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Ces médicaments causeraient la perte de mémoire
Auteur : | Editeur : Walt | Vendredi, 30 Juin 2017 - 04h58
Malheureusement, les principales causes de décès aux États-Unis sont
les réactions indésirables aux médicaments. Les médicaments prescrits
entraînent plus de 100 000 décès par an et plus de 1,5 million de cas de personnes hospitalisées présentant des effets secondaires graves, comme la perte de mémoire.
Les trois catégories suivantes de médicaments d'ordonnance, énoncées par le site Health and Love Page, conduisent à de nombreux problèmes cognitifs, y compris la perte de mémoire:
Les somnifères
Les somnifères conduisent souvent à la perte de mémoire et provoquent
un état semblable au coma ou à l'ivresse. Par conséquent, ils ne
restaurent pas le sommeil nécessaire pour le corps afin de se réparer.
Par exemple, l'Ambien, une drogue populaire, est connu pour être « la drogue d'amnésie », car elle mène aux hallucinations, aux terreurs nocturnes et au somnambulisme.

Les médicaments contre les statines
Ces médicaments sont l'un des médicaments les plus dommageables pour
le cerveau et sont utilisés pour réguler le taux de cholestérol. Cela
est dû au fait que ¼ du cerveau est composé de cholestérol, nécessaire
pour la pensée, la mémoire et l'apprentissage. Cependant, ils provoquent
également une perte de mémoire et des effets indésirables similaires.
Les médicaments «anti»
Tous les médicaments « anti », comme les antihistaminiques, les
antibiotiques, les antidépresseurs, les antipsychotiques, les
antispasmodiques ou les antihypertenseurs affectent les niveaux
d'acétylcholine dans le corps, principal neurotransmetteur nécessaire à
la mémoire et à l'apprentissage.
Ses faibles niveaux provoquent une vision floue, une perte de
mémoire, une démence, un délire, une confusion mentale et des
hallucinations.
Richard C. Mohs, ancien vice-président du Département de psychiatrie à
l'École de médecine Mount Sinai, a composé la liste suivante qui
comprend 20 médicaments qui causent la perte de mémoire:
- Antibiotiques (quinolones)
- Pilules - Ambien, Lunesta, Sonata
- Analgésiques - morphine, codéine, héroïne
- Insuline
- Médicaments de chimiothérapie
- Épilepsie - Dilantin ou phénytoïne
- Barbituriques - Nembutal, Phénobarbital, Seconal, Amytal
- Antipsychotiques - Mellaril, Haldol
- Maladie de Parkinson - atropine, glycopyrrolate, scopolamine
- Benzodiazépines - Xanax, Valium, Dalmane, Ativan
- Quinidine
- Bêta-bloquants
- Hypertension artérielle
- Interférons
- Naproxen
- Antidépresseurs tricycliques
- Methyldopa
- Lithium
- Antihistaminiques
- Stéroïdes
Dans le cas où vous utilisez ces médicaments, vous devriez consulter
votre médecin et savoir s'ils affectent votre mémoire. Vous pouvez
toujours trouver une alternative plus saine, au moins un autre
médicaments ou des changements de style de vie.
Vous devriez être plus physiquement actif, prendre quelques
suppléments et consommer certains aliments bénéfiques pour le cerveau,
afin d'abaisser les dommages qui peuvent l'affecter.
Vous devez préserver la santé de votre cerveau afin de préserver une bonne et forte santé en général.
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Les Terroriseurs, les Terroristes et les Terrorisés
Auteur : Dmitry Orlov | Editeur : Walt | Mercredi, 21 Juin 2017 - 13h30
Le mot « terrorisme » est sur toutes les lèvres. Effacez-le
dans un endroit, et il réapparaît dans un autre. En dehors de certains
endroits où le terrorisme constitue la toile de fond d’une invasion
étrangère et de la guerre civile, comme l’Irak et l’Afghanistan, et où
la fréquence des attentats terroristes est en constante augmentation, le
terrorisme n’est pas l’une des principales causes de décès. Parmi les
nations occidentales, la mort due à l’étouffement par la nourriture est
encore loin en tête, sans parler des chutes mortelles dues aux meubles
cassés et aux empalements accidentels sur des outils ménagers. Mais de
tels décès ne sont guère mis en scène en tant que pièces d’art
publiques, alors que les actes de terrorisme sont la quintessence des
actes publics conçus pour faire paniquer un grand nombre de personnes et
provoquer un sentiment de danger chez un nombre encore plus grand dans
les espaces publics et lors de leurs voyages. Cela dure un certain
temps, jusqu’à ce que l’effet s’estompe. Et alors survient un nouvel
attentat.

L’éventail actuel des attaques terroristes à l’ouest vient tout droit de la Commedia dell’Arte :
voici des types portant des masques et qui adoptent des rôles
pré-écrits, avec un peu d’improvisation. Certains marqueurs, comme le
passeport de l’auteur, en parfait état, laissé sur les lieux du crime,
sont devenus de rigueur. Il est également important que l’auteur soit
connu des autorités chargées de la lutte contre le terrorisme, afin de
maximiser le sentiment d’insécurité et l’embarras général.
Le cri de guerre de « Allahou akbar! » sert
à signaler que ce n’est pas une expérience infructueuse impliquant des
couverts de cuisine, une incapacité de garer une voiture sur le trottoir
ou le résultat de difficultés techniques avec sa veste explosive. Ce
sont bien des suicides. Oui, des effets spéciaux tels que faire péter
une petite charge nucléaire, 50 m sous terre dans l’enrochement d’un
gratte-ciel ou deux (… ou trois )
donnent de la crédibilité à votre cause, mais tout ce dont vous avez
vraiment besoin est d’un ouvre-boîtes… et d’un bain chaud.
Le terrorisme était une tactique utilisée par les insurrections
populaires. Les sionistes ont terrorisé les Palestiniens (en utilisant
l’argent des juifs américains), l’IRA a terrorisé les unionistes (en
utilisant de l’argent des Irlandais américains), et ainsi de suite. Il y
avait généralement un soutien financier pour de tels groupes, et
normalement il venait de l’étranger. Parce que le financement du
terrorisme a traditionnellement été mal vu en bonne société, un tel
financement doit être maintenu clandestin, et les projets qui ont échoué
à garder le secret sont parfois devenus assez baroques. Un des exemple
les plus significatifs est le financement des Contras nicaraguayens
par l’administration Reagan, qui a vendu des armes à l’Iran en
contournant un embargo sur les armes et a tenté de rediriger les
recettes vers les Contras. Un moment rare d’hilarité inspirée par le
terrorisme nous a été accordé par Oliver North, le « Marine muet »,
lorsqu’il a comparu devant le Congrès et a été invité à s’expliquer, ce
qui a donné lieu à une petite comédie.
Le terrorisme a longtemps été une forme de combat préférée parmi
certains groupes, car il est beaucoup moins cher que les autres types de
guerre. Pour faire appel à une armée, vous devez lui fournir des
baraquements, des rations, des uniformes, de l’argent de poche, des
soins médicaux et bien d’autres choses. Et alors, lorsque vous l’envoyez
sur le terrain, ils préfèrent ne pas mourir. Un taux de perte de plus
de 10% entraîne une chute du moral. En outre, pour qu’une armée soit
efficace, elle doit se composer de personnes de premier ordre :
intelligentes, n’ayant pas peur et en forme.
Ce n’est pas le cas du terrorisme. Ici, vous devez fournir seulement
trois choses: un endoctrinement, une formation de base et des armes.
Tout le reste – l’abri, la nourriture, les soins médicaux, l’argent de
poche – sont fournis gratuitement par la société cible, une fois que le
terroriste y a été inséré. Un taux de 100% de pertes est généralement
considéré comme acceptable et ne cause pas de problèmes moraux, car le
but explicite du terroriste est de mourir héroïquement.
L’endoctrinement est de loin le facteur le plus important pour
atteindre cet objectif. Ses meilleures cibles sont des individus à
l’esprit faible, sans volonté propre, facilement dominés, avec un
sentiment aigu de ne pas être bien considérés – des perdants,
essentiellement. Les meilleurs candidats viennent d’une longue lignée de
perdants, de sorte que les griefs de leurs ancêtres peuvent également
servir à l’endoctrinement. L’idéologie qui peut être utilisée le plus
efficacement pour en faire un lavage de cerveau est une sorte de
primitivisme mystique: vous avez souffert à cause des infidèles; devenez
l’un des justes, tuez les infidèles et montez au ciel.
Le reste consiste en des leçons sur la façon d’être juste – pas du
tout comme ces cochons d’infidèles crasseux – et l’aspect le plus
important de la formation est le conditionnement opérant pour
l’obéissance aveugle et incontrôlable, en utilisant des renforcements
positifs et négatifs. Une formation sur les armes peut également être
fournie. De tels loosers armés sont beaucoup plus faciles et moins
coûteux à produire en grande quantité, que des cadres militaires
compétents et talentueux.
La production d’une attaque terroriste efficace nécessite un bon
contrôle des coûts; parce que les terroristes sont des articles
jetables, vous en avez besoin de beaucoup d’autres. L’endoctrinement est
de loin la partie la plus coûteuse du processus de production, et pour
l’endoctrinement, la marque de l’Islam militant pratiquée par la secte
wahhabite (qui régit l’Arabie saoudite et le Qatar) semble la plus
rentable. D’autres musulmans, qu’ils soient sunnites ou chiites, se
réfèrent au wahhabisme comme une « vile secte » ou un « culte
satanique ». Mais le wahhabisme résout un problème : il est parfait pour
endoctriner les perdants et les transformer en meurtriers de masse.
Contrairement aux perdants en colère, les candidats au rôle de cadres
militaires compétents et talentueux sont peu nombreux dans la plupart
des pays développés. Il est encore possible d’en effrayer certains en
jouant sur la corde sensible, mais seulement pour une cause digne, comme
la défense de la patrie. Si ce dont vous avez besoin, c’est une force
expéditionnaire pour mourir afin que les banquiers puissent devenir plus
riches ou prendre le contrôle des ressources naturelles dont les
banquiers veulent profiter, alors le meilleur que vous pouvez espérer
est le même calibre de recrutement qui fait les bons terroristes – les
habitants des bidonvilles ou les ruraux pauvres sans autres perspectives
professionnelles.
Vous pouvez également embaucher des mercenaires, qui peuvent être
légèrement plus compétents que ceux recrutés parmi la sous-classe, mais
les mercenaires efficaces sont coûteux et on ne peut pas trop les
gâcher. En fait, les mercenaires ont tendance à être tout à fait
allergiques à l’idée de mourir, aussi le meilleur parti à en tirer est
de s’en servir pour « former et équiper » ce que l’on appelle
aphoriquement les « forces de sécurité locales ». Ou vous pouvez
simplement sauter toute ces paravents et « former et
équiper » directement certains terroristes.
Après avoir perdu au Vietnam, l’armée américaine a constaté qu’elle
avait un problème majeur. Il y avait encore des escarmouches
géopolitiques et des saisies de ressources naturelles à l’ordre du jour,
mais elle n’avait personne pour se battre pour elle, parce que les
militaires américains souffraient du syndrome du Vietnam et devaient
rester confinés dans leurs casernes. Oui, les terroristes pouvaient être
mis en service pour divers conflits locaux et de bas niveau, pour
broyer un régime peu coopératif, mais cela ne suffisait pas pour aider
au grand jeu de la géopolitique des superpuissances.
Et alors, un génie maléfique du nom de Zbigniew Brzezi?ski est
venu et, avec l’aide de Jimmy Carter, a lancé un plan ingénieux pour
utiliser des terroristes saoudiens – armés par la CIA (appelés mujaheddins à
l’époque) pour vaincre les Soviétiques en Afghanistan. Les Soviétiques
ont finalement décidé qu’ils en avaient assez et se sont retirés. Leur
grande erreur a été d’essayer de faire le bon choix : établir et
soutenir un État moderne, dans ce qui était et demeure aujourd’hui un
pays essentiellement médiéval, féodal et tribal. Les Américains ont
essayé de faire la mauvaise chose : ébrécher l’Afghanistan comme un
moyen de permettre la défaite des Soviétiques, puis ignorer le tout et
le laisser s’effondrer – et en cela seulement, ils ont réussi.
Zbigniew Brzezi?ski est
mort plus tôt cette année, sous des tonnerres enthousiastes
d’applaudissements et de grands cris de « Il était temps! ». Le mal que
son plan de génie avait déchaîné sur le monde nous a donné les talibans
en Afghanistan (bientôt sur scène de nouveau, aux côtés d’ISIS, une fois
que les Américains auront finalement lâché le morceau). Transformer
l’Afghanistan en nurserie à terroristes nous a donné le 11 septembre.
Quelle que soit la façon de tourner le problème, cet événement a
fabriqué certains terroristes, que ce soit en tant que personnel
essentiel ou comme accessoires ou en extra. Cela, à son tour, nous a
donné l’Irak et l’Afghanistan. Et l’Irak nous a donné ISIS, d’abord en
Irak puis en Syrie. Et maintenant ISIS s’est étendu à la Libye, à
l’Afghanistan et aux Philippines. Si Zbigniew Brzezi?ski était
mort il y a 40 ans – d’étouffement avec un bretzel, par exemple, ou
d’un accident malvenu avec des couverts de cuisine – alors il y a de
bonnes chances que rien ne soit arrivé.
S’il n’y avait pas eu Zbigniew Brzezi?ski,
les enfants de tous ces millions de gens qui sont morts ou ont été
déplacés à la suite de l’effondrement soviétique, qui a été déclenché
dans une certaine mesure par le fiasco en Afghanistan, seraient
peut-être encore vivants et dans leur maison aujourd’hui. Le succès de
la mission terroriste « former et équiper » en Afghanistan a ensuite
convaincu les Américains et les Saoudiens d’essayer la même chose dans
la province russe de Tchétchénie. L’URSS n’était plus, mais, juste pour
être consciencieux, ils voulaient aussi détruire la Russie. Sont entrés
les wahhabites, laveurs de cerveaux et les colporteurs d’armes de la
CIA. Sont sortis, les cadavres des soldats russes, accompagnés de
nombreux Tchétchènes morts. Deux guerres sanglantes plus tard, les
Russes ont gagné. Ceci, en passant, fait de la Russie le seul pays au
monde qui possède le savoir-faire pour vaincre le terrorisme. Ils l’ont
prouvé en Tchétchénie, qui est maintenant fidèle, stable et prospère, et
ils le prouvent encore en Syrie.
Pendant ce temps, Zbigniew Brzezi?ski,
incapable de se reposer sur ses lauriers comme le salaud le plus
malveillant jamais né qu’il était, a sorti des plans encore plus
brillants : il a décidé que la Russie ne pouvait plus être un empire
sans l’Ukraine, et que, par conséquent, l’Ukraine devrait être
décervelée en une sorte d’anti-Russie. Il était alors trop sénile pour
remarquer que la Russie n’était plus un empire et n’avait aucun désir à
le redevenir, mais tout le monde à Washington hocha simplement la tête.
Les nazis ukrainiens – une espèce spéciale importée des États-Unis et du
Canada – ont fourni la matière première de base de loosers pour lancer
un mouvement armé.
Ce plan a été pleinement opérationnel en 2014, et depuis lors,
l’Ukraine a touché les profondeurs de chacune des cinq étapes de
l’effondrement. Je ne suis qu’à 99% mécontent de ce résultat; 1% de moi
pense : « Quelle merveilleuse étude de cas d’effondrement! » Mais les
Ukrainiens maintenant très pauvres, autrefois la République socialiste
soviétique la plus riche et la plus prospère, ne l’ont certainement pas
mérité. Ici, le savoir-faire anti-terroriste de la Russie a jusqu’ici
été d’une aide limitée : il a gelé le conflit, mais il n’a pas pu
arrêter et renverser la glissade vers un statut d’État failli.
Néanmoins, la victoire en Ukraine s’est révélée impossible, pour les
mousquetaires de Zbigniew Brzezi?ski, comme en Tchétchénie ou en Syrie.
Pendant ce temps, d’autres événements ont éclipsé le fiasco en
Ukraine : la défaite tout aussi assurée de ces mêmes mousquetaires en
Syrie a provoqué des troubles dans les paradis terroristes wahhabites de
l’Arabie saoudite et du Qatar. De manière absurde, l’Arabie saoudite,
avec Trump (qui peut être doux en matière de politique étrangère, et à
d’autres égards encore) a accusé le Qatar de parrainer le
terrorisme! « Vous voulez dire, tout comme vous? Non! Nous ne pourrions
pas nous permettre de vous accompagner! » serait une réplique qatarie
très raisonnable. De toute évidence, c’est une absurdité complète. Mais
alors, qu’est-ce qui se passe réellement?
Je crois que c’est simple. Tout le monde peut voir que l’empire
militaire américain entretient le marais. Tout ce que vous avez à faire
est de regarder ce qui se passe à Mossoul et Raqqa. Pour prévenir
l’inévitable, Trump essaie de traire les Saoudiens tant qu’il reste
quelque chose à gratter et de secouer les « partenaires » de l’OTAN (que
Poutine a récemment déclassés en « vassaux »). Mais même arroser
d’argent le complexe militaro-industriel américain ne va pas aider, en
raison de certains faits gênants sur le terrain.
La Syrie a été perdue et, avec elle, le précieux projet de construire
un gazoduc traversant le pays, partant du Qatar, passant par la Turquie
et allant ensuite vers l’UE, offrant une alternative au Gazprom de la
Russie. L’autre plan, que les Russes préfèrent, consiste à organiser un
pipeline depuis l’Iran, l’Irak, la Syrie et la Turquie, vers l’UE. Le
Qatar et l’Iran partagent un vaste champ de gaz offshore [North Dome,
NdT] qui fournirait le gaz pour ce nouveau pipeline. Le Qatar paierait
cher pour avoir accès à ce pipeline, car l’expédition de gaz naturel
liquéfié, comme il est obligé de le faire maintenant, est encore plus
coûteuse.
Apparemment, maintenant que le terrorisme ne fonctionne plus tel
qu’il est supposé le faire, le wahhabisme se révèle n’être pas si utile
et les wahhabites commencent à se terroriser les uns, les autres. Les
zélotes emplis de haine ne sont plus suffisants pour garder les lumières
allumées et les climatiseurs bourdonnants. Bien sûr, si cela cesse de
fonctionner en un seul endroit, il est peut-être temps d’essayer dans un
autre. Mais peut-être pas. Dans ce monde en réseau, vous ne pouvez pas
être un perdant quelque part, sans être connu comme un perdant partout.
Avec les terroristes, comme chez les insectes, vous pouvez vous
attaquer à chaque individu, ou vous pouvez mettre un appât pour qu’ils
retournent dans leur nid. L’idée du Qatar marchant dans le gazoduc
Iran-Irak-Syrie-Turquie est juste un tel appât : il sert à monter les
sponsors wahhabites des terroristes les uns contre les autres. C’est en
fait un développement assez bienvenu. J’espère qu’en enfer il y a la
télévision par câble, pour que Zbigniew puisse regarder alors qu’il est
lentement cuit à la perfection.
Dmitry Orlov
Traduit par Hervé, vérifié par Wayan, relu par nadine pour le Saker Francophone
Le livre de Dmitry Orlov est
l’un des ouvrages fondateurs de cette nouvelle « discipline » que l’on
nomme aujourd’hui : « collapsologie », c’est à-dire l’étude de
l’effondrement des sociétés ou des civilisations.

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Les BRICS joueront un rôle plus important dans le développement de l’humanité
Auteur : | Editeur : Walt | Samedi, 24 Juin 2017 - 10h32
A un tournant historique, les pays des BRICS ont été récemment occupés à préparer la voie pour ouvrir leur deuxième décennie.
Après la clôture du 8 juin du Forum des médias des BRICS, qui a
appelé à élargir la coopération entre les médias et à renforcer la
compréhension du public, les pays des BRICS ont eu une autre réunion des
ministres des Affaires étrangères lundi à Beijing.
Au cours de la réunion, les ministres des AE ont applaudi aux
résultats conjointement obtenus par les pays des BRICS, réitéré leurs
valeurs partagées sur des questions telles que la mondialisation
économique, le changement climatique et la lutte contre le terrorisme,
et exprimé l’espoir de promouvoir la coopération entre les pays.
Lors de sa rencontre avec les chefs des délégations, le président
chinois Xi Jinping a fait l’éloge des BRICS et de leur mécanisme de
coopération.
« La coopération au sein des BRICS est une innovation, qui transcende
le schéma traditionnel d’alliances politique et militaire et vise les
partenariats plutôt que des alliances », a noté M. Xi.
« Elle dépasse l’ancienne mentalité d’un jeu à somme nulle et
pratique un nouveau concept de bénéfices mutuels et de coopération
gagnant-gagnant », a-t-il poursuivi.
Le mécanisme de coopération répond aux besoins des cinq nations ainsi qu’à la tendance historique, a-t-il ajouté.
La réunion a posé les bases pour le sommet prochain des BRICS en
septembre à Xiamen, dans le sud-est de la Chine, et prouvé une fois de
plus la détermination des pays à promouvoir la coopération
internationale et à faire avancer le développement de l’humanité.
Sur le plan économique, les pays des BRICS ont en effet montré qu’ils
étaient à la hauteur de l’occasion pour assumer davantage de
responsabilités. Actuellement, le total économique des pays représente
23% du total mondial, contre 12% il y a dix ans, contribuant à plus de
50% de la croissance économique mondiale.
Le volume total du commerce et des investissements à l’étranger de
ces pays représentent respectivement 16% et 12% des chiffres mondiaux,
contre 11% et 7% en 2006.
En renforçant les communications aux niveaux de base, le mécanisme a
largement bénéficié aux habitants des pays des BRICS, et donné également
une recette au monde pour traiter les questions mondiales.
Le monde fait aujourd’hui face à des défis, tels que des risques en
matière de sécurité, des événements extrêmes et des tendances
anti-mondialisation, qui exigent des efforts internationaux pour les
résoudre.
En tant que stabilisateurs dans des situations régionales et
internationales, les BRICS se sont efforcés de faire entendre davantage
leur voix sur la scène internationale.
Le 18 avril, les pays des BRICS ont présenté leurs points de vue sur
les questions mondiales importantes pour la première fois depuis leur
établissement, alors que Liu Jieyi, représentant permanent de la Chine
auprès de l’ONU, a fait entendre la voix de ces pays lors d’un débat du
Conseil de sécurité.
Au nom des pays des BRICS, M. Liu a appelé au financement pour le
développement afin de mieux appliquer l’Agenda 2030 pour le
développement durable, ainsi qu’à davantage d’efforts internationaux
dans la prévention des conflits.
Outre la mondialisation économique, des concepts, tels que la
multipolarisation et la démocratisation des relations internationales,
ont été promus par les pays des BRICS ces dernières années, dans
l’intention d’accélérer les réformes de l’ordre international.
De l’économie à la sécurité politique et aux échanges culturels, un
mécanisme de coopération plus global, large et à plusieurs niveaux a été
mis en place.
En tant que ferme partisan et participant au mécanisme des BRICS, la Chine a joué un rôle constructif vital.
Par exemple, ayant assisté aux quatre sommets annuels précédents des
BRICS, le président chinois Xi Jinping a dirigé de manière stratégique
un mécanisme de coopération des BRICS plus fort, ce qui est surtout
démontré par l’esprit des BRICS caractérisé par l’ouverture,
l’inclusion, la coopération et les résultats gagnant-gagnant qu’il avait
avancé en 2014.
Par ailleurs, M. Xi a appelé en 2015 les pays des BRICS à établir des
partenariats sur le maintien de la paix mondiale, la facilitation du
développement conjoint, la promotion de la multi-civilisation, et
l’amélioration de la gouvernance économique mondiale.
Pays hôte du sommet des BRICS de cette année, la Chine continuera à
consolider et enrichir le mécanisme de coopération des BRICS, et attend
avec intérêt d’établir le groupe « BRICS+ » de dialogue et de
coopération qui se caractérise par un éventail de partenariats plus
vaste.
Au total, entretenant « la sagesse des BRICS » croissante, les pays
des BRICS sont prêts à jouer un rôle plus important dans le
développement de l’humanité.
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Voici La vraie cause du cancer et pourquoi elle a été gardée secrète !
Auteur : Claire C | Editeur : Walt | Mercredi, 21 Juin 2017 - 09h16
Le lauréat du prix Nobel, le Dr OttoWarburg H,
a consacré sa vie à l’étude et à la cause de la maladie le cancer. Dr
Warburg était directeur de l’Institut Kaiser Wilhelm (aujourd’hui
Institut Max Planck) pour la physiologie cellulaire à Berlin.
Otto Heinrich Warburg,
né le 8 Octobre 1883 à Fribourg-en-Brisgau (Bade-Wurtemberg), mort à
Berlin, était un médecin, physiologiste et biochimiste allemand. Docteur
en chimie et docteur en médecine, il fut lauréat du Prix Nobel
physiologie et médecine pour sa découverte de processus-clés de la
respiration cellulaire et de différents systèmes enzymatiques. Ayant
démontré que les cellules cancéreuses changent leur métabolisme pour
passer à un métabolisme anaérobie Il a formulé l’hypothèse, non
confirmée, que le cancer ne peut pas se développer dans un milieu riche
en oxygène. Parmi ses étudiants, le plus illustre est Hans Adolf Krebs, prix Nobel lui aussi en 1953.
Le Dr Warburg a été l’un des éminents physiologistes du 20ème siècle, et il a découvert que la cause du cancer est une acidité trop importante dans le corps, signifiant
que le pH dans le corps est en dessous du niveau normal de 7,365, qui
constitue un état « acide ». Warburg a étudié le métabolisme des tumeurs
et la respiration des cellules et a découvert que les cellules
cancéreuses persistent et prospèrent dans un pH plus faible, à 6,0, à
cause de la production d’acide lactique et d’une concentration élevée en
CO2. Il croyait fermement qu’il y avait une relation directe entre le
pH et l’oxygène. Un pH plus élevé, qui est alcalin, signifie qu’il y a
une concentration plus élevée en molécules d’oxygène, tandis qu’un pH
plus faible, qui est acide, signifie qu’il y a une concentration plus
faible d’oxygène… c’est cette même oxygène qui est nécessaire pour
garder des cellules saines.
En 1931, il a été lauréat du prix Nobel de physiologie ou médecine pour cette importante découverte sur la cause du cancer. Il
a déclaré : « les tissus cancéreux sont acides, alors que les tissus
sains sont alcalins. L’eau se divise en ions H+ et OH-, s’il y a un
excès d’H+, c’est acide ; s’il y a un excès d’OH-, alors c’est alcalin. »
Dans son ouvrage Le métabolisme des tumeurs, il a prouvé que « toutes
les formes de cancer sont caractérisées par deux conditions de base :
l’acidose et l’hypoxie. Le manque d’oxygène et l’acidose sont les deux
faces d’une même pièce: si vous en avez une, vous avez l’autre. » «
Toutes les cellules normales ont un besoin absolu d’oxygène, mais les
cellules cancéreuses peuvent vivre sans oxygène , c’est une règle sans
exception. Privez une cellule de 35 % de son oxygène pendant 48 heures,
elle pourra devenir cancéreuse. »
Le Dr Warburg a clairement démontré que la première cause du cancer est un manque d’oxygène, ce
qui crée un état acide dans le corps humain. Le Dr Warburg a découvert
que les cellules cancéreuses sont anaérobies et ne peuvent pas survivre
en présence de niveaux élevés d’oxygène, que l’on trouve dans un état
alcalin .
Comprendre le pH , la cause du cancer et pourquoi on a le cancer ou d’autres maladies.
D’après les recherches du Dr. Enderlein, une guérison totale de
maladies chroniques, ne peut arriver que lorsque le sang est ramené à un
pH normal, légèrement alcalin.
Cause du cancer : pourquoi le pH devrait-il nous concerner ?
Étant donné que nous sommes faits à 60-70% d’eau, le niveau du pH a
des effets très profonds sur la chimie du corps, la santé et les
maladies. Tous les mécanismes régulateurs (respiration, circulation,
digestion, production hormonale) ont pour but d’équilibrer le pH, en
débarrassant le corps et les tissus des résidus acides sans endommager
les cellules vivantes. Si le pH dévient , trop acide ou trop alcalin, les cellules s’empoisonnent avec leurs propres déchets toxiques et meurent. Comme
les pluies acides sur une forêt et des déchets alcalins dans un lac, un
pH déséquilibré corrode les tissus humains, consumant les milliers de
kilomètres de veines et d’artères, comme les produits corrosifs
s’attaquent au marbre. S’il n’est pas régulé, un pH déséquilibré peut
interrompre les activités et fonctionnements cellulaires, comme les
battements de cœur et les étincelles entre les neurones du cerveau.
La cause réel du cancer est liée à 2 facteurs qui sont toujours présents lors d’un cancer, le pH acide et le manque d’oxygène.
En apprenant à manipuler ces deux facteurs qui seraient la cause du
cancer , on peut réduire ou inverser le processus du cancer.
Rappelons-nous que le pH est un nombre exponentiel de 10 ; donc une
petite différence dans le pH se traduit en grosse différence dans le
nombre d’ions OH-. En d’autres mots, un sang avec un pH de 7.45 contient
64.9% plus d’oxygène qu’un sang donc le pH est 7.3. Le cancer a besoin d’un environnement acide/pauvre en oxygène pour survivre et se développer. Les
patients en phase terminale d’un cancer sont environ 1000 fois plus
acides qu’ils ne devraient l’être. Cela veut dire un niveau d’oxygène
dangereusement critique au niveau cellulaire. En l’absence d’oxygène, le glucose fermente et devient acide lactique. Cela
baisse le pH des cellules. Le pH des urines et de la salive des
patients en phase terminale de cancer se situe très souvent entre 4.0 et
5.5. Quand le cancer se transforme en métastases, le pH chute
davantage. Nos corps ne peuvent pas lutter contre la maladie si le pH
n’est pas proprement équilibré. En d’autres termes,c’est « alcalinise ou
meurt ».
Cliquez sur ce lien pour voir la : Liste des aliments alcalinisants et acidifiants
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Un agent de la CIA se confesse sur son lit de mort : « Je faisais partie de l’équipe chargée d’assassiner John F. Kennedy »
Auteur : hqanon | Editeur : Walt | Samedi, 10 Juin 2017 - 18h01
La cassette audio dans laquelle un ancien agent de la CIA et
conspirateur de Watergate, E. Howard Hunt, admet sur son lit de mort
qu’il a été contacté pour faire partie d’une équipe de la CIA chargée de
tuer JFK a été diffusée ; un fait vraiment étonnant qui a été
complètement ignoré par les médias.
Saint John Hunt, fils de E. Howard Hunt, est apparu sur l’émission de radio Coast to Coast Live diffusée à l’échelle nationale pour discuter des révélations contenues dans la bande.
Hunt a déclaré que son père lui avait envoyé une cassette en janvier
2004 et a demandé qu’elle soit divulguée seulement après sa mort. La
bande durait 20 minutes à l’origine, mais a été éditée à quatre minutes
et demi pour la diffusion sur la radio Coast to Coast. Hunt promet que
toute la bande sera téléchargée prochainement sur son site.
Regardez la vidéo ci-dessous :
JFK murder confession by CIA agent - never before seen!
E. Howard Hunt nomme de nombreuses personnes avec des connexions
directes et indirectes de la CIA comme ayant joué un rôle dans
l’assassinat de Kennedy, tout en se décrivant comme un «précurseur» dans
l’intrigue. Saint John Hunt a convenu que l’utilisation de ce terme
indique que Hunt était disposé à jouer un rôle plus important dans le
complot du meurtre s’il avait été requis.
Hunt allègue sur la bande que le vice-président Lyndon B. Johnson a
été impliqué dans la planification de l’assassinat et dans le
dissimulation, affirmant que LBJ, « avait une envie presque maniaque de
devenir président, il considérait JFK comme un obstacle à cette
réalisation ».
En étant interrogé sur le fait de savoir si son père a suivi les
théories de la conspiration dans l’assassinat de Kennedy, Saint John a
déclaré qu’il a suivi le travail d’AJ Weberman, un écrivain autonome de
New York qui, au début des années 70, a accusé Hunt d’être l’un des
trois vagabonds qui ont été arrêtés à Dealy Plaza. Les soi-disant
vagabonds (photo ci-dessus) ont été interrogés et plus tard les récits
ont été publiés par les autorités peu de temps après l’assassinat.
Weberman, l’un des fondateurs du Youth International Party, les Vippies,
a publié des photographies des vagabonds et a constaté que deux d’entre
eux avaient des similitudes frappantes avec Hunt et Frank Sturgis, également nommé par Hunt dans la bande comme ayant joué un rôle dans l’assassinat.
En demandant son avis sur la question de savoir si son père était
l’un des vagabonds de Dealy Plaza, Saint John, dans une révélation
étonnante, a déclaré que l’un d’eux ressemblait beaucoup à son père en
1963 (voir comparaison ci-dessus).
Frank Stugis, opérateur éminent de la CIA, a déclaré une ressemblance avec l’un des « vagabonds ».
D’autres chercheurs croient que le « vagabond Hunt » est en fait
Chauncey Holt, qui a par la suite avoué le fait. Charles Harrelson
aurait été identifié comme le troisième vagabond.
Saint John Hunt a déclaré que peu de temps avant sa mort, son père
s’était senti «profondément en conflit et profondément habité par les
remords» parce qu’il n’avait pas signalé l’intrigue à l’époque ni
empêché l’assassinat, tous les membres du gouvernement ont détesté
Kennedy et voulaient l’éjecter de n’importe quelle manière. La promesse
de Kennedy de « briser la CIA en mille pièces et disperser les restes au
vent » a été menée et cela a fâché presque tout le monde à l’agence.
Sources :
1. https://en.wikipedia.org/wiki/E._Howard_Hunt
2. https://www.maryferrell.org/pages/Confession_of_Howard_Hunt.html
3. http://www.nara.gov/cgi-bin/starfinder/0?path=jfkcnew.txt&id=demo&pass=&OK=OK
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Le Japon voit rouge suite aux exercices militaires US sur l’île d’Okinawa
En dépit d’un accord bilatéral et du ressentiment de la population
locale, les Etats-Unis continuent de mener des exercices de
parachutistes sur l’île d’Okinawa. Le ministère japonais de la Défense
n’a pas hésité à faire entendre son mécontentement.
Le ministre japonais de la Défense, Tomomi Inada, a appelé mardi les
troupes américaines déployées sur l'île d'Okinawa à annuler leurs
entraînements de parachutistes, qui devront avoir lieu le 31 mai et le
1er juin, relate la chaîne NHK.
« Nous avons demandé aux États-Unis d'annuler les exercices. Pour le
moment, nous n'avons pas reçu de réponse de leur part », a indiqué le
ministre.
Pour rappel, le Japon et les États-Unis ont convenu en 1996 que les
entraînements de parachutistes américains devaient être menés sur l'île
d'Iejima, alors que les autres sites ne pourraient être utilisés à de
telles fins que dans des circonstances exceptionnelles.
En dépit de l'accord, les États-Unis ont déjà mené depuis avril
dernier plusieurs exercices de ce type sur l'île d'Okinawa, tout en
provoquant l'anxiété de la population locale et le courroux des
fonctionnaires japonais.
Pour rappel, le 26 décembre, le gouverneur d'Okinawa Takeshi Onaga,
conformément à un arrêt de la Cour suprême du Japon, a annulé
l'interdiction des travaux visant à relocaliser la base militaire
américaine de Futenma, située dans cette préfecture. Il a en outre
promis de continuer les procès visant à évacuer d'Okinawa les sites
militaires des États-Unis.
L'île d'Okinawa abrite la plupart des sites militaires américains
déployés au Japon, y compris la plus grande base aérienne située hors
des États-Unis. Près de 50 000 Américains, dont 30 000 militaires sont
déployés sur l'île.
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Le vrai coût de fabrication de nos smartphones : pollution, esclavage, conflits armés
Il y a 2 ans seulement, le reportage Cash Investigation, diffusé sur
France 2 et ayant pour sujet les dessous les plus choquants de
l’industrie smartphone, a fait beaucoup de bruit, levant le voile sur
une réalité qui, parfois soupçonnée, est désormais indéniable.
Ces nouvelles technologies étant au cœur de la vie de notre site,
il n’était pas possible d’ignorer ces informations, c’est pourquoi nous
vous avons préparé un dossier faisant le point sur la réalité cachée de
nos téléphones portables.
Le décor
Le marché du smartphone a complètement transformé nos vies. Ces
appareils ont atteint un tel niveau d’ergonomie, épousent tellement le
quotidien pour simplifier la communication, l’accès à l’information, les
déplacements et la productivité en général, qu’on oublie presque leur
présence, entrée dans les fibres de nos comportements.
Il n’y a pourtant pas si longtemps, rien de tout cela n’existait, et
nos téléphones portables, appelés aujourd’hui les « feature » phones, ne
nous permettaient que de téléphoner, ce qui était déjà fascinant à
l’époque.
En remontant un peu plus dans le temps, ces mêmes portables
n’existaient pas, et nous oublions aujourd’hui qu’il ne fallait pas
oublier le code d’un ami pour pouvoir accéder à son immeuble, que nos
rendez-vous devaient être calés avec soins pour ne pas se rater, qu’il
fallait savoir lire une carte pour se déplacer, et les exemples sont
nombreux.
Ce nouveau marché est ainsi devenu une des clefs de l’économie
moderne, de nouveaux métiers ont été créés, des empires se sont montés,
et la compétition s’est mise à faire rage.
Cette dernière amène les fabricants à vouloir toujours augmenter
leurs marges, et certains d’entre eux tentent de parvenir à cela tout en
pratiquant des tarifs low cost. C’est ainsi que la course à la
production peu onéreuse, quel que soit son prix moral, se développe.
Le reportage Cash Investigation : les secrets inavouables de nos
téléphones portables, parle de ce coût réel, humain et écologique, en
enquêtant sur la réalité se cachant derrière la fabrication de nos
appareils, l’extraction des matières premières, et les économies faites
dans la chaine de production en s’appuyant sur des entreprises
n’hésitant pas à faire travailler des enfants.
Quoique nos smartphones soient des objets fascinants, une réalité
doit aujourd’hui être connue de tous les consommateurs. Si les soupçons
concernant l’origine de ces appareils existaient déjà, que d’autres
industries nous avaient déjà offert la preuve de ce que les
fabricants sont capables de faire pour diminuer les coûts, et que la
provenance de certains composants impliquait logiquement des drames
humains cachés, les choses n’étaient pas concrètes.
Aujourd’hui, l’enquête délivrée par France 2 fait passer le statut de cette question de simple spéculation à pure réalité.
1 – De quoi sont faits nos portables
Avant que nos smartphones ne soient ces objets artificiels et
finalisés que nous connaissons si bien, il y a évidemment des ressources
naturelles.
Les chiffres concernant la surconsommation humaine, et plus
particulièrement occidentale, se multiplient ces dernières années, mais
alors que l’information est déjà assez connue du grand public concernant
des ressources telles que les les terres cultivables, la question des
minerais et autres matériaux l’est moins.

De quoi est composé votre smartphone
Pourtant, l’explosion de marché des smartphones a
boosté l’exploitation d’une quarantaine de matériaux, générant à la fois
l’appauvrissement des sols, le traumatisme des écosystèmes alentours,
la pollution, et mettant en péril la vie des hommes travaillant dans ces
gisements avec des conditions ne respectant souvent aucun standard de
sécurité, fréquemment pour le compte de chefs de guerre pour qui la
vente des minerais extraits permet l’armement.
Ainsi, l’histoire de la quasi-totalité des smartphones circulant sur
le marché est teintée par différents drames humains et
environnementaux, impliquant également le travail d’enfants à
différentes étapes de la chaîne.
Nous découvrons alors non seulement que derrière le low cost se
cachent des économies faites au prix des droits de l’homme, mais que
même les produits les plus chers participent à ce système macabre.
Enfin, ces matériaux utilisés sont non-renouvelables, c’est-à-dire
que nos civilisations ont un stock déterminé de ces différentes
ressources, et qu’il n’y en aura pas plus (techniquement, ses ressources
se renouvellent aussi, mais leur genèse se fait à une échelle de temps
géologique et donc négligeable à l’échelle de la civilisation)

Ainsi, la production frénétique, que le simple coût humain décrit
plus haut serait amplement suffisant à remettre en question, est
également problématique en ceci qu’elle se dirige dans un cul-de-sac
matériel que l’homme moderne néglige.
2 – Le travail des enfants
Le reportage de France 2, lors de son enquête, se rend à l’usine LCE,
l’un des fournisseurs d’écrans de plusieurs grands fabricants de
smartphones.

Au-delà du fait que les employés doivent avoir une productivité qu’on
imagine à peine exécutable, que ces derniers soient numérotés au sens
le plus littéral du terme, que les méthodes managériales consistent
notamment à leur faire afficher aux murs de l’usine des lettres dans
lesquels ils s’excusent pour leurs fautes, au-delà du fait que ces
employés vivent dans des dortoirs déplorables, enfin, au moins la moitié
d’entre eux sont des enfants.
Employer des enfants plutôt que des adultes offre quelques avantages
non négligeables. Cela permet en premier lieu d’avoir une main d’oeuvre à
bon prix, dans des pays où cette dernière n’est déjà pas onéreuse à la
base. De plus, les enfants sont plus faciles à contrôler.
Ainsi, ce sont des personnes ayant parfois moins de 13 ans que l’on
découvre, travaillent 13 heures par jours, avec un jour de congé toutes
les deux semaines et deux jours fériés par ans, pour un salaire de 160
euros par mois. Peu d’entreprises échappent au scandale, et Huawei en a
fait les frais lors d’une interview musclée de la journaliste de Cash
Investigation.
Ce simple fait à lui seul devrait suffire à condamner l’industrie
tout entière, assez désolant pour que nos comportements en tant
que consommateurs puissent changer, pourtant, il ne s’agit pas du seul
secret que renferment nos smartphones.
3 – La pollution
Nous avons vu plus haut la diversité des matériaux composant nos
téléphones portables. Comme souvent dans le cas des matières premières.
Bien entendu, celles-ci doivent être transformées pour obtenir les
composants que nous connaissons.

Le reportage fait un zoom sur les aimants de nos smartphones. Il y en
a une dizaine par appareil, et ils sont faits en néodyme, l’élément
chimique le plus magnétique du tableau périodique. 97% de la production
mondiale est localisée au même endroit, à Baotou, en Chine.
La production de néodyme génère de grandes quantités de déchets, ce
qui est d’autant plus dramatique que ces derniers sont particulièrement
nocifs. Ainsi, chaque tonne de du matériau fabriquée produit une tonne
de déchets et 75 000 litres d’eau polluée.
L’intégralité de cette eau nocive est simplement déversée dans ce qui
est littéralement un lac de rejets, recevant 600 000 tonnes annuelles
de résidus. Les conséquences sont une radioactivité très élevée dans les
environs et une contamination des sols.
Le bilan chimique et humain dépasse l’entendement, des villages se
vident, l’eau et les récoltes n’étant plus comestibles, l’essentiel des
personnes étant restées meurt avant 40 ans, les cancers se développent
et le bétail montre des mutations dont l’origine est connue, celles-ci
étant caractéristiques de l’empoisonnement au fluoride, un des nombreux
produits retrouvés dans le lac.

Une analyse de l’eau extraite dans ces sols dévoile un mélange
toxique d’Arsenic, Lithium, Manganèse, Strontium et Sodium, de taux
d’Uranium 6 fois au-dessus de la norme, et les sulfates 10 fois
supérieurs à ce qu’impose la réglementation européenne.
La conséquence, c’est que les hôpitaux locaux ne désemplissent pas de
victimes de cancer. Du personnel médical interviewé explique qu’ils
traitent plus de 700 patients dans une structure de 200 lits, et que 98 %
d’entre eux sont présents pour des cancers. Pour les médecins, la ville
de Baotou est en train de mourir, avec des centaines de décès
conséquents à l’infiltration dans les sols de ce lac de déchets.
Le groupe exploitant la mine et à l’origine de ce bassin chimique
s’appelle Baogang, et fournit une grande partie de l’industrie
smartphone dont Sony, et a même un partenariat avec LG.
Il n’est pas évident de savoir qui travaille exactement avec Baogang,
notamment en raison de sociétés-écrans dont nous parlerons un peu plus
bas, mais au regard du quasi-monopole que le groupe affiche dans le
domaine, il est fort probable qu’une majorité écrasante des smartphones
que nous avons dans les mains quotidiennement participent en partie au
scandale de Baotou.
4 – Le Congo exploité
Plus l’on dissèque un smartphone, plus vient la sensation désagréable
que chaque pièce le composant est la conclusion d’une histoire
terrible, inconnue, et se répétant en permanence, dès qu’un marché
représente des milliards.

Parmi ces histoires, celles du tantale et de l’étain, des composants
essentiels en électronique mobile, le premier permettant de conserver
l’énergie et donc de faire des condensateurs et le second servant aux
soudures.
L’extraction des ressources congolaises est problématique en trois
grands points ; les conditions de travail des mineurs, la présence
d’enfants parmi eux, et ce que l’argent gagné par la production
finance. Un des nœuds du problème se trouve encore dans la
centralisation de la production en un point donné. C’est au Congo que se
trouve 80 % du tantale produit, et le travail dans les mines se fait
dans des conditions déplorables.
Dans ces dernières, la sécurité est quasi inexistante et les
éboulements sont fréquents. Lorsque cela arrive, les victimes sont
laissées sous les gravats et la mine bifurque simplement pour poursuivre
le travail.
Au-delà de ces conditions déjà déplorables, il faut considérer la
présence d’enfants parmi les mineurs. Ces derniers sont un avantage pour
le système, de par le contrôle plus aisé que l’on peut avoir sur eux,
comme nous l’avons vu dans le cas de l’usine LCE, mais aussi parce
que les enfants n’ayant pas la même notion du danger et de leur
vulnérabilité, ils prennent plus de risques que les adultes, optimisant
la productivité des exploitants.
Tout ceci est d’autant pus problématique que ces richesses ne
profitent pas aux locaux. La ville adjacente à ce lieu majeur
d’extraction est une des zones les plus pauvres du monde. Par ailleurs,
une grande partie des mines de tantale et d’étain sont aux mains de
guerriers rebelles, finançant leur conflit avec l’argent produit sur le
dos de ces esclaves modernes. Le phénomène est connu sous le nom des
minerais de sang, celui des victimes du conflit sévissant au Congo, et
celui des mineurs.

Ainsi, d’une manière très concrète, les smartphones que nous
utilisons quotidiennement sont fabriqués sur le malheur d’autres êtres
humains. Il ne s’agit pas de faire dans le sensationnalisme ou l’excès
d’emphase. Il n’y a que la réalité ici, le marché doit changer, car les
composants de nos appareils nourrissent le conflit armé ayant fait le
plus de morts depuis la Seconde Guerre mondiale.
On aimerait penser que la chose reste anecdotique, mais comme
précédemment, la proportion de tantale et d’étain venant du Congo est
telle qu’il est peu probable que nos machines y échappent. Ici encore,
il n’est pas évident de savoir qui exactement profite de ces minerais,
mais les noms de RIM (BlackBerry), Nokia et Motorola sont connus,
présents dans les clients d’AVX, un acheteur se fournissant auprès de
MHI, une entreprise possédant une grande partie des mines.
Imaginer que ces entreprises sont les seules, dans un secteur
actuellement aussi concurrentiel que celui des smartphones, serait une
erreur. Il faut donc qu’un changement collectif ait lieu, qui ne pourra
venir que de la loi, d’une part, et du réveil des consommateurs, d’autre
part, qui peuvent, en nombre, imposer de nouvelles exigences à leurs
marques fétiches. Encore faudra-t-il qu’ils soient prêts à acheter «
idéologique ».
5 – La façade
Face à un tel déluge d’informations désolantes, on se retrouve
sidérés et curieux. Comment de tels comportements ont pu échapper au
monde ? Comment des villes peuvent-elles être décimées par la pollution,
des enfants peuvent-ils travailler 28 jours par mois, d’autres être
abandonnés dans des mines et comment des euros que nous dépensons dans
nos appareils peuvent-ils à terme financer les balles qui tueront des
innocents sans qu’on ne l’ait jamais su ?

Le premier constat, peut-être le plus terrible, est qu’on le savait.
Le travail des enfants, les minerais de sang, et la pollution provoquée
par la production de matières premières pour l’électronique sont connus
depuis longtemps, mais l’information fonctionnant par vague de prise de
conscience, phénomène de mode, et concurrence sordide entre un drame et
un autre, personne ne s’y est vraiment intéressé.
Par ailleurs, la question de l’identité des coupables est importante.
Savoir que l’extraction des ressources, leur transformation et leur
assemblage produisent ces scandales en série est une chose. Mais pour
être choqué, pour se soulever et pour que les choses changent, parfois,
il faut que l’information devienne « nominative », et que les coupables
aient un visage, ou tout du moins un nom.
Cette dernière condition n’est pas évidente à remplir, car des
structures se sont montées pour protéger les sociétés. Un principe vieux
comme l’économie est celui des sociétés-écrans. Ainsi, il faut suivre
les matières premières à la trace pour savoir à qui profite le crime.
La chose étant d’une part internationale, les intermédiaires étant
nombreux, et les sociétés-écrans faisant leur travail de façade, la
tâche est difficile. C’est ainsi que, toujours dans le cadre du
reportage de France 2, les journalistes ont pris sept mois à remonter la
filière des minerais de sang.
Les reporters ont en effet ciblé leurs efforts sur une société étant
l’un des plus gros acheteurs des minerais de sang, King Wood. En se
rendant au siège social officiel de la société, les journalistes se sont
retrouvés face à un simple bureau fournissant des sociétés-écrans à la
pelle.
Le cœur du problème est là, dans des petites entreprises produisant
des centaines de sociétés fantômes chaque année, derrière lesquelles se
cachent les entreprises participant au commerce des terres rares,
l’autre nom donné aux différentes ressources utilisées en électronique.
Pourtant, en poussant l’enquête, les journalistes ont réussi à
remonter la filière des minerais de sang jusqu’à Apple, et la société
n’est certainement pas la seule.
La façade tient également bon grâce aux lobbies. Les plus grands
fabricants du monde se réunissent, mettant de côté leur concurrence
sauvage, autour d’intérêts communs. C’est ainsi qu’ils peuvent par
exemple accorder leurs violons quant à la posture à adopter lorsqu’on
les questionne sur des fournisseurs suspects, délivrant alors des
réponses identiques à la virgule.
Par ailleurs, ces lobbies forment également une entité derrière
laquelle les entreprises se retranchent, agissant alors comme un tout,
diluant leur responsabilité individuelle dans un ensemble plus grand.
Le dernier rouage du mécanisme protégeant les entreprises est la
communication de marque. Ainsi, beaucoup d’évènements organisés par des
fabricants tels que Samsung sont extrêmement consensuels, la majorité
des journalistes sur place ayant été invitée aux frais de la marque, et
régulièrement équipée de ses derniers produits.
Ces gestes, simples pour des géants de cette ampleur, évident la
plupart des questions de fond. L’ensemble du système, des journalistes
aux consommateurs, se satisfait de cette situation.
Lorsque nous attendons le dernier modèle de notre marque préféré,
nous ne voulons pas que notre fascination pour la technologie soit
dérangée par des pensées venant gêner notre plaisir. Il est très facile
de se sentir déresponsabilisé lorsqu’on sait que le changement de notre
seul comportement ne changerait rien.
C’est souvent sur la base de ce mécanisme que tous les dérapages de
la société de consommation peuvent avoir lieu, des conditions de vie de
la viande finissant dans nos assiettes aux textiles utilisés pour nos
vêtements en passant, bien sûr, par les smartphones circulant dans nos
vies.
Pourtant, si l’on se tourne vers les chiffres, une réalité indéniable
apparaît. Le site de l’association Ethical Consumer fournit un utilitaire très intéressant notant les entreprises à
partir de paramètres tirés dans une base de données colossale
d’informations régulièrement mise à jour par l’association. Vous pouvez
ainsi faire varier l’importance des paramètres pour voir où se situent
les entreprises par rapport au critère observé.
Conclusion : Ce qui change, ce qu’on peut espérer
Quant à la perspective de changement, notre premier réflexe est de se
dire que les jeux sont faits, que le monde est un ensemble
d’interactions complexes, d’enjeux financiers nous dépassant, de
juridictions ne coopérant pas toujours, et que les autres consommateurs,
eux, de toute manière, ne seront pas prêts à faire les mêmes efforts
que soi.
La vérité est que tout ceci est assez juste. Pourtant, les choses
changent parfois. Comme le commerce équitable s’est mis à cibler une
population désirant des produits dont la vente profite plus aux
agriculteurs, le marché du smartphone pourrait afficher ce genre de
tendance, pour peu que le consommateur exprime se désire, voir même
cette condition.
Nous vous présentions, il y a quelques jours, le smartphone équitable
Fairphone, un appareil ayant obtenu la note maximum sur le classement
d’Ethical Consummer, et surveillant notamment la provenance des
matériaux qu’il utilise. Si nous nous tournions vers ce genre de
produit, la démarche équitable deviendrait un avantage concurrentiel
pour les entreprises, qui s’y adapteraient, si ce n’est par esprit
moral, par démarche tactique.
En tout cas, l’espoir existe, et si le Fairphone n’a pas encore été
un succès foudroyant, le successeur est déjà prévu pour l’année
prochaine. Il n’y a « plus » qu’à faire de cette action la nouvelle
norme.
Aujourd’hui, les lois évoluent, les fabricants vont devoir peu à peu
se manifester avec plus de transparence quant à la provenance de leurs
composants et peut-être même aux conditions de travail aux différents
points de la chaine. Il ne sera plus alors possible de nier que nous
savons.
Internet est un outil redoutable dans les mains des consommateurs, et
ces derniers savent s’organiser, faire monter des buzz, agir
collectivement. Le reportage à l’origine de cet article a fait l’effet
d’une petite bombe sur le web, et c’est à nous de tout faire pour que la
chose ne soit pas qu’une mode, un sujet du moment qui sera bientôt
remplacé par un autre.
Nous aimons nos smartphones, nous sommes passionnés par ces
technologies qui ont apporté des avantages formidables, qui peuvent même
à terme amener une égalité dans l’accès au savoir, avec des projets
comme Android One et la distribution d’internet à travers le monde avec
les satellites d’Elon Musk.
Il ne s’agit pas aujourd’hui de tourner le dos à tous ces avantages
et de jeter en bloc cette révolution à laquelle nous assistons depuis
dix ans, mais d’augmenter notre niveau d’exigence éthique pour que notre
plaisir ne soit plus la cause des pires pratiques que la société de
consommation puisse produire.
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Penser Printemps
Auteur : Olivier Foreau | Editeur : Walt | Mercredi, 10 Mai 2017 - 10h04
Ultime pet de François Hollande à la face de ses électeurs, Emmanuel
Macron est un produit qui se vend bien. Moitié anxiolytique, moitié
analgésique, il a été spécialement conçu pour les peuples en phase
terminale, ce qui explique pour une bonne part son succès dans
l’hexagone. Sa campagne, qui ressemble à une pub soporifique pour de la
crème dessert, marque un tournant dans la longue histoire de la
lobotomie: cette fois-ci, on a atteint la moelle épinière. « Lorsque
tout parfois semble perdu ou morose, il faut penser printemps », prêche notre nouvelle idole,
qui même sous la torture, ne saurait guère en dire plus sur sa vision
de la France. En même temps, quelqu’un qui travaille depuis des années
à la démolition programmée du système social français [1] a-t-il
vraiment besoin de se répandre en confidences? Ceux qui déplorent qu’il
ne parle de rien n’ont probablement pas pensé à ce qu’il dirait s’il se
mettait à parler de quelque chose.
Quand d’autres déroulent d’une voix morne le catalogue des privations qui nous attendent, le penseur de Bercy – présenté par L’Obs comme « énarque
et philosophe » [sic] – nous enjoint de faire le « plein d’énergie »
pour célébrer à l’unisson notre déconfiture. En fait nous vivons dans le
meilleur des mondes possibles, mais le problème, c’est que nous ne nous
en sommes pas encore aperçus. Et la solution de nos maux, c’est de voir
le bon côté des choses (à tel point qu’on peut se demander, lui
président, ce qu’il adviendra de ceux qui persistent à ne pas le voir).
Contrairement à une idée reçue, ce n’est donc pas la politique que nous
subissons qui doit changer, mais c’est à nous de changer pour nous
adapter à cette politique: c’est ce que Macron appelle « le grand combat
de la volonté contre le renoncement » (meeting à Bercy, 17/04/17),
car « pour penser printemps, il ne faut pas non plus désespérer » (Clermont-Ferrand, 07/01/17).
Ce qui lui tient lieu de « programme » est une sorte de kit de survie à
base de sacro-sainte flexibilité, car quand le bateau coule, il y a
intérêt à savoir nager! Loin de tout ce qui pourrait ressembler à de
l’idéologie, ou même à des idées quelconques, l’approche se
veut pragmatique, ce qui ne peut que nous réconforter. Avec Macron, la
langue de bois a fait son temps. Place au gâtisme.
Le vote de raison
Comment annoncer à un mourant qu’il ne passera pas la nuit? telle
est, dans notre pays, la délicate feuille de route de tout candidat à
l’élection présidentielle. Plutôt que de nous écraser avec un bulldozer,
Macron propose de nous poignarder dans le dos, grâce à un discours
certes antisocial, mais pas spécialement raciste, ce qui lui vaut d’être
salué comme l’antithèse indépassable de la menace extrémiste, les
sondages se chargeant du reste. Programmé pour l’emporter sur la bête
immonde, il lui faudra donc être encore plus bête, et encore plus
immonde. Si on en croit ses états de service au sein du gouvernement
précédent (CICE, Loi Travail, etc.), c’est chose faite depuis longtemps.
A l’inverse de l’idéologie (dont nous ne savons que trop les
dangers), le « pragmatisme » dont se réclament Macron et ses amis, c’est
par définition l’art de faire avec, autrement dit le choix du « toujours moins » (moins
de social, moins de débat, moins d’états d’âme, etc.). Écoutons un
spécialiste en la matière, Daniel Cohn-Bendit: « Je ne vote pas
idéologiquement, je vote pour la personne la mieux
placée », pontifie-t-il dans Le Monde du 26/02/17.
Lorsqu’on nous dit qu’il existe en France quelque chose d’encore plus
réactionnaire, raciste et cynique que la gauche, nous avons tout
d’abord du mal à le croire. Mais dans l’hypothèse où une telle chose
existerait, avons-nous d’autre choix que de lui faire barrage par tous
les moyens, y compris en votant à droite? Il ne s’agit pas ici de nos
conditions de vie – que nous continuerons à sacrifier docilement jusqu’à
notre dernier souffle – mais de ce que nous avons de plus sacré: notre
fameuse « liberté d’expression », quitte à la balancer par-dessus
bord comme le reste, les yeux rivés sur le trouillomètre IPSOS. Car
comme à peu près tout ce que nous faisons dans la vie, le vote est
d’abord un exercice d’autocensure: « Notre cœur va vers Mélenchon mais
notre raison va vers Macron ! » constate jul03 dans la figarosphère, après s’être longuement observé ; « La raison, c’est Macron! » confirme YL depuis la mondosphère ;
« J’ai conscience qu’il n’est pas de gauche mais […] la priorité est
d’éliminer François Fillon, voilà pourquoi je pense peut-être voter pour
Macron », confesse Noémie, étudiante (20 Minutes 14/04/17) , qui laisse entendre que le « pragmatisme », c’est aussi et avant tout l’art de se boucher le nez.
BHL a su le dire avec des mots simples et touchants: « Je préfère
Emmanuel Macron parce que je ne connais pas, compte tenu de l’offre
politique disponible, de meilleur moyen d’écarter ceux qui, dans la
hargne ou l’amertume, naufragent la République » (LCI, 10/04/17) – de sorte que nous savons maintenant ce qui nous reste à faire. Entre l’amertume et la mort cérébrale, nous avons choisi.
Notes:
1. « Ces réformes, qui touchent aux piliers du système social
français, ont été annoncées sans aucune concertation préalable avec les
partenaires sociaux. Il est fort probable que les discussions soient
réduites au minimum, voire inexistantes, si Emmanuel Macron est élu.
Bien qu’il garde le silence sur le sujet, des observateurs pensent qu’il
n’hésitera pas à tout mettre en œuvre par ordonnances, ces ordonnances
dont il a abusé pour faire passer la loi qui porte son nom. » (Mediapart, 10/03/17)
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Les grandes firmes US ont placé plus de 1000 milliards de dollars dans des paradis fiscaux
| Mercredi, 12 Avr. 2017 - 14h57
Les cinquante plus grandes entreprises américaines - parmi
lesquelles Apple, Boeing, Coca-Cola, Goldman Sachs, Microsoft ou encore
Pfizer - ont placé environ 1,6 billion de dollars dans des paradis
fiscaux entre 2009 et 2015, d'après un rapport d'Oxfam-Solidarité,
publié mercredi.
Ces sommes ont transité par un réseau "opaque et secret" de 1.751
filiales dans des paradis fiscaux, affirme l'ONG, selon qui en 2015, pas
moins de 200 milliards de dollars de plus ont été placés dans les
paradis fiscaux via 143 filiales supplémentaires par rapport à 2014.
Ces multinationales, qui profitent des failles du système fiscal
américain pour réduire leurs impôts, exercent un lobbying intense auprès
des membres du Congrès. Rien qu'en matière fiscale, Oxfam estime
qu'elles ont dépensé approximativement 352 millions de dollars entre
2009 et 2015, leur permettant d'obtenir quelque 4,23 milliards
d'allègements fiscaux en retour. Ce qui signifie que pour un dollar
investi dans les activités de lobbying, ces grandes firmes ont reçu
environ 1.200 dollars.
Un coût de 135 milliards par an pour le Trésor américain
Selon des chiffres cités dans le rapport d'Oxfam, l'évasion fiscale
des multinationales coûterait 135 milliards de dollars chaque année aux
finances publiques américaines.
Pour y remédier, le président Donald Trump propose une réduction de
l'impôt sur les sociétés, passant de 35% à 15%. Quant à l'argent
rapatrié des paradis fiscaux, il ne serait taxé qu'à hauteur de 10%. "Il
s'agit d'une mesure ponctuelle qui permettrait à ces 50 entreprises
d'éviter de payer 312 à 327 milliards de dollars de taxes", souligne
Oxfam. Mais les plus grands bénéficiaires de cette mesure demeurent
Apple, Pfizer, Microsoft et General Electric, qui éluderaient ainsi à
eux seuls quelque 132 milliards de dollars.
Une concurrence qui nuit aux pays en développement selon Oxfam
Plus largement, l'ONG déplore que la réforme proposée par le
président des Etats-Unis permette à ces entreprises de payer encore
moins d'impôts et s'inscrive dans une logique de concurrence acharnée
que se livrent les Etats à travers le monde pour attirer les
investissements des grandes entreprises.
"Cette concurrence internationale nuit aux gouvernements du monde
entier et en particulier dans les pays en développement qui voient des
milliards de dollars d'impôts leur filer entre les mains", conclut
l'ONG.
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Les perturbateurs endocriniens, une menace pour notre intelligence

L’expérience a été menée sur le cerveau de grenouilles. De têtards
même, pour être précis. Elle a consisté à exposer des embryons de
l’espèce Xenopus laevis à un mélange de produits chimiques comparable à
celui trouvé dans le liquide amniotique de la plupart des femmes
enceintes. Parmi lesquels le plus connu est le bisphénol A présent, par
exemple, dans les tickets de caisse. Le résultat, publié le 7 mars dans
le journal Scientific Reports, montre que les neurones, chez ces têtards, sont plus petits.
Réalisée dans notre laboratoire du Muséum d’histoire naturelle,
à Paris, cette expérimentation pourrait paraître bien éloignée de nos
préoccupations d’humains, nous qui ressemblons si peu à des batraciens.
Mais contrairement aux apparences, nous avons un important point
commun : l’hormone produite par la thyroïde, cette glande du cou située
au-dessus du sternum. L’hormone thyroïdienne est identique, à l’atome
près, chez les humains, les grenouilles, ou encore les requins, les
oiseaux, les souris. Et elle joue un rôle clé dans le développement du
cerveau.
Ainsi, nos travaux permettent d’établir, scientifiquement, le fait
suivant : quand des substances interfèrent avec l’hormone thyroïdienne
chez les têtards, elles font planer également une menace sur
l’intelligence chez les humains.
Par quel raisonnement notre équipe a-t-elle conçu cette expérience,
et dans quel but exactement ? On observe aujourd’hui plusieurs signes
inquiétants, à travers le monde, d’effets néfastes touchant le cerveau.
La progression des troubles du spectre autistique (TSA), pour commencer.
Ils affectent, aux États-Unis, un garçon sur quarante-deux, avec une
nette augmentation de l’incidence depuis le début des années 2000. Ce
phénomène coïncide avec une augmentation d’un autre trouble
neurodéveloppemental, celui du déficit de l’attention avec ou sans
hyperactivité (TDAH). Or les facteurs génétiques et l’élargissement des
critères de diagnostic du TSA et du TDAH n’expliquent qu’en partie la
progression. L’impact de facteurs environnementaux, qui sans doute
exacerbent dans bien des cas des prédispositions génétiques, doit être
examiné.
Une baisse des QI à travers le monde
Au même moment, on constate une baisse significative des QI dans
plusieurs populations suivies de longue date par les chercheurs, comme des conscrits finlandais, des écoliers britanniques ou des adultes français. La publication régulière de données issues de ces différents pays en atteste.
De nombreux scientifiques cherchent aujourd’hui l’explication de ces
changements dans l’exposition des individus, tôt dans la vie, aux
produits chimiques en général, et aux « perturbateurs endocriniens » en
particulier. Le terme désigne les molécules de synthèse qui peuvent
interférer avec notre système endocrinien, c’est-à-dire brouiller le
message des hormones voyageant par la circulation sanguine pour
contrôler le fonctionnement de l’organisme.
Tandis que le fœtus devient un enfant puis un adolescent, les
hormones adressent des signaux clés qui contribuent au bon développement
de son cerveau. L’hormone thyroïdienne est l’une des plus importantes à
jouer ce rôle.
Sans hormone thyroïdienne, l’enfant devient « crétin »
Si cette hormone n’est pas sécrétée au bon moment – surtout dans la
période périnatale, avant et après la naissance –, l’enfant devient
« crétin », au sens médical du terme. Peu de gens ont entendu parler de
la pathologie qui se cache derrière ce terme utilisé couramment comme
une injure. Le crétinisme se caractérise par un retard mental sévère,
avec un QI inférieur à 35 – sachant qu’il se situe chez la plupart des
gens entre 85 et 115. Seules quelques personnes âgées se souviennent
avoir côtoyé des individus souffrant de cette terrible maladie, dont les
causes sont connues depuis plus d’un siècle. Aujourd’hui, nous veillons
à ce que chaque nouveau-né sécrète ou reçoive suffisamment d’hormone
thyroïdienne.
Il n’est pas rare d’entendre que le cerveau humain est la structure
la plus complexe sculptée par l’évolution. En effet, il a fallu
450 millions d’années depuis la première apparition des vertébrés – des
poissons cartilagineux tels les requins et les raies – pour arriver à
l’homme avec ses capacités de raisonnement uniques. Et dès les premiers
vertébrés, l’hormone thyroïdienne – toujours elle ! – jouait déjà un
rôle majeur dans plusieurs processus de la formation du cerveau.
Pour n’en retenir qu’un, citons la myélination, cette formation d’une
couche de lipides autour des nerfs qui, à la façon d’une gaine sur un
fil électrique, permet d’accélérer la transmission du signal nerveux. La
glande thyroïde et la myélination sont apparues simultanément dans
l’évolution des vertébrés. Et il faut savoir que l’hormone thyroïdienne
n’a pas changé d’un iota sa structure au cours de ces 450 millions
d’années. Elle est demeurée la même chez l’homme… et chez la grenouille.
Des produits chimiques dans le liquide amniotique
Or la signalisation induite par l’hormone thyroïdienne est la plus
vulnérable, parmi toutes, aux produits chimiques présents dans
l’environnement. Ceci est particulièrement inquiétant pour trois
raisons. Premièrement, la production mondiale de l’industrie chimique a
été multipliée par 300 en volume depuis 1970, selon le Fonds environnement des Nations unies. Des pesticides,
des plastifiants et autres produits sont retrouvés en quantité non
négligeable dans l’organisme de la plupart des enfants à travers la
planète. Et dans celui des femmes enceintes. Une grande proportion de
ces molécules passe la barrière du placenta, se retrouve dans le liquide
amniotique et peut donc interférer, chez le fœtus, avec l’action des
hormones thyroïdiennes.
Deuxièmement, l’étude d’une équipe néerlandaise publiée en 2016 a
montré que les taux maternels d’hormones thyroïdiennes pendant les
trois premiers mois de grossesse affectent le QI de l’enfant à venir.
Pas assez d’hormones, ou trop d’hormones, ont également des effets
néfastes, soulignant l’importance de la bonne quantité d’hormones au bon
moment. Ces taux agissent même sur la structure du cerveau, diminuant
la quantité de matière grise – les neurones – au profit de celle de la
matière blanche – le tissu de soutien des neurones.
Il existe une troisième source d’inquiétude. Une équipe américaine a observé que
les enfants nés de mères fortement exposées à des substances chimiques
tels les PCBs (un liquide huileux longtemps utilisé dans les
transformateurs électriques), connues pour interférer avec l’action des
hormones thyroïdiennes, perdent en moyenne 6 points de QI par rapport à
ceux dont les mères sont faiblement exposées.
Un effet « cocktail » tout sauf festif
Aujourd’hui, nous sommes tous contaminés par un mélange de produits
chimiques produisant un effet « cocktail » qui, contrairement à ce que
son nom suggère, n’a rien de festif. Déjà, les effets sur l’organisme de
chaque molécule prise isolément ont généralement été peu évalués. Alors
s’agissant des effets produits par leurs interactions… le problème est
plus complexe encore.
C’est pourquoi le biologiste Jean-Baptiste Fini et moi-même, avec les
étudiants de notre équipe spécialisée dans l’évolution des régulations
endocriniennes, avons conçu l’expérience impliquant des têtards.
Le « cocktail » auquel nous avons exposé ces futures grenouilles se
compose de 15 produits chimiques courants dans notre quotidien,
notamment le bisphenol A, le triclosan, le benzophénone-3 et le
perchlorate de sodium, à des concentrations mesurées fréquemment dans le
liquide amniotique humain.
Les têtards ont été exposés pendant seulement trois jours à ce
mélange. Nous avons montré que cela a affecté non seulement le
fonctionnement des hormones thyroïdiennes mais aussi l’expression de
plusieurs gènes de leur cerveau. Au final, cette exposition a réduit le
volume de leurs neurones et inhibé leurs mouvements.
L’urgence d’une révision de la réglementation
Ces résultats suggèrent que l’exposition à ces produits chimiques courants peut nuire au développement du cerveau des fœtus humains. Ils plaident pour une révision urgente de leur réglementation.
Pour conclure, un constat ironique. On conseille aux femmes enceintes
de ne prendre aucun médicament, sauf en cas d’absolue nécessité. Or,
chaque femme enceinte, à la ville comme à la campagne, quel que soit son
mode de vie, est exposée dans son quotidien à des centaines de produits
chimiques, sans rien y pouvoir. Qu’attend-on pour agir ?
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Société civile contre démocratie
Auteur : Fernand Le Pic | Editeur : Walt | Lundi, 20 Mars 2017 - 16h35
A y regarder de près, la «société civile» est un bien étrange
vocable. Au sens propre, elle est «l’association des citoyens». N’est-ce
pas ce que le sens commun désigne du simple mot de «société» ? En
ajoutant «civile» on jouerait implicitement de l’opposition avec
d’autres organisations sociales «non civiles», militaires par exemple.
C’était notamment l’avis de György Konrad, célèbre dissident hongrois
des années 1980, reprenant à son compte les réflexions de Kant, pour qui
«civil» désignait un projet politique s’opposant à l’absolutisme
d’État. Mais on passera sur l’évolution du sens de ce concept à travers
l’histoire. Ce qui nous occupe c’est son acception contemporaine.
Les origines: Soros, déjà…
La «société civile» apparaît dans le langage courant avec la fin du
système soviétique. Elle incarne la dissidence contre les dictatures
militaires du Pacte de Varsovie. Son premier promoteur fut sans doute
Václav Havel. Dans le prolongement de la publication de la Charte 77,
déjà financée à l’époque par George Soros, le futur président
tchécoslovaque expliquait que la «transition démocratique» devait
s’appuyer sur la «société civile», c’est-à-dire sur de nouvelles
«structures informelles», destinées à sortir la population de sa
léthargie politique postcommuniste (cf. Le pouvoir des sans-pouvoir,
1978). Mais destinées aussi à l’influencer favorablement dans l’adoption
du style de vie américain et de son modèle démocratique pétri de Common
law. Sans entrer dans les détails techniques, la notion d’une société
civile s’accorde d’autant mieux à ce système juridique qu’il conçoit la
loi comme immanente, c’est-à-dire comme la volonté non écrite de la
société, que le juge a pour mission de révéler au gré des conflits
particuliers qu’il tranche. Dans nos systèmes continentaux
romano-germaniques, la loi est souverainiste et transcendante, en ce
qu’elle encadre explicitement et par avance le modèle de société qu’il
lui est donné d’organiser par la codification. Aux anglo-américains la
«société civile», aux européens continentaux le «code civil».
L’hégémonie politique passe aussi par la culture du droit.
Mais revenons à Václav Havel, dont les vœux d’une société civile en
terres continentales semblent avoir été anticipés et exaucés d’avance
par des bienfaiteurs de Common law. Dès avant la chute du Mur, il avait
en effet le soutien de Wendy Luers et de son mari Bill, ambassadeur des
États-Unis à Prague de 1983 à 1986. Ces derniers l’aidèrent en
particulier à réussir le premier test de mobilisation de la société
civile en vue d’un regime change en douceur: la Révolution de velours.
Ils formèrent Havel à la prise en main de sa première présidence de la
Tchécoslovaquie (1989-1992) et créèrent à cette fin, à Prague et New
York, la «Fondation pour la Charte 77», avec à nouveau un financement
garanti par leur ami intime George Soros. Rebaptisée plus
tard Foundation for a Civil Society, cette structure contribuera à
étendre le modèle de la Révolution de velours aux Révolutions de
couleurs.
John Glenn, un acteur essentiel de ces processus de transformation
politique, aujourd’hui salarié du sénateur John McCain via le McCain
Institute for International Leadership, le confirme très ouvertement:
« La société civile constitue un corps fluide de mobilisation politique
qui articule tous les enjeux des changements de régime».
Il faut bien entendu à cette société civile des bureaux, du
personnel, des moyens de transport et de diffusion des idées et des
savoir-faire requis par ces révolutions. C’est le rôle des ONG et autres
think tanks ou programmes d’échanges, de bourses d’études et de
formation d’experts, qui façonneront à grande échelle les perceptions
politiques souhaitées partout dans le monde.
Ces ONG produisent une inflation de concepts américano-compatibles,
destinés à être imposés à la classe politique et au monde économique:
multiculturalité, tolérance, sociétés ouvertes, dépassement des
frontières, gouvernance d’entreprise, principe de précaution, droit
d’ingérence, droits des minorités, développement durable, exception
culturelle, droit à migrer dignement, théorie du genre, etc. Leur
spécificité est de faire de ces notions politiques des revendications
morales, des professions de foi qu’il est tout simplement hérétique de
contredire. D’où la floraison d’ONG-Watch, des groupes qui inscrivent la
police des mœurs et de la pensée dans leur objet social, avec toute la
candeur de l’évidence du juste, c’est-à-dire la légitimité autoproclamée
de certifier leurs représentations comme seule vérité admissible.
Les médias, relais indispensables
Leur influence est aujourd’hui phénoménale, en particulier comme
sources d’expertises et gardiennes de «valeurs démocratiques» abstraites
qui se décrivent en une nouvelle grammaire de bois. Mais qui leur a
donné un tel mandat si ce ne sont leurs financiers? Elles répondent
qu’elles n’ont pas de but lucratif et qu’elles défendent des valeurs
immanentes, qu’elles seules ont le courage et les moyens d’exprimer, en
surplomb du débat démocratique. En réalité, c’est le processus
démocratique qu’elles plombent. Lorsque le vote populaire ne leur
convient pas, elles l’attaquent et n’hésitent pas à promouvoir la
coercition. Sous prétexte d’éclairer, elles dénoncent. Elles ont même le
pouvoir judiciaire de porter plainte au nom de leur société civile. A
l’audience pénale, elles surajoutent l’audimat, dont elles ont un besoin
vital.
C’est en effet la presse qui les fait exister. Il leur faut cette
sorte de notaire qui authentifie leurs actes face à un public dont on
organise ainsi l’opinion en commun. Mais pour cela, les beaux discours
ne suffisent pas. La «Grande écoute» a besoin de conflits et même de
violence pour conserver leurs parts de voix. Cela tombe bien car les ONG
adorent la violence. Rappelons-nous, leur fonction première est de
faire de la «résistance civile» contre tout système politique
réfractaire au modèle de leurs sponsors bien-aimés et connus. Il suffit
de persuader l’opinion publique qu’une vision politique antagoniste à la
leur est une «agression» contre le modèle social idéal qu’elles
incarnent, une injustice, une oppression, voire une régression, pour
justifier la mobilisation de la «société civile».
Les mises en scènes varient mais les ressorts sont toujours les
mêmes: actions spectaculaires et souvent créatives, destinées à toucher
les consciences (Greenpeace, Femen, cadavre d’enfant sur une plage
turque, etc.)
Le but n’étant pas de débattre dans un rapport de forces politique
mais de s’approprier les bonnes consciences, elles font bon usage de la
caricature de substitution au réel, déifiée ou diabolisée selon les
besoins. C’est ce que Doug McAdam appelle la «dramaturgie stratégique».
Action non-violente, vraiment?
Mais le biais est plus toxique qu’il n’y paraît car la mobilisation
de la société civile constitue en soi une forme de violence, lorsqu’elle
s’opère au sein d’une démocratie, contre une volonté populaire
majoritaire, ou encore dans le but de subvertir les débats afin
d’empêcher cette majorité potentielle d’exister. L’élection de Donald
Trump et le vote du Brexit sont déjà des cas d’école à cet égard.
Et ce type d’influence s’exerce par des procédés de persuasion
sophistiqués qui ont déjà fait leurs preuves dans ces fameux contextes
de regime change. Mais au fait, si le recours au concept de «société
civile» pouvait se comprendre dans le cadre d’une «transition
démocratique» au sortir d’une dictature, pourquoi devrait-on l’imposer
au sein d’une démocratie existante qui fonctionne bien?
En réalité ces ONG plénipotentiaires d’une très abstraite «société
civile» représentent autant de projets politiques qu’elles ont de
catégories de sponsors; c’est-à-dire très peu: le gouvernement américain
et la Commission européenne exerçant un quasi-monopole faîtier dans ce
domaine. Au sein de nos démocraties anciennes et bien établies, elles
sont là pour concurrencer les institutions étatiques dans l‘élaboration
de la norme, et le cas échéant s’y substituer. Par exemple, elles
abhorrent la démocratie directe qu’elles estiment trop nationale et
enracinante, et qui peut faire obstacle à leurs programmes
multiculturels et supranationaux. Elles sont bien décidées à venir à
bout du droit d’initiative populaire, qu’elles identifient comme une
source d’inspiration beaucoup trop rêvée pour tous les «populismes». Les
ONG toutes si sympathiques derrière les engagements altruistes de leurs
jeunes recrues, formées aux bonnes écoles de pensée, et affublées des
titres académiques les plus prestigieux, sont en réalité violentes par
essence.
Elles se jouent des harmonies sociohistoriques et culturelles les
mieux établies et les plus sereines, qu’elles brutalisent. Elles savent
que leurs actions sont susceptibles de déboucher sur des conflits
sociaux profonds, a fortiori lorsqu’elles les présentent comme des
avancées inscrites dans le sens de l’histoire. Lorsque l’électorat,
c’est-à-dire le Souverain, se rebiffe, elles lui opposent la société
civile, c’est-à-dire exactement les mêmes personnes mais dont elles ont
usurpé la souveraineté et travesti les convictions. Lorsqu’on en arrive
aux «solutions d’experts», pire, au désamorçage des conflits par des
accommodements imposés, c’est que la mission des ONG est accomplie ou en
voie de l’être. Le changement de régime est proche lorsque l’ONG sort
l’étendard de la société civile. Même en Suisse, surtout en Suisse.
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Médecine chinoise : Ce que la colère ou la tristesse peuvent faire à votre corps
Auteur : Santé+ | Editeur : Walt | Jeudi, 16 Mars 2017 - 13h41
Saviez-vous que certains états d’humeur comme la colère ou la
tristesse peuvent sérieusement affecter votre organisme ? En effet,
selon la médecine chinoise, les émotions trop intenses peuvent causer
plusieurs maladies. Voici comment les émotions peuvent affecter votre
corps.
La médecine traditionnelle chinoise constitue un ensemble de
théories et de pratiques qui se concentrent sur l’humain et la santé. Cette médecine se base sur les principes suivants :
• Une base philosophique et symbolique
• Étudie le cœur, le corps et l’esprit comme un tout
• La santé d’un organe dépend de différents facteurs qui sont tous reliés entre eux
• Elle se base sur l’observation des vivants
Cette pratique a pour principal objectif de maintenir une bonne santé et de prévenir les maladies. La
médecine chinoise aide également à traiter différents troubles,
notamment les troubles digestifs, neurologiques, cutanés, respiratoires,
hormonaux, émotifs…
Par ailleurs, selon cette médecine, une émotion doit être modérée et stable afin qu’elle ne puisse pas affaiblir le corps et provoquer des maladies. En
effet, lorsqu’une émotion est trop intense ou oppressante, l’équilibre
est rompu et cela peut blesser les organes et causer des maladies.
En règle générale, il existe 5 causes externes et 7 causes internes des maladies :
Causes internes, 7 émotions :
• La joie
• La colère
• L’anxiété
• Les soucis
• La tristesse
• La peur
• La frayeur
Les causes externes sont le froid, l’humidité, le vent, la chaleur et
la sécheresse. Lorsque ces conditions climatiques sont excessives,
l’organisme a du mal à les supporter, car elles attaquent la bouche, le
nez ou les voies cutanées. Par exemple, la combinaison du froid et du vent peut causer des maladies comme le rhume ou la grippe.
Ces émotions sont chacune liée à 5 organes :
• La colère est liée au foie
• La joie est liée au cœur
• L’anxiété est liée aux poumons
• Les soucis sont liés à la rate
• La tristesse est liée aux poumons
• La peur est liée aux reins
• La frayeur est liée aux reins
Ces émotions sont également liées à 5 éléments, car les adeptes de la
médecine chinoise croient que chaque élément, à savoir la terre, l’eau,
l’air, le feu et le métal, est présent dans le corps humain :
• La joie est liée au feu
• La tristesse et l’anxiété sont liées au métal
• La peur et la frayeur sont liées à l’eau
• Les soucis sont liés à la terre
• La colère est liée à l’air
Par conséquent, pour une bonne santé, il est conseillé de garder l’équilibre entre ces éléments.
Une colère ou une peur constante peut affecter le foie ou les reins, il
est donc important de contrôler nos expressions émotionnelles. Voici ce
que certains signes peuvent indiquer :
• Les yeux rouges : peuvent indiquer un problème lié au foie
• La voix rauque : peut indiquer que l’énergie au niveau des poumons est faible
• Le teint jaunâtre : peut indiquer une anémie et un manque d’énergie au niveau de la rate.
Selon la médecine chinoise, les reins constituent les organes les
plus importants et représentent le centre de l’énergie corporelle. Quant
au foie, les médecins estiment que le vent vit dans cet organe et peut à
certains moments causer des maux de tête et le vertige.
Il est donc primordial de gérer ses émotions, afin d’optimiser sa vitalité et de prévenir l’apparition de maladies graves. Car
lorsqu’elles sont mal gérées, cela peut entrainer un mauvais
fonctionnement du foie et des reins, perturbant la circulation sanguine
et l’énergie de l’organisme.
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L’UE déclare la guerre au cash. Pourquoi ?
Auteur : Maxime Perrotin | Editeur : Walt | Vendredi, 03 Févr. 2017 - 08h03
La Commission appelle à limiter l’utilisation du cash dans l’UE.
Objectif affiché : frapper le terrorisme au portefeuille. Parallèlement,
des directives se multiplient afin de permettre aux banques de se
renflouer directement auprès des déposants. Un double mouvement qui pose
question.
Se dirige-t-on lentement, mais irrémédiablement, vers la fin du cash?
C'est une question récurrente depuis plusieurs années. Pour preuve de
cette guerre au liquide, outre la multiplication des terminaux de
paiement dits « sans contact » et autres transferts d'argent numérisés,
les nombreux tours de vis législatifs entrepris par les autorités de
certains pays à l'égard des billets de banque, accusés de tous les maux.
Une tendance que confirme le dernier document de
la Commission européenne, en date du 23 janvier 2017. Forte de son
monopole d'initiative, l'organe exécutif de l'Union européenne enjoint
les deux autres principales institutions communautaires — à savoir le
Conseil et le Parlement — à adopter des mesures supplémentaires en
matière de limitation des paiements en cash, dans le cadre du contrôle
des liquidités transitant par l'Union. Objectif avoué: renforcer les
mesures existantes dans le cadre de la lutte contre le blanchiment
d'argent ainsi que le financement du terrorisme.
Pour rendre efficace cette lutte contre le terrorisme, la Commission
appelle également à une uniformisation des législations déjà en vigueur.
Il faut dire que les gouvernements des pays membres n'ont pas du tout
la même appréhension de cette problématique de l'argent liquide… Le
document souligne que la distorsion en matière de législations sur les
transactions en liquide, d'un pays membre de l'Union à l'autre, peut
encourager les criminels et les terroristes à contourner certaines
restrictions dans leurs propres pays en se rendant dans des pays moins
regardants.
« Un épisode de plus dans un processus d'éradication du cash »,
souligne Philipe Béchade, président des Econoclastes et analyste
macro-économique à la Bourse au Quotidien, « en vue d'une numérisation
intégrale des actifs détenus par les particuliers. »
Notre expert fait le parallèle entre cette politique anti-liquidité
et les récents règlements européens en matière de renflouement des
banques en cas de faillite voir de crise. Une référence à la BRRD (Bank
Recovery and Resolution Directive), transposée par ordonnance dans le
droit français, en catimini, un 21 août 2015 et introduisant certaines
mesures dites de « Bail-in », ou « sauvetage interne » (en opposition au
« Bail-out », lorsque le sauvetage des banques est alors de source
externe: c.-à-d. le contribuable) permettant aux banques de se renflouer
grâce aux dépôts de particuliers. « L'épargnant, étant un créancier de
la banque, peut voir ses actifs saisis », rappelle notre expert.
Ainsi, d'une certaine manière, la spoliation de votre épargne,
c'est-à-dire de vos revenus déclarés après acquittement de vos divers
impôts, est possible et tout à fait légale en France, ce depuis le 1er
janvier 2016.
Permettre aux banques de se renflouer auprès de ses clients, une
mesure adoptée par l'Union européenne dans la foulée de la crise
financière chypriote (2012 — 2013) et le précédent crée par la Banque
Centrale de l'île, qui avait autorisé la principale banque, Bank
of Cyprius, à ponctionner les dépôts de ses épargnants de plus de
100 000 € à hauteur de 47,5 %, ainsi qu'à en geler une autre tranche.
Des mesures alors elles-mêmes prises dans le cadre d'un plan de
sauvetage européen du secteur financier de Chypre.
Mais si « seulement » les comptes d'épargne de plus de 100 000 € sont
concernés, certains économistes, comme Philippe Herlin, chargé de cours
au Cnam (Conservatoire national des arts et métiers), redoutent que —
dans la pratique — une telle mesure ne s'applique purement et simplement
à tous les comptes clients, tant des particuliers que des entreprises.
Face à la levée (tardive) de boucliers, la réponse des autorités ne
changea guère: il vaut mieux sacrifier 10 % de son épargne plutôt que de
tout perdre en cas de faillite de sa banque. Philippe Herlin dénonce
quant à lui « du pur capitalisme de connivence », soulignant qu'une
telle mesure permet notamment aux États de s'atteler pleinement au
règlement de leurs dettes (et de leurs colossaux intérêts) plutôt que de
renflouer les établissements bancaires… ceux-là mêmes qui détiennent
les dettes en question.
Rappelons que dans le cas de la France, la dette de toutes les
administrations publiques, s'élève aujourd'hui à hauteur de 2 185
milliards d'euros, ce qui n'est pas sans conséquence sur le budget de la
nation.
Il faut également évoquer le fait que, dans le cadre de cette guerre
contre le cash, les autorités de certains pays ne s'attèlent pas
uniquement à limiter l'autorisation de payer en liquide mais également
son accès pour certains acteurs économiques — en d'autres termes,
limiter le droit à disposer de son épargne — tout cela alors
qu'apparaissent des prérogatives permettant à d'autres acteurs
économiques de saisir des fonds sur des dépôts privés en cas de crise.
Exemple flagrant de la France: en mars 2015, toujours sous couvert de
lutte anti-terroriste, Michel Sapin alors ministre des Finances, fit
passer la limite autorisée pour les paiements en liquide de 3 000 à
1 000 € pour les résidents fiscaux, et de 15 000 à 10 000€ pour les
non-résidents. Des limitations inexistantes dans d'autres pays de
l'Union, comme l'Autriche, Chypre, l'Islande, la Lituanie, la Lettonie,
Malte ou encore la Slovénie, où tous restent encore libres d'acheter en
liquide, quel que soit le montant.
Autre exemple de mesure gouvernementale restrictive, validée par le
Conseil constitutionnel le 8 décembre dernier, cette fois-ci sous la
forme d'un amendement socialiste à la loi Sapin 2: la possibilité pour
le Haut conseil de stabilité financière (HCSF), sur proposition du
gouverneur de la Banque de France, de geler pour une période illimitée
(3 mois renouvelables) tous les mouvements (versements ou le retrait de
fonds) sur les contrats d'assurance-vie des Français en cas de crise ou
de remontée rapide des taux d'intérêt.
Philippe Béchade souligne d'autres aspects d'une société sans cash:
Radio Sputnik: P. Bechade : "C'est un épisode de plus dans un processus d’éradication du cash"
« Outre le fait de pouvoir se servir, ce que beaucoup de gens
ignorent, c'est que leur dépôt bancaire — le salaire qui est viré tous
les mois — c'est une créance sur la banque, si la banque est en
difficulté, comme toute créance, elle risque de ne pas être remboursée
».
Ainsi que le risque de « l'application des rendements négatifs aux
liquidités, inscrite sur un compte bancaire ». C'est-à-dire de voir des
épargnants tentés de retirer leur argent, par crainte de voir leur
épargne coûter plus qu'elle ne rapporte: les frais de gestion dépassant
alors le rendement du capital placé. Une situation, comme le rappelle
Philippe Béchade, observée au Danemark et en Suisse.
L'invitation de la Commission à légiférer contre les liquidités
n'est, globalement, pas surprenante, s'inscrivant dans une démarche, un
mouvement, observable à l'échelle mondiale. Nous pouvons citer notamment
le cas Canada, où la Banque Nationale (BNC), a incité en novembre 2015
le gouvernement du Québec à prendre exemple sur la Suède et le Danemark
et d'accélérer le tournant vers la monnaie numérique, le tout au nom de
la traçabilité et de la lutte contre la fraude fiscale. Un mouvement qui
affecte également l'Afrique, comme en Somalie ou au Kenya, où les
transferts d'argent via mobile sont devenus monnaie courante.
Un mouvement, de renforcement progressif, des mesures visant à
limiter les paiements en cash, qui a récemment signé l'arrêt de mort des
coupures de 500 € à l'horizon 2018. Ou encore l'application de «
mesures de vigilance » à partir de paiements excédents 15 000 €, puis
10 000 €. La Commission entend également que soient harmonisées, au
niveau européen, les différentes législations nationales existantes.
Reste à savoir si ces mesures seront efficaces… Mohamed Lahouaiej
Bouhlel, jeune ressortissant tunisien de 31 ans, s'est-il posé la
question de payer en cash ou en carte bleue lorsqu'il a loué à
Saint-Laurent-du-Var (à côté de l'aéroport de Nice), le 11 juillet
dernier, le camion de 19 tonnes qu'il utilisera quelques jours plus tard
pour écraser 84 personnes sur la promenade des Anglais?
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«Mine d'or pour le renseignement» : l’application «cryptée» WhatsApp permettrait la surveillance
Auteur : RT (Russie) | Editeur : Frisca Widodo | Lundi, 23 Janv. 2017 - 16h23

Alors que l’application de messagerie
sécurisée appartenant au groupe Facebook promet à ses utilisateurs que
leurs messages, chiffrés de bout en bout, resteront secrets, une
fonctionnalité permettrait en réalité d’intercepter leurs conversations.
Dans un article du 13 janvier publié par le journal britannique The Guardian,
un chercheur de l'université de Californie, Tobias Boelter, assure que
l’application de messagerie cryptée WhatsApp serait en mesure d’accéder
aux conversations de ses utilisateurs, grâce à une «porte
dérobée», backdoor pour les nerds, dans le système.
Selon le chercheur, lorsqu’un utilisateur est hors-ligne, WhatsApp
pourrait «ré-encrypter des messages avec une nouvelle clé de chiffrement
[permettant l’interception du message par des tiers] et les envoyer à
nouveau au destinataire, à condition qu'ils n'aient pas été marqués
comme lus». Le destinataire des messages ne serait «pas mis au courant
du changement de chiffrement» et son émetteur, lui, ne serait prévenu
que s’il a activé une option de sécurité dans ses paramètres, désactivée
par défaut.
Quid du fait que les propriétaires de l’application promettent
aux utilisateurs que leurs messages, protégés par le chiffrement, ne
peuvent par être interceptés ?
Interrogée par le quotidien, Kirstie Ball, co-directrice du Centre
pour la recherche sur les données, la surveillance et la vie privée, de
l'université britannique Open University Business School, estime que
cette fonctionnalité de l’application serait une «mine d’or pour les
agences de renseignement».
«Si une agence gouvernementale demande à WhatsApp de lui montrer les
archives des messages, il peut effectivement le faire», indique de son
côté Tobias Boelter.
Ce dernier a ajouté avoir mis au courant le propriétaire de
l’application, Facebook, de l'existence de cette fameuse «porte
dérobée». Le célèbre réseau social aurait répondu qu’il s’agissait d’un
problème «attendu» dont elle était «déjà au courant» et que le groupe
n’envisageait pas d’y porter une attention particulière.
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George Soros jure de ‘démolir le Président Trump'
Auteur : Baxter Dmitry | Editeur : Walt | Samedi, 21 Janv. 2017 - 11h23
George Soros, le milliardaire mondialiste de triste notoriété, a
menacé publiquement qu’il allait « démolir le Président Trump ». Il a
aussi affirmé à l’assistance du Forum économique mondial de Davos, que
le Nouvel Ordre Mondial fait les préparatifs nécessaires pour anéantir
complètement tous les projets de Trump.
S’adressant à un public rassasié lors de son dîner annuel au Forum
économique mondial de Davos, Soros a conseillé aux grandes
multinationales de remettre à plus tard leurs activités aux USA, jusqu’à
ce qu’il ait mis fin à la présidence Trump – ou bien d’en assumer les
conséquences.
Interrogé sur les conseils qu’il donnerait aux entreprises qui se préparent au choc de la nouvelle présidence, il a dit : « Je m’en tiendrai aussi loin que possible ».
Gestionnaire de fonds spéculatifs et criminel condamné,
devenu célèbre pour avoir gagné un milliard de dollars en pariant sur
la dévaluation de la livre en 1992, Soros aurait perdu près d’un
milliard de dollars à cause du ralliement du marché boursier à Trump,
après sa victoire.
M.Soros a attribué la poussée des marchés à la promesse de M. Trump
de réduire la réglementation et les taxes, mais il a dit aux zélites
réunies au Forum économique mondial, que le bon temps sous Trump ne
durera pas. Soros a dit qu’après l’arrivée de Trump – en moins de 24
heures –, « la réalité prévaudra ».
Soros, un collaborateur nazi juif,
s’est dit assuré que les pouvoirs de M. Trump seront limités par le
Congrès. « Il ne pourra pas se permettre de jouer au dictateur », a-t-il
ajouté.
Les commentaires de Soros devant les zélites économiques
internationales en Suisse, viennent après que les analystes de Wall
Street ont commencé à parler de lui comme d’une « bête blessée », et
prévenu qu’il « est prêt à tout pour se venger » de la défaite
électorale de sa candidate.
Ces dernières semaines, les pontes et les analystes du marché ont
gardé un œil attentif sur la « bête blessée », afin d’estimer quelle
sera sa prochaine démarche, et des rapports disent à présent que les
fonds gaspillés par Soros pour Clinton sont négligeables par rapport à
la somme d’argent qu’il dépense maintenant sur le marché obligataire.
Il projette de créer l’« Armageddon financier et de déchaîner
l’enfer » qui entraînera le monde occidental, et en particulier les USA,
au bord de la ruine. Des flammes surgiront un phénix et ce sera
l’apparition du Nouvel Ordre Mondial de Soros.
Soros pense que le marché est le point faible de Trump. Il affirme
que Trump n’a « aucune chance » de survivre à sa prochaine attaque
contre le marché, et se réjouit parce que le futur Président des USA
sera démoli et incapable de se focaliser sur la reconstruction de la
grandeur des USA.
Selon un analyste de Wall Street, « Un jour, la façon dont Soros a
brisé la Banque d’Angleterre et ruiné l’économie malaise, sera juste
considérée comme des échauffements pour le déclenchement de son
Armageddon financier mondial ».
Traduction Petrus Lombard (Réseau International)
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Ce mafieux, c'est votre nouveau Président du Parlement Européen
Auteur : Wikistrike | Editeur : Walt | Mercredi, 18 Janv. 2017 - 14h29
Homme de réseau et disciple de Silvio Berlusconi, l'Italien Antonio
Tajani a été élu président du Parlement européen, a annoncé le 17
janvier à Strasbourg le président sortant, l'Allemand Martin Schulz.
Au quatrième et dernier tour de scrutin, Antonio Tajani a remporté
351 voix contre 282 pour son adversaire de gauche, Gianni Pittella, un
autre Italien, a indiqué le président du Parlement européen sortant
Martin Schulz devant les eurodéputés qui ont applaudi le vainqueur.
«Je serai le président de tous. Je respecterai tous les groupes, vous
pourrez comptez sur ma totale disponibilité», a assuré Antonio Tajani.
«Je voudrais dédier ce résultat, cette victoire, aux victimes du
tremblement de terre qui a frappé mon pays [...]. Je voudrais envoyer un
message très fort de solidarité de la part de ce Parlement envers
toutes les victimes du terrorisme, sans oublier ceux qui souffrent en ce
moment, qu'il s'agisse de ceux qui sont sans abri ou qui n'ont pas de
travail», a plaidé le candidat du Parti populaire européen (PPE).
Dans un tweet, le président du Conseil de l'UE, le Polonais Donald
Tusk, a félicité l'Italien au nom des Etats membres, en se disant «prêt à
coopérer» avec lui. «Une UE forte et unie a besoin d'un Parlement
européen constructif et efficace», a écrit Donald Tusk, qui appartient
lui aussi au PPE.
Lors du dernier tour de scrutin, il y a eu 713 votes, dont 80 blancs et nuls, a précisé Martin Schulz.
Lors des trois premiers tours de l'élection, six candidats étaient en
lice, mais aucun n'est parvenu à atteindre la majorité absolue
nécessaire.
Un homme de réseaux qui «connaît tout le monde»
Elégance discrète, visage de patricien romain, sourire aimable, Antonio Tajani porte bien ses 63 ans.
Ancien journaliste de l’audiovisuel italien (RAI) puis du quotidien
Il Giornale, membre fondateur du parti Forza Italia de Silvio
Berlusconi, il est l'ombre de ce dernier à Bruxelles et au sein du Parti
populaire européen (PPE, droite).
Homme de contact, il respecte à la lettre les consignes du Cavaliere : costume sobre, cravate discrète et poignée de main ferme.
Très communicatif et polyglotte (il parle Français, Anglais et Espagnol), il est cajolé par les journalistes européens.
Antonio Tajani a aussi été vivement critiqué à la suite du
«Dieselgate», en tant qu'ancien commissaire chargé de la législation
aujourd'hui mise en cause sur les mesures des émissions de gaz
polluants.
Au départ, «le favori était Alain Lamassoure». Mais le groupe PPE a
voté à bulletin secret et le Français été balayé, «victime de la
méfiance des élus allemands, qui le jugent trop indépendant, et de la
trahison de certains de ses amis politiques français», selon une source
au parlement qui l'a indiqué à l'AFP.
«Antonio Tajani a gagné parce qu'il a toujours été loyal et parce que
chaque élu le connaît personnellement», a expliqué l'eurodéputé
conservateur allemand Andreas Schwab.
«On peut compter sur lui, il tient parole», a renchéri un autre parlementaire conservateur allemand, Markus Ferber.
La force d'Antonio Tajani réside donc dans le fait qu'il connaît tout
le monde au Parlement européen, où il siège depuis 1994, mais aussi au
sein de la Commission européenne, dont il a été membre de 2008 à 2014,
ainsi qu'au sein du Conseil des chefs d'Etat et de gouvernement grâce à
son mandat de vice-président du PPE depuis 2002.
«Il a rendu service à énormément de gens et beaucoup d'élus sont ses
obligés», a expliqué à l'AFP un responsable de groupe sous couvert de
l'anonymat.
«Il n'a pas vraiment d'ennemis. Tajani c'est la politique des réseaux et de l'affabilité», précise un autre responsable.
«L'ironie dans cette affaire, c'est qu'un disciple de Berlusconi va
remplacer Martin Schulz», remarque un vieux routier du Parlement, en
faisant allusion à un accrochage entre l'Italien et l'Allemand, resté
dans les annales européennes.
L'incident avait eu lieu en 2003 : excédé par les critiques de Martin
Schulz, Berlusconi lui avait suggéré de postuler pour un rôle de «Kapo»
(un détenu de droit commun qui encadrait les prisonniers dans les camps
nazis) dans une série télévisée en tournage en Italie.
«C'est Tajani qui a calmé le esprits au sein du groupe PPE après
cette attaque scandaleuse et il est intervenu auprès de Berlusconi pour
qu'il s'excuse auprès de Schulz», rappelle Markus Ferber.
Président du Parlement européen, Antonio Tajani va chercher à se
démarquer de son prédécesseur, qui a exercé un pouvoir omnipotent au
perchoir.
«Nous n'avons pas besoin d'un président du Parlement européen fort.
Nous avons besoin d'un Parlement européen fort», a plaidé Antonio
Tajani. «Je suis un homme de consensus, je veux être le président de
tous les députés», a-t-il ajouté.
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30 nouveaux pays vont rejoindre la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures
Auteur : Agence Ecofin | Editeur : Walt | Mardi, 10 Janv. 2017 - 14h14
Trente nouveaux pays vont rejoindre la Banque asiatique
d’investissement pour les infrastructures (AIIB), a rapporté
l’agence Bloomberg le 8 janvier, citant Jin Liqun (photo), le président
de cette institution financière multilatérale présentée comme une
alternative à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international
(FMI).
Lancée en juin 2015 à l’initiative de la Chine, l’AIIB est une
tentative de Pékin et ses alliés de briser la domination occidentale sur
la gouvernance des différents bailleurs de fonds multilatéraux déjà
existants. Elle compte 57 membres fondateurs parmi lesquels figurent une
vingtaine de pays occidentaux, dont la France, l’Allemagne et le
Royaume-Uni.
Peu après le lancement de cette institution qui se donne pour mission
de financer des projets d’infrastructures en Asie, dont une ligne de
chemin de fer colossale reliant Pékin à Bagdad, les Etats-Unis ont
appelé les pays souhaitant rejoindre l’AIIB à patienter jusqu’à ce que
cette banque fasse preuve d’un respect des normes de gouvernance et des
standards environnementaux et sociaux. Mais cet appel n’a pas été pris
en considération par de nombreux pays à travers le monde, dont des
alliés de Washington. Au sein du Groupe des 7 pays les plus
industrialisés, seuls les Etats-Unis et le Japon ont préféré rester
en-dehors de l’institution.
Dans un entretien accordé à Bloomberg, le président de l’AIIB a
cependant affirmé que son institution demeure ouverte à une adhésion des
Etats-Unis. « La porte restera toujours ouverte à une adhésion des
Etats-Unis étant donné que l’AIIB est une institution multilatérale de
développement », a précisé M. Liqun, un ancien vice-ministre des
Finances chinois qui a également occupé des postes de responsabilité à
la Banque mondiale et à la Banque asiatique de développement.
Washington soupçonne Pékin de vouloir utiliser l’AIIB pour favoriser
ses entreprises et servir ses propres intérêts géopolitiques. La Chine
détient en effet 30 % du capital de l’institution et 26 % des droits de
vote, alors que l’Inde, deuxième actionnaire, vient très loin derrière
avec 8,4 %.
En 2016, l’AIIB a financé 9 projets dans 7 pays pour un montant global de 173 milliards de dollars.
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Les traités de commerce risquent d’enlever aux agriculteurs la gestion de la biodiversité des semences
Auteur : Grain | Editeur : Walt | Mercredi, 04 Janv. 2017 - 11h46
La sélection et l’entretien intelligents des graines les plus
adaptées à un site déterminé sont au cœur de l’agriculture paysanne et
des systèmes agro-sylvicoles. La biodiversité de centaines de milliers
de variétés agricoles et de races animales que l’on trouve dans les
champs des paysans du monde entier en a découlé, et constitue la pierre
angulaire du système alimentaire mondial. Les agriculteurs paysans et
les variétés locales qu’ils ont développées nourrissent encore
aujourd’hui la majorité d’entre nous. En revanche, l’agriculture
industrielle dominée par un petit nombre de sociétés transnationales a
radicalement réduit la variété des produits agricoles cultivés. En plus,
elle n’a pas tardé à empiéter sur les terres dont les paysans dépendent
pour produire des aliments et sur leur accès à la diversité de semences
qui constitue la base de l’agriculture paysanne et des systèmes
agro-sylvicoles.
Des millénaires durant, les agriculteurs ont gardé, échangé et
ressemé des graines d’année en année, créant ainsi l’énorme biodiversité
agricole qui est la pierre angulaire du système alimentaire mondial.
Cette diversité a toujours été une source d’irritation pour les grandes
entreprises de semences, qui sont décidées à contrôler le marché et, par
là, à diminuer leur diversité. Elles veulent que les agriculteurs leur
achètent les semences chaque année et, à cette fin, ils poussent sans
cesse les gouvernements à adopter des lois et des traités toujours plus
rigoureux pour obliger les agriculteurs à entrer dans le circuit des
semences commerciales.
Les traités de commerce sont l’un des principaux moyens de contrôler
l’accès des agriculteurs aux semences. Il y a plus de vingt ans, les
semenciers industriels ont réussi à forcer les gouvernements à inclure
dans l’accord de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) l’obligation
pour tous les pays de prévoir des droits de propriété intellectuelle sur
toutes les variétés végétales. Cela veut dire en fait que les
entreprises peuvent réclamer des droits de propriété sur les semences
qu’elles développent et sur le matériel génétique qu’elles contiennent,
empêchant ainsi les agriculteurs de faire ce qu’ils font depuis des
millénaires : garder, échanger et améliorer leurs semences. C’était un
point de départ important pour l’industrie des semences qui, depuis,
essaie toujours d’imposer son programme. Le deuxième objectif était
d’obtenir que les pays adhèrent à l’UPOV, l’Union pour la protection des
obtentions végétales, une convention qui accorde des droits de
propriété intellectuelle sur les variétés de semences. Au moment où les
entreprises exerçaient des pressions pour que les droits de propriété
intellectuelle sur les variétés végétales soient inclus dans l’accord de
l’OMC, la convention de l’UPOV a été amendée. En 1991, l’UPOV a éliminé
le droit des agriculteurs de garder et d’échanger des semences «
protégées », c’est-à-dire qui appartenaient à des entreprises qui
avaient acquis des titres de l’UPOV sur elles. Ces deux éléments
combinés ont donné aux entreprises un moyen idéal pour exercer davantage
de contrôle sur la provision de semences du monde.
Les traités de commerce bilatéraux et régionaux servent à renforcer le contrôle des entreprises sur les semences
Cette dernière décennie, les traités de commerce bilatéraux et
régionaux ont été utilisés pour renforcer encore les droits de propriété
des entreprises sur les semences. En juillet de cette année, GRAIN a
publié une nouvelle liste des traités de commerce qui font justement
cela. (1) L’un après l’autre, ces traités signés par les gouvernements
incluent la condition de souscrire aux normes de l’UPOV, ou bien de
renforcer les droits de propriété intellectuelle sur la biodiversité de
leurs pays. De telles conditions équivalent ni plus ni moins qu’à
légaliser le vol, puisque ces semences ont été développées à partir des
variétés obtenues et entretenues par les paysans.
Parmi les accords de commerce bilatéraux et régionaux qui limitent le
plus la maîtrise des agriculteurs sur les semences qu’ils cultivent
figurent les suivants :
- L’Accord économique et commercial global (AECG) ou Comprehensive
Economic Trade Agreement (CETA) entre l’Union européenne et le Canada,
qui suit à l’heure actuelle une route accidentée vers sa ratification.
Il donne aux entreprises semencières canadiennes et européennes de
nouveaux instruments puissants pour faire valoir des droits de propriété
intellectuelle contre les agriculteurs, comme la confiscation des
semences et des injonctions basées sur le simple fait de soupçonner une
infraction, y compris la conservation de semences.
- Les accords de partenariat économique (APE) entre l’Union
européenne et les pays africains, qui engagent les signataires à
élaborer de nouvelles normes sur les droits de propriété intellectuelle,
y compris sur les semences.
- Pendant ce temps, le gouvernement des États-Unis ne cesse de
pousser ses partenaires commerciaux à respecter leurs engagements en
matière de droits de propriété intellectuelle. Dans un rapport récent,
il critique le Chili et la Colombie pour n’avoir pas adopté la version
1991 de l’UPOV (l’UPOV 91, qui élimine le droit des agriculteurs de
garder et d’échanger des semences protégées), comme ils étaient convenus
de faire en application des traités bilatéraux de commerce de 2003 et
2006 avec les États-Unis.
- Le Partenariat transpacifique (TPP) contraint 12 pays d’Asie et des
Amériques à adhérer à l’UPOV 91. Ce faisant, beaucoup d’entre eux
seront obligés de prendre des mesures contre les agriculteurs qui
gardent des semences de variétés protégées. Les industries
biotechnologiques et semencières états-uniennes pensent aussi que ce
traité ouvrira la voie au brevetage des plantes en général, et elles
considèrent le TPP comme « le meilleur instrument » pour imposer des
normes de propriété intellectuelle plus contraignantes, non seulement en
Asie mais dans le monde entier.
Il y a eu quelques efforts au niveau de l’ONU pour protéger les
droits des agriculteurs et des communautés locales sur la biodiversité
dont ils se sont bien occupés au cours des siècles. L’un d’eux est le
Traité sur les semences, négocié et adopté il y a quinze ans par
l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture de l’ONU (FAO). Il
comporte une clause sur les droits des agriculteurs, qui reconnaît leur
droit « de conserver, d’utiliser, d’échanger et de vendre des semences
de ferme ». Cependant, le Traité sur les semences reconnaît aussi les
droits de propriété intellectuelle des entreprises sur les semences. Au
cours d’une réunion officielle à ce sujet, tenue en octobre 2016 en
Indonésie, le mouvement paysan La Vía Campesina a considéré comme très
décevant que, quinze ans plus tard, le Traité ait fait si peu pour
mettre en œuvre et garantir les droits des agriculteurs. Une fois de
plus, le mouvement a exhorté les pays membres du traité à cesser de
négocier des droits de propriété intellectuelle et des lois qui portent
atteinte aux droits des paysans et qui criminalisent ces derniers.(2)
Un autre traité de l’ONU à ce sujet est le Protocole de Nagoya,
adopté en 2010 par la Convention sur la diversité biologique (CDB). Il
porte sur l’accès aux ressources génétiques et sur le partage des
avantages découlant de leur utilisation. En théorie, ce protocole défend
le consentement préalable en connaissance de cause et la protection des
droits des communautés concernées. Or, on lui reproche en réalité de
réduire les semences à de simples marchandises, plutôt que de les
considérer comme un élément essentiel du patrimoine culturel des
peuples. En juin 2016, une décision du Tribunal constitutionnel du
Guatemala a suspendu l’application du protocole dans le pays (voir
l’article à ce sujet dans le présent bulletin), pour une bonne part
grâce aux campagnes des organisations de peuples autochtones et
d’agriculteurs, qui affirmaient que l’objectif du protocole devrait être
de protéger la biodiversité et non de la commercialiser.(3)
La bonne nouvelle, après une décennie d’assauts des entreprises
contre les droits des agriculteurs sur les semences qu’ils utilisent,
est que l’opposition aux traités de commerce et aux accords sur les
droits de propriété intellectuelle croît de jour en jour, et que les
mobilisations contre la privatisation de la biodiversité sont un aspect
très important de cette opposition. Dans beaucoup de pays, comme le
Chili, l’Argentine, la Colombie et le Guatemala, les mouvements sociaux
ont défié avec succès les nouvelles lois sur les semences. Dans
d’autres, les nouveaux traités de commerce sont de plus en plus
contestés dans les rues. C’est là que réside notre force pour maintenir
la biodiversité entre les mains des peuples indigènes, des agriculteurs
paysans et des communautés locales.
Notes:
(1) GRAIN (2016). Avec de nouveaux accords commerciaux, le vol
organisé par les multinationales est légalisé et les semences paysannes
deviennent illégales. https://www.grain.org/fr/article/entries/5523-avec-de-nouveaux-accords-commerciaux-le-vol-organise-par-les-multinationales-est-legalise-et-les-semences-paysannes-deviennent-illegales. La base de données peut être téléchargée depuis : http://www.grain.org/attachments/3926/download
(2) La Vía Campesina et ITPGRFA (2016). Lors de la consultation sur
les droits des agriculteurs, La Vía Campesina réclame la création d’un
groupe de travail sur le traité qui comprenne des organisations
paysannes, afin de contribuer à mettre en œuvre les droits des paysans. https://viacampesina.org/en/index.php/main-issues-mainmenu-27/biodiversity-and-genetic-resources-mainmenu-37/2149-itpgrfa-at-consultation-on-farmers-rights-la-via-campesina-demands-a-working-group-in-the-treaty-comprising-peasants-organisations-to-help-implement-peasants-rights.
(3) Karen Hansen-Kuhn, IATP (2016). Seeds of Corporate Power vs
Farmers’ Rights: We need to start tilting the field back in favor of
farmers and the environment. http://www.iatp.org/blog/201609/seeds-of-corporate-power-vs-farmers-rights-we-need-to-start-tilting-the-field-back-in-fa.
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«Les corrupteurs et les corrompus s'en sortent beaucoup mieux en France» (Vidéo)
Auteur : RT (Russie) | Editeur : Walt | Lundi, 02 Janv. 2017 - 15h01
«La femme qui en savait vraiment trop», Stéphanie Gibaud, lanceuse
d'alerte dans l'affaire UBS, fait face à un nouveau procès initié par
son ancien employeur. Elle explique dans une interview à RT France
comment elle affronte le monde de la finance.
«L'Etat français n'a jamais rien fait pour moi», explique
l'ex-directice marketing de la banque UBS, Stéphanie Gibaud, qui a
permis à la France de récupérer 12 milliards d'euros suite aux
révélations des activités frauduleuses. Remerciée par le ministre des
Finances et de l'Economie Michel Sapin en personne pour son service à
l'Etat, elle constate qu'il ne s'agit que de paroles et que la lutte
contre la corruption n'est qu'apparence et communication.
Ayant déjà gagné plusieurs procès contre son ancien employeur,
Stéphanie Gibaud est de nouveau attaquée par UBS, cette fois pour la
publication de son livre, La femme qui en savait vraiment trop, pour
diffamation. Huit années ont passés depuis le début de sa bataille
contre le monde de la finance. «Je ne m'attendais pas à ce que l'Etat
français me laisse tomber», déplore l'ex-salariée UBS. Elle reconnaît
que la nouvelle législation censée protéger les lanceurs d'alerte ne
fonctionne tout simplement pas et raconte son calvaire à RT France.
Néanmoins, elle sent que le grand mouvemement de lanceurs d'alerte
auquel elle participe au même titre qu'Edward Snowden, Chelsea Manning,
Julian Assange ou encore Antoine Deltour, va finalement servir
à anéantir l'impunité créée par l'opacite du monde de la grande finance
et des multinationales aux liens étroits avec certains politiques de
premier plan.
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Cuba, la France, les Etats-Unis, et la question des droits de l’homme
Auteur : Salim Lamrani | Editeur : Walt | Jeudi, 29 Déc. 2016 - 08h30
Introduction
La question des droits de l’homme à Cuba a toujours suscité de très
nombreuses controverses en Occident. Les médias se sont toujours montrés
unanimes pour stigmatiser les autorités de La Havane, les accusant
notamment de perpétrer des violations massives des droits fondamentaux
de leurs concitoyens. Les classes politiques – à quelques exceptions
près – ne sont pas en reste et pointent régulièrement du doigt l’île de
la Caraïbe à ce sujet. Une constante est notable : l’opposition cubaine
occupe l’espace médiatique en Europe, aux Etats-Unis et plus
généralement à travers le monde et, dans le même temps, le point de vue
des autorités cubaines sur ces questions cruciales est systématiquement
passé sous silence.
Pourtant, il est relativement simple de se forger une opinion sur la
situation des droits de l’homme à Cuba et à travers la planète. Amnesty
International, organisation fondée en 1961, publie chaque année un
rapport sur la situation des droits humains au niveau mondial. Ainsi,
pour obtenir une image globale, il suffit de consulter les études
annuelles qui sont disponibles en plusieurs langues. Les médias
n’hésitent pas se baser sur ces travaux pour évoquer la problématique
des droits de l’homme à Cuba. Néanmoins, il est curieux d’observer
qu’aucune analyse comparative n’est proposée à l’opinion publique.
Pourquoi ne pas comparer, par exemple, les derniers rapports d’Amnesty
International sur Cuba, la France et les Etats-Unis ? Cela ne
permettrait-il pas à l’opinion publique de se faire une idée plus
précise sur la réalité des droits de l’homme à Cuba en prenant comme
références deux grandes démocraties occidentales qui s’érigent souvent
en juges moralisateurs ?
L’étude comparative est une démarche scientifique salutaire qui
permet de briser clichés et préjugés. Cet article se propose donc de
présenter les conclusions d’Amnesty international sur la situation des
droits de l’homme à Cuba, en France et aux Etats-Unis. Le but est de
fournir au public les éléments factuels concrets qui lui permettront de
se forger une opinion plus juste sur la Cuba d’aujourd’hui.
Les droits de l’homme à Cuba
Selon le dernier rapport d’Amnesty International, « les libertés
d’expression, d’association et de circulation continu[…]ent à être
soumises à des restrictions draconiennes ». L’organisation note que
« plusieurs milliers de cas de harcèlement à l’égard de détracteurs du
régime, d’arrestation et de détentions arbitraires ont été
signalés[1] ». AI se fait plus précise en signalant que « des défenseurs
de droits humains et des journalistes » subissent des « détentions de
courte durée » pouvant aller jusqu’à « neuf heures ». Pour l’année, AI
avance le chiffre de 8 600 personnes, en se basant sur les données de la
Commission cubaine des droits humains et de la réconciliation
nationale. AI souligne par exemple que « trois militants qui auraient
tenté d’approcher le pape pour évoquer les droits humains » ont été
arrêtés.
L’organisation dénonce le fait que des opposants subissent des
« actes de répudiation », c’est-à-dire des « manifestations organisées
par des partisans du régime avec le concours d’agents des services de
sécurité ». AI pointe du doigt « des poursuites pénales motivées par des
considérations politiques ». Elle signale que l’appareil judiciaire est
sous l’emprise du pouvoir politique, sans fournir davantage
d’information.
AI rappelle également que les autorités contrôlent Internet en
« bloquant et filtrant certains sites, ce qui restrei[nt] l’accès à
l’information et les critiques antigouvernementales ». AI souligne que
le réseau de téléphonie mobile a été perturbé lors de la visite du pape
en septembre 2015.
En revanche, AI ne signale aucun cas de violences physiques de la
part des autorités contre les opposants ou les citoyens, ni de cas de
mauvais traitements, de torture, de disparition, ou d’assassinat commis
par les forces de l’ordre, et ne dénombre, à ce jour, aucun prisonnier
politique.
Les droits de l’homme en France
Pour ce qui est de la France, pour l’année 2015, Amnesty
International note que les autorités « ont souvent poursuivi des
personnes pour des déclarations qui ne constituaient pas des incitations
à la violence et relevaient de l’exercice légitime de la liberté
d’expression[2] ».
AI souligne également que « les autorités ont assigné à résidence 26
militants écologistes dans le cadre de la COP 21 en raison de leur
participation présumée à des manifestations violentes dans le passé ».
L’organisation dénonce l’adoption d’« une nouvelle loi autorisant la
surveillance de masse de toutes les communications électroniques à
destination – ou en provenance – de l’étranger ». Le pouvoir exécutif
peut autoriser ce type de surveillance « sans aucune consultation
préalable ni contrôle judiciaire indépendant, dans le but d’atteindre
des objectifs définis en termes vagues ».
AI condamne également les violations réitérées des « droits des
réfugiés et des migrants ». Elle souligne que les conditions de vie dans
le campement de Calais s’apparentent « à un traitement inhumain », en
se basant sur un rapport du Conseil d’Etat. L’entité exprime également
sa préoccupation « face aux actes de violence, de harcèlement et de
mauvais traitements commis contre des migrants, des demandeurs d’asile
et des réfugiés par des agents des forces de l’ordre à Calais ». AI
regrette « le recours abusif à la détention administrative contre les
migrants de Calais ». L’organisation souligne que « des mineurs non
accompagnés ont continué d’être régulièrement placés en détention dans
la ‘zone d’attente’ de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle ».
L’organisation liste plusieurs cas de « discrimination » à l’égard
des populations Roms, en notant que « des migrants et des demandeurs
d’asile ont également fait l’objet d’expulsions de force de campements
de fortune tout au long de l’année ».
AI rappelle également que la Cour européenne des droits de l’homme
s’est saisie de « trois affaires concernant des personnes transgenres
qui n’avaient pas pu obtenir la reconnaissance de leur genre féminin à
l’état civil ».
AI rapporte enfin des atteintes à la « liberté d’expression » en
pointant du doigt la condamnation de 14 personnes qui « avaient
participé à des initiatives non violentes dans un supermarché pour
appeler au boycott des produits israéliens ».
Les droits de l’homme aux Etats-Unis
Pour ce qui est des Etats-Unis, AI dénonce l’impunité persistante
pour les autorités responsables de crimes[3]. Ainsi, « aucune mesure […]
n’a[…] été prise pour mettre un terme à l’impunité dont bénéficiaient
les responsables des violations systématiques des droits humains
commises dans le cadre du programme de détention secrète mis en œuvre
par la CIA ». L’organisation note que « la plupart, voire la totalité,
de ces détenus avaient été soumis à une disparition forcée et à des
conditions de détention ou des méthodes d’interrogatoire qui violaient
l’interdiction de la torture et des autres traitements cruels, inhumains
ou dégradants ».
AI dénonce la persistance de détentions arbitraires et note que les
« prisonniers de Guantánamo étaient toujours privés de leurs droits
fondamentaux ». « À la fin de l’année, 107 hommes étaient détenus à
Guantánamo ; la majorité d’entre eux n’avaient pas été inculpés ni
jugés ».
AI signale également les violences policières et souligne qu’« au
moins 43 personnes, dans 25 États, sont mortes après avoir été touchées
par des décharges de pistolets Taser administrées par des policiers, ce
qui portait à 670 au moins le nombre total de décès survenus dans de
telles circonstances depuis 2001 ». L’organisation rappelle que « la
plupart des victimes n’étaient pas armées et ne représentaient
manifestement pas une menace de mort ou de blessure grave au moment où
elles ont reçu les décharges ».
AI dénonce plusieurs centaines d’homicides commis par les forces de
l’ordre. Elle souligne qu’entre « 458 et plus de 1 000 personnes » ont
été tuées « par des responsables de l’application des lois » en 2015.
L’organisation pointe un fait récurrent : « Les données limitées
disponibles indiquent que les hommes noirs sont surreprésentés parmi les
victimes d’homicides imputables à la police ».
AI condamne les violences contre les migrants et notamment contre les
« plus de 35 000 enfants migrants ». Elle souligne que beaucoup de
familles « ont été détenues dans des locaux où elles étaient privées de
nourriture saine et d’eau potable et n’avaient pas accès à un avocat ni
aux soins médicaux éventuellement nécessités par leur état ».
L’organisation note également des discriminations à l’égard des
minorités sexuelles en rappelant que « les personnes transgenres étaient
généralement détenues en fonction de leur genre à la naissance, ce qui
les rendait vulnérables à des sévices, ou maintenues à l’isolement sans
accès à une thérapie hormonale ».
Au sujet des droits des femmes, AI rappelle que « les Amérindiennes
et les femmes autochtones de l’Alaska victimes de viol étaient toujours
privées d’accès aux soins de base, y compris des examens médicaux et
d’autres services de santé essentiels comme la contraception
d’urgence ». Elle ajoute que « les Amérindiennes et les femmes
autochtones de l’Alaska continuaient de subir un niveau disproportionné
de violence ; elles risquaient 2,5 fois plus que les autres femmes de
subir un viol ou une autre forme d’agression sexuelle ». AI pointe
également « des écarts marqués dans l’accès des femmes aux soins de
santé sexuelle et génésique, y compris la santé maternelle ». De la même
manière, « le risque de mourir des suites de complications liées à la
grossesse était toujours quatre fois plus élevé pour les
Afro-Américaines que pour les femmes blanches ». AI dénonce également
les attaques commises contre le droit des femmes à disposer de leur
corps en rappelant que « plus de 230 projets ou propositions de loi
visant à restreindre l’accès à un avortement légal et sans risque ont
été déposés dans un grand nombre d’États ».
Au niveau des conditions carcérales, AI rappelle que plus de 80 000
prisonniers (sur une population carcérale de 2, 2 millions de personnes)
sont « détenus dans des conditions de privation physique et d’exclusion
sociale ». Pour ce qui est de la peine capitale, l’organisation note
que 27 hommes – dont un âgé de 74 ans – et une femme ont été exécutés en
2015, et que 3 000 personnes « étaient sous le coup d’une condamnation à
mort ». AI souligne également qu’un handicapé mental, Warren Hill, a
été exécuté le 27 janvier 2015. Elle note que « tous les experts qui
l’ont examiné, y compris ceux qui avaient été désignés par l’accusation,
ont convenu qu’il présentait un handicap mental, ce qui rendait son
exécution anticonstitutionnelle ».
Une comparaison nécessaire
La lecture de ces trois rapports est révélatrice. Ainsi, alors que
Cuba est constamment stigmatisée sur la question des droits de l’homme,
une comparaison des conclusions d’AI pulvérise les clichés sur l’île.
Par exemple, pour Cuba, Amnesty international n’a pas rapporté de cas de
violation des droits des réfugiés et des migrants (France, Etats-Unis),
de traitement inhumain (France, Etats-Unis), d’acte de violence et de
mauvais traitement commis par les forces de l’ordre (France,
Etats-Unis), de mineurs placés en détention (France, Etats-Unis), de
discrimination à l’égard des minorités (France, Etats-Unis), de
discrimination à l’égard des personnes transgenres (France, Etats-Unis),
d’impunité pour les autorités responsables de crimes (Etats-Unis), de
disparition forcée (Etats-Unis), de torture et autres traitements
cruels, inhumains et dégradants (Etats-Unis), de violences policières
(Etats-Unis), d’homicide commis par les forces de l’ordre (Etats-Unis),
d’homicide commis par les forces de l’ordre en majorité contre les
hommes noirs (Etats-Unis), de personnes privées de nourriture saine,
d’eau potable et de soins médicaux par les autorités (Etats-Unis), de
violation réitérée des droits des femmes issues des minorités
(Etats-Unis), de privation de soins de base et de services essentiels
pour des femmes victimes de viol (Etats-Unis), de discrimination contre
les femmes enceintes en raison de leur origine ethnique (Etats-Unis),
d’attaques contre le droit des femmes à disposer librement de leur corps
(Etats-Unis), de prisonniers détenus dans des conditions de privation
physique et d’exclusion sociale, de peine de mort appliquée
(Etats-Unis), de peine de mort appliquée contre une femme (Etats-Unis),
de peine de mort appliquée contre un homme âgé de 74 ans (Etats-Unis),
de peine de mort appliquée contre un handicapé mental (Etats-Unis) ou de
peine de mort appliquée en violation de la Constitution du pays
(Etats-Unis).
Ainsi, au vu de ce comparatif, il est difficile pour la France ou
pour les Etats-Unis de s’ériger en procureur sur la problématique des
droits de l’homme. Ségolène Royal, Ministre de l’Ecologie, a fait preuve
de clairvoyance en rappelant la chose suivante : « La France n’a pas de
leçons à donner[4] » à Cuba. De son côté, le futur Président Donald
Trump s’est montré moins inspiré en exigeant de Cuba une amélioration de
la situation des droits de l’homme et l’instauration d’une économie de
marché[5]. Nul doute qu’il devrait revoir son jugement après la lecture
du rapport d’AI sur les Etats-Unis.
Conclusion
La comparaison des différents rapports d’Amnesty International
apporte un éclairage significatif. Contre toute attente, Cuba présente
un meilleur bilan que son principal détracteur, à savoir les Etats-Unis.
Du côté de la France, les critiques émises par AI incitent à
l’humilité. Ainsi, ni la France, ni les Etats-Unis, ne disposent de
l’autorité morale nécessaire pour s’ériger en juge.
Il est important de rappeler que les rapports d’Amnesty International
n’évoquent aucunement le respect des droits économiques et sociaux –
qui sont des droits humains fondamentaux – tels que l’accès à
l’alimentation, à un logement, à la sécurité, à l’éducation, à la santé,
à la culture, au sport, aux loisirs, domaines dans lesquels Cuba
excelle selon toutes les organismes des Nations unies, qui citent son
système de protection sociale comme l’exemple à suivre. Un chiffre est
éloquent : selon l’UNICEF, le seul pays d’Amérique latine et du
Tiers-monde à avoir réussi à éliminer la malnutrition infantile est
Cuba.
Les rapports d’Amnesty International contredisent les discours
occidentaux sur Cuba. En fournissant une information partielle, partiale
et sans aucune mise en perspective de la situation cubaine avec le
reste du monde, les médias, au lieu d’informer l’opinion publique,
l’induisent en erreur en construisant une image sur l’île des Caraïbes
qui ne correspond pas à la réalité.
Notes:
[1] Amnesty International, « Rapport 2015-2016 : Cuba », 2016. https://www.amnesty.org/fr/countries/americas/cuba/report-cuba/ (site consulté le 6 décembre 2016).
[2] Amnesty International, « Rapport 2015-2016 : Cuba », 2016. https://www.amnesty.org/fr/countries/europe-and-central-asia/france/report-france/ (site consulté le 6 décembre 2016).
[3] Amnesty International, « Rapport 2015-2016 : Cuba », 2016. https://www.amnesty.org/fr/countries/americas/united-states-of-america/report-united-states-of-america/ (site consulté le 6 décembre 2016).
[4] Le Figaro, « Ségolène Royal fait l’éloge de Fidel Castro, tollé dans la classe politique », 4 décembre 2016.
[5] L’Express, « Trump menace de mettre fin au rapprochement avec Cuba », 28 novembre 2016.
Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de La Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis.
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99 % des jeunes pensent que les hommes politiques sont corrompus
La défiance et le pessimisme des jeunes de 18 à 34 ans explosent
selon la dernière étude publiée par le Cevipof. Les jeunes s’y
définissent comme une génération « sacrifiée » ou « perdue ».
Tous pourris. Les personnalités politiques, les médias, le système
éducatif: la défiance des jeunes atteint des niveaux très préoccupants.
La dernière étude publiée mercredi par Anne Muxel, directrice de
recherches au Cevipof (CNRS/Sciences
Po), qui reprend les réponses des jeunes français à l’enquête
européenne «Generation What?», dépeint l’état d’esprit de la jeunesse
française en 2016. Anne Muxel a utilisé les réponses de plus de 20 000
jeunes Français, et les a comparées à celles d’une précédente enquête menée en 2013, comme l’explique le journal Le Monde . Le portrait qu’elle en tire est inquiétant.
Alors que la bataille électorale pour l’élection présidentielle de
2017 bat son plein, les jeunes n’ont jamais semblés aussi désabusés
concernant leurs représentants politiques: 99 % des jeunes pensent que
les hommes politiques sont corrompus, et 63 % «tous corrompus». Ils sont
près de neuf sur dix à déclarer ne pas avoir confiance dans les
responsables politiques et les médias. Le système éducatif en prend
également pour son grade: pour 68 %, il «ne donne pas sa chance à tous»
et pour 87 %, il «n’est pas efficace pour entrer sur le marché du
travail». Une colère qui pourrait se concrétiser par des manifestations,
car 62 % des jeunes interrogés déclarent pouvoir participer «à un grand
mouvement de révolte»
Une génération «sacrifiée»
En 2016, les jeunes se définissent comme une génération «sacrifiée»
ou «perdue». Près de trois jeunes sur quatre estiment que «la crise
économique aura un impact sur leur avenir» et plus d’un sur deux que
leur avenir «sera plutôt pire comparé à la vie qu’auront menée leurs
parents». Parmi les actifs, 65 % ne se considèrent pas payés à la
hauteur de leurs qualifications.
«Ce qui s’aggrave, explique la sociologue au journal Le Monde, c’est
le pessimisme quant aux possibilités que la société française peut leur
offrir pour s’intégrer dans de bonnes conditions, pour trouver un
travail rémunéré à la hauteur de leurs compétences, pour qu’ils se
sentent reconnus quant à leur utilité sociale et dans leur rôle, pour
obtenir leur autonomie…».
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Résistance politique: Le terrorisme est avant tout terrorisme d’état (Vidéo)
Auteur : Résistance71 | Editeur : Walt | Jeudi, 22 Déc. 2016 - 11h42

Intéressant écoutez...enfin tout ce que nous savons mais bien vulgarisé...
Excellente compilation d’analyses de Francis Cousin sur le
terrorisme et ce que nous rappelons ici sans cesse, son affiliation au
terrorisme d’État.
Cousin confirme ici ce que nous disons souvent dans nos commentaires,
à savoir que l’ »islamisme » tel qu’on le voit et conçoit aujourd’hui
est une totale création des services barbouzes occidentaux à commencer
par les services britanniques qui ne créèrent pas mais mirent sous
tutelle la secte des « Frères Musulmans » dans les années 1920. Nous
savons tous que depuis, la CIA a créé Al Qaïda en Afghanistan au début
des années 1980 pour porter le chaos dans l’empire soviétique (Robert
Gates et Zbigniew Brzezinski) et que le Hamas a été créé par le Mossad
afin de diviser la résistance palestinienne (jusqu’ici de tendance
socialo-marxiste avec le FPLP et l’OLP) sur une ligne alors inexistante,
la ligne religieuse fondamentaliste.
Les services occidentaux et israéliens ont trouvé l’allié idéal en
l’Arabie Saoudite wahhabite, maison des Saoud mise au pouvoir par les
services britanniques à la chute de l’empire Ottoman à la fin et après
la Première Guerre Mondiale, secte religieuse extrémiste faisant la
promotion et finançant des mannes du pétrole le sectarisme religieux le
plus extrême à travers le monde par son financement des écoles
coraniques et autres mosquées d’obédience radicale, qui recrutent pour
le « djihad » de pauvres hères sous contrôle d’une hiérarchie barbouze
émanant des états qu’ils croient combattre. Stratégie de la tension,
Gladio 2.0 comme nous l’avons dit maintes fois ici même.
Cousin explique clairement dans cette vidéo que le terrorisme de haut
niveau ne peut être qu’un terrorisme d’État, sous contrôle de la
machine du capital et de la société du spectacle marchand. Nous
soutenons en cela la même thèse: celle que le chaos est organisé car
seul moyen d’existence pour l’oligarchie du grand capital. Le terrorisme
d’état généralisé est une nécessité de survie historique qui ne pourra
être défait que par la conscience politique renouvelée des masses
opprimées en mouvement pour leur émancipation politique et économique.
Cousin dépoussière Marx et Debord pour arriver à cette conclusion, nous y
sommes parvenus par l’analyse anarchiste et son dépoussiérage (nous
avons également lu Marx et Debord…).
Vidéo à visionner et diffuser sans aucune modération !
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Pierre le Corf … un français présent dans Alep témoigne …

Deux amis ont pris des éclats assez conséquents dans le ventre mais ils vont vivre.
Moi j’ai eu peur, ça a éclaté vraiment en face de moi encore une
fois, je suis chanceux … bien que j’en ai vu beaucoup mourir, pour moi
en 9 mois, seulement un éclat dans le front et encore très superficiel,
sans rentrer dans le crâne ; malgré l’évolution par rapport à ces
derniers mois j’ai peur et je suis fatigué, fatigué de voir tant de
souffrance et de peur, pas d’eau, pas d’électricité, pas d’ampère, il
fait 0 dans ma chambre la nuit, les terroristes continuent d’attaquer,
les civils continuent d’arriver par dizaines de milliers…
Et toujours tant de trous du cul qui plantés dans un siège à des
milles d’ici continuent de propager des mensonges, de venir me raconter
ce qui se passe ici depuis la France, le Canada, les USA, les cerveaux
lavés et suffisamment suffisants pour juger la vie et la mort ici. Je
ne pense pas que beaucoup d’entre eux savent ce que c’est que de voir
des boyaux d’enfants ou un corps se faire éclater par une roquette, de
voir la peur dans les yeux des ados et la dépression avancer, et pire,
mais pourtant essayer de tenir droit tous les jours, merde.
Je suis heureux que les gens arrivent ici ; probablement que pour
arriver au bout de tout ça, d’autres vont mourir ici alors qu’il ne
reste presque plus rien de l’Est où ils gardent encore le peu de
population qui reste en otages, continuant à les abattre pour ceux qui
se font prendre à essayer de partir …
Ici les gens espèrent la paix, la paix ça veut dire que les gens vont
pouvoir se retrouver, les gens de l’Est et de l’Ouest sont les mêmes,
simplement séparés par des terroristes, vous comprenez ça?
Vous comprenez la différence quand les médias disent qu’il y a une
minorité de terroristes au milieu d’une majorité d’opposition – et quand
moi je vous dis qu’il y a une minorité d’opposition au milieu d’une
majorité de terroristes? Merde, quand est-ce que les gens vont
comprendre que pendant des années ici les gens ont été massacrés à
l’Ouest par les attaques gratuites et uniquement sur la population?
Quand est-ce que les gens vont comprendre ce que je dis quand je montre
des drapeaux noirs tout autour d’Alep? Quand je montre des familles
entières déchiquetées ici par des bonbonnes de gaz? Rien que hier alors
qu’il ne reste que 10% de l’Est, ce sont 12 morts et 140 blessés? Vous
êtes bons en math avec 100%?
Et en attendant les médias continuent de raconter les bombardements,
bombardements qui sont réels, qui tuent tant de gens encore et encore,
oui c’est vrai on ne peut que condamner pour ça c’est une réalité, trop
d’innocents meurent ! Mais pourquoi?????? Ces gens ne peuvent pas
partir, ils sont tués s’ils sont pris à s’échapper !!!!!! Et en
attendant la mort continue de frapper ici encore encore et encore, quoi?
On doit crever sans rien dire sans rien faire??? Laisser des tueurs
prônant le Djihad continuer à détruire un pays, diviser,
instrumentaliser la vie, la mort??? Qu’est-ce que je dois dire à mes
gamins ici? Je dois leur dire de fermer les yeux et d’attendre??
En attendant je suis heureux les gens continuent d’arriver, ils vont
vivre et retrouver leurs maisons, leurs vies même s’il y a du travail …
Voilà maintenant que les médias viennent nous parler du maire d’Alep
qui fait le tour de la France et est reçu partout (comme les casques
blancs) embarquant avec lui des députés qui veulent rejoindre l’Est,
mais non de Dieu personne ne connaît ce maire ici, il a été élu et est
sorti du chapeau du « conseil local d’Alep » où sont aussi représentés
ceux qui ont fait un selfie en arrachant au couteau la tête du gamin à
Alep il y a quelques mois ! https://www.almasdarnews.com/…/aleppo-rebels-behead-a-child/
Les mêmes qui ont fait la vidéo de Omran !!!
Les médias n’ont cessé de médiatiser l’Est sous toutes ses formes,
comme le dernier hôpital détruit 9 fois en 10 mois, le dernier clown, le
dernier sanctuaire pour chats… mais c’est quoi ces médias poubelles???
L’armée vient de découvrir 2 hôpitaux en parfait état mais réservés aux
terroristes comme quartiers généraux où ils y stockaient leurs armes,
les écoles étaient utilisées pour fabriquer entres autres des armes
chimiques et pareil comme QG (je l’ai répété maintes fois) …
Quoi certains vont dire que c’est des mensonges?? Des vidéos j’en ai des paquets https://francais.rt.com/…/30327-syrie-ecole-arme-chimique-e… des
images de gens sur place, des témoignages affolants. Merde ouvrez les
yeux, si certains sont assez cons pour continuer à avaler ce que les
médias vous racontent vous ne valez pas mieux qu’eux ni que les
meurtriers qui condamnent ceux qui vivent ici, ce sont des centaines de
preuves accablantes au fur et à mesure des avancées et au-delà même des
témoignages des gens puisque de toute façon certains diront qu’ils sont
manipulés, que les preuves ont été mises là, que les gens sont des
propagandistes.
Et bien putain, vous avez un bon gros 1 000 000 de propagandistes qui
ont été réduits au silence, effacés, qui continuent d’être réduits au
silence pendant qu’ils meurent un par un, pour ceux qui se sont voués
une sorte d’affection pour la guerre ici et défendent des rebelles
modérés, « freedom fighters » venant emmener la liberté à un peuple
opprimé sous une dictature sanguinaire. Enlevez vous la merde des yeux
et développez un minimum d’esprit critique, rien n’est tout noir rien
n’est tout blanc, mais la réalité vous éclaboussera de sang et de honte
quand vous vous rendrez compte que vous avez été l’instrument de gens
qui ont tout intérêt à continuer cette guerre comme de ceux qui ont une
haine aveugle contre le gouvernement ici et n’en démordront pas. Le pire
c’est que la majorité d’entre eux n’a jamais vécu la guerre ici, n’a
jamais senti la mort sinon à travers une double page bien illustrée.
Je vais continuer à transmettre cette réalité, appelez-moi
propagandiste si ça vous chante mais laissez moi vous appeler
co-assassin alors. Je ne veux même pas me relire, je sais que quoi que
j’écrive certains trouveront toujours à redire, à bons entendeurs.
Transmis via Gérard Luçon
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« Cuba est le seul pays qui est intervenu en Afrique pour défendre
le droit des peuples à l’autodétermination, à la dignité et à la liberté
»
Auteur : VOA Afrique | Editeur : Walt | Vendredi, 09 Déc. 2016 - 08h08
Lors de cet entretien avec l’universitaire Salim Lamrani, VOA évoque
le rôle de Cuba en Afrique, le pouvoir de Fidel Castro, la relation
avec les Etats-Unis et la question des droits de l’homme.
Vidéo de l’entrevue : http://www.voaafrique.com/a/3619259.html
Voice of America : Salim Lamrani, pourquoi une telle
implication de Cuba en Afrique ? Les Cubains cherchaient-il ou
cherchent-t-il à exploiter les ressources naturelles dont regorgent le
continent ?
Salim Lamrani : Je crois qu’il faut rappeler les trois facettes qui
caractérisent le personnage de Fidel Castro. C’est d’abord l’architecte
de la souveraineté nationale qui a réussi à faire de Cuba une nation
indépendante. C’est ensuite un réformateur social qui a mis au centre de
son projet de société l’être humain en universalisant l’accès à la
santé, à l’éducation, à la culture, au sport, aux loisirs. C’est enfin –
et c’est là sa troisième caractéristique – un internationaliste qui a
toujours tendu une main fraternelle aux peuples du Sud et notamment aux
peuples qui luttaient pour leur émancipation. C’est ce qui explique
l’intervention de Cuba en Afrique.
Cuba a joué un rôle déterminant dans la libération de l’Afrique
australe. Il convient de rappeler ce que disait Nelson Mandela lors de
son voyage à Cuba : « Quel autre pays pourrait prétendre à plus
d’altruisme que celui que Cuba a appliqué dans ses relations avec
l’Afrique ? ». Je crois que cette citation de Nelson Mandela répond en
quelque sorte à votre question.
Contrairement aux autres nations qui sont intervenues en Afrique pour
piller les richesses de ce continent, le seul pays qui est intervenu
pour défendre le droit des Africains à l’autodétermination, à la dignité
et à la liberté, c’est la nation cubaine, c’est le peuple cubain et
c’est Fidel Castro.
Je crois que c’est ce qui explique la popularité de ce personnage non
seulement en Afrique, mais également en Amérique latine et en Asie.
Fidel Castro est perçu comme étant l’archétype du combattant contre
l’oppression. Il est perçu comme étant le vecteur d’un message universel
d’émancipation.
VOA : Oui, mais c’est quand même un personnage controversé,
Salim Lamrani, – je m’excuse de vous interrompre – parce qu’en Occident
nombreux se disent indignés par la pluie d’éloges après la mort de Fidel
Castro. Pour eux, il était l’un des derniers dictateurs communistes de
la planète qui s’était agrippé au pouvoir pendant près de cinquante ans,
un homme qui a fait régner la terreur sur son île et qui est accusé
d’avoir soumis les 11 millions de Cubains à la pauvreté collective.
SL : Aucun dirigeant au monde ne peut rester 30 ans à la tête d’un
pays – puisque Fidel Castro a été Président de la République de 1976 à
2006 – dans un contexte d’hostilité, de guerre larvée avec les
Etats-Unis sans un soutien majoritaire du peuple.
La diplomatie étasunienne installée à Cuba a été très lucide à ce
sujet. Je fais référence à un mémorandum de 2009 rédigé par Jonathan
Farrar, qui était chef de la Section d’intérêts des Etats-Unis à La
Havane, dans lequel il dit que « ce serait une erreur de sous-estimer le
soutien dont dispose le gouvernement particulièrement auprès des
communautés populaires et des étudiants ». Je crois qu’il faut rappeler
cette réalité.
Pour ce qui est de la pauvreté – vous avez parlé de la pauvreté – je
regrette mais les institutions internationales contredisent votre point
de vue. Selon l’UNICEF, le seul pays d’Amérique latine et du Tiers-monde
à avoir éliminé la malnutrition infantile, c’est Cuba.
VOA : Nous nous souvenons de cette poignée de mains
historique entre les présidents Barack Obama et Raúl Castro en décembre
2013. C’était à Soweto lors de la cérémonie d’hommage à Nelson Mandela,
le signe qu’une page était en train de se tourner. Effectivement, un an
plus tard, le rapprochement était annoncé. La mort de Fidel Castro
va-t-elle rapprocher davantage Cuba et les Etats-Unis, d’après-vous ?
SL : Tout dépend, en définitive, des Etats-Unis parce qu’il faut
rappeler que le conflit entre Washington et La Havane est asymétrique.
Il y a, d’une part, une puissance, les Etats-Unis, qui impose des
sanctions à Cuba. L’agression et l’hostilité sont unilatérales. Ce sont
les Etats-Unis qui occupent de manière illégale et illégitime une partie
du territoire souverain de Cuba (Guantanamo). Ce sont les Etats-Unis
qui exigent un changement de régime.
Je crois que le Président Barack Obama a fait un constat très lucide
lorsqu’il a accepté de dialoguer avec La Havane. Il s’est rendu compte
que la politique d’hostilité était anachronique car elle remonte à la
Guerre froide. Elle est cruelle parce que les sanctions économiques
affectent les catégories les plus vulnérables de la population. En
outre, elle est inefficace puisqu’au lieu d’isoler Cuba sur la scène
internationale, elle a isolé les Etats-Unis. Même les alliés les plus
fidèles des Etats-Unis exigent une levée des sanctions économiques, qui
constituent le principal obstacle au développement du pays.
Je crois qu’il faudra poser la question au prochain président des
Etats-Unis. Souhaite-t-il entretenir des relations cordiales et
pacifiques avec Cuba ou souhaite-t-il revenir à une politique de
confrontation et d’hostilité ?
VOA : Il y a eu cette mise en garde de Donald Trump. Il a
menacé de mettre fin au rapprochement historique avec Cuba si La Havane
ne donnait pas plus de contreparties en matière de droits de l’homme et
d’ouverture économique. Qu’en est-il de l’ouverture économique de Cuba ?
SL : Un petit mot rapidement sur la question des
droits de l’homme. Je crois que le Président Donald Trump qui exige des
changements au niveau de la situation des droits de l’homme à Cuba
serait inspiré de lire le dernier rapport d’Amnesty International sur
Cuba et de le comparer avec celui sur les Etats-Unis. En comparant les
deux rapports, on se rend compte que le plus mauvais élève n’est pas
celui que l’on croit. Donald Trump et les Etats-Unis ne disposent pas de
la légitimité nécessaire pour disserter sur la question des droits de
l’homme.
Pour ce qui est du modèle économique, il faut rappeler que Cuba est
une nation souveraine. Il revient donc aux Cubains de décider de leur
système politique, de leur modèle social et de leur modèle économique.
Ce n’est pas à Donald Trump ni aux Etats-Unis d’imposer un modèle et de
parler d’économie de marché. Selon le Droit international, depuis le
Congrès de Westphalie de 1648, il y a une égalité souveraine entre les
Etats. Il y a un principe qui s’appelle la non-ingérence dans les
affaires internes. Je crois donc que le système économique ne doit pas
être imposé par une puissance étrangère.
Salim Lamrani est Docteur ès Etudes Ibériques et
Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Maître de
conférences à l’Université de La Réunion, et journaliste, spécialiste
des relations entre Cuba et les Etats-Unis.
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Réchauffement climatique ? Les températures terrestres globales ont chuté d’un degré Celsius depuis le milieu de 2016
Silence radio. La chute importante, et même brutale, des
températures terrestres depuis le milieu de l'année 2016, n'est pas à la
une des journaux. Alors que tous reprennent en chœur des gros titres
sur « l'année la plus chaude depuis qu'on mesure la température de la
Terre », cet événement de taille semble devoir passer inaperçu.
Et ce malgré les précautions oratoires des alarmistes climatiques qui
ne parlent plus guère de « réchauffement climatique », préférant le
terme de « changement climatique » pour s'éviter des railleries quand on
gèle en décembre. Le nouveau terme permet d'annoncer quand même des
catastrophes sans précédent lorsque les eaux des océans monteront « par
la faute de l'homme »...
Pourtant, une chute d'un degré Celsius en moins de six mois, c'est assez spectaculaire pour qu'on en parle. Non ?
Mais qu'on en parle ou non, cette chute de 1 °C se trouve être la
plus importante et la plus rapide jamais constatée depuis qu'on prend la
mesure de la température terrestre.
La Niña fait chuter les températures terrestres globales en 2016
Elle est d'ailleurs tout à fait explicable. Il s'agit du phénomène
météorologique classique de La Niña faisant suite à un El Niño d'une
rare intensité. Mais la mettre en évidence, ce serait du même coup
souligner que le réchauffement peut être lui aussi le résultat de
variations cycliques et classiques...
David Rose, journaliste de premier plan au Royaume-Uni et climatosceptique, explique :
Les grands El Niño ont toujours une très forte répercussion sur le
temps du monde entier, provoquant des températures plus hautes que la
normale sur des zones immenses. El Niño de 2015 - 2016 a probablement
été le plus fort d'entre eux depuis qu'on prend des mesures précises des
températures, avec une température de l'eau de 3 °C de plus que la
normale. Il a maintenant été remplacé par un phénomène La Niña,
qu'accompagne un refroidissement inhabituel des eaux dans la même zone
du Pacifique. Celui-ci a également une répercussion mondiale, poussant
les températures à la baisse plutôt qu'à la hausse.
Les mesures terrestres par satellite réagissent rapidement aussi bien
à El Niño qu'à La Niña. Les températures au-dessus de la mer suivent
également, mais moins vite, parce que la mer retient la chaleur plus
longtemps.
« Cela signifie qu'à certaines aunes, l'année 2016 sera déclarée
aussi chaude que 2015 ou même un peu plus chaude - parce qu'El Niño n'a
disparu que vers le milieu de l'année. Mais il est presque certain que
l'an prochain, on mesurera également d'importantes chutes de température
au-dessus des océans ; même chose pour les thermomètres des stations
météorologiques sur la surface de la planète, exactement comme cela
s'est produit à la fin du dernier très fort El Niño en 1998. Si c'est le
cas, certains experts vont devoir ravaler leurs paroles ».
Le réchauffement climatique contredit par la chute des températures terrestres
Voilà qui confirme les déclarations d'un autre climatosceptique,
David Whitehouse, qui se demandait début novembre dans la revue Global
Warming Policy Foundation quel serait l'impact d'El Niño sur une année
qui s'annonce chaude, 2016 : « On peut arguer que sans El Niño,
2014-2016 n'auraient pas été des années de chaleur record ».
Les mois à venir vont permettre de le vérifier. Pour l'heure, il
suffit de constater que les changements du temps qu'il fait sont en
quelque sorte normaux, et ne relèvent pas d'un changement climatique à
part entière, et encore moins d'un changement climatique induit par
l'activité humaine.
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Dakota du sud - Oléoduc: Les Sioux ont gagné leur combat
Auteur : Le Parisien | Editeur : Walt | Mardi, 06 Déc. 2016 - 07h45
Ils se battaient contre le projet depuis des mois. Les Sioux de la
réserve de Standing Rock ont obtenu gain de cause face à la compagnie
Energy Transfer Partner, et son projet d’oléoduc Dakota Access Pipeline.
Les autorités américaines ont tranché dimanche en faveur des
Amérindiens, et annoncé que le tracé devrait être modifié. Une décision «
historique » pour les leaders de la tribu qui se dit « reconnaissante
envers Obama pour toujours ».
Jo-Ellen Darcy, sous-secrétaire de l’armée déléguée aux travaux
publics, a annoncé dimanche soir qu’il faudrait « explorer des routes
alternatives pour la traversée de l’oléoduc ». Le projet d’oléoduc
devait traverser le Lac Oahe et menaçaient ainsi, selon les habitants de
Standing Rock, leurs réserves d’eau potables. Les travaux avaient
également endommagé certains sites sacrés pour la tribu sioux, des lieux
de prières et des cimetières.
L’opposition au projet avait débuté dès les premiers coups de
pelleteuses au printemps. Elle a depuis été émaillée de violences lors
d'interventions musclées des forces de l’ordre, qui ont fait des
centaines de blessés, et marquée par la mobilisation de personnalités,
comme Leonardo DiCaprio, Neil Young, Jane Fonda et Mark Ruffalo, ou
l’arrestation de l’actrice montante Shailene Woodley. Une pétition
adressée à Barack Obama a même recueilli quelque 380 000 signatures.
Les opposants, entre 3000 et 7000 personnes, rejoints par de nombreux
écologistes et près de 2000 vétérans améridiens, dans un campement à
Oceti Sakowin étaient par ailleurs sous le coup d’un ultimatum du
gouverneur et du corps des ingénieurs de l’armée. Ils devaient quitter
les lieux ce lundi, alors que les températures sur place descendaient
jusqu'à -15 degrés Celsius. Est-ce la conjugaison de tous ces facteurs
qui a conduit les autorités à reculer ?
Où passera le nouveau tracé ?
Le constructeur Energy Transfers Partners, réticent à modifier le
tracé du projet, n'avait pas encore commenté cette décision lundi. Son
projet du Dakota Access Pipeline est gigantesque : il doit traverser
quatre Etats sur 1886 kilomètres. Le but ? Acheminer le pétrole puisé
dans le Dakota du Nord, à la frontière canadienne, jusque dans
l'Illinois, plus au sud. Commencé au printemps, le chantier est
désormais achevé à près de 80%. Reste à savoir comment le tracé sera
amendé, et à combien se chiffrera ce recul, qualifié de « sérieuse
erreur » par le gouverneur du Dakota du Nord, Jack Dalrymple. Le projet,
titanesque, coûte 3.7 milliards de dollars, et compte parmi ses
investisseurs un certain Donald Trump...
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Un scientifique iranien présente une voiture écologique qui fonctionne à l’eau (Vidéo)
Auteur : RT (Russie) | Editeur : Walt | Jeudi, 01 Déc. 2016 - 06h53
Images à l’appui, un inventeur iranien a dévoilé, au cours d’une
exposition sur l’environnement, un véhicule écologique et économique
dont le moteur fonctionnerait non pas à l’essence, mais… à l’eau.
«Pour remplacer l’essence par de l’eau dans cette voiture, il n’y a
pas eu besoin de changer le moteur dans son intégralité et les
changements requis sont minimes», a confié l’inventeur Alaeddin Qassemi
lors de l’Exposition internationale de l’environnement de Téhéran, où il
a dévoilé sa dernière trouvaille.
Membre de la Fondation nationale des élites iraniennes, l’homme a
assuré qu’avec un réservoir rempli avec 60 litres d’eau, le véhicule
pouvait parcourir une distance de 900 kilomètres en dix heures.
Il a ensuite vanté les vertus écologiques d’une telle invention : «Le
moteur de cette voiture produit uniquement de la vapeur d’eau et la
pollution de l’air de la voiture est donc de zéro.»
Le scientifique a assuré qu’une demande de brevet avait été déposée en Grande-Bretagne.
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De la démocratie-spectacle à la démocratie-tramway
Auteur : Entrefilets | Editeur : Walt | Mercredi, 23 Nov. 2016 - 10h52
Le Système a peur. Depuis quelques semaines, sa petite machinerie à
dominer pourtant si bien huilée se ramasse des pelletées de sable à
travers les rouages. Pensez donc ! Le peuple à l’outrecuidance de se
torcher ouvertement avec le papier à musique de sa démocratie-spectacle,
votant soudain pour des gens «déplorables» pas prévus dans la
partition, déjouant ses pronostics, ridiculisant ses hérauts. Et
voilà que tout l’édifice menace dès lors de partir en sucette,
«Brexisé» et «Trumpisé» jusqu’à la garde, avec menace de paix, de retour
à la souveraineté des nations et tout le toutim. Or le Système
peut tout tolérer, sauf de voir sa sainte direction remise en cause,
surtout par des sans-dents. Alors il montre les siennes de dents, qu’il a
fort longues et belles avec l’haleine glacée qui va avec, en décrétant
la mobilisation générale pour rappeler qu’il ne peut y avoir d’alternative au paradis néolibéral globalisé où flottent ses troupeaux de bobos nomades, cool, hype et augmentés. Et surtout pour prévenir que la démocratie comme la patience du Système a ses limites, qui pourraient bien avoir été atteintes désormais.
La déclinaison Erdogan
L’autre soir, l’une des chaînes clonées du Système proposait un
reportage sur le sultan Erdogan pour nous raconter l’ascension de
l’homme jusqu’à la folie totalitaire, rappelant un discours désormais
célèbre dans lequel il disait que la démocratie est «comme un tramway. Il va jusqu’où vous voulez aller et là, vous descendez».
L’anecdote était évidemment destinée à faire frémir d’horreur le
spectateur démocrate. Avec raison d’ailleurs. Sauf qu’il semble que
cette conception de la démocratie-tramway ne soit finalement pas propre à
Erdogan.
La mobilisation générale du Système jusqu’à l’outrance contre Trump,
puis pour signifier le rejet de son élection, de même que ses attaques
désormais massives contre les voix dissidentes qui osent en contester la
narrative, tout cela montre en effet que le Système et ses
zélateurs ne sont pas du tout prêts à accepter le verdict des urnes dès
lors qu’il pointe un autre chemin que celui qu’ils ont balisé.
C’est
d’ailleurs très précisément le message qu’est venu délivrer à Berlin
Obama devant l’habituel parterre rampant européen, en rappelant en
substance et sous le regard humide du Kaiser Merkel «qu’il n’y aurait
pas de retour au monde d’avant la [vertueuse] globalisation, que l’OTAN
devait avoir un avenir radieux tout comme le libre-échange, et que bien
sûr la Russie devait coûte que coûte rester le méchant de l’Histoire.» (1)
Guy
Debord avait très bien résumé l’essence de ce crypto-totalitarisme du
Système en affirmant que dans les démocraties libérales, «les droits dont nous disposons sont essentiellement des droits de spectateurs», c’est-à-dire
qui nous laissent libres de critiquer le film qu’a décidé de nous
projeter le Système, mais en aucun cas d’en modifier le scénario.
La «bonne» et la «mauvaise» information
La contre-offensive est donc officiellement lancée, et le Système a
bien évidemment mobilisé ses bobos-utiles et son immense machine de
propagande.
Depuis l’élection du «Grand Déplorable», la presse «de
référence» multiplie ainsi les articles, opinions et autres savantes
études attestant que la mise en doute de sa pensée unique relève désormais pour ainsi dire d’une forme des plus sournoises de criminalité,
puisqu’elle induit le peuple dans l’erreur, une erreur qui le jette dès
lors dans les bras du plus abject des populismes, source de tous les
maux du Système comme chacun le sait (en effet la racine du mot
populisme est «peuple»).
Les réseaux sociaux que la caste médiatique encensait hier lors
des so called «printemps arabes» sont ainsi devenus un danger
pernicieux, tout comme les sites dissidents et autres blogs forcément
complotistes qui propagent impunément (pour l’instant) une «mauvaise
information» qui contredit «la bonne information», c’est-à-dire
l’information ayant l’imprimatur du Système.
En Suisse, par exemple,
une étude sur la qualité des médias estime qu’un tiers des Helvètes sont
désormais des «indigents médiatiques», terme désignant les adeptes de
l’information gratuite sur internet. Or ce lectorat présenterait «un
risque de développer une vision du monde simpliste, d’être abusé par des
informations mensongères ou par la propagande, et de voter pour des
mouvements populistes». (2)
Dans cette étude, ces «indigents médiatiques» sont donc implicitement considérés comme aux limites de la débilité et incapables de discernement, et les «abonnés de journaux de qualité» (SIC), eux, comme intelligents et bien informés, donc peu enclins à voter populiste…

Dans un autre monument de manichéisme intitulé «La bonne information
chassera-t-elle la mauvaise?», l’auteur trie là encore doctement le bon
grain de l’ivraie, avec d’un côté une presse de qualité qui «respecte les règles du journalisme » (reSIC), et de l’autre des réseaux d’information «incontrôlables» produisant «les mensonges les plus éhontés, des informations créées de toutes pièces». (3)
Ces
derniers mois des centaines de productions de ce genre ont fleuri dans
les médias-Système, jusqu’à la repentance publique d’un Zuckerberg
accusé d’avoir favorisé l’élection du Grand Déplorable grâce aux intox
circulant sur son Facebook (4).
Mais la palme
revient bien évidemment au fer de lance de la presse bobo-Système,
l’aberrant Libération, qui nous a pondu un tonitruant «L’ère du complotisme, le mensonge comme seule vérité» (5) qui
flingue Descartes sans sommation en dénonçant «un système de pensée
basé sur le doute systématique qui emprunte à l’idéologie des régimes
totalitaires». Ça ne s’invente pas. L’article met dans le même sac complotisme, antisionisme, anti-impérialisme et…. les sites russes d’information Russia Today et Sputnik (régulièrement menacés de fermeture en Europe (6). Là encore, il fallait oser.

Bien sûr, aucune de ces doctes études ni aucun de ces savants articles ne remet jamais en cause cette «qualité» des médias officiels qui irait donc nécessairement de soi, alors même que depuis des années ils alignent tous à l’unisson les mêmes «mensonges les plus éhontés et les informations créées de toutes pièces» s’agissant notamment de l’Irak, de la Libye, de la Syrie (7) ou de l’Ukraine (8),
et propagent hystériquement et sans vérification aucune toute info,
même totalement bidon, qui peut alimenter la russophobie voulue par le
Système justement.
On l’a bien compris, toute cette bouillie pour les chats ne vise donc qu’à une chose: préparer les esprits aux douloureuses mais nécessaires mesures de censure à venir pour le Salut de la «bonne» information nécessaire à la «bonne» démocratie bien sûr.
Et
si ça ne suffit pas, il y a fort à parier que, soutenus par toute la
force de frappe politico-médiatique de la caste-Système, les
bobos-utiles et autres happy-few prendront au besoin le relais dans la
rue pour empêcher de nouveaux «déplorables» de jouer les empêcheurs de
dominer en rond, bref, pour passer de la démocratie-spectacle à la
démocratie-tramway.
Vous êtes prévenus.
1 EU Leaders Meet Obama to Snub Trump and Praise Globalisation
2 Un tiers des Suisses sont devenus des «indigents médiatiques»
3 La bonne information chassera-t-elle la mauvaise?
4 Comment Mark Zuckerberg veut stopper l’intox sur Facebook
5 «L’ère du complotisme, le mensonge comme seule vérité»
6 L’Occident se dirige vers l’interdiction des médias russes (Strategic Culture Foundation)
7 Depuis le début de la guerre en Syrie, la quasi unique source «d’information » des médias-Système est le fameux Observatoire Syrien des droits de l’homme, une vulgaire officine de propagande liée au MI6.
8 Ukraine-Russie: quand l’Empire tombe le masque
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Les effets des additifs alimentaires sur le comportement des enfants (Vidéo)
Auteur : Laurent Fendt | Editeur : Walt | Samedi, 19 Nov. 2016 - 07h51
Dans l'école publique de Nana Glen, un petit village Australien, une
expérience est menée : Durant deux semaines, les enfants de cette école
vont manger des aliments ne contenant pas d'additifs alimentaires.
Qu'en sera le résultat ?
Visionnez ici sur you tube
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5 vertus de la spiruline pour la santé
La spiruline est incroyablement bénéfique pour la santé.
Elle est remplie de nutriments qui peuvent avoir des vertus intéressantes sur votre corps et votre cerveau.
Voici 5 bienfaits pour la santé de la spiruline.
1. La spiruline est extrêmement riche en de nombreux nutriments
La spiruline est un organisme qui grandit à la fois dans l’eau douce et dans l’eau salée.
C’est un type de bactérie nommée cyanobacterium, souvent appelée « algues bleu-vert ».
Tout comme les plantes, les cyanobactéries peuvent produire de
l’énergie à partir du soleil, grâce au processus de photosynthèse.
La spiruline était autrefois consommée par les Aztèques, mais est
redevenue populaire lorsque la NASA a envisagé qu’elle pourrait être
cultivée dans l’espace et utilisée par les astronautes.
Une quantité quotidienne standard de spiruline est de 1-3 grammes,
mais des quantités allant jusqu’à 10 grammes par jour ont été utilisées
efficacement.
C’est assez impressionnant qu’elle soit si nutritive.
Une seule cuillère à soupe (7 grammes) de poudre de spiruline sèche contient :
- Protéines : 4 grammes.
- Vitamine B1 (thiamine) : 11% des AJR.
- Vitamine B2 (riboflavine) : 15% des AJR.
- Vitamine B3 (niacine) : 4% des AJR.
- Cuivre : 21% des AJR.
- Fer : 11% des AJR.
Elle contient également de bonnes quantités de magnésium, de
potassium et de manganèse, et de faibles quantités d’à peu près tous les
autres nutriments dont nous avons besoin.
Cela ne correspond qu’à 20 calories, et 1,7 grammes d’hydrate de carbone digestible.
Ramené au gramme, cela veut dire que la spiruline peut être littéralement l’aliment isolé le plus nutritif de la planète.
Une cuillère à soupe de spiruline contient une petite quantité de
matière grasse (environ 1 gramme), y compris à la fois des oméga-6 et
des oméga-3 dans un ratio d’environ 1,5:1.
La qualité des protéines dans la spiruline est considérée excellente,
comparable aux œufs. Elle contient tous les acides aminés essentiels
dont nous avons besoin.
On dit souvent que la spiruline contient de la vitamine B12, mais
c’est faux. Elle contient de la pseudo-vitamine B12, dont l’efficacité
n’a pas été démontrée sur les humains.
Conclusion : La spiruline est un type d’algues qui
grandit à la fois dans de l’eau douce et de l’eau salée. Elle pourrait
être l’aliment isolé le plus dense en nutriments de la planète.
2. La spiruline a de puissantes propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires
La pression oxydative peut endommager notre ADN et nos cellules.
Ce dommage peut entraîner une inflammation chronique, qui contribue au cancer et à d’autres maladies.
La spiruline est une fantastique source d’antioxydants qui peuvent protéger contre la pression oxydative.
Son principal composé actif s’appelle la phycocyanine. Cette
substance antioxydante donne aussi à la spiruline son unique couleur
bleue-verte.
La phycocyanine peut combattre les radicaux libres et inhiber la
production des molécules de signalisation inflammatoires, offrant
d’incroyables effets antioxydants et anti-inflammatoires.
Conclusion : La phycocyanine est le principal
composé actif de la spiruline. Elle possède de puissantes propriétés
antioxydantes et anti-inflammatoires.
3. La spiruline peut diminuer les taux de LDL et de triglycérides
Les maladies cardiaques font actuellement partie des maladies les plus mortelles au monde.
Il est reconnu que de nombreux facteurs mesurables, appelés facteurs à
risque, sont liés à des risques accrus de maladie cardiaque.
Et il s’avère que la spiruline possède des effets bénéfiques sur un bon nombre d’entre eux.
Par exemple, elle peut réduire le cholestérol total, le cholestérol
LDL et les triglycérides, tout en augmentant le cholestérol HDL (le
« bon » cholestérol).
Dans une étude portant sur 25 personnes ayant un diabète de type 2, 2
grammes par jour de spiruline ont significativement amélioré ces
indicateurs.
Une autre étude sur des personnes ayant un taux élevé de cholestérol a
montré qu’un gramme de spiruline par jour diminuait les triglycérides
par 16,3% et le LDL par 10,1%.
Plusieurs autres études ont révélé des effets favorables, mais avec
des doses plus élevées de spiruline par jour de 4,5-8 grammes.
Conclusion : Les études ont montré que la spiruline
peut diminuer les triglycérides et le cholestérol LDL, et peut parfois
augmenter le cholestérol HDL (le « bon » cholestérol).
4. La spiruline empêche le cholestérol LDL de s’oxyder
Les structures graisseuses dans le corps sont sensibles à la pression oxydative.
C’est ce que l’on appelle la peroxydation lipidique, un facteur clé causant de nombreuses maladies graves.
Il est intéressant de noter que les antioxydants dans la spiruline
semblent être particulièrement efficaces pour réduire la peroxydation
lipidique. Cela a été démontré à de nombreuses reprises, à la fois lors
d’études sur des humains et des animaux.
Lors d’une étude sur 37 personnes ayant un diabète de type 2, 8
grammes de spiruline par jour ont significativement réduit les
indicateurs de la pression oxydative. Ils ont également augmenté les
taux d’enzymes antioxydantes dans le sang.
Conclusion : Les structures graisseuses dans le
corps peuvent s’oxyder, entraînant la progression de nombreuses
maladies. Les antioxydants dans la spiruline peuvent aider à prévenir ce
phénomène de se produire.
5. La spiruline semble avoir des propriétés intéressantes
pour lutter contre le cancer, particulièrement contre le cancer de la
bouche
Certaines preuves suggèrent que la spiruline pourrait avoir des propriétés qui aident à lutter contre le cancer.
Par exemple, certaines recherches sur des animaux ont montré qu’elle
pouvait réduire l’apparition de cancer et la taille de la tumeur.
La spiruline a été particulièrement bien étudiée sur le cancer de la bouche.
Une étude s’est intéressée aux effets de la spiruline sur 87
personnes indiennes avec des lésions précancéreuses appelées fibrose
sous-muqueuse buccale.
Après en avoir pris 1 gramme par jour pendant 1 an, 45% du groupe
prenant de la spiruline a obtenu une régression complète des lésions
buccales, comparés à seulement 7% dans le groupe de contrôle.
Lorsqu’ils ont arrêté de prendre de la spiruline, presque la moitié
des personnes a développé à nouveaux ces lésions dans l’année suivante.
Dans une autre étude sur 40 sujets avec des lésions précancéreuses
(fibroses sous-muqueuse buccales), 1 gramme de spiruline par jour a
conduit à une meilleure amélioration des symptômes que le médicament
pentoxifylline.
Conclusion : La spiruline pourrait avoir des
propriétés qui aident à lutter contre le cancer, particulièrement contre
un type de lésion précancéreuse appelé fibrose sous-muqueuse buccale.
Découvrez 5 autres bienfaits de la spiruline pour votre santé, ainsi que les vertus thérapeutiques de toutes les algues marines sur Therapeutesmagazine.com.
N.B.: La spiruline peut être cultivée dans des eaux polluées or on
sait que la spiruline a tendance à concentrer les toxiques. Veillez donc
à acheter de la spiruline provenant de zones de culture contrôlée.
Les femmes enceintes et allaitantes devront se conformer à l’avis de
leur médecin. Par contre, les personnes qui ont de la goutte ne doivent
pas en consommer
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Hillary Clinton et le bain de sang en Syrie
Auteur : Jeffrey Sachs | Editeur : Walt | Jeudi, 17 Nov. 2016 - 10h28
L’article que je vous propose est signé Jeffrey Sachs. Jeffrey Sachs
n’est pas exactement n’importe qui : c’est un universitaire de renom
qui dirige un institut à la Columbia University (New York) et est
consultant auprès du Secrétaire Général des Nations Unies.
Eh bien dans cet article Jeffrey Sachs balance tout sur la Syrie.
Dans le meilleur esprit complotiste, il pointe le rôle des services
secrets américains dès le début de la crise en Syrie et il souligne
l’obstination de la diplomatie américaine, de Hillary Clinton en
particulier, à empêcher tout règlement politique qui ne passerait pas
par le préalable d’une reddition du président Bachar al-Assad quitte à
aggraver et à prolonger l’effusion de sang.
Il est , je pense, une des premières signatures dans la presse grand
public américaine à relever le rôle de l’entité sioniste dans la
situation en Syrie et le partenariat entre cette même entité et deux
puissances régionales qu’il qualifie de "sunnites", la Turquie et
l’Arabie Saoudite. (mounadiloun)
Hillary Clinton et le bain de sang en Syrie
Pendant le débat de Milwaukee [avec Bernie Sanders] , Hillary Clinton
s’est flattée de son rôle dans une récente résolution du Conseil de
Sécurité de l’ONU pour un cessez-le-feu en Syrie :
Mais je voudrais ajouter ceci. Vous le savez, le Conseil de Sécurité a
finalement adopté une résolution. Au coeur de cette résolution se
trouve un accord que j’avais négocié en juin 2012 à Genève qui prônait
un cessez-le-feu et la marche vers une solution politique en essayant
d’amener les parties prenantes en Syrie à se parler.
C’est là le genre de déclarations compulsivement trompeuses qui
rendent Clinton inapte à la fonction présidentielle. Le rôle de
Mme Clinton en Syrie a été de contribuer à provoquer et à prolonger le
bain de sang en Syrie, pas d’y mettre un terme.
En 2012, Mme Clinton était l’obstacle, pas la solution, à un
cessez-e-feu qui était négocié par l’envoyé spécial de l’ONU Kofi Annan.
C’est l’intransigeance des Etats Unis - l’intrnsigeance de Mme Clinton -
qui avait abouti à l’échec des démarches pour la paix de M. Annan au
printemps 2012, un fait bien connu des diplomates. En dépit de
l’insinuation de Mme Clinton pendant le débat de Milwaukee, il n’y eut
(évidemment) pas de cessez-le-feu en 2012, mais seulement une escalade
dans le carnage. Mme Clinton porte une lourde responsabilité pour le
carnage qui a causé la mort de 250 000 Syriens et en a déplacé plus de
dix millions.
Comme tout observateur averti l’a bien compris, la guerre en Syrie
n’avait pas tellement rapport avec Bachar al-Assad, ni même avec la
Syrie. C’est surtout une guerre par procuration avec l’Iran.Et le bain
de sang n’en est que plus tragique et malheureux pour cette raison.
L’Arabie Saoudite et la Turquie, les principales puissances sunnites
au Moyen Orient perçoivent l’Iran, la grande puissance chiite, comme un
concurrent en termes d’influence et de pouvoir dans la région. La droite
israélienne voit l’Iran comme un ennemi implacable qui contrôle le
Hezbollah, une organisation militante chiite qui opère au Liban, un Etat
limitrophe d’Israël. C’est pourquoi la Turquie l’ Arabie Saoudite et
Israël ont tous réclamé l’élimination de l’influende iranienne en Syrie.
Cette idée est d’une naïveté incroyable. L’Iran est présent en tant
que puissance régionale depuis longtemps - en fait depuis près de 2700
ans. Et l’Islam chiite ne va pas disparaître comme par enchantement. Il
n’ y a auun moyen, et aucune raison, de "vaincre" l’Iran. Lespuissances
régionales doivent forger un équilibre géopolitique qui reconnaît les
tôles mutuels et d’équiliration des pays arabes du Golfe d el’Iran et de
la Turquie. Et la droite israélienne est naïve et profondment ignorante
de l’histoire pour regarder l’Iran comme son ennemi implacable,
particulièrement quand cette façon de voir erronée pousse Israël à se
ranger du côté des djihadistes sunnites.
Pourtant Mme Clinton n’a pas suivi cette voie. Elle a au contraire
rejoint l’Arabie Saoudite la Turquie et le droite israélienne pour
essayer d’isoler et même de vaincre l’Iran. En 2010, elle avait
encouragé des négociations secrètes entre Israël et la Syrie pour
essayer de soustraire la Syrie à l’influence de l’Iran. Ces discussions
avaient échoué. Alors la CIA et Mme Clinton avaient poussé avec succès
en faveur d’un Plan B : renverser Assad.
Quand les troubles du Printemps Arabe ont éclaté début 2011, la CIA
et le font anti-iranien constitué par la Turquie, l’Arabie Saoudite et
Israël y virent une opportunité pour renverser rapidement Assad et de
s’assurer ainsi une victoire géopolitique. Mme Clinton se fit la
principale promotrice de l’entreprise menée par la CIA pour un changemet
de régime en Syrie.
Début 2011 la Turquie et l’Arabie Saoudite mirent à profit des
protestations locales contre Assad pour essayer de fomenter les
conditions de son éviction. Vers le printemps 2011, la CIA et les alliés
des États Unis organisaient une insurrection armée contre le régime. Le
18 août 2011, le gouvernement des États Unis rendait publique sa
position :"Assad doit partir."
Depuis, et jusqu’au récent et fragile accord de cessez-le-feu au
Conseil de Sécurité de l’ONU, les États Unis ont refusé d’accepter tout
cessez-le-feu tant qu’Assad n’était pas écarté du pouvoir. La politique
américaine - sous Clinton et jusqu’à récemment - a été celle du
changement de régime d’abord et du cessez-le-feu ensuite. Après tout, ce
ne sont que des Syriens qui meurent. Les efforts de paix d’Annan
avaient été sabotés par l’exigence inflexible des États Unis pour qu’un
changement de régime contrôlé par les USA précède ou au moins accompagne
un cessez-le-feu. Comme l’avait observé en août 202 la rédaction de The
Nation[hebdomadaire progressiste américain] ::
L’exigence par les États Unis d’un départ d’Assad et de l’imposition
de sanctions avant même que débutent des négociations sérieuses, tout
comme le refus d’inclure l’Iran dans le processus condamnaient la
mission [d’Annan].
Clinton n’a pas été un acteur mineur dans la crise syrienne. Son
représentant diplomatique à Benghazi, Chris Stevens, avait été assassiné
alors qu’il s’occupait d’une opération de la CIA pour expédier des
armes lourdes libyennes en Syrie. Clinton elle-même a été à la pointe de
l’organisation des soi-disant "Amis de la Syrie"pour soutenir
l’insurrection dirigée par la CIA.
La politique américaine a été un échec massif et terrible. Assad
n’est pas parti, et il n’a pas été vaincu. la Russie est venue l’aider,
l’Iran est venu l’aider. Les mercenaires envoyés pour le renverser
étaient eux-mêmes des djihadistes extrémistes avec leurs propres
agendas ? Le chaos a ouvert la voie à l’Etat Islamique, bâti avec des
officiers de l’armée irakienne mécontents (exclus de l’armée par les
États Unis en 2003) des armes américaines et avec le soutien
considérable de fonds saoudiens. Si la vérité devait être entièrement
connue, les nombreux scandales associé rivaliseraient certainement avec
le Watergate dans leurs ébranlement des fondations de la classe
dirigeante des États Unis.
L’arrogance des États Unis dans cette approche semble ne connaître
aucune limite. Le procédé du changement de régime fomenté par la CIA est
si profondément inscrit comme un instrument "normal" de la politique
étrangère américaine qu’elle est à peine remarquée par l’opinion
publique ou les médias aux États Unis. Renverser le gouvernement d’un
autre pays est contraire à la charte de l’ONU et au droit international.
Mais a-t-on besoin de telles subtilités entre amis ?
L’instrument [la déposition d’Assad] de la politique étrangère des
États Unis n’a pas été seulement en violation flagrante du droit
international mais a aussi été un échec massif et répété. Au lieu d’un
coup d’état rapide et décisif pour résoudre un problème de politique
étrangère, chaque changement de régime ourdi par la CIA a été, presque
inévitablement, le prélude à un bain de sang. Comment pouvait-il en être
autrement ? Les autres sociétés n’aiment pas que leur pays soit
manipulé par des opérations secrètes des États Unis.
Écarter un dirigeant, même quand l’opération est un "succès" ne
résout aucun des problèmes géopolitiques sous-jacents, et encore moins
les problèmes de nature écologique, sociale ou économique. Un coup
d’état invite à la guerre civile, du genre de celles qui secouent
aujourd’hui l’Afghanistan, l’Irak, la Libye et la Syrie. Il invite une
réaction internationale hostile, comme celle de la Russie en appui à son
allié syrien pour faire face aux opérations dirigées par la CIA. Nous
en sommes au point où la somme des malheurs causés par es opérations
secrètes de la CIA peut littéralement remplir des volumes. Sera-t-on dès
lors surpris de voir Mme Clinton reconnaître en Henry Kissinger un
mentor et un guide ?
Et où en sont les médias de l’establishment dans cette débâcle ? Le
New York Times a fini par parler d’une partie de cette histoire le mois
dernier en présentant la connexion entre la CIA et l’Arabie Saoudite,
dans laquelle l’argent saoudien sert à payer les opérations de la CIA
afin de contourner le Congrès et le peuple américain. Après cette
première publication, il n’y a pas eu de suite. Pourtant le financement
saoudien d’opérations de la CIA est fondamentalement le même procédé que
celui utilisé par Ronald Reagan et Peter North dans le scandale
Iran-Contra des années 1980 (avec des ventes d’armes à l’Iran utilisées
pour financer des opérations secrètes de la CIA en Amérique Centrale
sans le consentement ou la supervision du peuple américain).
Mme Clinton elle-même n’a jamais montré la moindre réserve ou le
moindre scrupule à mettre en oeuvre cet instrument de la politique
étrangère américaine. A son actif en matière de soutien enthousiaste à
des changements de régime sous l’impulsion des Etats Unis, on inclura
(liste non exhaustive) le bombardement de Belgrade en 1999 l’invasion de
l’Afghanistan en 2001 la guerre contre l’Irak en 2003, le coup de force
au Honduras en 2009, l’assassinat du Libyen Mouammar Kadhafi en 2011 et
l’insurrection contre Assad coordonnée par la CIA de 2011 à ce jour.
Libye octobre 2011 -Pour une Hillary Clinton radieuse, c’est comme si Mouammar Kadhafi était déjà mort
Il faut un grand leadership présidentiel pour résister aux
malheureuses aventures de la CIA. Les présidents finissent par
s’entendre avec les entreprises du secteur de la défense, les généraux
et les cadres de la CIA. Ils se protègent ainsi des attaques venues de
la droite extrémiste dure. Ils réussissent en exaltant la puissance
militaire des États Unis, pas en la contenant. Beaucoup d’historiens
pensent que JFK [John Fitzgerald Kennedy] a été assassiné suite à ses
ouvertures de paix en direction de l’Union Soviétique des ouvertures
qu’il avait faites contre les objections d’une opposition de droite
tenante d’une ligne dure au sein de la CIA et d’autres secteurs de
l’appareil d’état américain.
Hillary Clinton n’a jamais fait montre d’un iota de courage, ou même
de compréhension , dans la confrontation avec la CIA. Elle a été un
inlassable partisan de la CIA et jubilait à montrer sa fermeté en
soutenant chacune de ses opérations malavisées. Les échecs sont bien sûr
constamment dissimulés à notre vue. Clinton est un danger pour la paix
mondiale. Elle doit répondre de beaucoup de choses en ce qui concerne le
désastre en Syrie.
L'auteur, Jeffrey Sachs, est le Directeur de l’Earth Institute (Institut de la Terre) à la Columbia University
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«La Suisse est une plaque tournante pour les Saoudiens»
Auteur : Judith Huber | Editeur : Walt | Jeudi, 10 Nov. 2016 - 09h19
Contrôlée par l’Arabie Saoudite, la Ligue islamique mondiale
est riche et influente. En Suisse également. Dans 30 mosquées du pays,
elle diffuse une interprétation de la religion qui crée un terrain
fertile pour le radicalisme, affirme l’experte de l’islam Saida
Keller-Messahli.
«La Ligue mondiale soutient les musulmans du monde entier, en
particulier en Occident, car ils y sont de plus en plus nombreux», dit
Nabil Arab, directeur de la Fondation du roi Faysal. La Fondation gère
le centre islamique de la Friedensgasse à Bâle, un des deux centres de
Suisse qui sont liés à la Ligue islamique mondiale.
Nabil Arab est en relation avec la Ligue depuis 14 ans. Ce qui a
notamment permis à certaines sommes d’argent de couler de la Mecque vers
Bâle. Et Nabil Arab s’est déjà rendu plusieurs fois dans la ville
sainte pour des conférences de la Ligue. Il se dit fasciné par la région
du Golfe et son développement rapide. Il loue la bonne organisation des
conférences de la Ligue, la générosité des hôtes et l’intelligence des
érudits musulmans qu’il y rencontre.
La Ligue islamique mondiale
La Ligue islamique mondiale (LIM)
a été fondée en 1962 par des juristes à la Mecque. Elle se décrit comme
une organisation non gouvernementale (ONG), mais elle est en fait
contrôlée étroitement par le gouvernement saoudien.
Bureaux internationaux de la LIM
Nigéria, Mozambique, Ile Maurice, Malaisie, Kenya, Canada, France,
Russie, Djibouti et Somalie, Afrique du Sud, Mauritanie, Comores, Togo,
Tanzanie, Burundi, Bangladesh, Pakistan, Autriche, Maldives, Congo,
Soudan, Sénégal, Danemark, Gabon, Bosnie, Jordanie, Italie, Ouganda,
Indonésie, Australie et Grande-Bretagne.
Centre culturels liés à la LIM
Deux en Suisse (Bâle et Genève), Pays-Bas, Nigéria, Corée du Nord,
Venezuela, Paris, Guinée Bissau, Benin, Belgique, Niger, Autriche,
Gibraltar, Grande-Bretagne (Edinbourg), Suède, Danemark, Bosnie, Brésil,
Argentine, Italie et Espagne.
Quand on lui demande si la Ligue serait radicale, il répond «non, en
aucun cas. Ce sont des gens aimables et très instruits». La Ligue
travaille au contraire pour la paix et tient même des conférences contre
le terrorisme.
Le wahhabisme comme seul islam authentique
On peut toutefois être un peu sceptique quand on sait par exemple
qu’un des érudits invités aux conférences de la Ligue se nomme Yussuf
al-Qaradawi. Ce prédicateur très populaire, notamment sur la chaîne
Al-Jazeera, prône entre autres le droit pour l’homme de battre sa femme
et la mort pour les couples adultères. Il a également dit qu’une
conquête de l’Europe par l’idéologie musulmane était actuellement en
cours.
Le fait est que la Ligue islamique mondiale est active sur les cinq
continents et serait ainsi la plus grande organisation religieuse au
monde, comme l’a expliqué à Radio SRF Saida Keller-Messahli, présidente
du Forum pour un islam progressiste.
La Ligue a été fondée en 1962 en Arabie Saoudite pour faire
contrepoids aux appels à la démocratie et au panarabisme lancés par des
leaders comme Nasser en Egypte. Elle est pilotée par le pouvoir saoudien
et son objectif est de gagner les musulmans du monde entier au
wahhabisme, qui est doctrine d’Etat en Arabie Saoudite. La Ligue propage
un islam dont l’idéologie vient en droite ligne du début du VIIe siècle
et présente le wahhabisme comme le seul vrai islam.
La Suisse est importante pour les Saoudiens
Selon Saida Keller-Messahli, le wahhabisme est une doctrine «qui ne
tient aucun compte des acquis contemporains, comme les droits de l’homme
ou les droits individuels». Toute radicalisation se fait sur un terreau
mental propice, et le wahhabisme est pour elle un terreau idéal.
«L’idéologie saoudienne, qui partage le monde entre le bien et le mal,
qui propage à l’occasion des contenus très racistes et misanthropes,
commence dans la tête des individus. Ce qui veut dire que les
prédicateurs propagent ces visions du monde, qui vont s’infiltrer dans
les esprits des fidèles».
L’experte rappelle que la Suisse est importante pour les Saoudiens –
surtout Genève. Car c’est là qu’a été fondé le premier centre de la
Ligue mondiale à l’étranger. Et c’est là aussi qu’elle a depuis peu un
conseil de coordination européen. Et de ce conseil partent, selon Saida
Keller-Messahli, des connections vers au moins 30 mosquées en Suisse.
Traduction de l’allemand: Marc-André Miserez
Photo d'illustration: La mosquée de Genève, au Petit-Saconnex est la
plus grande de Suisse. Fondée en 1978, elle est une des premières
d'Europe à avoir été financée par l'Arabie Saoudite.
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