Découvrez le meilleur film sur l'assassinat de Kennedy, l'homme qui a « trahi » Israël
Auteur : Hicham Hamza | Editeur : Walt | Dimanche, 23 Nov. 2014 - 16h05
Assassiné
le 22 novembre 1963, JFK était le seul président américain à s'être
radicalement opposé au programme nucléaire israélien. Seize ans plus
tard, son élimination inspira un film français méconnu: I comme Icare.
Devinette à usage pratique : comment distinguer rapidement un cinéphile d'un imbécile?
Réponse : sollicité au sujet d'une réalisation cinématographique
intitulée I comme Icare, le premier dira qu'il s'agit d'un thriller
politique tandis que le second parlera d'un film conspirationniste.
Produite en 1979 par Antenne 2 et dirigée par Henri Verneuil, cette oeuvre, portée par l'interprétation engagée d'Yves Montand, fait figure d'ovni dans le paysage cinématographique hexagonal.
Prouesse du film : dépasser l'interrogation suscitée par les
circonstances exactes de l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy pour
aboutir à une réflexion, applicable à n'importe quel pays, sur la
soumission à l'autorité et le rôle trouble des services secrets.
À cet égard, I comme Icare est l'antithèse du retentissant film JFK
d'Oliver Stone, brillant sur la forme mais confus dans le fond.
Les lecteurs se souviendront que ce blockbuster américain a été
produit (avec le studio Canal+) par un agent d'Israël -proche de Shimon
Peres- qui est également à l'origine du récent film
crypto-kabbalistique dénommé Noé: Arnon Milchan.
Réalisé en 1992 par Oliver Stone, cette oeuvre cinématographique
appuie la thèse d'une conspiration impliquant la CIA, le vice-président
Lyndon Johnson, la mafia et les anticastristes dans l'assassinat de
Kennedy. Chose amusante : le film, d'une durée de 3 heures, passe en
revue tous les pays/groupes/individus ayant nourri de l'hostilité envers
le président américain. Tous sauf un: l'ex-Premier ministre d'Israël,
David Ben Gourion, qui s'opposa violemment au refus de Kennedy de
consolider l'armement nucléaire du jeune Etat hébreu. Trente ans après
son assassinat, un film coproduit par un agent secret israélien a donc
fait en sorte de détourner l'attention du grand public sur l'animosité
viscérale et méconnue des faucons d'Israël à l'encontre de JFK. Une
simple coïncidence, probablement.
L'hostilité croissante des dirigeants israéliens envers Kennedy est
confirmée par les propres archives gouvernementales de Tel Aviv,
partiellement publiées en 1998 par l'historien Avner Cohen, auteur du
livre Israël et la bombe.
Le 14 novembre 2013, un éditeur anglais a sorti un autre livre
détonant : ancien colonel en exercice pour le compte de l'OTAN et
consultant auprès de l'Union européeenne et de l'ONU, le Britannique
John-Hugues Wilson a rédigé un essai synthétique entièrement consacré à
l'assassinat de JFK. Il y désigne deux principaux suspects : l'État
d'Israël et/ou son ex-vice président Lyndon Johnson (l'homme qui a
étouffé l'affaire israélo-américaine de l'USS Liberty).
L'ancien militaire chargé des questions de renseignement évoque, à
l'instar de plus en plus d'enquêteurs indépendants, ce fait singulier:
aux yeux des faucons israéliens regroupés autour de David Ben Gourion,
Kennedy était perçu, dès l'été 1963, comme l'équivalent catholique d'un
"din rodef", c'est-à-dire un "traître envers la communauté juive" en
raison de sa pression exercée contre l'édification du site nucléaire de
Dimona.
En une phrase : selon la grille de lecture ultra-sioniste, Kennedy était devenu une menaceexistentielle pour Israël.
Si vous voulez (re)découvrir -en connaissance de cause- le magistral film I comme Icare.
Les
agissements imprévisibles des autorités saoudiennes en matière de
politique pétrolière ont engendré, la semaine dernière, de nombreuses
théories du complot sur ce pays de premier plan de l'Opep. L'une de ces
théories avance que l'Arabie saoudite aurait l'intention de déstabiliser
l'économie russe et iranienne, a écrit l'agence Reuters.
"Les marchés énergétiques s'interrogent: pourquoi ce leader de l'Opep
n'empêche pas la chute du cours de l'or noir, qui a atteint son minimum
depuis ces dernières années? Cela signifie-t-il que l'Arabie saoudite
poursuit des fins économiques, voire géopolitiques?", rapporte l'agence.
Entre temps, des dirigeants saoudiens ont organisé des réunions
secrètes de l'Opep à New York et Riyad en septembre et en octobre,
rapporte Reuters, se référant à quatre sources dans les milieux
commerciaux et diplomatiques. Des représentants de Riyad ont annoncé que
le pays disposait de suffisamment de réserves de change pour ne pas
s'inquiéter des tarifs de 70-80 dollars le baril pendant un an environ.
"Malgré les déclarations d'Ali Al-Naïmi (ministre saoudien du
Pétrole), selon qui Riyad souhaite la stabilité du marché, les sources
diplomatiques et commerciales indiquent que les représentants saoudiens
ont déclaré lors des récentes réunions secrètes que le royaume pouvait
se résigner pendant un certain temps aux tarifs actuels, voire à des
prix plus bas", stipule l'article.
L'un des participants à ces réunions a déclaré à Reuters que par ses
actes, l'Arabie saoudite souhaitait évincer du marché le pétrole
américain, qui coûtera plus cher. Cependant, dans le même temps, les
actions de Riyad pourraient viser la Russie et l'Iran pour leur soutien à
l'ennemi principal de l'Arabie saoudite au Moyen-Orient – le président
syrien Bachar al-Assad.
Selon d'autres versions, l'Arabie saoudite et les États-Unis
chercheraient ensemble à faire baisser le cours du pétrole en dépit des
affirmations des autorités des deux pays selon lesquelles cette affaire
n'impliquait pas d'intérêts géopolitiques.
"Pourquoi les USA et certains de leurs alliés cherchent-ils à faire
chuter les tarifs pétroliers? Pour nuire à la Russie", a déclaré Nicolas
Maduro, président du Venezuela qui est membre de l'Opep.
Reuters rappelle également la réponse du secrétaire d’État américain
John Kerry après sa visite en Arabie saoudite, à la question de savoir
si le thème du cours pétrolier avantageux pour le budget russe avait été
soulevé à Riyad.
"Les autorités saoudiennes savent parfaitement à quel point elles
sont capables d'influer sur les tarifs mondiaux du pétrole", avait-il
répondu.
Par ailleurs, comme le souligne Reuters, la plupart des pays de
l'Opep - à l'exception de l'Arabie saoudite - sont intéressés par des
tarifs pétroliers bien plus élevés pour stabiliser leur budget mais ne
peuvent ou ne veulent pas réduire la production de l'or noir sur fond de
ralentissement de la croissance économique en UE et en Chine, ainsi que
de hausse de l'exploitation pétrolière aux USA.
La réunion annuelle des pays membres de l'Opep se tiendra à Vienne le
27 novembre. Ils décideront s'ils vont réduire leur production dans le
contexte de la détérioration des pronostics de consommation de pétrole
dans le monde, de l'augmentation significative de la production aux USA,
ainsi que de la baisse conséquente du cours du pétrole. Les
investisseurs pensent que la baisse du baril en-dessous de 80 dollars et
la descente au plus bas des contrats à terme WTI et Brent depuis 2010
devraient pousser l'Opep à réduire sa production.
Le
Professeur Peter Gøtzsche, Directeur du Nordic Cochrane Centre est
spécialiste de médecine interne. Il a travaillé pour l’industrie
pharmaceutique entre 1975 et 1983 dans les domaines des études cliniques
et de la réglementation publique. De 1984 à 1995 il a travaillé dans
des hôpitaux de Copenhague. Il a été cofondateur de la Cochrane
Collaboration en 1983. En 2010 il a été nommé Professeur de projets de
recherche et d’analyse à l’Université de Copenhague.
Professeur Gøtzsche, depuis plus de trente ans, notre réseau
se préoccupe tout spécialement de Bayer. Quelle est l’importance de
l’industrie pharmaceutique allemande, par exemple comme lobbyiste ?
Toutes les grosses firmes pharmaceutiques pratiquent un lobbying intensif, également à l’échelon européen.
La firme Bayer doit répondre de nombreux scandales liés à
l’industrie pharmaceutique, depuis l’héroïne jusqu’au Lipobay. Quelles
expériences avez-vous faites avec cette entreprise ?
Comme toutes les autres grandes entreprises pharmaceutiques, Bayer a
participé à la criminalité organisée : par exemple corruption de
médecins, ou escroquerie vis-à-vis du programme d'assurance-maladie US
Medicaid.
Durant la Deuxième guerre mondiale, Bayer a utilisé comme cobayes des
détenus de camps de concentration. Une lettre datant de l’époque prouve
que Bayer a acheté 150 femmes à Auschwitz pour 170 marks chacune. Bayer
avait écrit au commandant du camp : « Les expériences ont été
effectuées. Toutes les femmes sont mortes. Nous vous recontacterons
rapidement par un prochain message. » Les entreprises allemandes ont par
exemple injecté des bactéries typhiques à des détenus des camps puis
expérimenté sur eux divers médicaments.
Pourquoi comparez-vous l’industrie pharmaceutique au crime organisé ?
Parce que j’ai découvert que le système commercial des dix premières firmes pharmaceutiques inclut la criminalité organisée.
Dans les années 80 les médicaments de Bayer ont infecté des
milliers d’hémophiles. Des documents internes prouvent que la direction
de la firme était au courant des risques, mais a néanmoins continué à
vendre ses produits. Est-ce un exemple de pratique criminelle ?
Dans cette affaire Bayer n’était pas le seul. Beaucoup de firmes pharmaceutiques ont vendu des produits sanguins contaminés.
Bayer dépense 10 milliards d’euros par an pour la publicité
et la commercialisation. Cela inclut les dons de médicaments aux
hôpitaux, les formations continues pour médecins, les visiteurs
médicaux, les dons à des groupes de lobbying, etc. Mais la firme se
refuse à révéler la ventilation de cette somme. Devrait-on contraindre
les industriels à publier le détail de ces dépenses ?
Oui, bien sûr. Mais il faudrait aller encore plus loin et interdire
d'une manière générale la publicité pour les médicaments. Somme toute
nous avons fini par réglementer la publicité en faveur du tabac, et le
marketing pharmaceutique est tout aussi dangereux.
Pourquoi les firmes réussissent-elles toujours à imposer sur le marché des produits inutiles, voire dangereux ?
Falsifier les résultats des tests médicamenteux et dissimuler les
dangers des médicaments sont des pratiques courantes. En outre, partout
nous nous heurtons à l’argent de l’industrie pharmaceutique, qui
achète tous ceux qui ont une influence quelconque dans le domaine de la
santé. L’industrie réussit à corrompre des personnages importants, et à
tous les niveaux, jusqu’au Ministère de la Santé.
Mais le plus dangereux, c’est le marketing pharmaceutique. Les
mensonges vont souvent jusqu’à prétendre l’exact contraire de la vérité.
A-t-on estimé le nombre de décès liés aux effets secondaires ?
À partir d’enquêtes menées dans diverses parties du monde, on dispose
maintenant de résultats solides. Aux USA, par exemple, on estime
qu’environ 200 000 patients et patientes meurent chaque année suite aux
effets secondaires des médicaments. Dans la moitié des cas environs, les
médicaments avaient été prescrits de façon régulière. L’autre moitié
est la conséquence de surdosages, ou bien le médecin n’avait pas prêté
attention aux interactions possibles avec d’autres médicaments. Il est
toutefois difficile d’incriminer les médecins : presque tous les
médicaments comportent 20 précautions d’emploi ou contre-indications,
voire davantage. Il est impossible de les connaître toutes.
Quelle est à votre avis la proportion de médicaments utiles parmi ceux qui sontprésents sur le marché ?
Nous pourrions sans grande difficulté supprimer 95% des dépenses
liées aux médicaments, et nous aurions même une population en meilleure
santé. Rien qu’en achetant le médicament le moins cher ayant les mêmes
effets, nous réduirions les dépenses de moitié.
Dans bien des cas, il serait tout simplement mieux de ne prescrire
aucun médicament. Tous ont des effets secondaires indésirables, dont la
somme est responsable d’un nombre effrayant de décès. De même, nous ne
devrions prescrire que très peu de médicaments psychotropes, car ils
sont en général dangereux dès que la prise excède quelques semaines.
Les pilules contraceptives de la génération Yasmin présentent
un risque d’embolie plus élevé que celles des générations précédentes.
Rien qu’aux USA, Bayer a dû payer près de 2 milliards de dollars à des
femmes abîmés. Pourquoi ces pilules ne sont-elles toujours pas
interdites ?
Un de mes collègues danois a publié très tôt deux études prouvant que
les pilules de type Yaz ou Yasmin présentent un risque plus élevé de
formation de caillots. Il a été la cible d’attaques agressives de la
part de médecins stipendiés par Bayer, qui a en outre financé des études
contestant l’accroissement des risques.
Bayer est l’un des plus gros marchands de médicaments en vente libre au monde. Quel est le plus gros problème en ce domaine ?
La plupart ne servent à rien, sauf à soutirer de l’argent aux clients.
Que pensez-vous des tentatives répétées régulièrement, de
faire prendre tous les jours de l’aspirine même aux gens en bonne santé
pour prévenir les maladies cardiaques et certains cancers ?
Il n’y a rien à objecter, somme toute nous voulons tous vivre
longtemps. Le revers de la médaille est cependant que très peu
profiteraient d’une telle prophylaxie, alors qu’elle nuirait à beaucoup.
Ce n’est donc pas une bonne idée de traiter préventivement toute la
population. D’une manière générale, le surtraitement de gens en bonne
santé constitue l’un des principaux problèmes de santé actuels et
parallèlement l’un des bizness les plus lucratifs pour l’industrie
pharmaceutique.
Bayer et le CHU de Cologne ont conclu en 2008 un vaste
contrat de collaboration. Nous avons vainement essayé d’avoir un aperçu
de son contenu. Nous accordez-vous que ce genre de partenariats à
contenus secrets conduisent à orienter la recherche selon des critères
purement économiques ?
Je suis un adversaire résolu de ce type de partenariats L’expérience
montre que les firmes en retirent la plupart du temps des bénéfices et
revendiquent les résultats pour elles-mêmes. Les contribuables règlent
la note en payant les médicaments beaucoup plus cher.
En outre : est-il acceptable de collaborer avec une branche qui a
souvent une conduite criminelle et qui accepte de faire mourir de
nombreux patients par désir de profit ? Pour moi, c’est non. Les études
cliniques doivent être menées de façon complètement indépendante des
firmes. Et il ne doit pas y avoir de partenariat secret dans le domaine
de la santé, c’est fondamental. Vous devriez exiger un droit de regard
devant les tribunaux ou vous adresser à un médiateur ou au personnel
politique.
Des études financées par l’argent public parviennent souvent à
des résultats différents de ceux des enquêtes menées par les
industriels. Comment cela se fait-il ?
Cela n’a aucun sens de laisser une entreprise qui peut gagner des
milliards d’euros par le biais d’études complaisantes être le plus
souvent la seule à recevoir les données brutes des études.
Dans notre système, les entreprises pharmaceutiques sont les seuls
juges. C’est tout de même bizarre, car dans d’autres domaines nous nous y
refusons. On trouverait par exemple ridicule de dire à un juge : « J’ai
fait ma propre enquête et voilà les résultats. » Mais c’est justement
ce système que nous avons accepté dans le domaine de la santé. Les
industriels font faire les études eux-mêmes et les manipulent souvent de
façon scandaleuse. C’est pourquoi on ne peut se fier aux publications
émanant des entreprises, même dans des revues spécialisées de grand
renom.
Selon vous le système est bourré de conflits d’intérêt. Les
firmes pharmaceutiques rémunèrent des médecins, des hauts fonctionnaires
pantouflent dans l’industrie, et inversement. Comment changer cela ?
Partout on se heurte à l’argent des industriels. C’est pourquoi je
propose d’interdire purement et simplement la publicité pour les
produits pharmaceutiques. Les bons médicaments s’imposeront toujours,
nous n’avons pas besoin de réclame pour ça.
Interdire la publicité empêcherait que les visiteurs médicaux ne
corrompent les médecins. Les rédacteurs des revues médicales n’auraient
plus aussi peur de publier des articles qui ne servent pas les intérêts
des industriels. Une telle réforme libérerait la presse médicale de
l’emprise de « Big Pharma » (les Grandes Compagnies ?).
Avez-vous d’autres demandes de réglementation de l’industrie pharmaceutique ?
Les industriels conservent par devers eux les données brutes de leurs
études. Nous devrions plutôt soumettre les nouveaux médicaments à des
enquêtes effectuées par des instances publiques. Les fabricants
pourraient payer les tests, mais n’auraient rien d’autre à faire avec
les études elles-mêmes. Et les médecins ne devraient accepter aucune
libéralité des industriels. Actuellement beaucoup de médecins sont
malheureusement prêts à se donner pour co-auteurs d’études, rédigées en
réalité par les firmes, et sans pouvoir accéder à leurs données brutes.
Or ces études ne peuvent être réalisées sans la collaboration des
médecins et de leurs malades. C’est donc un cas de trahison de
l'intégrité scientifique et d’abus de confiance envers les patients. Les
médecins et les groupes d’entraide de malades doivent tout simplement
refuser l’argent d’industriels aussi corrompus.
Dans votre livre, vous dites que ceux qui dévoilent la
conduite criminelle des industriels de la pharmacie sont aussitôt
traités en parias. Avez-vous subi des rétorsions après la parution de ce
livre?
Non, au contraire, le livre a été encensé. Des industriels je n’ai
bien sûr pas eu de retours directs. Mais il y a eu quelques mensonges
purs et simples de la part des groupes de lobbying et de leurs
partenaires stipendiés au sein du corps médical.
Le Professeur Peter Gøtzsche, Directeur du Nordic Cochrane Centre
pour la médecine, est l'auteur du livre « Médicaments Meurtriers et
Crime Organisé : comment Big Pharma a corrompu la Santé», paru en
anglais en 2013, en espagnol en septembre 2014 et ce 14 novembre 2014 en
allemand. Parution en français prévue en 2015 aux Presses
Universitaires de Laval (Québec).
Auteur : Jacques Sapir | Editeur : Walt | Lundi, 17 Nov. 2014 - 16h40
Les
comptes-rendus dans la presse française du G-20 qui s'est tenu en
Australie ont présenté un Vladimir Poutine soi-disant isolé par la
communauté internationale. C'est un cas d'école de la manipulation de
l'information et de la désinformation.
Qui isole qui ?
Ce n’est pas la « communauté
internationale » qui a cherché à isoler Vladimir Poutine, mais les
Etats-Unis et les pays qui leurs sont liés comme la Grande-Bretagne,
l’Australie et la France (et dans une moindre mesure l’Allemagne).
Alors, oui, les relations de Vladimir Poutine avec les dirigeants de ces
pays ont été tendues. Mais, les positions prises par la Russie, et par
Vladimir Poutine en particulier, sont en réalité très populaires en
Chine, en Inde, en Afrique du Sud et au Brésil. Le G-20 aura été
l’occasion de marquer la nette divergence entre les pays que l’on
appelle « émergents » et les autres. Cette divergence a été voulue par
les pays de l’OTAN à ce sommet. Mais, elle constitue un véritable danger
à long terme. Cette divergence construit en réalité une nouvelle
coupure du monde en deux dont les conséquences dans la capacité de
régler les crises futures risque d’être importante.
Le danger ici est que la politique
américaine, car c’est essentiellement d’elle qu’il s’agit, est en train
de cristalliser une fracture entre les pays émergents, qui tentent de
s’organiser autour de la Russie et de la Chine, et les pays sous
influence américaine. C’est un jeu à la fois dangereux et stupide car
tout le monde sait bien que les Etats-Unis, qui restent très puissants,
sont néanmoins une puissance déclinante. Ce n’est pas ainsi qu’ils
gèreront leur déclin. Mais ils risquent d’empêcher le monde de régler
toute une série de problèmes. Cette politique va aboutir, peut-être, à
retarder l’inévitable. Elle ne saurait cependant l’empêcher.
De plus, ce n’est évidemment pas notre
intérêt à nous Français, ni aux Européens de manière générale. Nous
avons des problèmes communs à régler, en particulier au Moyen-Orient et
en Afrique, que ces problèmes soient militaires ou concernent le
développement de ces régions, ou encore qu’ils concernent des problèmes
de santé comme l’épidémie du virus Ebola l’a récemment mis en lumière.
La nécessité d’une coopération à grande échelle s’impose. Il est à cet
égard frappant que le communiqué final de ce sommet du G-20 fasse
mention de la nécessité « d’éradiquer le virus Ebola » mais ne précise
ni ne cite le moindre moyen financier alloué à cette tache. De même, la
question du terrorisme est plus que jamais d’actualité. Les récentes
atrocités commises par ceux qui se nomment « Etat Islamique » sont là
pour nous le rappeler, tout comme elles nous rappellent le fait que ce
terrorisme tue tous les jours en Syrie, en Irak, voire en Libye ou au
Nigéria. Nous n’y prêtons garde que quand un « occidental », un « blanc »
pour tout dire, en est victime. L’indignation du Président américain,
et de notre Président, François Hollande, apparaît alors comme très
hypocrite.
Une hystérie anti-politique.
En fait, il y a une intense coopération
militaire avec la Russie au Mali et au Niger. Il pourrait en être de
même au Moyen-Orient. C’est là que l’on mesure l’imbécillité de
l’opposition systématique à Vladimir Poutine, et plus encore sa «
démonisation » dans la presse. Henry Kissinger a expliqué à de
nombreuses reprises ces derniers mois que « l’anti-Poutinisme »
hystérique des Etats-Unis et de la presse américaine, ne constituait
nullement une politique mais était en réalité une réponse à l’absence de
politique. Il n’y a rien de plus exact. Il le dit dans une interview
qu’il a donnée à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel le 13 novembre. Le
niveau de délire de la presse américaine a été bien analysé par Robert
Parry, l’un des plus grands journalistes indépendants des Etats-Unis. Il
est aujourd’hui tragique de voir que ce discours, qui est une véritable
propagande de guerre, envahit les médias en France et en
Grande-Bretagne.
L’idée que la Russie voudraient
reconstituer de toutes ses forces l’URSS défunte est alors invoquée. Il
faudrait faire « barrage » à un tel projet, et cela justifierait en
réalité la violence de l’opposition à Vladimir Poutine. C’est une
immense et considérable erreur. Les dirigeants russes, et Vladimir
Poutine au premier chef, ont tiré un trait sur l’ancienne URSS. Le
véritable enjeu pour les trente années qui viennent, c’est l’alliance
entre la Chine et la Russie, et la question de savoir si les pays que
l’on nomme les BRICS arriveront à constituer un front cohérent face à la
politique américaine. Tout le reste n’est que (mauvaise) littérature.
La question ukrainienne.
De même, sur la question ukrainienne, la
Russie a toujours considéré que l’adhésion de l’Ukraine à l’UE était un
problème ukrainien dans lequel elle n’avait rien à dire. Par contre, et
ceci peut se comprendre, elle a affirmé à de nombreuses reprises que si
l’Ukraine voulait entrer dans une zone de libre-échange avec l’UE, elle
ne pourrait plus bénéficier des conditions particulières de son
commerce avec la Russie. Le problème est que les dirigeants ukrainiens
ont voulu gagner sur les deux tableaux. La Russie leur a rappelé que
cela n’était pas possible. L’intégration économique des deux pays était
sur la bonne voie quand se sont produits les événements de Maïdan.
L’erreur des dirigeants russes a été de croire que cette réalité
économique pèserait suffisamment lourd dans le contexte politique. Mais,
ce dernier est le lieu des émotions et il est sujet à des processus de
radicalisation qui ne font pas appel aux réalités économiques. De plus,
le système politique ukrainien était affreusement corrompu, ce que les
dirigeants russes reconnaissent eux-mêmes. En janvier 2014 à Moscou dans
des discussions avec des responsables du Ministère des Affaires
Etrangères de Russie ces derniers m’ont dit être effarés du niveau de
corruption de leurs homologues ukrainiens. Or, le mouvement de la place
Maïdan a commencé comme une protestation contre la corruption du système
politique et économique ukrainien, et cette protestation était
absolument légitime. Nul ne le conteste dans les sphères officielles à
Moscou. Mais, en même temps, Moscou continuait de négocier avec ces
mêmes dirigeants corrompus. Il y a là une contradiction mais dont on
voit mal comment elle aurait pu être dépassée. Moscou a probablement
pâti du fait qu’elle était engagée dans des négociations avec
Yanoukovitch. Mais, ce dernier étant le Président légalement élu de
l’Ukraine, pouvait-il en être autrement ? Honnêtement, je ne le crois
pas.
La question de l’OTAN est un autre
problème. Il y avait un accord entre les Etats-Unis et la Russie que
l’OTAN ne s’étendrait pas sur les anciens pays de l’Est et de la CEI
sans l’accord de la Russie. Cet accord a été violé. Il en est allé de
même au Kosovo ou les pays de l’OTAN ont couvert ce qu’ils dénoncent
aujourd’hui en Crimée et en Ukraine. Les russes en tirent naturellement
les conséquences et ils s’opposent à tout nouvel élargissement de
l’OTAN. Mais la vérité est que nous payons au prix fort les
inconséquences qui ont été les nôtres, en tant que pays dits «
occidentaux », vis-à-vis de la Russie. L’instrumentalisation politique
du droit international à laquelle se livrent les Etats-Unis avec
l’assentiment de leurs vassaux est un véritable problème car l’on
comprend bien qu’il ne peut y avoir de stabilité et de paix dans le
monde que sur la base de règles respectées par tous.
Mensonges sur le réchauffement climatique terrestre. C’est tout notre système solaire qui se réchauffe !
Auteur : David Wilcock | Editeur : Walt | Mercredi, 12 Nov. 2014 - 06h25
Pour
la première fois révélé par Richard C. Hoagland en 2004, la notion de
bouleversements climatiques du système solaire dans sa totalité, plutôt
qu’uniquement à l’échelle terrestre, demeure un sujet à toutes fins
utiles inexistant auprès de la communauté scientifique actuelle et est
tout simplement inconnu de la population en générale.
Dans un article intitulé « Interplanetary « Day after tomorrow »? »,
Hoagland explore, avec tout le sérieux, la rigueur scientifique et
l’ouverture d’esprit qui le caractérisent (du moins le caractérisaient),
la réelle possibilité d’un changement climatique à l’échelle du système
solaire. À l’aide de données officielles de la NASA ainsi que de
nombreuses parutions dans les journaux scientifiques, il a recueilli une
panoplie de données techniques, rendues publiques au compte-gouttes et
de façon isolée, pour en faire un portrait général et compréhensible
indiquant clairement que les bouleversements climatiques actuels sont,
en fait, indéniablement un phénomène qui touche toutes les planètes de
notre système solaire.
Je ne ferai ici qu’un bref tour d’horizon de ces changements afin de
donner au lecteur un aperçu de l’ampleur du phénomène ainsi qu’un point
de vue différent de celui que la propagande officielle véhicule à tous
vents, « que ce sont nos utilisations excessives de carburants fossiles
et nos déforestations » qui sont les causes principales des changements
climatiques que nous expérimentons depuis quelques décennies. À noter
que je n’insinue pas que nous n’y contribuons pas par nos pratiques non
environnementales mais, seulement, qu’avec ou sans nous, ces changements se produiraient tout de même.
On assiste, en quelque sorte, à un changement de saison au niveau du
système solaire, à un cycle d’ordre cosmique que nous ne comprenons pas
tout à fait encore.
Voici, en résumé, quelques-unes des données scientifiques existantes :
- Le Soleil démontre plus d’activité depuis 1940, en termes d’éruption solaires (nombre et force), que dans les 1 150 dernières années… combinées!
- Vénus présente des changements atmosphériques
substantiels et une augmentation de sa luminosité aurorale de 2500%, et
ce, depuis les 30 dernières années seulement.
- En ce qui concerne la Terre, est-ce réellement nécessaire de décrire tous les changements géophysiques si évidents?
- Mars subit un « réchauffement planétaire »
semblable au nôtre : disparition des calottes polaires de glace et
augmentation significative des tempêtes en nombre et en ampleur.
- Jupiter montre une augmentation de 200% de la
luminosité de ses nuages de plasma avoisinants (ce qui est sans aucun
doute le résultat de forts changement intérieurs).
- Saturne voit son « jet stream » équatorial
largement décroître depuis environ 20 ans. Ce phénomène est accompagné
d’une surcharge d’émission de rayons X depuis son équateur (jusqu’à
1000% en ce qui concerne le brillant nuage qui entoure la planète) ainsi
que la disparition des rayons transversaux de son anneau.
- Sur Uranus, apparition de grands changements au
niveau de sa luminosité, liés à l’émergence de nuages remarquablement
lumineux « de la grosseur d’un continent terrestre », et arrivée
nouvelle d’énormes tempêtes. Encore une fois, tout ceci dans les 20
dernières années.
- Sur Neptune, en juin 1994, la grande tache sombre
de l’hémisphère sud (comparable à la grande tache rouge de Jupiter) est
mystérieusement disparue. En 1995, elle est réapparue, mais dans
l’hémisphère nord! De plus, sa luminosité globale s’est accrue de 40%.
- Pluton (rejetée planète!) a subi un accroissement
de sa pression atmosphérique de 300%, de 1989 à 2002, malgré le fait
qu’elle s’éloigne actuellement du soleil.
Bien entendu, ceci n’est qu’un bref aperçu de ce qui se trame
réellement, et dans la totalité de notre système solaire présentement.
Serait-ce donc une propagande voulue que de ne parler que des
combustibles fossiles comme source des bouleversements climatiques? N’y
a-t-il réellement personne d’autre qui aurait mis toutes ces données
dans un contexte plus grand? Quelqu’un saurait-il quelque chose que nous
ne savons pas?
Peut-être approchons-nous de la fin et/ou du commencement d’un cycle cosmique?
Malgré
les multiples pressions des Etats-Unis, l’Amérique latine refuse
d’organiser le prochain Sommet des Amériques sans la présence de Cuba.
Pour la première fois de son histoire, le prochain Sommet des
Amériques qui aura lieu en mai 2015 au Panama pourra compter sur la
présence de Cuba, ostracisée depuis le triomphe de la Révolution de 1959
par les Etats-Unis avec son expulsion de l’Organisation des Etats
américains (OEA) en 1962. La Havane n’avait pas pu participer aux
précédentes éditions de 1994, 1998, 2001, 2005, 2009 et 2012. Cette
septième rencontre, qui réunit les 34 pays membres de l’OEA tous les
trois ou quatre ans, fait suite au Sommet de Carthagène (Colombie),
d’avril 2012, où des débats virulents avaient opposé les Etats-Unis
(soutenus par le Canada) et l’Amérique latine qui n’acceptait pas
l’absence de Cuba. Les nations du continent avaient unanimement convenu
qu’aucune autre réunion ne pourrait avoir lieu sans la présence du
gouvernement de La Havane, isolant ainsi Washington.
Durant des décennies, Cuba s’est retrouvée isolée suite aux pressions
de la Maison Blanche. Ainsi, en 1962, toutes les nations, du Canada à
l’Argentine, avaient rompu leurs relations avec La Havane, à l’exception
notable du Mexique. Aujourd’hui, tous les pays du continent disposent
de relations diplomatiques et commerciales normales avec Cuba, à
l’exception des Etats-Unis.
Washington a multiplié les pressions sur le Panama afin que Cuba ne
soit pas invitée en avril 2015. En plus des intenses tractations
diplomatiques directes, les Etats-Unis ont émis plusieurs déclarations
publiques s’opposant à la participation de La Havane au prochain Sommet
des Amériques. Le Département d’Etat, par le biais du secrétaire d’Etat
pour les Affaires de l’hémisphère occidental, Roberta Jacobson, a
réitéré son opposition à la présence de l’île.
Juan Carlos Varela, Président du Panama, n’a pas cédé aux pressions
étasuniennes et a réaffirmé sa volonté d’accueillir Cuba. « L’Amérique
est un seul continent et inclut Cuba. Il faut respecter cela. La
ministre des Affaires étrangères, Isabel de Saint-Malo, l’a notifié au
secrétaire d’Etat John Kerry lors de sa visite à Washington […]. Tous
les pays doivent être présents. […] La participation de Cuba est
importante car elle pourrait apporter beaucoup au débat sur les
situations politiques. Par exemple, les négociations pour la paix en
Colombie se déroulent à La Havane ».
Le Panama a même symboliquement dépêché Isabel de Saint Malo,
Vice-présidente de la République et également ministre des Affaires
étrangères, à Cuba pour faire part de l’invitation au Président Raúl
Castro.
« La famille américaine serait incomplète sans Cuba. En tant qu’hôte,
le Panama a fait part de son souhait de compter avec la présence de
tous les pays. Puisque le Sommet est celui des Amériques et que Cuba est
un pays des Amériques, pour la participation soit totale, la présence
de Cuba est nécessaire. Si vous invitez votre famille à déjeuner et que
vous mettez de côté un membre, la famille n’est pas complète. », a
déclaré Isabel de Saint Malo. De son côté, Martín Torrijos, Président du
Panama de 2004 à 2009, a salué le « triomphe collectif » de l’Amérique
latine qui a su résister aux pressions en provenance du Nord.
Même Miguel Insulza, secrétaire général de la très docile
Organisation des Etats américains, a fait part de son souhait de voir
Cuba au Sommet : « Il n’y a aucun motif légal » qui empêche la
participation de La Havane. Insulza a rappelé qu’il était temps pour les
Etats-Unis « d’essayer autre chose » après plus d’un demi-siècle de
politique hostile vis-à-vis de l’île de la Caraïbe, et d’opter pour le «
dialogue ».
Lors du dernier Sommet de 2012, plusieurs pays tels que l’Argentine,
le Venezuela, la Bolivie et le Nicaragua, avaient conditionné leur
participation à l’édition de 2015 à la présence de Cuba. En mai 2014,
les membres de l’Union des nations sud-américaines (UNASUR), qui
regroupe 12 nations, a rendu publique une déclaration exprimant « sa
volonté que la République sœur de Cuba soit présente au prochain Sommet
des Amériques de façon inconditionnelle et sur un plan d’égalité ».
De la même manière, Haïti et le Nicaragua ont partagé ce point de
vue. Selon Managua, « un Sommet des Amériques sans Cuba n’est pas un
sommet des Amériques ».
L’Equateur avait déjà boycotté le Sommet de Carthagène de 2012. Son
Président Rafael Correa en avait expliqué les raisons : « Un Sommet des
Amériques sans Cuba est inadmissible, tout comme était inadmissible une
Organisation des Etats américains sans Cuba ». En 2009, l’OEA avait
décidé d’abroger la résolution relative à l’exclusion de l’île. «
L’Amérique latine ne peut tolérer cela. J’ai décidé que tant que je
serai Président de la République d’Equateur, je n’assisterai plus à
aucun Sommet des Amériques », sans la présence de Cuba, a-t-il ajouté.
La solidarité exprimée par l’Amérique latine vis-à-vis de Cuba est
emblématique de la nouvelle ère que traverse le continent depuis une
quinzaine d’années, marquée par une volonté d’émancipation,
d’indépendance et d’intégration et le refus de l’hégémonie étasunienne.
Elle illustre également l’isolement total dans lequel se trouve
Washington et le rejet que suscite sa politique désuète et cruelle de
sanctions économiques contre La Havane, lesquelles affectent les
catégories les plus vulnérables de la société, à commencer par les
femmes, les enfants et les personnes âgées.
Paul
Morlet, 24 ans, ouvre jeudi Lunettes pour tous, une enseigne d'optique à
proximité de Châtelet (1er arrondissement de Paris). Il veut briser le
marché en proposant des lunettes à prix cassé pour les 2 millions de
Français qui ne peuvent s'en acheter.
La polémique sur les lunettes trop chères et les "fraudes" à la
mutuelle est tombée comme un heureux hasard. Paul Morlet, entrepreneur
autodidacte de 24 ans, s'apprête en effet à lancer jeudi une bombe sur
le marché des opticiens. Lunettes pour tous, sa boutique de 300 mètres
carrés du 3, rue de Turbigo (1er arrondissement de Paris), ouvrira au
public en milieu de journée après un an de travail dans le plus grand
secret.
Le concept est relativement simple. "Nous allons proposer des
lunettes entre 5 et 15 fois moins chères que le marché actuel", explique
Paul Morlet, les traits cernés par des heures de préparation intense.
Trente-quatre modèles de montures certes fabriquées en Chine, mais,
assure-t-il, "au-dessus du standard de qualité", dont il ne veut pas
dévoiler le prix avant l'ouverture. "Quelques euros", avance-t-il tout
juste. Monture et verres compris, "attendez-vous à un prix détonnant".
Autre garantie?: la rapidité. Le client muni de son ordonnance pourra
repartir 10 minutes après sa commande "contre 2h50 en moyenne
actuellement". Pour les verres progressifs, la préparation, sur place,
durera 48 heures. Les ateliers sont au sous-sol du magasin.
Briser le marché des lunettes
Le projet du jeune entrepreneur est, ni plus ni moins, que de
"briser" les prix d'un marché français où le coût moyen des lunettes
atteint 475 euros, et 600 euros pour les verres progressifs, dont la
moitié du montant n'est pas prise en charge par les mutuelles.
"Aujourd'hui, argumente l'entrepreneur, 80 % des Français ont besoin de
lunettes mais 2 millions ne peuvent pas en acheter."
Pour tenir son modèle économique, Paul Morlet devra vendre "plusieurs
centaines de lunettes par jour". Une gageure, d'autant qu'il ne compte
pas vendre ses lunettes sur Internet. Il a investi toutes ses économies,
"quelques centaines de milliers d'euros", pour monter son affaire,
investir la boutique de la rue de Turbigo et embaucher une quarantaine
de salariés, dont un optométriste. Le jeune homme ne renie pas la
comparaison avec Xavier Niel, le médiatique patron de Free. "Il a
démocratisé le marché de la téléphonie mobile. Un marché très important.
Mais les lunettes sont, encore davantage, un produit de première
nécessité." A 20 ans à peine, Paul Morlet, électricien de formation,
s'était illustré avec ses "Lulu Frenchie", des lunettes "personnalisées"
à bas coût arborant des marques sur les verres. Il en a vendu deux
millions d'exemplaires dans le monde. Parmi ses clients : Lady Gaga, les
Black Eyed Peas, David Guetta et les BB Brunes.
Les américains perdent de plus en plus leurs droits, mais s'en rendent-ils seulement compte ?
Les firmes technologiques américaines, depuis l'affaire Snowden, ont
renforcé la protection des données de leurs utilisateurs. Le FBI
souhaite reprendre le contrôle, pour «mieux résoudre des enquêtes».
Réunion secrète à la Maison-Banche. D'après le magazine politique
américain National Journal, plusieurs officiels du FBI et du Département
de la Justice ont rencontré des employés du gouvernement américain au
sujet de la sécurité des données contenues dans les smartphones. La
réunion a eu lieu à huis clos. Elle aurait principalement porté sur la
difficulté à résoudre des enquêtes criminelles lorsque les téléphones
des suspects sont sécurisés par le chiffrement. D'après les
représentants du FBI présents lors de la rencontre, accéder au carnet
d'adresses, aux messages, au journal d'appels ou encore aux photos est
indispensable lors d'une investigation.
L'affaire Snowden a changé la donne
Le FBI s'inquiète des nouvelles politiques d'Apple et Google
concernant la vie privée. Le contenu des iPhone et des derniers Android
est chiffré depuis la sortie d'iOS 8 et Lollipop, et donc théoriquement
illisible. Auparavant, dans le cadre d'une enquête, un agent de police
pouvait accéder à la totalité du téléphone sans problème en le branchant
à un ordinateur. Depuis les révélations autour du programme d'écoutes
Prism par Edward Snowden, les entreprises high-tech semblent prêtes à
tout pour regagner la confiance de leurs clients. «Les répercussions de
l'affaire Snowden sont allées trop loin», reconnaissait il y a quelques
jours le directeur du FBI James Comey, dans un discours.
Les groupes high-tech profitent d'un vide juridique aux Etats-Unis
pour généraliser le chiffrement des données. Une loi datant de 1994
impose aux fabricants de téléphones de prévoir des moyens de surveiller
l'activité des utilisateurs. Problème: le texte de loi évoque des types
de réseaux cellulaires qui ne sont pas utilisés par les téléphones
d'aujourd'hui, les smartphones utilisant la 3G et la 4G. La loi n'a pas
été mise à jour et permet donc pour l'instant à Apple ou Google de
chiffrer les données de leurs produits.
James Comey souhaite que le Congrès américain revoie la loi et oblige
les opérateurs, en plus des fabricants, à faciliter la surveillance des
citoyens pour le gouvernement. Face à cette perspective, les
entreprises high-tech américaines brandissent leurs arguments. Parmi
eux, la vulnérabilité des smartphones face aux pirates.
En France au mois de septembre, la députée PS Marie-François Bechtel a
fait sensation lors des explications de vote du projet de loi consacré à
la lutte contre le terrorisme. «Il faudra demain agir sur les données
cryptées», disait-elle, au nom de son groupe politique. Une déclaration
floue qui traduit néanmoins l'intérêt de la classe politique sur le
sujet.
L'ancien
ministre des Affaires étrangères britannique, William Hague, a admis
que les services secrets de son pays (MI6) avait utilisé des groupes
terroristes extrémistes telles que ISIS dans une tentative de renverser
le gouvernement syrien de Bachar al-Assad.
Un politicien conservateur, M. Hague a reconnu qu'il ya trois ans,
les services de renseignement occidentaux ont cherché à renverser le
régime syrien par tous les moyens, y compris l'armement des militants
les plus fanatiques.
"Après que l'ISIS ait envahi les grandes villes irakiennes au début
et à la mi-Juillet, notre relation avec les rebelles irakiens ont
commencé à se détériorer, mais nous maintenions encore des contacts avec
la faction "modérée" de ISIS», a déclaré l'homme politique perspicace
britannique mardi.
Se référant aux crimes de guerre abominables de l'ISI, en particulier
ceux contre les citoyens occidentaux, William Hague a ajouté que son
ministère ne pouvait plus poursuivre ses contacts réguliers avec l'État
soi-disant islamique en raison de l'aversion croissante du public contre
les insurgés ISIS en Europe et aux États-Unis.
RT a cité l'ancien ministre britannique: J"e crois fermement que la
meilleure stratégie pour faire face à la violence ethnique et sectaire
dans le Moyen-Orient est de cibler les rebelles al-Qaïda en Irak , et
dans le même temps d'encourager les milices islamiques modérées
notamment al-Nusra, dans la Syrie voisine».
Vous
devez probablement être soûlé du virus Ebola à force (et c'est
compréhensible) mais cette interview vaut vraiment le coup d'être lu.
Elle confirme une fois encore que les américains sont mouillés jusqu'au
cou dans ce qui se passe actuellement. Comme ce genre d'article ne
passera jamais dans les médias de masse, (le professeur confirme
d'ailleurs ce point), n'hésitez pas à relayer l'info autour de vous
malgré tout car cela change de la langue de bois usuelle sur le sujet et
que le bonhomme connait son sujet.
Voici la retranscription en français de l'interview récente du
spécialiste en guerre biologique, Francis Boyle(*), auteur de plusieurs
ouvrages sur le sujet des armes biologiques américaines, dont celui paru
en français aux Éditions Demi Lune "Guerre biologique et terrorisme".
David Lindorff (du site ThisCantBeHappening) : Nous avons
l'honneur d'accueillir sur notre antenne le juriste (lawyer) Francis
Boyle, qui s'est distingué en portant plainte auprès d'un tribunal de
Malaysie contre George W. Bush et Dick Cheney pour Crime contre
l'humanité. Il va nous parler de l'épidémie d'Ebola en Afrique de
l'Ouest. Il a une opinion assez sinistre sur cette affaire. Francis,
vous êtes là ?
Francis Boyle : Merci beaucoup David de m'avoir
invité. Pour contextualiser cette conversation, je suis celui qui a
écrit le brouillon de la loi anti-terroriste contre les armes
biologiques (Biological weapons anti-terrorism act) en 1989. Les
États-Unis ont mis en place cette loi au titre de la Convention sur les
armes biologiques, qui a été votée à l'unanimité par les deux chambres
du Congrès US et mise en application par George W. Bush, et vous pouvez
lire tous les détails dans mon livre « Guerre biologique et
terrorisme », tout y est documenté...
DL D'accord. C'est évidemment un sujet que vous connaissez
très bien, et j'ai lu une interview de vous par une chaine grecque, qui
était assez surprenante, où vous dites que cette épidémie n'est pas ce
qu'on dit, avec cette histoire de chauves-souris qui sont venues par les
airs depuis le Zaïre, et qu'il s'agirait ici d'une variante de
l' « Ébola du Zaïre » ce qui est curieux, car le Zaïre est à plus de
3500 km de là. De quoi s'agit-il à votre avis ?:
FB : Oui. Entre nous, toute cette histoire ne tient
pas debout. Le gouvernement américain possède trois laboratoires BSL-4
(Bio Safety Lab niveau 4). Un en Guinée, un au Libéria, un en Sierra
Leone, au cœur de l'épidémie en Afrique de l'Ouest. Et ces laboratoires
BSL-4 font toutes sortes de recherches plus effrayantes les unes que les
autres sur les armes biologiques.
DL : Pourquoi sont-ils situés dans ces pays ?
FB : Parce que la Guinée n'a pas signé la Convention
sur les Armes biologiques, le Libéria non plus. La Sierra Leone l'a
signée, mais c'est une colonie britannique. J'avais d'ailleurs contesté
dès 1988 le programme du Pentagone de recherche sur la Defense
biologique (Biological Defense program) - et vous pouvez le lire dans
mon livre, et leur avais demandé pourquoi ils conduisaient
cette « double recherche », offensive et défensive, sur les armes
biologiques au Libéria - qui à l'époque était une dictature militaire
sous le joug du Capitaine Doe soutenu par la CIA - en contournant ainsi
la Convention sur les armes biologiques. J'ai tout ici, dans un document
du gouvernement US intitulé « Biological Defense program », et vous
trouverez tout ça dans mon livre : le Center for Desease Control
(CDC) menait des recherches dans le domaine biologique pour le
Pentagone, en Sierra Leone, déjà en 1988, et probablement même avant ça,
car il a fallu construire le laboratoire. De plus, la Columbia
University menait aussi des travaux dans le domaine des armes
biologiques (Bio warfare) pour le Pentagone, au Libéria, dès 1988. C'est
celui que j'avais contesté en parlant de contournement des termes de
la BWC (Bio-Weapons Convention, ou Convention sur les armes
biologiques). Voyez-vous David, tout ceci n'est qu'une vaste opération
de camouflage par le CDC. Ils sont plongés jusqu'au cou dans ces
horribles travaux de recherche sur les armes biologiques depuis au moins
1988.
FB : Bien, voilà ce qui se passe : pour pouvoir
justifier ces travaux effrayants, si vous lisez les contrats, et j'ai pu
en lire un avant que tout ne soit classifié, vous y lisez : "Il
pourrait y avoir cette terrible forme de maladie émergente, et nous
devons développer un vaccin pour cela. Et donc, nous allons commencer à
travailler sur ce virus, il est possible que nous ayons à le modifier
génétiquement et..."
DL : - (l'interviewer a un rire nerveux)
FB : Non David, ne riez pas, j'ai lu ces documents...
DL : C'est un rire nerveux, c'est que je suis horrifié !
FB : ...au début des années 1980, sous
l'administration Reagan, au moment où j'ai pris connaissance de tout
ça, « et par conséquent, nous devons le modifier génétiquement, ou faire
une chose de ce genre, pour créer un vaccin et protéger tout le
monde. » C'est ce qui était écrit, et ils font ça pour tous les virus :
L'ébola, la fièvre hémorragique, etc... Si vous ne me croyez pas, lisez
l'édition du New York Times de vendredi dernier, où l'administration
Obama a essayé d'enterrer tout ça au beau milieu du brouhaha des autres
informations. Obama y dit : « Notre politique officielle est désormais
d'arrêter ce type de recherche ». Ce qui revient à admettre qu'ils en
faisaient.
DL : C'était vendredi dernier ?
FB : Oui, le New York Times de vendredi dernier.
Cela revenait donc à admettre qu'ils en faisaient ce genre de recherches
jusqu'à vendredi dernier au moins. Et si vous jetez un œil sur la liste
de ces recherches, le virus Evola n'y figure pas. Pourquoi ? Cela ne
signifie pas qu'ils ne faisaient pas de « double recherche » sur
l'Ebola. Toutes ces informations sont publiques. Si Ebola avait été sur
la liste vendredi, les gens auraient demandé : mais que faisiez-vous
avec ce virus Ebola ? Okay ? Cet article de vendredi dans le New York
Times, c'est un peu le « Smoking Gun » [la preuve irréfutable - NdT],
puisqu'Obama admet que les USA ont mené ce genre de recherches. Et en
consultant la documentation, j'ai pu remonter jusqu'à l'administration
Reagan, avec ces néoconservateurs qui sont arrivés au pouvoir et qui
voulaient des armes biologiques. Et vous pouvez aussi lire le document
du PNAC [Project for the New American Century, traduit en
français ici] en 2000, ces mêmes néoconservateurs de l'ère Reagan qui
écrivaient clairement vouloir développer des armes biologiques. Ils sont
revenus au pouvoir avec Bush Junior, et ils ont poursuivi dans cette
voie. Les néocons voulaient ces armes biologiques, et je pense que ça a
vraiment commencé sous Reagan et ça a continué depuis. La deuxième
administration Reagan l'a fait aussi, pas la première, mais 2e très
certainement, sous l'influence de ce Richard J. Danzig qui est
maintenant aux Conseils d'administration de ces sociétés "Big Pharma",
et qui a établi des accords (bundle) en violation du Foreign Exchange
(FX) and Governement Act.
DL : A-t-on la preuve que la souche du virus Ebola qui sévit en Afrique de l'Ouest a été génétiquement modifiée ?
FB : Laissez-moi vous dire ceci : toutes les
précédentes épidémies d'Ebola en Afrique avaient été circonscrites, avec
un taux de mortalité de 50%. Celle-ci n'est pas « contenue »et a un
taux de mortalité de 70%. Cela me fait dire que nous avons affaire à un
organisme génétiquement modifié, ou OGM. Nous savons que ce type de
travaux était conduit à Fort Detrick. Il y a aussi ce Docteur Kawaoka à
l'University du Wisconsin de Madison, il a admis sur sa page Web avoir
modifié génétiquement le virus Eola pour le rendre plus violent. Il a
aussi ressuscité le virus de la grippe espagnole, pour le Pentagone.
DL : Doux Jésus...
FB : Il a aussi fait des recherches très poussées
sur la grippe, y compris en modifiant génétiquement le virus H5N1, ce
virus de la grippe si dangereux qui a sévi lors de l'épidémie du SRAS
[SRAS -Syndrome respiratoire aigu sévère - NdT]. Et le tout était
financé par le Pentagone ou bien le National Institute of Health (NIH),
ou par le CDC. Ces travaux étaient si dangereux qu'il avait dû
transférer son laboratoire du Wisconsin vers le Winnipeg au Canada. Mais
peut-être que les Canadiens ont dit « allez-vous-en d'ici, on ne veut
pas de vous ici, c'est trop dangereux pour nous », je ne sais pas. Ce
que l'on sait, c'est que le laboratoire BSL-4 Kanema de l'Université de
Tulane était impliqué. Nous savons qu'ils font ce type de recherches sur
les armes biologiques depuis longtemps. [Le laboratoire US de] Fort
Detrick était impliqué aussi. Ils sont connus également depuis longtemps
pour conduire ce genre de recherches, y compris sur le virus Ebola. Les
trois laboratoires que j'ai cités ont tous été mis en place par
l'USAID, qui n'est rien d'autre qu'une organisation servant de
couverture pour la CIA. Je suis juste en train d'essayer de relier tous
ces points entre eux, sur la base des informations que j'ai pu récolter
sur ces armes biologiques, depuis si longtemps, depuis mes études à
l'université de droit à Harward, et je me suis intéressé
professionnellement à la question, puisque j'ai été appelé à défendre
le Council for Responsible Genetics au début des années 1980, dans leur
Comité sur les armes biologiques, etc...
DL : Êtes-vous en train de suggérer que cette épidémie a été
déclenchée délibérément, ou bien s'agit-il selon vous d'un accident, le
virus leur aurait échappé sans qu'ils le veuillent ?
FB : Vous savez David, si vous allez sur le site Web
du Ministère de la Santé de la Sierra Leone - c'est une information
publique - ils ont fermé le BSL-4 de Kanema cet été et ont affirmé que
c'était la source de l'épidémie Ebola, car Tulane et d'autres
laboratoires administraient des vaccins aux gens.
DL : Vous voulez dire, au personnel des laboratoires ?
FB : Non, aux gens, aux Africains de l'Ouest. Sur une large échelle.
DL : Mais alors il y a un vaccin ?
FB : Ils disent que c'est un vaccin, mais ce dont il
s'agit, c'est un virus Ebola vivant. Ils ont affaire à un virus Ebola
vivant pour ce soi-disant vaccin.
DL : (rire nerveux du journaliste)
FB : De plus, nous savons que le NIH, a travaillé
avec le CDC, depuis un certain temps pour combiner le virus vivant
d'Ebola avec celui du « rhume commun ».
DL : Mon Dieu. Mais pourquoi font-ils ça ? Comment justifient-ils cela ?
FB : Mais pour développer un vaccin, David.
DL : C'est comme ça qu'ils l'expliquent ?
FB : Eh oui, c'est tout ce qu'ils peuvent dire. Et
donc, si vous mettez ensemble le virus vivant d'Ebola avec celui du
rhume, vous obtenez quelque chose qui est aussi contagieux que le rhume
commun, mais pas autant que la grippe. Et ça pourrait bien être ce à
quoi nous avons affaire ici. Ce vaccin, ou appelez-le comme vous voulez,
avec l'Ebola vivant et le rhume commun, a été injecté à une vaste
population en Sierra Leone, et peut-être au Libéria, et c'est cela
l'origine de l'épidémie, mais ne me croyez pas sur parole et allez voir
le site Web du Ministère de la Santé de la Sierra Leone, et vous verrez
que c'est leur conclusion sur ce qui arrive aujourd'hui, et c'est pour
cela qu'ils ont ordonné la fermeture du laboratoire américain BSL-4 cet
été.
DL : Est-ce pour cela qu'ils sont contents que les Cubains soient venus, plutôt que de voir les Américains arriver ?
FB : Le problème c'est qu'aucun Américain ne veut y
aller, parce qu'ils savent que les USA sont derrière tout ça. Si vous
regardez ce qu'ils appellent le « projet d'aide », c'est le vide total.
C'est simplement une vaste mise en scène pour faire croire qu'ils font
quelque chose, alors qu'en réalité ils ne font pratiquement rien.
DL : Les USA n'ont d'ailleurs envoyé aucun médecin là-bas, seulement des soldats, n'est-ce pas ?
FB : Exact. Et la raison est claire. La semaine
dernière il y avait une réunion à Kanema, en Sierra Leone, avec des
représentants de toutes ces organisations gouvernementales
internationales, et la décision a été prise d'abandonner ces gens à leur
sort. Pas de traitement...
DL : Oui j'ai lu ça, il faut juste les laisser se soigner eux-mêmes.
FB : Ils les renvoient à la maison avec du simple
Tylénol (Doliprane). Ils sont désormais livrés à eux-mêmes, et ce à quoi
nous assistons est seulement une mise en scène pour faire croire que
les USA font quelque chose, alors qu'ils ne font rien. Les Cubains se
sont montrés très héroïques vu la situation. L'organisation Médecins
sans frontières est là aussi, et certaines ONG privées également. Mais
toutes les organisations gouvernementales sont absentes, en fait elles
n'ont jamais voulu s'en mêler, car elles ont réalisé que derrière
l'épidémie, il y avait la recherche US sur les armes biologiques, et
qu'il n'y avait pas grand-chose à faire, et que tout ce qui restait à
faire c'était de laisser tout cela se consumer tout seul.
DL : Ce que vous dites est vraiment convaincant et me suggère
deux choses. La première est la suivante : bien que le milieu de la
médecine inclut beaucoup de gens très motivés sur le plan de l'aide
humanitaire, pourquoi n'avons-nous eu aucun"whistle blower" (lanceur
d'alerte) sur ce sujet ? Cela semble si scandaleux et dégoutant que
quelqu'un aurait dû lancer l'alerte, non ?
FB : David, si vous regardez au cours de toutes ces
années, et ces informations sont du domaine public, il y a environ 27 ou
28 microbiologistes qui sont morts[1].
DL : Oui j'ai lu ça.
FB : 27 ou 28 microbiologistes morts. Je pense que
ces chercheurs ont menacé de sonner l'alarme sur ces programmes aussi
dangereux qu'illégaux de recherches américaines sur les armes
biologiques, et on les a tués. Et c'est pour cela que nous n'avons pas
de lanceurs d'alerte ici, parce qu'ils seraient tués eux aussi. Je crois
que c'est clair.
DL : Oui j'ai lu à ce sujet, la liste est impressionnante. Et
il y a des histoires bizarres de personnes qui arrêtent leur voiture
au-dessus d'un pont et qui sautent.
FB : Des histoires souvent ridicules. Et je crois
que tous ces microbiologistes, plutôt que de sonner l'alarme, ils sont
allés voir leur supérieur, au CDC ou ailleurs. Cette information a suivi
son chemin et on les a éliminés. C'est pour cela que nous n'avons pas
de whistle blowers. En fait nous en avions, mais ils sont tous morts,
avant qu'ils n'aient pu lancer l'alerte.
DL : Avez-vous publié vous-même sur ce sujet et sur les documents dont vous me parlez ? Ou bien comptez-vous le faire ?
FB : J'ai donné des interviews. Nous avons envoyé
des communiqués de presse, à l'Institute for Public Accuracy, et j'ai
donné aussi des interviews. J'ai travaillé sur d'autres sujets depuis le
début de cette crise, mais si vous allez sur Internet, vous verrez que
je suis un peu partout...
DL : Oui, j'ai vu ça. Mais pas dans les grands médias, évidemment.
FB : Évidemment, quelqu'un a donné l'ordre de ne pas
m'interviewer, et d'ailleurs, après les attaques à l'anthrax d'octobre
2001, j'ai été le premier à dire qu'il s'agissait d'anthrax militarisé
(weaponized anthrax) provenant d'un laboratoire gouvernemental
américain. Ce qui fut confirmé plus tard. Mais personne ne m'a
interrogé. Je crois que j'ai donné en tout et pour tout trois
interviews. Une à Fox News, à Boston, j'ai donné une conférence à
Harvard, et une interview à la BBC, et à une chaine de la Pacific à
Washington. Je parle de tout ça dans mon livre. Cela s'est passé dans
les tout premiers jours après les attaques, et après plus rien. Le grand
silence. Plus personne n'a parlé avec moi. Plus personne parmi les
grands médias. Ces communiqués de presse sont envoyés à plus de 8000
organes de presse tout autour du globe, tous l'ont vu. Tous savent qui
je suis. Mais il est clair qu'un ordre a été donné de ne pas avoir
affaire avec moi. Et donc, non, rien dans les grands médias.
DL : Et les médias grands publics dans d'autres pays ? En Russie, en Chine, ou ailleurs ?
FB : Très peu. En Grèce, j'ai donné une interview,
mais c'est la seule. Le gouvernement US a probablement dit à ces médias
de se tenir éloignés de Francis Boyle. Mais vous savez, je ne suis pas
payé pour les interviews, je ne suis pas en train de perdre de l'argent,
je fais ça pour informer le public, pour essayer de faire sortir la
vérité. Les seuls à m'interviewer ont été des médias alternatifs comme
le vôtre.
DL : Ce qui est étrange dans cette histoire d'armes
biologiques génétiquement modifiées, c'est qu'il est difficile de
prévoir là où elle va frapper. En supposant que ce que vous dites est
exact, comment peuvent-ils penser tenir ce virus éloigné des USA ?
FB : Vous savez, M. Duncan est ici, aux USA. Il est
le cas « zéro » [le premier en dehors des USA - NdT]. L'information est
déjà parue, selon laquelle le Département de la Défense et le NIH ont un
programme informatique qui simule tout ça, ils savent exactement ce qui
va se passer, en Afrique de l'Ouest, et maintenant en Espagne, à cause
de l'infirmière là-bas [apparemment guérie depuis - NdT], et ici aux USA
à cause de M. Duncan, puisque c'est le cas « zéro », et donc la liste
de ses contacts. Ils peuvent insérer tout cela dans l'ordinateur et voir
ce qui va se passer. Dans le New York Times hier, il y avait un
diagramme avec M. Duncan et tous ses contacts et leurs enfants, et
chacun d'entre eux est surveillé. Sauf pour les 4000 personnes sur le
bateau de croisière. Ce qui pose la question : pourquoi n'ont-ils pas
mis tous les gens du bateau en quarantaine ? Au Nigéria, où ils disent
avoir stoppé l'épidémie...
DL : J'allais vous poser la question...
FB : ...ils ont contacté tout le monde et les ont
mis sous surveillance. Mais pas les 4000 personnes sur le paquebot de
croisière, et ils ont tous été relâchés sur recommandation du CDC, qui a
d'ailleurs dit « il suffit d'une période de quarantaine de 21 jours »,
et donc tous les gens sur le paquebot ont été libérés. L'OMS
(Organisation mondiale de la santé) a critiqué cette décision et dit
qu'il faudrait une période de 42 jours de quarantaine. Et si vous
regardez les chiffres qui sont derrière les calculs de l'OMS et qui ont
abouti à cette période de 42 jours, c'est toujours avec un taux
d'efficacité de seulement 98% et un taux de mortalité de 50%, et non de
70%, ce dernier taux indiquant qu'il semble bien s'agir d'un virus
manipulé génétiquement et qui est bien plus dangereux que l'Ebola
d'origine. Je ne suis pas sûr, mais il me semble que par sécurité, il
faudrait parler de période de quarantaine de 50 jours, et d'ailleurs
tous ces chiffres du CDC ou de l'OMS sont simplement basés sur le
rapport risque/coût, c'est tout. Ils disent simplement que c'est moins
couteux de laisser les gens partir après 21 jours, ou 42 jours, plutôt
que de les garder en quarantaine. C'est une analyse risque/coût
(Cross-Benefit Analysis) au détriment de nos vies. Peut-être que nous
serons comme le Nigéria, mais la différence entre le Nigéria et nous
[aux USA] est que le Nigéria a retrouvé tous les contacts, alors que
nous avons laissé partir dans la nature 4000 personnes de ce paquebot,
et avec ces 4000 personnes, ils ont simplement appliqué les protocoles
du CDC qui n'ont aucune valeur et sont très dangereux .
DL : Et bien sûr vous ne pouvez pas mettre en quarantaine
toutes ces 4000 personnes ensemble, il faut les maintenir séparées les
unes des autres, pour ne pas qu'ils se contaminent les uns les autres.
FB : Absolument. Ils auraient très bien pu les
garder sur le bateau pendant 42 jours en leur expliquant les raisons,
avant de les relâcher.
DL : Vous faites le lien entre l'OMS et le CDC en disant
qu'ils sont tous deux coupables dans cette affaire, mais l'OMS comprend
de nombreux pays, il y a du personnel venant de pays qui ne sont pas
alignés avec les USA. Comment est-ce que ça marche ?
FB : David, je ne me rappelle pas exactement les
chiffres, mais l'OMS est financée sur la même base que l'ONU, puisque
c'est une organisation spécialisée.
DL: Oui, environ 25% par les USA
FB : En effet, environ 25%, plus le fait que nous
devons des milliards de dollars à l'ONU. Et celui qui paie les musiciens
choisit la musique. Je ne sais pas à quel point nous devons de l'argent
à l'OMS, mais ils font ce qu'on leur demande de faire. Ils peuvent à
l'occasion essayer de révéler quelque chose, mais ils ne vont pas se
dresser contre nous. Toujours est-il que le CDC est trempé jusqu'au cou
dans cette affaire, et ils font du camouflage, nous ne pouvez pas croire
un mot de ce qu'ils disent.
DL : Ouah. Mais alors que devons-nous faire face à cette
situation ? Vu que nous ne pouvons pas faire confiance au gouvernement
sur ce sujet ?
FB : Mon conseil est le suivant : heureusement,
selon la Constitution des États-Unis, la Santé publique ne relève pas du
gouvernement fédéral. Elle dépend des États, des comtés, des villes,
des communautés, des villages, des autorités sanitaires [locales]. Et
donc ces autorités sanitaires locales doivent s'unir, et faire appel à
des experts indépendants qui n'ont jamais participé à aucune recherche
dans le domaine des armes biologiques pour le gouvernement américain, et
partir de là, élaborer une stratégie pour leurs communautés. Si vous
lisez les médias grands publics, ils contactent tous ces experts qui ont
trempé dans des recherches en guerre biologique pour les USA.
DL : Oui, c'est un peu comme demander à des généraux de nous parler des guerres.
FB : Exactement. C'est la même chose. Vous ne pouvez
accorder aucune confiance à ce qu'ils disent. Et donc, je pense qu'il y
a vraiment quelque chose à faire, mais que cela doit se passer au
niveau local, dans les communautés et avec les autorités sanitaires. Par
exemple nous avons eu une crise ici à l'université de Droit. Les
abrutis en charge de l'Université ont envoyé un juriste gouvernemental
taiwanais. Et ils savaient que nous avions affaire à la tuberculose.
J'ai découvert cela, et ai demandé que tout le monde passe des tests,
ils ont refusé, alors j'ai lancé l'alerte. Et avec les autorités
sanitaires et tous ici, nous avons finalement obtenu que tout le monde
passe les tests et nous avons découvert que cinq personnes étaient
infectées par la tuberculose. Heureusement on a pu les traiter et elles
s'en sont sorties. Sans cela, elles auraient développé la tuberculose,
qui est une maladie extrêmement contagieuse. Ce qui est sûr, c'est qui
faut travailler avec les autorités sanitaires locales et des
spécialistes qui n'ont jamais été impliqués dans des travaux de guerre
biologique pour le gouvernement des USA. Malheureusement nous avons 14
000 scientifiques qui participent à ces affreuses recherches en
armements biologiques pour le compte du gouvernement des USA, je les
appelle les « scientifiques de la Mort », et plus de 1500 laboratoires
aux États-Unis qui font ce type de recherche. Vous ne pouvez pas leur
faire confiance.
DL : Combien de laboratoires ?
FB : 1500
DL : Mon Dieu. Alors que nous ne sommes pas censés en faire.
FB : C'est exact. Ce genre de travaux de recherche
constitue un crime selon les termes de la loi antiterroriste contre les
armes biologiques que j'ai écrite, et nous avons dépensé 79 milliards de
dollars depuis le 11 septembre 2001 dans ce domaine de recherche, ce
qui en dollar constant, représente le double de ce qui a été dépensé
pour le projet Manhattan pendant la Seconde Guerre mondiale pour
développer la bombe atomique.
DL : Mais ils disaient que c'est défensif.
FB : Oui, ils disaient que c'est pour protéger le
peuple américain de virus émergents comme l'Ebola. Mais regardez autour
de vous. Vous pouvez voir qu'ils n'ont rien fait pour protéger qui que
ce soit.
DL : S'ils travaillaient sur un vaccin depuis les années 80, ils devraient l'avoir maintenant, non ?
FB : Soit ils devraient l'avoir, soit ils l'ont, et
c'est dans les tiroirs au fin fond du laboratoire de Fort Detrick, mais
ils ne nous le disent pas, et ils ne l'ont donné qu'aux plus hauts
dirigeants de notre gouvernement. C'est très similaire aux attaques à
l'anthrax d'octobre 2001, et le fait que tout le monde à la
Maison-Blanche prenait du Cipro [antibiotique prévenant les effets de
l'anthrax - NdT]. Mais bon, je ne sais pas s'ils l'ont. Soit nous avons
le vaccin, soit tout cet argent a été dépensé en pure perte, soit (et ce
n'est pas incompatible) ils l'utilisent pour développer des armes
biologiques. Faites votre choix. Je dois vous laisser. Merci de
l'invitation.
DL : Merci Francis d'être venu si rapidement à notre antenne.
[1]. A ce propos, il se trouve que Glenn Thomas, consultant de l'OMS à
Genève et spécialiste du virus Ebola est mort en juillet dernier dans
le crash du Vol Mh17 en Ukraine, en même temps que 17 spécialistes du
virus du SIDA qui se rendaient à un conférence à Kuala Lumpur. Il est
évidemment trop tôt pour en tirer des conclusions hâtives, c'est
certainement un coup de malchance.
Note : Francis A. BOYLE est un professeur états-unien de renommée
mondiale dans sa spécialité, le droit international, qu'il pratique et
dont il est un ardent défenseur. Il rédigea la loi anti-terrorisme de
1989 sur les armes biochimiques, la législation américaine mettant en
application la Convention sur les armes biologiques de 1972. Titulaire
par l'université de Harvard de deux doctorats, un de Droit (Magna cum
laude) et un en Sciences politiques, il enseigne à l'université de
l'Illinois, à Champaigne. (Source Editions Demi Lune)
Publié le 24 octobre 2014 à 09h48 | Mis à jour le 24 octobre 2014 à 09h48
Pont d'or à CGI: pourquoi ne pas favoriser la fonction publique?
CGI va implanter un centre d'excellence à Shawinigan.
PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, archives La Presse
Le Nouvelliste
J'ai été surpris d'apprendre
que le gouvernement apportera son soutien à la multinationale CGI pour
l'implantation à Shawinigan d'un centre d'excellence. Cette annonce a
été faite par le premier ministre Philippe Couillard qui promettait une
ère de transparence le soir de son élection.
Le futur centre d'assistance technique de CGI devrait générer
quelque 300 emplois d'ici à trois ans. Les travailleurs se verront
offrir des salaires variant entre 50 000 $ et 70 000 $. Une très bonne
nouvelle pour une région éprouvée par les pertes d'emplois.
Ce qui est plus difficile à comprendre, c'est que la très riche CGI,
dont le chiffre d'affaires était de 18,7 milliards $ en 2013, sera
admissible au crédit d'impôt remboursable pour le développement des
affaires électroniques. De plus, elle jouira d'une contribution
financière annuelle non remboursable de 6 % du gouvernement, laquelle
s'appliquera jusqu'à un maximum de 25 000 $ par emploi par année.
Il est dommage que ces fonds aient été puisés à même le Fonds du
développement économique créé pour compenser la fermeture de la centrale
nucléaire. Cet argent aurait pu servir à des employeurs qui n'ont pas
les moyens de CGI.
Au lieu de créer des emplois destinés à rebâtir l'expertise de la
fonction publique, le gouvernement préfère remettre en question les
centres gouvernementaux de Chicoutimi et de Rimouski, dont la création a
été saluée par le SPGQ, et donner 25 000 $ par emploi à CGI, un des
plus gros bénéficiaires des contrats gouvernementaux.
En marge de la présentation de son mémoire à la commission Charbonneau, le SPGQ a lancé le 16 octobre dernier Le ContrActuel lecontractuel.spgq.qc.ca.
Ce site Web fait ressortir l'ampleur des contrats publics attribués non
seulement par le gouvernement du Québec, mais aussi par les grandes
municipalités et universités du Québec. Il permet de constater que CGI a
obtenu, entre 2007 et 2014, plus de 604 millions $ de contrats publics
au Québec. Voilà donc une entreprise qui n'a pourtant besoin de personne
pour subventionner ses emplois.
Le SPGQ vient d'apprendre que le ministère de l'Éducation, du Loisir et
du Sport s'apprête à lancer un appel d'offres de1,2 million $ pour
l'embauche de 2,5 ressources à temps plein, pour une période d'environ
trois ans, visant l'évolution et l'entretien de la Sphère
informationnelle du Ministère.
Ce même projet a fait l'objet d'un contrat d'environ 2 millions $
octroyé à CGI le 1er mars 2013. Le SPGQ avait alors déposé une plainte à
la Commission de la fonction publique du Québec sur ce premier appel
d'offres pour dénoncer qu'il s'agissait là d'un contrat de travail
déguisé.
Cet exemple, quoique minime par rapport à l'ampleur du gaspillage en
informatique au gouvernement du Québec, démontre que malgré le gel
d'embauche s'appliquant au personnel fonctionnaire, les ministères et
organismes continuent à donner des contrats externes pour pallier leur
manque de main-d'oeuvre.
Ainsi se perpétue le bon vieux réflexe gouvernemental du recours abusif
et très coûteux à la sous-traitance, et l'absence de volonté pour
rebâtir l'expertise à l'interne qui fait cruellement défaut au
gouvernement du Québec. Au lieu de se réapproprier l'expertise
disponible et nécessaire en informatique, le gouvernement a plutôt
choisi d'apporter son soutien financier à une entreprise milliardaire.
Il serait parfaitement concevable de créer un centre d'expertise en
informatique à Shawinigan, mais au sein du gouvernement du Québec, ce
qui aurait aussi un impact économique considérable pour la région.
La valorisation de l'expertise interne et de l'excellence de la fonction
publique est la grande perdante de cette opération incohérente. Le
ministre de l'Économie, de l'Innovation et des Exportations, Jacques
Daoust, déclarait récemment qu'il fallait cesser de distribuer des
subventions et crédits d'impôt à ceux qui n'en ont pas besoin.
Lors de son discours inaugural à l'Assemblée nationale, le premier
ministre déclarait que: «Le Québec a tous les atouts pour être de ces
grands mouvements qui marquent l'histoire. Notre travail, c'est d'en
libérer tout le potentiel et de combiner ces avantages dans un véritable
élan vers la prospérité».
Force est d'admettre que nous n'en sommes pas là, car le véritable élan
constaté vers la prospérité se retrouve dans les poches de CGI.
Richard Perron
Président
Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec
J’ai pleuré tout le long de la
marche «On se tient debout», non pas parce que je suis sans emploi mais
surtout parce que j’ai peur que ce ne soit qu’un rêve. Un rêve qu’un
jour tout le monde se mobilisera pour que l’autre ait un emploi et
puisse le garder… Malheureusement j’ai bien peur que ce rêve ne profite
encore qu’aux riches… La ville de Shawinigan demande 20 millions $ au
gouvernement alors que les barrages de Shawinigan donnent chaque année
44 millions de dollars en électricité à la province. Ce n’est pas la
charité que la ville demande mais une certaine forme de justice bien que
nous savons que le gouvernement ne nous donne jamais rien.
Personnellement, j’ai perdu confiance en toute forme de gouvernement.
J’ai perdu d’ailleurs mon emploi en raison des coupures
gouvernementales…
Si la Ville de Shawinigan est sincère, pourquoi ne commencerait-elle
pas par montrer l’exemple? Il y a bien des lois municipales ainsi que
des taxes municipales qui font en sorte que nous ne sommes mêmes pas
maitres dans nos propres maisons et cela ne demande pas d’argent pour
changer ces lois. Je pense aux lois du zonage (défense de faire certains
commerces dans nos maisons, défenses de construire à tel endroit,
défense d’ouvrir sa propre entreprise à tel endroit, etc.)
La ville de Shawinigan obtiendra probablement les 20 millions qu’elle
demande mais qu’est-ce que cela changera aux milliers de personnes qui
demeureront sans emploi? Ceux et celles qui seront éligibles à toucher
ces millions ne sont-ils pas ceux et celles qui ont déjà des emplois ou
des contacts ou des diplômes??? Si la Ville de Shawinigan était juste,
elle commencerait par faire le ménage de ses lois discriminatoires à
l’égard de ceux et celles qui ont des propriétés et des commerces et qui
veulent grossir ainsi qu’à l’égard de ceux et celles qui veulent
acquérir une propriété ou partir un ou des commerces.
Si nous voulons devenir maîtres à Shawinigan ne faudrait-il pas
commencer par l’être dans nos propres maisons et dans nos propres
entreprises???
Publié le 29 septembre 2014 à 09h53 | Mis à jour à 09h53
Ne m'arrachez pas ça!
L'auteur, Ïoan Bastarache,
est bachelier en musique interprétation orgue du Conservatoire de
musique de Trois-Rivières. Il est aussi titulaire des orgues de la
cathédrale de Trois-Rivières et étudiant au bac en trombone basse au
Conservatoire trifluvien.
Photo: Stéphane Lessard, Le Nouvelliste
Le Nouvelliste
Lettre à Hélène David, ministre de la Culture.
Étant étudiant au Conservatoire de Trois-Rivières depuis 11
ans, je me sens interpellé par ce qui circule depuis quelques semaines
concernant la fermeture de ce que je pourrais appeler non seulement mon
école, mais mon appartement!
La vie au Conservatoire est remplie de belles choses. Instruction de
très haute qualité, relation avec les professeurs extrêmement bonne et
propice à une éducation très adéquate, mais surtout, une vie étudiante
riche et rayonnante. Le Conservatoire, ce n'est pas simplement quatre
murs de brique avec quelques fenêtres. C'est un coeur qui bat à pleine
vitesse, c'est un trésor qui enferme un riche contenu.
Depuis plus de 50 ans, des étudiants y entrent et ressortent avec une
formation riche, mais encore plus, avec un cercle d'amis et un
rayonnement culturel imposant. On dit souvent: appuyons nos entreprises
locales. Eh! bien, c'est ce que certains anciens font, ils reviennent
jouer dans l'orchestre de cette région et même deviennent à leur tour
des pionniers de la culture régionale en transmettant leur passion et
leur savoir à la relève.
Vous dites donc à ces gens, merci pour votre savoir, mais ça ne vaut
rien. C'est juste de la culture, on n'en a pas besoin; au Québec, ce
qu'on veut, c'est des bidous. Allez donc enseigner dans des universités,
oui, mais on a coupé le programme de musique dans les régions... Oups!
C'est frustrant d'en arriver là.
Je n'ai pas les moyens de m'exiler vers les grands centres. Mes études,
je les fais à Trois-Rivières parce que c'est ma ville. Je ne veux pas la
quitter, je suis bien ici. J'ai mon conservatoire ici.
Vous savez sûrement ce qu'est le talent. En région, nous en possédons
énormément et ils se développent grâce à nos Conservatoires. Je ne suis
pas parent, mais moi j'hésiterais à envoyer mon enfant de 8 ans étudier
le violon, en appartement, seul, dans un grand centre. Comment
voulez-vous qu'on forme notre relève sans le Conservatoire? Comment
voulez-vous qu'on s'assure de conserver la culture en région sans nos
Conservatoires? Trois-Rivières, ville de la culture et de la poésie, on
devient quoi nous sans Conservatoire? On s'imagine souvent que fermer
une institution c'est juste l'institution qui sera touchée, sans trop de
répercussions. Je crois bien que l'onde de choc sera énormément plus
grande.
La dette du réseau s'élève à 14 millions $ accumulés à raison de 2
millions $ par année. Combien cela représente-t-il au niveau du budget
total du Québec? Est-ce une solution viable pour l'économie du Québec
que de couper dans les Conservatoires? Si je regarde le budget
2014-2015, le Québec terminera avec une dette de 2,3 milliards $.
La dette actuelle des Conservatoires représente donc 0,0059 % de la
dette totale... Si j'ai bien compris, vous ferez donc 0,0059 %
d'économie en coupant les Conservatoires... Il me semble que couper dans
la culture ne remontera pas le budget énormément. Les revenus du
gouvernement devraient se chiffrer autour de 96,3 milliards $ en 2015.
C'est un maigre 0,00015 % auquel correspondent les 14 millions $ de
déficits des Conservatoires.
Vouloir fermer les Conservatoires des régions c'est vouloir tuer la
culture, c'est vouloir mettre un terme à l'apprentissage des arts,
détruire des rêves et gaspiller des talents. Vous menacez une grande
famille, vous menacez ma famille. Tel un grand frère, je serai là pour
cette famille, je me tiendrai debout appuyé de tous les autres grands
frères et grandes soeurs du réseau. Pas question qu'il arrive quoi que
ce soit à ma famille! Je défendrai toujours mes convictions et ferai
tout ce qui est en mon pouvoir pour que vous fassiez un choix bien
éclairé.
Ma vie à moi, petit musicien que je suis, c'est mon Conservatoire. Ne me l'arrachez pas.
Je termine avec ces paroles de Nelson Mandela: «La politique peut être
renforcée par la musique, mais la musique a une puissance qui défie la
politique.»
Voila une idée ingénieuse ! Afin
de sensibiliser les gens sur cette mauvaise habitude adoptée surtout par
la gente masculine, une pancarte leur montre clairement que s’ils
urinent dans la rue, ils seront filmés et postés sur youtube ! Ça ne
rigole pas !
Les 10 plus grosses entrées en Bourse de l'histoire
Publié le 19/09/2014 à 10:35
Alibaba - 25,02 milliards de dollars sur la Bourse de New York le 19 septembre 2014.
AgBank - 22,117 milliards de dollars. La banque chinoise Agricultural Bank of China était entrée sur les Bourses de Hong-Kong et Shanghai en 2010.
ICBC - 21,929 milliards de dollars. Une autre banque chinoise, Industrial and Commercial Bank of China, avait elle aussi opté pour Hong Kong et Shanghai en 2006.
AIA Group - 20,494 milliards de dollars. Cette filiale asiatique de l'assureur américain AIG était arrivée à la Bourse de Hong Kong en 2010.
Visa Inc - 19,650 milliards de dollars. Le groupement américain de carte de crédits avait fait ses premiers pas à la Bourse de New York en 2008.
NTT DoCoMo - 18,379 milliards de dollars. L'opérateur japonais de téléphonie mobile, de son nom complet NTT Mobile Communications Network, avait été introduit à la Bourse de Tokyo en 1998.
General Motors - 18,140 milliards de dollars. Le constructeur automobile américain, coté à New York et Toronto, était revenu sur le marché en 2010, moins d'un an et demi après sa faillite.
Avec un total de 25,02 milliards de dollars, le groupe chinois Alibaba devient la plus grande introduction en Bourse de l'histoire. Voici le classement des dix plus importantes introductions en Bourse enregistrées à ce jour. Les montants, compilés par le cabinet Dealogic, intègrent l'exercice éventuel d'une option de surallocation (un paquet de titres supplémentaires prévu dès le départ mais mis sur le marché ultérieurement et seulement en cas de forte demande).
1-Le géant chinois de la distribution en ligne Alibaba va faire une entrée fracassante à Wall Street vendredi, après avoir recueilli un peu plus de 25 milliards de dollars, pour devenir la plus grosse opération boursière de l'histoire. Cette somme permet à Alibaba d'effacer le record détenu par un autre groupe chinois, AGBank, qui avait levé 22,1 milliards de dollars en 2010. Le fondateur de cette success-story, l'ancien professeur d'anglais Jack Ma, va sonner la cloche vendredi sur le fameux parquet du New York Stock Exchange (NYSE) à Manhattan. Débutera alors la première cotation de cet hybride d'Amazon, eBay et PayPal créé en 1999 avec 60000 dollars, marqueur de l'économie chinoise, et qui va désormais peser 168 milliards de dollars en Bourse.
2-Les magasins Apple de par le monde ont attiré de nombreux amoureux du iPhone, lors de la journée officielle de lancement du téléphone-vedette de la société, le 6, décliné en plusieurs tailles. Le iPhone 6 et le iPhone 6 Plus ont été mis en vente aujourd’hui en Australie, Hong Kong, Singapour, au Japon et en France, avant de l’être plus tard aux États-Unis et au Canada.
3-Les Bourses américaines semblent vouloir terminer la semaine en beauté. Les contrats à terme des indices S&P 500, Dow Jones et Nasdaq avancent de respectivement 0,26%, 0,37% et 0,34%. Les indices devraient donc poursuivre leur course aux records, les investisseurs ayant été rassurés par les intentions de la Réserve fédérale américaine quant au moment où elle relèvera son taux directeur.
4-L’or, en revanche, a touché un creux en huit mois à 1216,03$US l’once, tandis que la Réserve fédérale américaine a relevé ses prévisions de taux d’intérêt cette semaine et que le dollar américain a grimpé à son plus haut en 14 mois face à l’euro. La vigueur du dollar américain nuit à la valeur de l’or. Ainsi, le métal précieux se dirige vers une troisième semaine baissière consécutive.
5-L'Association provinciale des constructeurs d'habitations du Québec (APCHQ) tient son congrès annuel au Manoir Richelieu. L’APCHQ a émis ses prévisions de mises en chantier pour l’année en cours et 2015. Elle entrevoit une croissance de 1% en 2014 et de 3% en 2015.
6- Statistique Canada dévoile les données sur prix à la consommation pour le mois d’août.
7-Dans le cadre d’une deuxième vague de licenciements,Microsoft a annoncé la suppression de 2 100 emplois à travers le monde. Le Research Lab établi dans la Silicon Valley, en Californie, ferme ses portes. 747 employés concernés travaillaient dans l’État de Washington, où est implanté le siège de l’entreprise. Cette deuxième vague de licenciements s’inscrit dans le plan annoncé en juillet dernier visant à réduire les effectifs de 18 000 personnes. 70% de ces coupes s’appliquent aux effectifs de la branche mobile de Nokia rachetée par la firme de Redmond avec pas moins de 13 000 personnes qui devaient ainsi être licenciées dans les 6 mois.
8-La Fédération des producteurs acéricoles du Québec devra verser une indemnité de 1,25 million $ à une entreprise spécialisée dans l'achat et la commercialisation du sirop d'érable, Aliments Möpure. La Cour supérieure du Québec a estimé que la Fédération a eu un comportement «arbitraire» et «fautif» envers l'entreprise, qui a fait faillite en 2010. Dans une décision datée du 10 septembre dernier, le tribunal reproche à la Fédération de ne pas avoir accordé à Möpure une marge de crédit en 2009.
9-L'État de New York a échoué à introduire une taxe sur les boissons sucrées. Walmart l'a fait pour lui. La multinationale américaine a facturé une «taxe sur le sucre» à ses clients achetant des sodas, en faisant croire qu'elle était inscrite dans la loi. Le distributeur pourrait être condamné à 66000 dollars d'amende. Une enquête a été ouverte par le procureur général de New York.
10-Bombardier est toujours en tête cette semaine du baromètre d’eureka.cc, ANALYTIK, qui présente les dix sociétés québécoises les plus médiatisées de l’indice S&P/TSX. Republic Airways a annoncé le retrait de 31 avions à turbopropulseurs Q400 de Bombardier de sa flotte et l'achat de 50 jets régionaux E-175 au constructeur brésilien Embraer. Il y a eu également la signature d’une entente avec les employés de l’usine de Thunder Bay. Le Canadien National fait son apparition dans le palmarès de cette semaine. Un autre déraillement en Alberta ainsi que les reproches du gouvernement fédéral concernant la quantité insuffisante de grain transporté par la société ont fait couler beaucoup d’encre.
Sources:Communiqués, Canoe, La Tribune, Eureka, AFP, Presse canadienne
Les Atikamekws sont insatisfaits et de la réaction du premier ministre
Michel Scarpino
Publié le 10 septembre 2014
Ils veulent des engagements concrets
REVENDICATIONS TERRITORIALES . Selon Le Grand Chef Constant Awashish et les Chefs Christian Awashish (Opitciwan), Jean-Roch Ottawa (Manawan) et David Boivin (Wemotaci), les commentaires du premier ministre Philippe Couillard, sont très décevants.
On voit les trois chefs, Jean-Rock Ottawa de Manouane, Christian Awashish et David Boivin, d'Opitciwan, en compagnie du Grand Chef Constant Awashish (2e sur la photo)
«On nous lance les mêmes phrases creuses qu’on nous sert depuis des décennies. Le premier ministre doit comprendre que nous sommes sérieux et que nous réclamons des engagements fermes et immédiats », a déclaré le Grand Chef, Constant Awashish.
« Le premier ministre se trompe s’il pense que la récente décision de la Cour suprême reconnaissant un titre ancestral à une Première Nation de la Colombie-Britannique ne s’applique pas au Québec. Les Atikamekw possèdent, eux-aussi, un titre ancestral que le gouvernement du Québec doit respecter. Nous allons prendre tous les moyens pour nous en assurer », a ajouté le Chef des Atikamekw d’Opitciwan, Christian Awashish.
Le Chef de Manawan, Jean-Roch Ottawa, ne tourne pas le dos à l'emploi des grands moyens si Québec ignore les Atikamekws. « Notre objectif n’est pas de créer des conflits. Notre déclaration est avant tout une affirmation de nos droits et intérêts. Nous souhaitons trouver des solutions par le biais des négociations. Mais si la porte du gouvernement est fermée, ou seulement entrouverte, nous n’aurons d’autres choix que de nous tourner vers d’autres moyens», a-t-il laissé planer.
« Comment le premier ministre peut parler de relations de Nation à Nation, alors qu’il ne nous a encore jamais rencontré, qu’il ne répond pas à nos demandes et que son gouvernement a pourtant engagé des discussions avec les municipalités sur un projet de redevances? Le gouvernement n’a pas le droit de parler de redevances avec les municipalités tant qu’il ne s’est pas entendu avec nous, les détenteurs du titre », a, pour sa part, affirmé David Boivin, Chef de la communauté de Wemotaci.
S'attendant à des réponses plus concrètes et satisfaisantes, le Grand Chef Constant Awashish a mis en garde le premier ministre : « La Constitution s’applique à toutes les provinces, dont le Québec. Les lois de la province risquent de se voir invalidées si le conflit qui se dessine n’est pas pris au sérieux. La discussion sur la constitution canadienne ne pourra se faire sans notre voix ».
Publié le 08 septembre 2014 à 15h35 | Mis à jour le 08 septembre 2014 à 17h54
Les Atikamekws déclarent leur indépendance
Le grand chef de la Nation Atikamekw, Constant Awashish, a déclaré que des négociations territoriales en cours depuis 35 ans avec les gouvernements n'ont rien donné.
PHOTO AUDREY TREMBLAY, ARCHIVES LE NOUVELLISTE
QUÉBEC
La Nation Atikamekw a déclaré lundi sa souveraineté sur un territoire de 80 000 km carrés, où tout développement devra recevoir l'autorisation de ses représentants.
Les autochtones des communautés de Manawan, Opitciwan et Wemotaci, au nord de Trois-Rivières, ne prévoient aucune sécession du territoire.
Forts d'un jugement de la Cour suprême qui a reconnu les droits ancestraux d'autochtones de la Colombie-Britannique, en juin dernier, les Atikamekws veulent avoir leur mot à dire sur les projets situés dans le Nitaskinan.
Le grand chef de la Nation Atikamekw, Constant Awashish, a déclaré que des négociations territoriales en cours depuis 35 ans avec les gouvernements n'ont rien donné.
M. Awashish a expliqué que les membres élus de la nation autochtone ont adopté lundi une déclaration unilatérale de souveraineté pour faire valoir leur droit à l'autonomie gouvernementale sur le Nitaskinan.
Les entreprises qui voudront avoir des activités sur le territoire devront se soumettre à une cogestion avec les autochtones, a expliqué le grand chef lors d'une conférence de presse.
«Il est fini le temps des négations des droits non cédés par les Atikamekws au profit d'un État qui impose ses règles comme si ces droits n'existaient pas, a-t-il dit. Notre juridiction, nos règles et nos conditions devront désormais être respectées.»
Durant l'été 2012, en Haute-Mauricie, les Atikamekws d'Opitciwan avaient bloqué à deux endroits le chemin d'accès reliant leur communauté à la route 167, perturbant les activités de trois entreprises forestières.
Les Atikamekws souhaitaient une cogestion du territoire, l'accès aux ressources naturelles et des redevances sur la gestion des ressources.
Le blocus avait été levé et une entente de principe avait été conclue fin août 2012, sans que la question des redevances soit toutefois réglée.
Lundi, le chef du conseil de bande de Wemotaci, David Boivin, a affirmé que la situation a changé depuis la décision de la Cour suprême, qui a permis aux six bandes de la Première Nation britanno-colombienne Tsilhqot'in, qui compte 3000 membres, d'obtenir la gestion d'un territoire de plus de 1750 km carrés.
«Cette décision procure certainement la possibilité, aux Premières Nations comme la nôtre, d'adopter une position plus ferme pour tout projet qui pourrait être envisagé sur le territoire où on détient un titre ancestral, que celui-ci soit reconnu ou non par le gouvernement», a-t-il dit.
Dans sa déclaration, la Nation Atikamekw affirme qu'elle maintient sa souveraineté sur le Nitaskinan, légué par ses ancêtres, depuis des temps immémoriaux.
Les représentants Atikamekw n'ont pas exclu le recours aux tribunaux ou les blocus, mais ils privilégient la négociation avec le gouvernement.
«Ce que nous voulons c'est nous faire entendre et nous faire reconnaître, a dit le grand chef Awashish. On verra comment réagira le gouvernement et on décidera des actions qu'il faudra prendre, mais c'est sûr qu'il y a plusieurs moyens qu'on peut utiliser.»
6 septembre 2014 | Monique Bourbeau Le 4 septembre 2014
Santé Canada retire la citronnelle, mais donne le feu vert aux médecins pour prescrire la marijuana. Ottawa retire les subventions à l’Institut maritime de Rimouski (le Saint-Laurent, les bélugas), mais officialise encore une fois une éventuelle base de recherche en Arctique (l’épaisseur de la glace, les changements climatiques… vraiment ? Un territoire à protéger… de voisins entreprenants plutôt).
Alors que l’on nous raconte sur les ondes avec regret l’extinction de Martha, la dernière tourte sur notre terre il y a 100 ans, les écologistes essuient un revers en Cour d’appel alors qu’ils réclamaient un moratoire sur les forages dans le Saint-Laurent pour protéger les bélugas. Et notre bon gouvernement québécois ne sacrifiera pas des emplois pour des caribous qui parcourent nos « quelques arpents de neige ».
Nos décideurs bulldozent et décident, étourdis par les assourdissantes machines à sous de l’économie qui risquent d’étouffer les derniers souffles de vie, mais cela, c’est une autre histoire qu’ils n’ont pas le temps d’écouter.
Publié le 04 septembre 2014 à 07h48 | Mis à jour le 04 septembre 2014 à 07h48
Constant Awashish devient le nouveau grand chef
Il n'aura fallu qu'un seul tour pour élire Constant Awashish au poste de grand chef de la nation atikamekw.
PHOTO: AUDREY TREMBLAY
Le Nouvelliste
(La Tuque) Le conseil de la nation atikamekw (CNA) a désormais un nouveau grand chef et président. Les membres de la nation ont parlé et ils ont élu Constant Awashish dans une proportion de près de 65 %.
«Je crois que les gens sont prêts à écouter la nouvelle génération et c'est le message qu'on retient de ça», a lancé le nouveau grand chef, quelques instants après sa proclamation.
Un deuxième tour n'aura pas été nécessaire pour le candidat qui a raflé bien plus que la moitié des votes exigés par le code électoral. Au total, Constant Awashish a récolté 1204 votes, ses opposants Éva Ottawa et André Quitich ont pour leur part récolté respectivement 275 et 387 votes.
Le balayage de Constant Awashish a surpris les deux autres candidats et la déception était palpable, mercredi, au moment du dévoilement des résultats.
«Je suis très surpris, et même un peu déçu du taux de participation étant donné les dossiers très importants pour la nation atikamekw. [...] S'ils ont besoin de moi, je vais toujours être là et je serai disponible», a lancé André Quitich.
Un peu plus de 41 % des4549 électeurs inscrits de la nation atikamekw se sont prévalus de leur droit de vote le 2 septembre dernier.
Pour Éva Ottawa, qui demandait à la population de lui faire confiance à nouveau après avoir démissionné il y a un an, la surprise était tout aussi grande.
«On s'attendait à un deuxième tour. On aurait aimé que le taux de participation soit au moins de 50 %. [...] On m'a beaucoup questionné sur mon départ et il ne s'est pas écoulé beaucoup de temps depuis. Je crois que les gens sont restés là-dessus», a-t-elle souligné.
Mme Ottawa soutient que la campagne électorale a été difficile et qu'il n'y a pas eu de véritable débat entre les candidats sur des dossiers de fond qui touche la nation.
Les chefs de trois communautés pour leur part se disent prêts à travailler en étroite collaboration avec Constant Awashish, mais ne sont pas surpris par les résultats.
«Les résultats sont assez significatifs, le peuple atikamekw a parlé. Les résultats parlent d'eux-mêmes. La nation veut avoir un changement, de la jeunesse, entre autres», a lancé le chef de Wemotaci, David Boivin.
«Il n'a peut-être pas beaucoup d'expérience de travail, mais son énergie, son dynamisme, sa proximité avec les jeunes peuvent faire en sorte qu'il y ait un message renouvelé dans les prochaines semaines vis-à-vis les gouvernements, les acteurs économiques et politiques», a ajouté le chef d'Opitciwan, Christian Awashish
Si l'inexpérience politique du nouveau grand chef a été soulevée par les candidats défaits, Constant Awashish, lui, se sent d'attaque.
«J'ai déjà une bonne connaissance des dossiers, mais c'est certain que j'ai une mise à jour à faire dans les prochains jours», a-t-il fait savoir.
Il sera épaulé par les chefs de Wemotaci, Opitciwan et de Manawan qui ne se cachent pas que le travail est déjà sur la table.
«Les chefs vont devoir contribuer à l'adaptation du nouveau grand chef étant donné que nous on connaît bien les dossiers. On va s'asseoir ensemble pour vérifier les dossiers d'actualité, les enjeux, ce qui s'en vient», a affirmé David Boivin.
«Il y aura une période d'apprentissage intense. Il y a des gros dossiers qui s'en viennent dans les prochains jours, ils sont en préparation dans les trois communautés. D'ailleurs, la semaine prochaine on va arriver avec quelque chose de gros que je ne peux pas vous annoncer. Il va se mettre rapidement au travail», a ajouté Christian Awashish.
Selon nos informations, une rencontre avec le premier ministre pourrait avoir lieu en début de semaine prochaine.
Constant Awashish a également fait savoir que l'unité de la nation était très importante pour lui. Quant à la façon pour y parvenir, le nouveau grand chef s'est fait plutôt discret en soulignant que les gens auront l'occasion de voir ça en temps et lieu.
Il en aura fallu du temps aux premiers ministres provinciaux pour sortir de leur torpeur ! Cela fait presque deux ans que le gouvernement Harper a annoncé qu’il plafonnera à partir de 2017 le taux de croissance des transferts aux provinces en matière de santé. Les provinces ont protesté à l’époque, mais n’ont rien fait depuis pour se mobiliser ou alerter les citoyens. Jusqu’à cette semaine.
Réunis à Charlottetown, les premiers ministres provinciaux ont finalement remis la question sur la table. Il faudra toutefois plus qu’une déclaration commune à l’issue d’une journée de réunion pour avoir gain de cause et faire comprendre aux citoyens qu’Ottawa fait ainsi porter aux provinces l’essentiel des conséquences financières du vieillissement de la population.
Ce n’est pas rêver en couleur. Les provinces l’ont fait pendant des années après que les libéraux ont coupé les transferts de plus de 6 milliards de dollars au milieu des années 1990. Elles l’ont refait quand, inspirées par le Québec, elles ont documenté à leur tour et dénoncé en choeur le déséquilibre fiscal.
Car ce dernier va réapparaître, et très rapidement, même si M. Harper disait l’avoir résolu en 2007. Alors que les provinces n’arrivent pas à éponger leur déficit, qu’elles voient poindre à l’horizon une hausse des coûts de la santé et qu’elles sont aux prises avec une lourde facture de réfection des infrastructures, le gouvernement fédéral, lui, se prépare à engranger des surplus alléchants dès l’an prochain (6,4 milliards selon le dernier budget) et à voir ces derniers croître d’année en année par la suite.
Un rapport tout frais du Conference Board du Canada illustre bien l’écart qui se creuse. L’explosion des dépenses en santé d’ici 20 ans, si elle n’est pas jugulée, pourrait conduire à un déficit combiné de toutes les provinces totalisant 171,6 milliards en 2034-2035, y lit-on. Le gouvernement fédéral, de son côté, pourrait, s’il ne modifie pas sa structure fiscale ni ses dépenses, afficher un excédent de 109,8 milliards à la même date.
L’automne dernier, le directeur parlementaire du budget faisait un constat similaire, tout comme le ministère des Finances. Celui-ci reconnaissait qu’après 2015-2016, année du premier surplus prévu, Ottawa verrait sa situation s’améliorer de façon constante au point de pouvoir rêver d’effacer sa dette vers 2040.
Il faut préciser que les conservateurs, contrairement à ce que certains disent, n’ont jamais amputé les transferts pour la santé. Toutefois, ils en ont changé la structure et ont prévenu qu’à partir de 2017, la croissance ne sera plus de 6 % par année mais d’au moins 3 %.
Les provinces n’ont toutefois pas jusqu’en 2017 pour le faire changer d’idée. Elles doivent monter au front et vite pour éviter qu’Ottawa engloutisse ses futurs surplus dans une mesure fiscale qui sera difficile d’annuler et qui menotterait les gouvernements fédéraux à venir.
C’est malheureusement ce qui se prépare, les ministres fédéraux et le premier ministre Stephen Harper ne s’en cachant pas. Les élections fédérales doivent avoir lieu en 2015 et les conservateurs veulent séduire les électeurs avec leur arme favorite, des allégements fiscaux pour les familles.
Le projet de fractionnement du revenu aux fins d’impôt pour les familles avec enfants est toujours dans l’air, malgré tous ses défauts. Le défunt ministre des Finances, Jim Flaherty, avait d’ailleurs exprimé des doutes, en marge du dernier budget, sur l’équité d’une telle mesure.
Toutes les études le montrent. Le fractionnement du revenu, qui pourrait coûter au fédéral autour de 2,5 milliards de dollars par année, profiterait avant tout aux familles de deux parents ayant un revenu élevé. Les familles monoparentales et la très grande majorité des familles n’en bénéficieraient pas.
Le pire est qu’en adoptant cette approche, le fédéral créerait une pression sur les provinces pour qu’elles modifient en conséquence leur régime fiscal, comme cela s’est produit quand Ottawa a introduit le fractionnement des revenus de retraite aux fins d’impôt.
Les citoyens devraient se ranger derrière les provinces dans cette bataille et pour une raison bien simple. Des provinces dans la dèche, cela signifie des systèmes de santé en difficulté et des progrès compromis du côté des soins de longue durée, des soins à domicile, du soutien aux aînés et ainsi de suite. Des services, en somme, qui sont déjà insuffisants et qui seront de plus en plus demandés au fur et à mesure que la population vieillira.
À moins que les provinces n’occupent le champ fiscal déserté par le fédéral, mais promettre d’imposer de nouvelles taxes est presque suicidaire actuellement pour un politicien, même si cela pouvait s’avérer nécessaire.
Le gouvernement fédéral pourrait toujours céder aux provinces des points d’impôt pour qu’elles collectent elles-mêmes les fonds en question. Cela s’est déjà fait dans les années 1960 et 1970. Le gouvernement actuel, qui a les taxes en aversion et a promis de réduire le fardeau fiscal, n’envisagera jamais pareille solution. À moins de se rendre compte qu’il y a un prix électoral à payer. Y en aura-t-il un ?
Provinces, leaders autochtones et partis d’opposition réclament une enquête publique
28 août 2014 |Marco Bélair-Cirino à Charlottetown |Canada
Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a fait bloc mercredi aux côtés de ses homologues provinciaux et territoriaux et des leaders autochtones qui appellent à la tenue d’une commission d’enquête publique sur les femmes autochtones disparues et assassinées. Inflexible, le premier ministre fédéral, Stephen Harper, s’y refuse catégoriquement.
De passage à Charlottetown, le chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, Ghislain Picard, s’est interrogé sur la signification à attribuer au refus obstiné d’Ottawa de tenir une enquête publique sur les femmes autochtones disparues et assassinées, et ce, quatre ans après la mise en branle de la Commission d’enquête sur le déclin des populations de saumon rouge du fleuve Fraser. «Est-ce qu’on doit dire que le saumon est plus important que la vie des femmes autochtones?»
Les femmes autochtones représentent 4 % de la population féminine canadienne, mais elles sont victimes de 16 % des cas d’homicide parmi les femmes, relevait la Gendarmerie royale du Canada (GRC) dans un rapport coup-de-poing publié en mai.
Ces statistiques cachent des «visages», des «noms» de victimes d’une«catastrophe terrible», a souligné M. Couillard. «Il ne s’agit pas d’un sujet théorique, abstrait. […] C’est du vrai monde.»
La découverte du corps de l’adolescente Tina Fontaine, il y a deux semaines dans la rivière Rouge, a ramené à l’avant-scène de la politique canadienne les appels lancés pour une enquête publique en bonne et due forme. D’autres cas restent dans l’ombre : Maisy Odjick, de la réserve de Kitigan Zibi, et Shannon Alexander, de Maniwaki, sont portées disparues depuis six ans, a rappelé Philippe Couillard.
N’en déplaise au premier ministre fédéral, le «phénomène sociologique» constitue un«aspect extrêmement important» à prendre en compte pour expliquer la disparition ou le meurtre d’une femme autochtone, a insisté M. Picard, après avoir rencontré les premiers ministres des provinces et des territoires. Face à la dure réalité des chiffres, il a appelé M. Harper, pour une énième fois, à faire preuve de cohérence. «C’est le même premier ministre qui a présenté des excuses en juin2008 [pour clore] l’épisode des pensionnats canadiens», a rappelé le leader autochtone.
Dures critiques
Philippe Couillard a accusé, mercredi, le gouvernement fédéral de faire fi des «besoins humains fondamentaux» des communautés autochtones, contribuant ainsi à assombrir leurs conditions de vie.
Il reproche au gouvernement conservateur — et à ceux l’ayant précédé — d’avoir renié leur «mission constitutionnelle» à l’égard des communautés autochtones. «Sur les territoires autochtones qui sont la responsabilité du gouvernement fédéral, il y a des choses qui se passent qui ne sont pas acceptables», a-t-il déclaré, en marge de la rencontre annuelle des premiers ministres des provinces et des territoires, qui se tient mercredi, jeudi et vendredi à Charlottetown.
Il a montré du doigt le Canada, «un pays riche», pour le «manque» d’infrastructures et de logements dans certaines collectivités frappées de plein fouet par la «pauvreté».
D’ailleurs, le premier ministre québécois s’est inscrit en faux contre les propos de son homologue fédéral, Stephen Harper, selon lesquels les femmes autochtones disparues ou assassinées ont été victimes d’un crime et non d’un problème social. «Il y a un crime, mais, en dessous du crime, il a un problème social profond [dans] les communautés autochtones, a-t-il affirmé lors d’un point de presse. La non-réponse à des besoins humains fondamentaux se trouve parmi les causes profondes des problèmes sociaux des communautés autochtones.»
Inflexible
En dépit de la démonstration de force des provinces et des territoires, le gouvernement fédéral demeure ferme : il n’y aura pas de commission d’enquête publique. «Nous n’avons pas besoin [d’]une autre étude en plus de la quarantaine d’études et de rapports qui ont déjà été faits et qui contiennent des recommandations spécifiques auxquelles nous donnons suite, ce qui retarderait les mesures en cours», a plaidé le ministre de la Justice, Peter MacKay, jetant de l’huile sur le feu.
«Si le premier ministre [Stephen Harper] ne change pas d’opinion, le seul autre moyen [de lancer les travaux d’une commission d’enquête] est d’avoir un nouveau premier ministre», a lancé l’hôte de la 55e rencontre annuelle des chefs de gouvernement, Robert Ghiz. «[Mais] cette décision revient aux Canadiens, pas à moi», a ajouté le premier ministre de l’Île-du-Prince-Édouard.
À Ottawa, le Nouveau Parti démocratique a pris la balle au bond, y allant de l’une de ses toutes premières promesses électorales : il lancera une enquête publique sur les femmes autochtones disparues et assassinées au plus tard 100 jours après avoir été porté au pouvoir. «Il faut trouver les raisons systémiques et développer des solutions.Mais, [M. Harper] est très borné et il nie la violence à laquelle ces femmes font face», a dénoncé le chef de l’opposition officielle à la Chambre des communes, Thomas Mulcair.
Le Parti libéral du Canada et le Parti vert se sont aussi prononcés pour une commission d’enquête publique sur les femmes autochtones disparues et assassinées.
«Le moment de l’action est venu»
Pour leur part, les provinces et les territoires ont convenu de passer à l’action, et ce, tout en continuant d’accentuer la pression sur Ottawa.
Ils tiendront notamment une «table ronde» — à laquelle les «ministres fédéraux responsables» seront vraisemblablement convoqués — où des représentants de chacune des provinces et de chacun des territoires étudieront les «meilleures façons de faire» pour améliorer le sort des femmes autochtones. «Il y a beaucoup de pistes de solution qui sont connues, a fait valoir M. Couillard mercredi après-midi. Au-delà de l’enquête, ce qu’on veut voir, c’est de l’action.» Il promet déjà aux communautés autochtones de «développer le Québec» avec elles, notamment en les associant activement à l’exploitation des ressources naturelles.
La première ministre de l’Ontario, Kathleen Wynne, est du même avis. Selon elle, les provinces peuvent «trouver des moyens» de prêter main-forte aux communautés autochtones, en «coordonn [ant leurs] actions dans les secteurs de l’éducation, du développement économique et des conditions de vie», a-t-elle soutenu.
21 août 2014 | Mark Fortier, sociologue et éditeur Le 19 août 2014 | Villes et régions
C’est reparti pour un tour. Des syndiqués inondent de leur colère l’hôtel de ville. Ils ont même renversé quelques chaises, dispersé quelques papiers. Et la police qui n’intervient pas, cette fois, parce que ce sont leurs camarades qui perturbent l’ordre. Que penser de ce tumulte ? Les marchands d’opinions ont tôt fait de nous donner une réponse. Préfabriquée. Prédigérée. La même qu’au printemps 2012 : «Que cessent cette violence et cette intimidation antidémocratique.»
Or, le problème, dans cette manifestation, ce n’est pas la colère des policiers. À son origine se trouve une vieille loi de la physique sociale : les mêmes causes produisent les mêmes effets. Ce n’est pas, non plus, qu’il y ait deux poids deux mesures dans la répression, à savoir qu’il faudrait en toute justice gazer et poivrer universellement les citoyens révulsés par les effets de la révolution conservatrice en cours. Le problème, ici, c’est l’immaturité politique et le corporatisme de ces flics, incapables de s’élever au-dessus de leurs pulsions, de voir un peu plus loin que le bout de leurs intérêts mesquins. Pour peu, ils seraient prêts à briser les reins de tout le monde du moment que le Capital consent à les couvrir d’or.
Le problème, en un mot, c’est que cette colère sociale n’est pas mieux partagée, qu’elle n’est pas collective, et que l’overclass n’est pas réellement intimidée par la rage qu’elle sème à tous les vents.
Préserver les régimes de retraite pour les générations à venir
20 août 2014 21h06 | Denis Coderre - Maire de Montréal
L’Assemblée nationale procède cette semaine et la semaine prochaine à l’étude du projet de loi 3, qui vise à restructurer les régimes de retraite à prestations déterminées des employés municipaux.
C’est un sujet délicat, émotif même. On l’a vu au cours des derniers jours.
Pourtant, Montréal — comme de nombreuses villes québécoises — est convaincue que ce projet de loi représente notre dernière chance d’assurer la pérennité des régimes de retraite, dont les coûts ont explosé au cours des dernières années.
Ce n’est pas un combat que la Ville mène contre ses syndicats; c’est un combat que nous menons pour tous nos employés municipaux, actuels et futurs, afin que nous puissions continuer à leur offrir ce type de régime. Ce qui, dans l’état actuel des choses, est loin d’être assuré.
Comment en sommes-nous arrivés là?
La situation s’explique par des facteurs démographiques et économiques.
Depuis les années 60, l’espérance de vie a augmenté de 10 ans. C’est une bonne nouvelle, mais ces années de vie additionnelles entraînent un coût supplémentaire sur les régimes de retraite.
Actuellement, ce sont les villes, et donc les contribuables, qui assument seules cette hausse de coût.
À ces bouleversements démographiques se sont ajoutées les crises financières des années 2000, qui ont entraîné une forte baisse de rendement des caisses de retraite sur les marchés financiers.
Nous avons fait un choix de société, durant les années 60 : celui d’offrir à nos employés un régime de retraite avantageux, basé sur les données démographiques et financières de l’époque.
Aujourd’hui, 50 ans plus tard, ces hypothèses sur lesquelles nous nous étions entendus avec nos syndicats ne tiennent plus. À qui la faute? Ce n’est ni celle de la Ville ni celle des syndicats. Mais tant qu’on ne fait rien, nos régimes de retraite accumulent les déficits et grugent une part de plus en plus grande du budget municipal (12 % en 2014).
Il est encore temps d’agir avant qu’il ne soit trop tard. Le projet de loi 3 n’est ni plus ni moins qu’un nouveau choix de société, par lequel les régimes de retraite seront basés sur une formule de partage qui tient compte des réalités économiques et démographiques d’aujourd’hui.
Nous avons un projet de loi qui respecte quatre principes essentiels :
– il tient compte de la capacité de payer des contribuables;
– il établit un partage équitable (50 % employés, 50 % Ville) des coûts et des risques;
– il assure la pérennité des régimes de retraite;
– et il garantit l’équité intergénérationnelle, en mettant tout le monde à contribution.
Chacun des 170 régimes de retraite municipaux est unique, et il est important de tenir compte de leurs spécificités. La négociation est donc une clé du succès de la restructuration de ces régimes, et personnellement, je serai toujours disponible pour discuter de bonne foi avec nos leaders syndicaux. C’est d’ailleurs dans cette optique que j’ai l’intention de respecter la convention collective en vigueur des cols bleus, qui ont eu le mérite de ne pas attendre une intervention législative pour modifier le partage des coûts de leur régime.
Nous avons vécu une semaine mouvementée; il est maintenant temps de travailler tous ensemble à la préservation des régimes de retraite pour les générations à venir.
Des milliers de personnes attendues au pow-wow de Wemotaci
Patrick Vaillancourt
Publié le 15 août 2014
WEMOTACI. Le traditionnel pow-wow de danse de Wemotaci se tiendra les 29, 30 août et 1er septembre prochain dans la communauté atikamekw et entre 2000 et 5000 personnes sont attendues.
Pow-wow
L'accueil des gens se fera le 29 août, tandis que les deux journées d'activités sont prévues samedi et dimanche.
Différentes nations autochtones du pays participeront à l'événement, et même des communautés provenant des États-Unis.
En plus des spectacles de danse traditionnelle dans des costumes aux couleurs flamboyantes, les participants pourront découvrir différents kiosques d'artisans avec la possibilité de se procurer des produits de différentes nations autochtones. On retrouve même des artisans provenant de l'Équateur depuis plus de 10 ans.
Bien entendu, les gens pourront apprécier des mets typiquement autochtones. Par exemple, on retrouve différentes sortes de poutines, dont la populaire poutine au doré. Bien sûr, il est possible de goûter à la viande de bois, des tacos indiens, et la banique (pain amérindien).
Rappelons que le pow-wow de Wemotaci se déroule sans drogue et sans alcool, le tout sous la supervision d'agents de sécurité.
Suivez Patrick Vaillancourt sur Twitter à l'adresse: @p_vaillancourt
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Jean-Roch Ottawa: nouveau chef à Manawan
Geneviève Blais
Publié le 14 août 2014
Paul-Émile Ottawa défait
Élections. La communauté atikamekw de Manawan a élu Jean-Roch Ottawa à titre de chef du Conseil de bande, le 11 août dernier. C'est avec l'appui de 602 électeurs, soit une récolte de 61 % des votes, qu'il remplacera son seul rival dans la course, le chef sortant Paul-Émile Ottawa.
Jean-Roch Ottawa a été élu chef du Conseil de bande de Manawan.
C'est une victoire pour l'ensemble de la communauté», croit-il. Très connu du peuple autochtone, notamment grâce à son nom et à son entreprise forestière qui offre actuellement 70 emplois, M. Ottawa entend s'attaquer au problème de manque de logements sur le territoire et continuer d'encourager la formation chez les jeunes.
«Je crois que le fait d'être allé voir les gens chez eux avant les élections a fait une différence», indique le nouveau chef. Il souhaite d'ailleurs continuer à sonder la population quant à ses préoccupations. Il compte, dans un premier temps, faire état de la situation avec le nouveau conseil, analyser ce que lui lèguent ses prédécesseurs.
«Nous voulons suivre le code d'éthique des élus et assurer une bonne gestion des finances et des transferts de fonds», d'ajouter celui qui désire être un «appui» pour les administrateurs des différents services.
Sur 1 609 électeurs inscrits, 986 se sont présentés aux urnes le jour du scrutin pour un taux de participation de 61,28 %. Rappelons que Paul-Émile Ottawa avait été élu une première fois en 1999 pour ensuite être réélu à trois reprises. Il a toutefois été défait le 11 août dernier, n'ayant obtenu que 360 votes.
Comme conseillers, les Atikamekws ont élu Céline Quitich (764 votes), Francine Dubé (636 votes), Karina Ottawa (635 votes), Jolianne Ottawa (535 votes), Daniel Niquay (520 votes) et Annick Flamand (487 votes).
Soulignons que le nouveau chef sera assermenté devant public le 19 août prochain, à la salle du conseil atikamekw.
9 août 2014 | Véronica Ponce Montréal, le 6 août 2014
L’on apprenait cette semaine dans Le Devoir qu'Hydro-Québec réclame de la régie de l'énergie la permission d'augmenter ses tarifs de 3,9% en 2015 , et ce, à la suite d’une augmentation de 4,3 % l’année dernière. En plus de s’interroger sur les causes principales de cette augmentation, il faudrait aussi remettre en question l’équité de celle-ci. Plutôt que d’imposer des tarifs et augmentations uniformes pour toute électricité consommée, ne serait-il pas plus juste d’employer des tarifs différenciés selon la quantité d’énergie utilisée ?
Le tarif pourrait ainsi demeurer stable jusqu’à un certain seuil d’énergie consommée et être augmenté de beaucoup plus que de 3,9 % pour tous les kilowatts utilisés au-delà de ce seuil. Ainsi, des citoyens et citoyennes plus fortunés pouvant se permettre des piscines chauffées et autres luxes énergivores paieraient un tarif plus élevé pour tous les kilowatts « excédentaires » qu’ils consomment et les moins nantis n’auraient pas à subir les effets dévastateurs d’une nouvelle hausse tarifaire.
«Poirier-vous»un seul instant vous imaginer la grandiose beauté de la«forêt», la fragilité et la robustesse de l’«arbre». Je«frêne»mes élans d’enthousiasme et d’émerveillement devant la«végétation», le cœur de la planète; ses«plants», ses poumons. Toute la«plantation»se nourrit de gaz carbonique et transpire par son«feuillage»odorant l’oxygène essentiel à la survie de l’«hêtre»humain. Pourtant on abat sans«réserve»l’«arbrisseau»au profit de la construction d’habitations à étage, sans«pelouse»à tondre.
Alexandre Milette et Andréanne Marchand sont deux jeunes, vaillants et très informés entrepreneurs forestiers qui veulent protéger la nature pour demain… sachant bien que le futur, ça dure longtemps, foi de feu René Lévesque qui l’exprimait à feu Pierre-Elliot Trudeau.
Voilà substantiellement ce qu’Andréanne Marchand de St-Boniface et Alexandre Milette de St-Étienne-des-Grès, deux jeunes et compétents gardiens du domaine forestier et de la«repousse»m’ont fait comprendre avec une telle acuité. Elle a 25 ans et lui en a 28, ils sont deux«saules»aux«rameaux»regorgeant de sensibilité, de courtoisie, de passion et d’acharnement au«bouleau». Ils sont«cyprès»de la«nature»et de l’authenticité. Pour eux, la«coupe à blanc»leur crée un«mélèze». Ce qu’ils«haie»le plus, c’est l’irrespect du citadin en regard des«plantes». L’«orme»doit savoir qu’un«chêne»peut vivre trois siècles et qu’il existe près de cent«espèces»différentes d’«érables»d’où l’importance d’y semer la moindre«tige»d’un«arbuste»au bon endroit, au bon moment de«floraison».
Organisme de prévention, de protection
Depuis le printemps 2012, Andréanne et Alexandre sont devenus leur propre patron en créant l’organisme entrepreneurial ÉMONDAGE EXPERT AM, spécialisé dans la prévention et la protection des arbres lors de l’abattage, de l’émondage, du taillage de haies et d’arbustes, du déboisement, de l’essouchage et de l’haubanage. Ils ne«cèdre»jamais devant l’obstacle et le défi à surmonter. Pour toute urgence, en hiver comme en été, ils sont disponibles, 24 heures sur 24, sept jours/semaine. En toute circonstance, ils sont consciencieux, jamais ils ne tenteront de vous passer un«sapin». À la fin d’une rude journée de travail, ils seront peut-être un«peuplier»mais jamais abattus. C’est avec énergie qu’ils gagnent leur«pin»quotidien. Leurs instruments sont en parfait état de fonctionnement,«épinette»est leur coffre d’outils.«Laurier»-vous soupçonné?...«Osier»-vous en douter?...
Mode de fonctionnement
Alexandre est très prudent, il ne monte jamais aux«arbres»sans ses ceintures et ses«chênes»de protection. Quant à Andréanne, lors de la facturation, elle préfère le crayon à«billot»stylo (bille au). Ils sont francs et honnêtes, leur discours est une«sève»limpide. Par leurs arguments, ils ne jouent pas à vous coincer entre l’«arbre et l’écorce». Dans leur évaluation, ils se«branche»du côté de l’«environnement». Ils«tremble»devant les méfaits si néfastes de l’utilisation injustifiée des«pesticides». L’«aménagement paysager d’espace vert»et les«jardins»demeurent le«tronc»de leurs compétences en«horticulture». Leurs conseils sont«bourgeons»de sagesse et d’efficacité. Leurs habiletés sont les«racines»de leurs succès. À l’heure du sommeil, le«pitoune»sur un bord et«pitoune»de l’autre, ne fait pas partie de leur arsenal de récupération.
La«texture»de leur riche personnalité, de leur complémentarité, de leur complicité au travail ressemble aux«feuilles»multicolores d’automne. Votre enseignement est une«plante»qui s’avère être rien de moins qu’un«chèvrefeuille»odorant et bienfaisant.
À Alexandre, celui qui aime le«gâteau à l’érable», à Andréanne qui raffole du«thé des bois», sachez que les«graines»de votre labeur constant et patient suscitent notre admiration et notre fraternelle affection sans«épine».
Philosophie édifiante
Nos deux protecteurs de la forêt admettent que: «La volonté de l’homme fait l’arbre, que sa parole en est le bourgeon, que ses écrits en sont la sève qui multiplie ses fruits comestibles pour la postérité». Ils nous recommandent la lecture du volume «Répertoire des arbres et arbustes ornementaux d’Hydro-Québec», édition revue et augmentée de 687 pages de textes, d’illustrations, de photos.
Bourse: Transforce soulève Toronto, Amazon coule New York
Publié le 25/07/2014 à 16:40
PAR Les Affaires .com et AFP
Les Bourses canadienne et américaine ont pris des directions opposées. Tandis que les résultats d’Amazon ont préoccupé les investisseurs américains, Transforce a galvanisé Toronto qui a atteint un nouveau record.
L’indice S&P/TSX a gagné 60,59 points (0,39%) pour terminer à 14 555,04 points, un nouveau sommet.
C’est l’entreprise de camionnage Transforce qui a dicté l’humeur des marchés de ce côté-ci de la frontière. Quelques heures après la fermeture des marchés, hier, l'entreprise québécoise a annoncé son intention de racheter sa rivale Contrans pour la somme de 459 M$. Le titre de Transforce s’est apprécié de 10,48% pour coter à 27,82 $ au terme de la séance d’aujourd’hui. L’action de Contrans a pour sa part fait un bon de 3,46%, à 15,25$.
Wall Street a fini la semaine de moins bonne humeur, plombée par les résultats trimestriels d'Amazon, jugés préoccupants, et un indicateur américain en demi-teinte: le Dow Jones a reculé de 0,72% et le Nasdaq de 0,50%.
Selon les résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones s'est replié de 123,23 points, à 16 960,57 points, et le Nasdaq de 22,54 points, à 4 449,56 points.
L'indice élargi S&P 500 a reculé de 0,48%, ou 9,64 points, à 1.978,34 points, après avoir battu un nouveau record la veille, aidé notamment par la performance trimestrielle applaudie de Facebook.
Le plongeon du titre du géant Amazon et les doutes accrus sur sa capacité à être bénéficiaire ont miné l'humeur des investisseurs dès l'ouverture du marché. L'action s'est effondrée de près de 10%.
Non seulement Amazon a accusé une perte bien plus nette qu'attendu au deuxième trimestre, mais le groupe a en outre prévenu que son horizon financier serait loin de s'éclaircir au cours des mois suivants, avec une perte d'exploitation de plus en plus importante.
"La perte de valeur des actions de grosses entreprises du marché, à la capitalisation boursière qui compte, fait bien évidemment pression sur l'ensemble du marché", a relevé Art Hogan, de Wunderlich Securities, qui a toutefois insisté sur le fait "qu'en dehors de cela, la saison des résultats restait jusqu'à présent plutôt positive".
Par ailleurs, la radio en ligne Pandora Media, dont les prévisions trimestrielles n'ont pas été appréciées par le marché jeudi soir, a elle décroché de plus de 10%.
Pas plus rassurant, l'émetteur de cartes de crédit Visa, dont le titre est une valeur membre du Dow Jones, a révisé à la baisse ses prévisions de chiffres d'affaires annuel, citant une économie mondiale à la croissance molle, ont expliqué les experts de Charles Schwab.
La chaîne de cafés Starbucks a elle aussi fait part de prévisions de bénéfice annuel jugées décevantes.
Du côté des indicateurs, une nouvelle d'apparence encourageante n'a été accueillie qu'avec peu d'enthousiasme: les commandes de biens durables aux Etats-Unis ont rebondi plus nettement que prévu en juin mais elles n'ont pas réussi à effacer leur déclin du mois précédent.
Cela a été perçu comme un signe "que le trimestre dernier a été moins bon économiquement qu'il n'en avait l'air de prime abord" peu avant la sortie de la première estimation sur le Produit intérieur brut américain (PIB) mercredi, a commenté Christopher Low, de FTN Financials.
En outre, "la faiblesse du marché en Europe" après un indicateur allemand décevant sur le moral du monde des affaires, "a poussé les courtiers à engranger quelques bénéfices", a observé Michael James, de Wedbush Securities.
Le marché obligataire a nettement progressé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,469%, contre 2,509% jeudi soir, et celui à 30 ans à 3,244% contre 3,300% la veille.