre leur cota et coupé tout le monde systématiquement ou étiré le plus longtemps possible avec toutes sortes étapes de mauvaises foi avant d'accorder les prestations afin qu'il se sente comme des sauveurs du système laissant plané que le peuple est un mauvais citoyen ( fraudeur).
Laissez moi dire à tous ces esclaves que : Quand on a l'intention de et qu'on accomplie l'acte, c'est criminel. Ajustez vos patrons de mauvaise foi et faite vous soignez du lavage de cerveaux que vous subissez.
Photo : La Presse canadienne (photo) Ryan RemiorzLes «services de l’intégrité» enquêtent sur les fraudes potentielles des prestataires d’assurance-emploi, du régime de pensions du Canada et du programme de la sécurité de la vieillesse.
Plus on coupe, meilleur on est. Chez les fonctionnaires de Service Canada affectés à la prévention de la fraude de l’assurance-emploi, l’efficacité se mesure à la valeur des prestations coupées. Des informations obtenues par Le Devoir montrent que ces employés sont en effet soumis à des quotas mensuels de prestations à couper, et que des objectifs « d’économies » sont établis par la direction centrale.
« La mesure d’évaluation de notre travail, c’est l’argent qu’on fait économiser au gouvernement », a confié au Devoir un employé des « services d’intégrité » de Service Canada. « On nous demande 40 000 $ par mois par enquêteur, ce qui veut dire qu’on doit pénaliser bien des prestataires d’assurance-emploi et en disqualifier beaucoup pour atteindre cet objectif. »
Les propos de ce fonctionnaire sont appuyés par un document provenant de la Division ouest de Service Canada. Le directeur exécutif des services de l’intégrité, Kelvin Mathuik, écrit dans un rapport daté de décembre 2012 que la région sous sa gouverne doit fournir « 31 % de l’objectif national d’économies », ce qui représente quelque 154 millions.
Les services de l’intégrité enquêtent sur les fraudes potentielles des prestataires d’assurance-emploi, du régime de pensions du Canada et du programme de la sécurité de la vieillesse. La région couverte par M. Mathuik devait fournir des « économies » de 114,5 millions pour l’assurance-emploi, 16,3 millions pour le régime de pensions et 23,2 millions pour la sécurité de la vieillesse.
Par économies, on entend « des sommes qui ont été versées, mais qui n’auraient pas dû l’être, ou de l’argent qu’on ne versera pas après enquête », explique notre source.
« Le problème, c’est que le système met beaucoup de pression pour qu’on coupe les gens, qu’on trouve une faille dans leur déclaration. Tout le travail est organisé comme ça, on se félicite d’avoir coupé un tel, on se relance d’un bureau à l’autre en disant : “mais tu aurais pu l’avoir là-dessus aussi !”, on est poussés à être agressifs dans nos questions, à coincer les gens. » Le fonctionnaire indique qu’il y a « certainement des fraudeurs dans le système, mais actuellement, c’est comme si on considérait tout le monde comme un fraudeur potentiel ».
En date de décembre, les fonctionnaires de l’Ouest avaient atteint 64 % de l’objectif pour l’assurance-emploi, et plus de 130 % pour les deux autres secteurs. Dans son rapport, M. Mathuik félicite ses employés pour le « travail vraiment formidable » effectué, mais prévient que ce « travail n’est certainement pas terminé, spécialement pour l’assurance-emploi ».
Il fait ainsi mention d’une « stratégie d’économies » pour aider les fonctionnaires à atteindre l’objectif de réduction de près de 115 millions d’ici la fin de l’année fiscale, le 31 mars. « Je vous remercie à l’avance d’appuyer les mesures annoncées. C’est très apprécié ! Je partagerai avec vous les progrès de notre stratégie sur une base hebdomadaire », écrit-il.
Le monde à l’envers
Au Conseil national des chômeurs, Pierre Céré estime que le document obtenu « confirme l’existence des quotas, dont on nous parle depuis des années sans l’avoir jamais vu écrit ».
Pour le député néodémocrate Yvon Godin - qui suit de près le dossier de l’assurance-emploi depuis 1988 -, c’est le « monde à l’envers ». « On ne demande plus aux fonctionnaires de livrer un programme qui appartient aux travailleurs, mais on leur dit comment on peut faire pour ne pas livrer le programme. On les félicite selon les économies faites, ce qui veut dire au nombre de personnes coupées », analyse-t-il.
M. Godin rappelle que la réforme entrée en vigueur le 6 janvier rendra plus difficile le processus de contestation pour les chômeurs refusés. Comme le révélait Le Devoir le 2 décembre dernier, le nouveau Tribunal de la sécurité sociale promet d’être plus rapide que le conseil arbitral actuel, mais il autorisera des rejets sommaires des demandes et réduira à presque rien le nombre d’audiences d’appel tenues en personne.
La réforme de l’assurance-emploi - présentée comme de simples « clarifications » par le gouvernement - a suscité plusieurs questions jeudi lors de la période de questions à Ottawa. Devant les critiques, le premier ministre Harper a indiqué que « l’objectif du gouvernement n’est pas d’avoir de l’assurance-emploi pour tout le monde, mais de créer des emplois pour tout le monde ».
Les modifications visent entre autres à favoriser un retour au travail plus rapide pour les prestataires. Trois catégories de chômeurs sont créées. Les plus fréquents utilisateurs du système - les travailleurs saisonniers - devront désormais accepter après sept semaines tout emploi offert à moins d’une heure de transport de chez eux, et ce, pour un salaire jusqu’à 30 % inférieur à celui qu’ils touchaient auparavant.
Les demandes de précisions du Devoir auprès de Service Canada sont demeurées sans réponse, malgré un préavis de 48 heures.
Publié le 25 janvier 2013 à 09h31 | Mis à jour le 25 janvier 2013 à 09h31
C'est une dépense inutile
Le Nouvelliste
Encore une fois, Shawinigan veut faire une dépense inutile en voulant harmoniser les noms de ses rues, sans aucune raison valable et sans aucune consultation démocratique. Une dépense estimée à 300 000 $ en 2006, peut-être de 700 000 $ en 2014, sans compter tous les inconvénients et tous les tracas causés aux citoyens pour faire connaître leur nouvelle adresse.
La fusion des sept secteurs de la ville de Shawinigan s'est faite de façon antidémocratique par le Parti québécois sans l'assentiment des citoyens. La défusion ne s'est pas faite en raison des règles antidémocratiques dictées par le Parti libéral (par exemple, Grand-Mère avait voté à plus de 50 % pour la défusion.
La devise du Québec est «Je me souviens», c'est pourquoi nous devons garder Shawinigan et ses sept secteurs tels qu'ils sont. Pour nous souvenir que nos gouvernements n'agissent pas toujours de façon démocratique quel que soit le parti au pouvoir ou le conseil municipal au pouvoir.
Publié le 23 janvier 2013 à 08h30 | Mis à jour le 23 janvier 2013 à 08h30
Une mise au point sur le bilinguisme et l'assimilation
Ce n'est pas le fait d'être bilingue qui cause l'assimilation, affirme le correspondant Calvé. C'est la perte de certaines conditions essentielles à la survie de sa langue première, comme les réseaux sociaux et culturels.
Une langue sert essentiellement à quatre choses : a) à communiquer; b) à penser, réfléchir, élaborer des idées; c) à acquérir et emmagasiner de l'information; d) à se forger une identité en tant que membre d'une communauté humaine particulière.
Tous les êtres humains acquièrent ces quatre aptitudes en même temps que leur langue maternelle.
La plupart des personnes bilingues n'utilisent leur langue seconde que pour la première fonction: la communication. Tant que leur langue maternelle demeure leur langue principale, dominante, c'est elle qui est le support de leurs pensées, de leurs connaissances, de leur identité et de leur appartenance.
Lorsque deux langues entrent en contact, que ce soit dans un individu, une institution ou une société, elles peuvent toutes deux, à certaines conditions, survivre côte à côte indéfiniment, ou alors l'une d'entre elles disparaît au profit de l'autre. C'est d'ailleurs ce qui arrivera vraisemblablement, d'ici un siècle, à plus de la moitié des quelque 6000 langues encore parlées dans le monde.
Habitat naturel
Pour survivre, une langue a besoin de conserver son « habitat naturel «, c'est-à-dire compter sur une masse critique et suffisamment concentrée de locuteurs dont c'est la langue dominante. Elle doit aussi compter sur un nombre suffisant de réseaux sociaux (famille, amis, équipes sportives, etc.), institutionnels (écoles, centres culturels, bibliothèques, etc.), médiatiques (journaux, télévision, radio), et fonctionnels (milieu de travail).
La maîtrise de l'anglais au Canada est un atout considérable étant donné son importance en Amérique du Nord et son statut en tant que lingua franca. De fait, la maîtrise d'une langue seconde, quelle qu'elle soit, comporte des avantages sur le plan cognitif et socioculturel, comme l'ont démontré plusieurs recherches.
Cela étant dit, pour ceux dont la langue maternelle est fragilisée du fait qu'elle a perdu certaines des conditions essentielles à sa survie, ou parce que l'individu utilise sa langue seconde de préférence à sa langue maternelle dans trop de situations, le bilinguisme peut alors être « négatif « en ce sens qu'il devient une menace, non seulement pour la langue maternelle elle-même, mais pour la culture et l'identité de son utilisateur. C'est ce qu'on appelle l'assimilation.
Les signes de l'assimilation
On peut reconnaître les dangers de l'assimilation par certains signes : le fait de trouver la langue seconde plus facile ou plus apte à exprimer ce qu'on veut dire ; le fait de préférer systématiquement la musique, les médias, la lecture, les amis de langue seconde à ceux de sa langue maternelle ; le fait d'utiliser la langue seconde en famille ou en société, plutôt que sa langue maternelle ; et le fait de passer continuellement d'une langue à l'autre à l'intérieur de la même conversation.
Bien sûr, les mariages mixtes conduisent souvent à l'adoption d'une langue au détriment de l'autre, de sorte que l'acculturation des enfants se fait dans la langue préférée du couple.
Très rares sont les gens « parfaitement bilingues «. La maîtrise des niveaux de langue - tant oraux qu'écrits - est habituellement le fait de la langue maternelle ou de celle qui est devenue la langue dominante. Le danger d'une éducation bilingue ou d'une exposition systématique et continue à deux langues, c'est que certaines personnes, au lieu de très bien maîtriser une langue et de « vivre « dans cette langue, tout en gardant la seconde comme outil de communication, finissent par posséder deux « médiocrités linguistiques» et n'appartenir véritablement ni à un groupe ni à l'autre.
Conserver sa langue, sa culture, son identité en milieu minoritaire est en bonne partie une affaire de volonté, de fierté et d'efforts collectifs en vue de la mise en oeuvre des moyens nécessaires à leur survie. Les Acadiens, par exemple, réussissent à se maintenir dans plusieurs régions grâce leur farouche détermination et au refus de l'assimilation à une communauté largement majoritaire.
Somme toute, ce n'est pas le fait d'être bilingue qui cause l'assimilation. C'est le fait de changer de langue dominante à cause de la perte de certaines des conditions essentielles à la survie de sa langue principale ou maternelle.
Pierre Calvé
L'auteur a été professeur en linguistique et en éducation à l'Université d'Ottawa de 1969 à 2001.
Regards sur la corruption - Montréal, ville viciée
Une commission d’enquête sur la corruption reprend ses travaux lundi à Montréal. Une autre achevait les siens dans la même ville il y a 60 ans. Plus ça change…
19 janvier 2013 |Stéphane Baillargeon Montréal
Photo : Archives Ville de Montréal
La commission Caron, qui a pris fin en 1953, a permis à Jean Drapeau d’être élu maire de Montréal en 1954 (ci-dessus). On le voit ici en compagnie de René Lévesque, alors journaliste à Radio-Canada.
Autres temps, mêmes moeurs, ou presque. Et aux maux persistants, les mêmes remèdes obstinés. D’abord des pressions publiques, relayées par les médias. Puis une commission d’enquête et des recommandations plus ou moins appliquées par la politique. Et finalement, tout recommence.
La corruption fait de nouveau l’objet d’un examen ici, maintenant. Comme elle l’a été dans les années 1970 avec la Commission d’enquête sur le crime organisé (CECO). Comme elle le fut avec les enquêtes Taschereau (1905), Cannon (1909) et Coderre (1924-1925). Comme elle l’était avec la commission Caron (1950-1953).
Le Devoir se trouve alors au centre de la mécanique contestataire. Du 28 novembre 1949 au 18 février 1950, le journal publie en feuilleton, à peu près quotidiennement, environ soixante articles de l’avocat Pacifique « Pax » Plante, sous le titre « Montréal sous le règne de la pègre ». L’ancien directeur adjoint de la police y défend sa réputation tout en étalant des détails juteux et croustillants sur la tolérance policière de la corruption à Montréal.
Ce système se résume à « six règles de la protection ». Elles assurent que les maisons de jeu ou de prostitution sont prévenues avant les descentes (1), que la police n’arrête jamais les tenanciers (2), ne saisit pas le matériel (3), ne porte pas d’accusation (4), n’enquiquine pas les propriétaires des locaux loués (5) et ne ferme pas les lieux de débauche (6).
« Dans cette “ comédie du cadenas ” que raconte Plante à ses lecteurs à la fois scandalisés et amusés, les stratagèmes les plus farfelus avaient cours : cadenas posés sur des portes d’armoires ou de toilettes, sur une seule des diverses issues d’un immeuble, sur des subdivisions fictives construites à la hâte, etc., pendant que les activités illégales continuaient tout à côté », note l’historien Mathieu Lapointe, dans sa thèse de doctorat sur les campagnes de moralité publique à Montréal des années 1940 à 1954. « Le comble étant que les policiers étaient tenus de vérifier chaque jour que ces cadenas inutiles restaient bien en place. »
La thèse déposée à l’Université York de Toronto en décembre 2010 examine en profondeur la campagne qui a finalement conduit au pouvoir Jean Drapeau, maire omnipotent resté aux commandes pendant les trois décennies suivantes (1954-1957, 1960-1986). « Cette période charnière appartient à la légende de Montréal et au grand récit de sa modernisation, voire celui de la province », résume M. Lapointe, qui est maintenant chercheur à l’Université McGill et chargé de cours à l’Université de Sherbrooke. « Cette histoire fascine les Montréalais et les Québécois depuis longtemps, ajoute-t-il. Dans l’imaginaire québécois, c’est une sorte de roman policier montréalais, une histoire de policiers et de criminels, de demi-monde scandalisant les petits-bourgeois conservateurs de l’après-guerre, mais aussi de “ lutte juste ” contre l’influence de la pègre en politique. » Il décrit aussi un lieu de mémoire, ou, en tout cas, un passage obligé de l’histoire du Québec.
Montréal, ville ouverte
La réputation sulfureuse de la Las Vegas du Nord traîne depuis deux siècles. Les campagnes récurrentes pour « nettoyer » la « ville ouverte » ont connu un premier point d’orgue avec l’enquête Coderre de 1924-1925, sans toutefois mener à des réformes majeures. Le second point culminant a par contre réussi après les recommandations du juge François Caron.
Cette enquête cristallise l’époque comme la commission Charbonneau pourrait bien fixer la nôtre. La tenue des travaux s’échelonne de septembre 1950 à avril 1953, les contestations juridiques et des difficultés politiques ayant forcé plusieurs interruptions et le recours au financement populaire des travaux, qui coûteront la somme exorbitante pour l’époque de 500 000 $. Au total, au cours de 373 séances, la commission jugera 63 accusés et entendra 373 témoins.
Plusieurs interprétations tentent d’en faire une histoire de gangsters (c’était la thèse des téléromans historiques Montréal, ville ouverte de Lise Payette et Montréal, P.Q. de Victor-Lévy Beaulieu), un chapitre de la répression de la prostitution, une lutte moraliste et catholique, voire une simple affaire d’ambition politique hypocrite.
L’étude savante de M. Lapointe, intitulée Le comité de moralité publique. L’enquête Caron et les campagnes de moralité publique à Montréal, 1940-1954, se distingue en s’intéressant à la « régulation morale » en particulier et à l’histoire des idéologies au Québec en général. Le travail met l’accent sur l’identité et le discours des réformateurs positionnés dans leurs contextes culturel, religieux et politique à l’échelle locale, nationale et internationale.
Il replace par exemple les changements québécois dans le moralisme comme phénomène courant en Amérique du Nord et dans le monde occidental, après les bouleversements de la Deuxième Guerre mondiale. Aux États-Unis, l’enquête sénatoriale Kefauver sur le crime organisé (1950-1951) amorce ses travaux quelques mois avant la commission Caron. Les débats sont télévisés et les Américains voient défiler des patrons mafieux.
« La moralité est au centre des préoccupations de la première moitié du XXe siècle, explique le docteur Lapointe en entrevue. La police et le comité exécutif sont accusés de tolérer la prostitution, le jeu, les “ vices commercialisés ”, comme on disait. Les réformateurs mettent l’accent sur les problèmes de moralité publique pour montrer que quelque chose cloche dans l’administration. C’est un symptôme. »
Ce problème a muté maintenant que l’État a la mainmise sur le jeu… Les problèmes de corruption traités par la commission Charbonneau n’ont rien à voir avec la moralité publique et tout à voir avec la moralité de la fonction publique. « À cet égard, nos problèmes actuels se rapprochent plus de ceux des années 1970 et des problèmes du début du XXe siècle, note l’historien. La commission Cannon de 1909 traitait déjà du patronage en matière de travaux de voirie. »
Plus c’est pareil…
Les parallèles abondent tout de même entre ce temps et le nôtre. La commission Caron, dont la création est également stimulée par les enquêtes journalistiques, devient aussi un grand spectacle public et médiatique. Les avocats, dont Pax Plante et Jean Drapeau, multiplient les déclarations fracassantes. Les journaux les relaient et publient régulièrement les extraits des audiences ainsi transformées en feuilleton, un peu comme RDI et LCN présentent les travaux de la nouvelle commission à la manière d’un soap politique.
Un autre lien concerne la réticence du politique à mettre en place la commission. « Il a fallu six ans pour obtenir l’enquête Caron, dit l’historien. La maintenir en vie a nécessité trois autres années d’effort. Le dépôt du rapport du juge survient une décennie après les premières demandes d’enquête. Les réformateurs ont attendu longtemps. »
Surtout, tout semble toujours à recommencer. L’histoire hoquette et l’historien le reconnaît. « C’est un peu désolant. [Le directeur du Devoir] Gérard Filion le disait déjà à l’époque : il semble que tous les vingt ans ça prenne un bon nettoyage avec une enquête pour comprendre les rouages du système de corruption. C’est un phénomène cyclique parce que, chaque fois qu’on transforme les modes de contrôle, les profiteurs du système se réorganisent et finissent par trouver des failles, soit dans l’administration municipale, soit chez les politiciens. […] C’est un problème de moralité. »
Et puis après ?
Le rapport Caron est déposé trois semaines avant les élections de 1954. Il condamne pour inconduite une vingtaine d’officiers de police (sur trois fois plus d’accusés), dont les deux directeurs du service, jugés responsables du système de tolérance amplifié par la Deuxième Guerre mondiale. Plusieurs élus, dont certains membres du comité exécutif, sont également épinglés sans que cette instance puisse être incriminée, le Service de police étant réputé autonome.
Et puis après ? M. Lapointe lie la formation de la commission à l’émergence d’un enjeu civique (la moralité publique) dans un contexte de déficit démocratique. Son étude montre bien que, si l’enquête judiciaire est la création du blocage et du refus des autorités à rendre des comptes à ce sujet, le changement subséquent « résultait, lui, d’une impuissance du judiciaire à régler la question, même si la caution de ce dernier a été déterminante ».
Une fois élu et réélu et encore réélu, Jean Drapeau, coresponsable du grand nettoyage, va incarner « un pouvoir paternaliste et inébranlable, vaguement mégalomane et insensible aux questions sociales, ainsi qu’un effet pervers d’un développement urbain moderniste axé sur les “ grands projets ” (Expo 67, Jeux olympiques, etc.) et l’automobile », comme le rappelle l’historien, dont une version remaniée de la thèse paraîtra chez Boréal à l’automne 2013. La persistance du crime organisé dans les années 1970 illustrée par les travaux de la CECO prouvait, au mieux, l’hypocrisie du personnage, au pire, la réalité structurelle de la criminalité dans ce pays où se rejoue le drame une nouvelle fois…
Publié le 31 décembre 2012 à 08h15 | Mis à jour le 31 décembre 2012 à 08h15
Dénoncer l'hypocrisie du premier ministre Harper
La chef d'Attawapiskat, Theresa Spence.
PHOTO: SEAN KILPATRICK,
FRANÇOIS ROY
Le Droit
Pourquoi les citoyennes et citoyens du Québec devraient-ils porter une attention particulière à la grève de la faim de Theresa Spence et soutenir le mouvement Idle No More (Finie la léthargie)?
Tout d'abord parce qu'elle dénonce l'hypocrisie du premier ministre Harper qui, par l'adoption du projet de loi C-45, bafoue les engagements qu'il a pris le 11 juin 2008 d'établir une «nouvelle relation avec les autochtones» basée sur le «partenariat» et le «respect». L'enjeu fondamental que soulève Mme Spence, dans l'action qu'elle mène, est «la relation de traité de nation à nation» avec les peuples aborigènes que les gouvernements canadiens ont bafoué à plusieurs reprises en adoptant des lois sans le consentement libre, préalable et éclairé des Premières Nations. Il s'agit plus clairement d'une question d'oppression nationale d'où l'importance d'être solidaire à titre de représentantes et représentants de la nation québécoise. Comme le juge Linden de la Commission d'enquête sur Ipperwash l'a déclaré: «Nous sommes tous des gens issus des traités». Lorsque nos gouvernements imposent unilatéralement une loi aux Premières Nations, ils déshonorent le gouvernement du Canada. Ils nous déshonorent et ils déshonorent les traités signés avec les Premières Nations. Nous sommes responsables de veiller à ce que nos gouvernements respectent leurs engagements. Si nos gouvernements ne respectent pas les droits des peuples aborigènes et ceux issus de traités, alors la légitimité même de l'État canadien et donc de tous nos droits citoyens est mise en doute.
Deuxièmement, parce qu'il s'agit d'une question de justice sociale et environnementale. Parce que cette action fait ressortir le fait que, par l'adoption du projet de loi C-45, les profits des entreprises sont privilégiés par rapport à la santé de nos terres et de nos eaux et que nous en souffrirons toutes et tous. Lorsque le gouvernement étouffe les débats, la démocratie s'en trouve diminuée. Le projet de loi C-45 est le dernier d'une flopée de lois omnibus qui sapent les droits des Canadiens et des Québécois.
Troisièmement, parce que depuis 2008, le gouvernement Harper a réduit le financement de la santé autochtone, a émasculé le processus d'examen environnemental, a ignoré la disparition et le meurtre de plus de 600 femmes autochtones partout au Canada, a retenu les documents au sujet des pensionnats requis par la Commission vérité et réconciliation, a abandonné les négociations sur les revendications territoriales et a essayé de défendre son sous-financement des écoles et des organismes de protection de l'enfance des Premières nations.
Lorsque certains ont osé attirer l'attention sur la pauvreté, les chefs «corrompus» ont été blâmés. Bien que le ministre des Affaires autochtones, John Duncan, affirme avoir visité 50 communautés des Premières Nations et réalisé 5000 consultations, lui et son administration n'ont manifestement pas obtenu le consentement des Premières Nations sur les sept projets de loi actuellement déposés auxquels les militants de Idle No Mores'opposent.
Pendant ce temps, les peuples aborigènes sont la composante de la population du Canada en plus forte croissance. Ils sont jeunes, ambitieux et conscients des injustices historiques et contemporaines. Comme d'autres à l'étranger, ils oeuvrent à la revitalisation de leurs langues et de leurs cultures, reconstruisant leurs nations, appuyés dans ces initiatives par le droit international incluant la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples aborigènes que le Canada a approuvée à contrecoeur en 2010.
En se tenant debout contre cette loi, Mme Spence et les Premières Nations via le mouvement Idle No Morele font pour nous tous.
L'auteur est coordonnateur de l'organisme Logemen'occupe.
Publié le 11 décembre 2012 à 10h38 | Mis à jour le 11 décembre 2012 à 10h38
Grand luxe dans une ville très pauvre
Le Centre Bionest de Shawinigan.
PHOTO: ÈVE GUILLEMETTE
Le Nouvelliste
Très peu de Shawiniganais savaient, non plus que leur maire d'ailleurs, que leur ville a reçu une subvention annuelle moyenne de 2 375 953 $ au cours des cinq dernières années, dans le contexte du programme de péréquation du gouvernement du Québec.
Merci à Guy Veillette du Nouvelliste de nous l'avoir appris. Un tel montant permet à Shawinigan de se classer au premier rang des municipalités bénéficiaires de ce programme qui s'apparente à du bien-être social municipal. Ce premier rang un peu gênant que personne ne souhaite est dû uniquement à l'état de pauvreté endémique que connaît la ville depuis plus de 30 ans.
D'aucuns auraient pensé que dans le contexte de la fermeture annoncée de l'Alcan en 2015 et de la fermeture malheureusement possible à court terme de la Laurentide, les sommes ainsi reçues auraient pu être déposées dans un fonds spécial servant à éradiquer la décroissance économique et démographique dans laquelle est empêtrée la ville depuis de trop nombreuses années.
Mais non. On attend bien paisiblement que les dates fatidiques de fermeture d'usines surviennent avant de quémander d'autres subventions à grands cris pour passer trop peu trop tard à l'action.
Certains pourront rétorquer que des programmes municipaux existent déjà à cette fin. Mais sont-ils suffisants? On en verra bien les résultats un jour.
Il est intéressant d'indiquer que les subventions de péréquation reçues correspondent à quelques milliers près aux coûts annuels payés par la Ville pour avoir le privilège d'héberger une équipe de hockey de la LHJMQ, soit environ 2 308 000 $ correspondant à l'amortissement annuel de la dette pour le Centre Bionest à hauteur de 1 578 000 $ (25 000 000 $ à 4 % sur 20 ans) plus les 730 000 $ en frais annuels d'exploitation.
Ces coûts comprennent les investissements additionnels de 1 500 000 $ liés aux estrades rétractables consentis par la Ville uniquement pour satisfaire aux «exigences» du groupe Mondou à l'époque, ainsi que les 20 000 $ annuels versés par la Ville pour la loge du maire dans un amphithéâtre qui lui appartient.
Ils ne comprennent pas cependant la subvention exceptionnelle versée au club à hauteur de 400 000 $ dans le cadre de la Coupe Memorial, ni les 3000 $ payés par la Ville, il y a moins d'un an, pour installer une toilette privée dans le bureau du directeur gérant, soi-disant propriétaire du club.
Certains pourront rétorquer que l'amphithéâtre a d'autres utilisateurs que les Cataractes. Je réplique à l'avance qu'un amphithéâtre d'une telle ampleur n'existe que pour satisfaire les exigences de la LHJMQ et que les quelques autres utilisateurs existants auraient pu continuer à exercer leurs activités dans l'ancien aréna Jacques-Plante rénové.
7 janvier 2013 | Andréa Richard - Trois-Rivières, le 28 décembre 2012 | Québec
L’erreur en politique et en religion, c’est que les lois sont coulées dans le ciment. Or l’esprit devrait passer avant la loi.
Aujourd’hui, l’esprit de la société, en général, c’est que la religion et l’État doivent être séparés. Par conséquent, le crucifix, comme l’avait proposé la commission Bouchard-Taylor, ne devrait pas figurer à l’Assemblée nationale. Sa place, en tout respect pour l’esprit du passé, serait au Musée des religions, à Nicolet.
Évoquer la fidélité à nos origines me semble exagéré, il y a bien plus important qu’un crucifix représentant une religion imposée. L’enlever serait faire preuve de notre liberté et de notre appartenance au temps présent.
Notre principale identité, ce n’est pas d’être catholiques, mais citoyens et citoyennes d’une nationalité. Le drapeau national serait donc de mise et suffisant.
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Andréa Richard - Trois-Rivières, le 28 décembre 2012
La Suède et le Québec qu'elle nous inspire - La gouvernance par le savoir
5 janvier 2013 | Dominic Champagne, Geneviève Dorval-Douville, Miriam Fahmy, Pascale Navarro et Paul St-Pierre-Plamondon - Les auteurs reviennent d’une mission d’exploration du modèle suédois. | Europe
La résilience de la social-démocratie en Suède repose sur la façon dont les citoyens prennent leurs décisions. L’élaboration des politiques publiques est délibérative, ce qui suppose de longues périodes d’analyse et d’évaluation par des spécialistes bien formés, ainsi que des consultations publiques rigoureuses.
Au cours de ce processus, de grands efforts sont déployés pour acquérir une connaissance aussi complète que possible d’une question donnée, notamment par un examen approfondi des expériences historiques ainsi que des solutions de rechange proposées par les chercheurs, en Suède comme à l’étranger. Toutes les parties intéressées sont mises à contribution.
Par exemple, en matière d’acceptabilité sociale d’un projet donné, le gouvernement suédois s’oblige à consulter par écrit une liste d’organismes représentant tous les secteurs de la société civile qui sont appelés à donner leur opinion sur le projet. Si jamais la décision gouvernementale ne se conforme pas à l’opinion donnée par un organisme, le gouvernement doit également motiver sa décision par écrit à l’intention de celui-ci. Le résultat : une prise de décision qui n’est jamais brusque, ni bancale, ni idéologique, ni électoraliste. C’est la force du consensus.
Pour les Suédois, une décision est bonne lorsqu’elle atteint à un équilibre, concept qu’ils nomment lagöm. Ce mot, qui n’a aucun équivalent en français, pourrait être traduit par « juste ce qu’il faut ».
Véritable socle de l’élaboration des politiques publiques, la pondération est le passage obligé de toute prise de décisions. Elle commence par la recherche et l’analyse. L’un des lieux les plus importants de ce travail sont les agences conseils indépendantes, qui effectuent des travaux de recherche fondamentale et appliquée afin de conseiller le gouvernement sur les meilleurs choix, les meilleures stratégies pour atteindre les objectifs fixés. Les ministères sont relativement petits et ils ont pour fonction d’élaborer les politiques à la lumière des recherches des agences.
L’un des critères importants pour considérer qu’une décision est bonne est de mesurer son « acceptabilité ». Par exemple, l’organisme SALAR réunit des membres de la société civile, du monde politique et des entreprises pour s’assurer que les décisions prises à l’un ou l’autre des paliers sont cohérentes et font consensus. Signalons que le pouvoir en Suède est décentralisé à travers les 20 conseils régionaux et 290 municipalités de ce pays. Les municipalités constituant un palier de gouvernement distinct et autonome, leur consentement est requis pour la grande majorité des projets ayant une incidence locale.
Un peu comme les conseils québécois, les agences sont indépendantes. En Suède, il est interdit à un membre du cabinet d’interférer dans le fonctionnement des agences ou dans la publication de leurs résultats de recherche. Leurs dirigeants sont choisis selon leur réputation dans les cercles universitaires. Les nominations partisanes sont très mal vues, et donc inexistantes. Les résultats des recherches sont le plus souvent repris par les gouvernements, même s’ils ne « cadrent » pas avec l’idéologie au pouvoir, car leur valeur est tenue pour acquise.
Il faut dire que ces processus sont fondés sur le respect des Suédois pour le savoir. Jamais un citoyen ne serait raillé pour son haut niveau de connaissances ou sa grande culture générale, chose que l’on voit malheureusement trop souvent au Québec. En Suède, la valeur du savoir informe la vie économique, politique et sociale, qui s’appuie sur des données statistiques détaillées et nombreuses, les travaux de spécialistes, de professeurs et chercheurs pour documenter les dossiers et les valider. Toute cette connaissance circule grâce à des mécanismes organisés par l’État entre les universités, les agences, les ministères, les entreprises, les associations et le grand public.
Les idées se renouvellent facilement en Suède. Par exemple, les recherches universitaires sont en partie planifiées et nourrissent les débats sociaux, politiques ou scientifiques. Cela favorise l’innovation (voir texte 2 de la série) et évite de se cantonner à des idées toutes faites ou à la partisanerie aveugle.
L’intelligence du citoyen
La Suède compte l’un des taux d’analphabétisme les plus bas au monde. Ses citoyens sont en mesure de comprendre les enjeux de société et les solutions proposées. Au Québec, 49 % des adultes âgés de 16 à 65 ans ont des difficultés de lecture. Parmi ceux-ci, 800 000 adultes sont analphabètes. Comment partager une vision commune lorsque tous ne peuvent suivre le débat ?
Fondées sur le savoir et la pondération, la consultation et le dialogue, les décisions en Suède sont prises avec sérénité et confiance, bien loin du déchirement de chemise qui caractérise la prise de décisions au Québec depuis quelque temps.
L’un des effets les plus bénéfiques d’une prise de décisions basée sur l’étude approfondie des savoirs, c’est qu’elle suscite la confiance et l’adhésion et, plus encore, qu’elle permet de partager une vision. Cette vision s’acquiert par une compréhension commune des problèmes économiques, sociaux et budgétaires. Lorsque l’on peut s’entendre, par-delà les lignes partisanes, sur les défis à relever, on a fait la moitié du chemin.
Il y a en Suède un grand respect de l’intelligence du citoyen, dont on entretient méthodiquement la conscientisation au sujet des enjeux sociaux, et que l’on consulte systématiquement lors de consultations publiques, celles étant des outils de concertation, et non pas d’acceptabilité sociale ni des soupapes à récriminations.
Prendre le temps de bien faire
Parfois vue au Québec comme entraînant l’immobilisme, la recherche de consensus sociaux est vue en Suède comme la manière la plus efficace de fonctionner. En prenant le temps de discuter de l’enjeu et de choisir collectivement la solution qui semble la plus adaptée, les décisions prises sont moins susceptibles de se révéler, à moyen et à long terme, inadéquates.
Les Suédois sont conscients que, sur le coup, la prise de décisions est plus longue. Mais selon leur philosophie, il vaut mieux investir du temps avant la concrétisation d’un projet, plutôt que de réaliser après coup qu’on a oublié de se pencher sur certains éléments ou qu’une autre solution aurait été plus appropriée à long terme. Un exemple en forme de boutade nous a été donné par un Suédois à ce sujet : « Quelle est la manière la plus productive de faire sept tonnes de clous ? » La réponse peut surprendre : « Un clou de sept tonnes. » C’est effectivement plus productif, mais ça ne répond pas aux besoins !
Soucieux d’équité et d’égalité, mais aussi de stabilité, les Suédois ont porté à sa quintessence l’art de se fixer un but collectivement, en se frottant patiemment à l’exigence du débat nourri, en pesant le pour et le contre, à la recherche du juste milieu, de ce qui est raisonnable. Une fois le consensus établi, ils tranchent et foncent, tous au service de l’oeuvre, de leur société, de leur pays.