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Lettres
La parole à nos lecteurs
Notre sélection quotidienne, toutes plateformes confondues,
rassemblée ici
19 décembre 2017
Narrer, c’est créer
En se racontant, la personne malade donne du sens
à ce qui lui arrive. Un sens que le médecin doit être capable
d’interpréter, vis-à-vis duquel il doit pouvoir ressentir de l’émotion.
Le texte de Sylvie Logean, « Humaniser les médecins par la littérature »,
paru le samedi 2 décembre, texte qui recueille les propos du professeur
Wenger, est très intéressant. Je soutiens tout à fait cette approche.
Je veux toutefois m’attarder ici à la question de la médecine narrative,
évoquée à la fin de l’article. En première approximation, je veux bien
me rallier au fait qu’il s’agit de laisser la parole au patient, de le
laisser raconter son histoire que le médecin aura pour tâche
d’interpréter, de traduire en un cas médical. Se créera ainsi un récit
commun, un récit partagé. Je veux maintenant aller au-delà de cette
première approximation, car l’essentiel de la narration n’est pas là.
La narration est ce qui nous permet de découvrir ce que nous sommes
vraiment. Chacun croit se connaître, mais en réalité nul ne se connaît
vraiment. C’est en se racontant que l’on découvre ce que l’on est,
au-delà de ce que l’on croit superficiellement être. En se racontant, on
naît et renaît, on se crée. « Narrer, c’est créer ». Narrer son
histoire au médecin disposé à l’écouter permet de prendre une distance
par rapport à ce que l’on croit être, distance nécessaire pour y voir
cet autre soi-même que nous ne connaissons pas. C’est l’interprétation
que je donne à l’expression, chère au philosophe Paul Ricoeur,
« soi-même comme un autre », un autre à créer.
Le médecin qui écoute son patient ne fait donc pas un simple acte
d’audition ; il pose un acte catalyseur de création. D’ailleurs, la
maladie elle-même est souvent une occasion de recréation de soi-même.
Lorsque la narration s’ajoute, le potentiel créatif s’en trouve décuplé.
Je crois que c’est là que se trouve le vrai comportement éthique du
médecin. Aristote, « l’inventeur » de l’éthique, disait que le sage est
celui qui à l’intelligence d’écouter.
Gilles Voyer, professeur retraité de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke
Le 14 décembre 2017
Naylor pour Noël
Cher père Noël, pour Noël, je nous souhaiterais de recevoir le rapport Naylor…
Le rapport Naylor c’est un appel à la solidarité. C’est un rapport
déposé en juin dernier qui lançait un signal d’alarme quant au besoin
urgent de financer la recherche fondamentale au Canada. Le rapport
Naylor veut tisser des liens forts entre les Canadiens, la recherche et
le gouvernement, nous unissant comme les trois mousquetaires : « Un pour
tous et tous pour un. » J’adore cette expression, qui nous rappelle la
vertu de la solidarité à Noël. Tout comme les expressions populaires
« se tenir debout », « mettre ses culottes », « qui m’aime me suive »,
« lâche pas la patate » et « on est tous dans le même bateau ».
Il y a plein de raisons de décider d’appuyer financièrement le rapport Naylor.
Sans la recherche fondamentale, nous n’aurions pas d’instruments
d’imagerie par résonance magnétique (IRM) dans les hôpitaux, pas de GPS
dans nos téléphones intelligents et pas de sécurité lors de nos
transactions Internet. Les bons investissements dans la recherche
fondamentale aujourd’hui assurent la prospérité économique de demain :
des investissements en recherche fondamentale canadienne dans les années
1980 ont découlé la technologie des écrans tactiles. Les régions de
grand investissement en recherche fondamentale à travers le monde, comme
Boston et la Silicon Valley, bénéficient d’une immigration importante
de talents. Ils développent et transforment l’économie.
Ne rien te demander pour Noël, attendre à l’année prochaine et
espérer que quelqu’un d’autre vantera les bienfaits d’appuyer les
recommandations du rapport, c’est dangereux pour notre société : sans
investissement, pas d’innovation, pas de nouvelles économies, pas de
prospérité pour la classe moyenne. Le gouvernement, les oppositions,
l’administration des universités, les professeurs, les étudiants,
l’industrie, les organismes à but non lucratif et la population
canadienne en général reconnaissent la valeur d’un investissement en
recherche fondamentale. Il ne reste qu’à le mettre en priorité pour
qu’il soit financé.
Janine Mauzeroll, professeure au Département de chimie de l’Université McGill
Le 12 décembre 2017
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Affaire Lafarge ou comment un cimentier en est arrivé à cacher une armée de l’ombre
Auteur : | Editeur : Walt | Mardi, 19 Déc. 2017 - 15h23
Il semble que ce que l’on nous présente comme étant l’affaire
Lafarge-Holcim n’est que de la poudre aux yeux destinée à masquer le
rôle véritable des vrais soutiens des organisations terroristes en
Syrie. Les six cadres responsables (et intègres) du cimentier
franco-suisses servant tout juste de boucs émissaires, fusibles
jetables, raison d’État oblige.
Sans aller au fond des choses et le dossier est très lourd, il est
désormais confirmé que certains illuminés au sein des services spéciaux
français, œuvrant au profit des intérêts de puissances tierces, ont non
seulement financé, armé, soutenu et conseillé une myriade de groupes
terroristes et extrémistes en Syrie et en Irak mais ont eu l’idée
grandiose et saugrenue de sauvegarder les « frontières » de
l’organisation terroriste dénommée « État Islamique » ou Daech
(acronyme Arabe) contre les forces armées syriennes par une sorte de
ligne Maginot bis en plein désert, à l’aide de 6 millions de tonnes de
ciment.
D’où venait le montage financier? MBS et consorts continuent d’acheter des châteaux forts en France et en Angleterre.
Hallucinant mais vrai: Des fortifications souterraines de Daech
construites par Lafarge (sponsorisée par la Gauche bobo et la fausse
Droite coco) et détruites par les bombes russes.
Digne d’un roman de politique-fiction ou plutôt de science-fiction.
Ce n’est encore que la partie immergée de l’iceberg. Le meilleur reste à
venir.
En définitive, même exonérée, Lafarge-Holcim n’aura servi que comme
une simple plate-forme d’action dans le cadre d’une stratégie développée
et mise en application par un groupe d’États répondant à des intérêts
privés. C’est ce que l’on appelle de manière très prosaïque un coup
fourré. Et en matière de coups fourrés, Paris et Damas en connaissent
des vertes et pas mûres depuis …1975!
Quand une multinationale de la stature de Lafarge offre ses locaux
aux Delta Forces US et autres (au total des forces spéciales de 10 pays
Otan et hors-Otan) pour la conduite d’opérations clandestines hostiles
sur le territoire d’un État souverain et membre à part entière de
l’Organisation des Nations Unies, opérations incluant la mise sur pied
de véritables armées privées et que ces combattants un peu trop bien
payés (entre un minimum de 5600 et 27 000 euros mensuels) versent dans
des actes de terreur et soient applaudis par toutes les ONG
droit-de-l’hommistes bidonnées et même des partis politiques comme des
manifestants pour la démocratie ou des combattants pour la liberté,
c’est que quelque chose ne tourne pas du tout rond dans la tête de ceux
qui nous manipulent.
Pas étonnant que certaines des petites frappes recrutées pour le sale
boulot se retournèrent contre leurs employeurs une fois de retour en
France, encore que ce retournement a été le plus souvent monté suivant
un plan B pré-établi.
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Une ex-musulmane a manifesté devant la mosquée Ahl-Ill Bait
« J'ai vécu dans le monde musulman et je sais c'est quoi. Je sais qu'ils acceptent pas la femme également », a-t-elle dit.
Sources : Facebook #1, #2 et FM 98,5 / Photo : Facebook
Même
si la manifestation devant la mosquée Ahl-Ill Bait pour défendre les
droits des femmes a été officiellement annulée, certaines personnes se
sont tout de même présentées vendredi. Parmi elles, il y avait une
ex-musulmane algérienne de 17 ans qui tenait une pancarte « Non à la
charia au Québec » et qui a expliqué sa présence ainsi : « Les femmes
ont le droit d'être sur le chantier autant que les hommes et c'est aux
musulmans et aux mosquées de s'accommoder aux lois du Québec et non pas
l'inverse. » Elle a dit : « J'ai vécu dans le monde musulman et je sais
c'est quoi. Je sais qu'ils acceptent pas la femme également ».
Rappelons qu'un reportage de TVA affirmait que des travailleurs
présents sur un chantier de construction près de la mosquée Ahl-Ill
Bait, à Montréal, avaient reçu au moins une demande pour qu'il n'y ait ni travaux ni femmes sur le chantier durant la prière du vendredi. Depuis, le réseau TVA s'est rétracté et excusé « auprès des différents intervenants et des téléspectateurs qui ont été affectés par cette nouvelle ».
Mais pour cette ex-musulmane, il ne fait aucun doute que cette
histoire s'est réellement produite. « C'est juste pour défendre les
musulmans », a-t-elle lâché. « Personne va jamais attaquer les
musulmans. Ils sont trop risqués. Donc si cette histoire est sortie,
c'est que c'est vrai. » Elle est allée plus loin en affirmant que les
médias cachaient tout et dépeignaient les musulmans comme des
victimes alors qu'ils n'en sont pas.
Des propos similaires ont été tenus par d'autres manifestants. Ainsi,
un homme a déclaré qu'il ne croyait pas à l'enquête qui avait été menée
par la Commission de la construction du Québec : « Faut pas se tromper.
Les gens qui ont témoigné, les vrais, les deux contremaîtres ont
témoigné qu'il y avait bel et bien eu des menaces, qu'ils avaient été
obligés de déplacer des femmes. On oublie beaucoup ces gens-là », a-t-il
expliqué.
Du côté du groupe La Meute, qui a annulé sa présence à la
manifestation, un administrateur, Stéphane Roch, a publié un billet sur
Facebook pour affirmer qu'aucune femme n'avait subi de discrimination
près du chantier de construction. Il a dit qu'il publierait un
compte-rendu d'une discussion avec plusieurs personnes directement liées
à la zone de construction et mandatées par l'entrepreneur général.
« SVP ne tombez pas dans le piège des médias, ils sont doués pour créer
[de la] division », a-t-il imploré.
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50 années de bénévolat soulignées en grand
Le vendredi 15 décembre 2017, 14h58
Gilles Bourassa et Julie Payette.
Crédit photo : gracieuseté
SPORT. L’un des membres fondateurs du Club Optimiste de
Shawinigan, Gilles Bourassa, s’est vu remettre la
Médaille du souverain
pour les bénévoles, une distinction honorifique décernée par la
Gouverneure générale
du Canada, Julie Payette.
Bénévole depuis plus de 50 ans, le Shawiniganais Gilles Bourassa a
été sélectionné pour son rôle important dans la
promotion du sport au
sein de sa collectivité. Ancien golfeur professionnel, il a consacré sa
vie au sport, tout en
encourageant les jeunes à aller au bout de leurs
capacités. Rappelons que Gilles Bourassa est également chroniqueur golf
depuis de nombreuses années à L’Hebdo du St-Maurice.
Cette prestigieuse distinction vise à reconnaitre les réalisations
bénévoles exceptionnelles partout au pays dans divers
domaines. Les
récipiendaires ont apporté une contribution bénévole importante et
soutenue dans leur communauté.
M. Bourassa a reçu sa distinction lors d’une cérémonie qui se tenait
le jeudi 7 décembre à la Citadelle de Québec auprès de
25 autres
Canadiens ayant fait preuve d’excellence, de courage ou d’un sens
exceptionnel du devoir.
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Les « fonds vautours » prospèrent sur la misère en spéculant sur l’endettement des particuliers
Auteur : Elles s’appellent Intrum, Cabot, ou encore Arrow… Si vous avez déjà eu une facture
impayée, auprès d | Editeur : Walt | Samedi, 16 Déc. 2017 - 13h21
Elles s’appellent Intrum, Cabot, ou encore Arrow… Si vous avez déjà
eu une facture impayée, auprès d’un opérateur de téléphonie ou d’une
société de crédit, peut-être avez-vous eu affaire à l’une de ces
sociétés de recouvrement et à leurs méthodes agressives. Nées en
Scandinavie, puis implantées en Grande-Bretagne et aux États-Unis, elles
montent en puissance depuis la crise financière de 2008, qui a plongé
des populations entières dans la pauvreté. Au point que leurs profits se
chiffrent désormais en centaines de millions d’euros.
Grâce à la campagne internationale lancée par le Comité pour l’abolition des dettes illégitimes (CADTM), on connaît l’action néfaste des fonds vautours à l’égard des dettes souveraines contractées par les États : ils achètent des titres de cette dette souveraine
à prix bradés (5 à 20 % de la valeur initiale des titres), avant de
recourir à des tribunaux pour récupérer un maximum d’argent.
Le même type d’activité est en plein développement dans le domaine
des dettes contractées par les particuliers. Il faut dire que les
possibilités d’expansion sont énormes, car en Europe le volume des
crédits privés en suspension de paiement s’élève à 1000 milliards
d’euros |1|. Avec l’appauvrissement des catégories populaires, le volume
des défauts de paiement des dettes des ménages et des micro-entreprises
va inéluctablement augmenter.
Recouvrement agressif
Le mode opératoire des fonds vautours dans le domaine des dettes
privées est simple. Ces derniers rachètent des paquets de dettes
impayées à des banques |2|, à des sociétés de téléphonie mobile, à des
sociétés de crédit immobilier, ou encore à des entreprises de fourniture
d’énergie aux particuliers. En général, les fonds vautours achètent ces
paquets de dettes impayées à 10% de leur valeur, et essaient par le
harcèlement des personnes endettées, ainsi que par des procédures en
justice, de récupérer 20% à 30% de la valeur de départ.
Il semble qu’en Europe les sociétés financières spécialisées dans ce
genre d’activités de « charognards » se sont d’abord activement
développées en Scandinavie suite à la crise bancaire des années
1980-1990. Il s’agit des sociétés suédoises Intrum et Aktiv Kapital – une filiale du groupe états-unien PRA.
Un business florissant
Selon une étude publiée par la banque Morgan Stanley, en Europe, le
volume total des paquets de dettes impayées en possession des sept plus
grandes sociétés spécialisées dans la récupération auprès des
particuliers a doublé entre 2014 et 2017, passant d’environ 4 milliards
de livres sterling à un peu plus de 8 (Financial Times, 23 novembre
2017). En 2016, Intrum a fait 197 millions d’euros de bénéfices. Cabot,
une société britannique |3|, a gagné 155 millions d’euros. Arrow, autre
entreprise britannique, a réalisé quant à elle un bénéfice de 118
millions d’euros. Hoist, britannique également, 93 millions d’euros. Kruk,
société polonaise, 91 millions. Le 3 décembre 2017, on pouvait lire sur
le site d’Arrow que 4 millions de familles seraient en défaut de
paiement en Grande-Bretagne.
En octobre 2017, Intrum a racheté en Grèce un paquet de dettes
impayées pour une valeur de 40 millions d’euros. Mais la société a
vraisemblablement payé la somme de 1,2 million d’euros pour acquérir ce
portefeuille, soit 3% de sa valeur nominale. D’après le directeur
d’Intrum, Mikael Ericson, le marché grec des dettes impayées des ménages
offrirait un extraordinaire potentiel de développement, car en 2017
près de 50% des dettes y seraient en suspension de paiement |4|. C’est
l’équivalent, dit-il, de l’ensemble du marché constitué par les pays
d’Europe centrale et de l’Est.

Cartographie des dettes impayées, en pourcentage du montant
total des crédits alloués par les banques dans l’Union européenne (au 30
septembre 2015).
De nouveaux acteurs sur le « marché »
Néanmoins, la concurrence s’accroît entre les différents « fonds
vautours », ce qui a tendance à faire baisser le rendement de leurs
activités. Alors qu’il y a cinq ans, un « investissement » d’un million
d’euros dans le rachat de dettes impayées pouvait permettre d’en
récupérer trois, en 2017 ce rendement a « chuté » a un ratio compris
entre 1,8 et 2 fois la mise initiale.
D’autres fonds vautours sont par ailleurs actifs dans
le rachat de dettes impayées, notamment le tristement célèbre fonds
Elliot possédé par Paul Singer. Elliot a racheté à deux banques
espagnoles – Banco Popular, rachetée par Santander en mai 2017, et
Bankia – des paquets de dettes impayées |5|. Le groupe états-unien
Blackstone est devenu également très actif en Espagne |6|.
Blackstone, l’équilibriste
Blackstone a ainsi des activités très diversifiées : en amont,
l’entreprise se spécialise dans l’octroi de crédit à risque à des
micro-entreprises et à des PME. Pour ce faire, elle s’est dotée d’une
division spéciale, GSO.
GSO propose des contrats de dettes simplifiés, beaucoup plus risqués
mais aussi plus rémunérateurs, ce qui permet d’attirer des PME qui n’ont
plus accès aux crédits bancaires normaux. D’un autre côté, GSO attire
les investisseurs à la recherche d’un rendement maximum, notamment des
fonds de pensions. GSO leur propose d’avancer des fonds, prêtés aux
microentreprises privées et aux PME.
Sur ce point, le Financial Times, dans son édition du 17 novembre
2017, tire en quelque sorte la sonnette d’alarme. Pour le quotidien
britannique, les fonds de pension sont en train de prendre de grands risques avec l’épargne de leurs membres en investissant dans ces produits créés par GSO |7|.
En résumé : d’un côté, Blackstone prête de l’argent à un taux élevé –
et attire des fonds de pensions à la recherche de hauts rendements
financiers. De l’autre, la société rachète des portefeuilles de dettes
impayées…
Un phénomène massif de dépossession
Lorsque la bulle immobilière a éclaté au Japon (dans les années
1990), aux États-Unis (2006-2007), en Irlande et en Islande (2008), puis
en Espagne (2009), des dizaines de millions de ménages des classes
populaires ont été acculés à la cessation de paiement et ont commencé à
être victimes d’expulsions massives. Aux États-Unis, depuis 2006,
quatorze millions de familles ont été dépossédées de leurs logements par
les banques. En Espagne, il s’agit de plus de 300 000 familles. Dans un
contexte de baisse du salaire réel, de chômage massif et de conditions
de prêts abusives, les effets de ces dettes sont catastrophiques pour
une partie croissante de la population, qui finance à crédit sa
consommation courante car les revenus normaux ne suffisent plus à payer
les frais d’alimentation, de logement, de vêtement, de chauffage,
d’éclairage, de santé, d’éducation… Des firmes se spécialisent donc dans
les ventes à crédit à des secteurs fragilisés de la population.
Dans certains cas, les crédits sont octroyés au départ à taux zéro
afin d’attirer les clients, mais dès que des retards de paiement
surviennent, les taux d’intérêts explosent et le harcèlement commence.
Dans d’autres cas, les taux d’intérêts initiaux sont directement
usuraires. Nous sommes confrontés une nouvelle fois dans l’histoire des
pays du Nord à un phénomène massif de dépossession brutale. Les dettes
privées y jouent un rôle clé. Aux États-Unis, la justice a dénombré pas
moins de 500 000 cas de contrats immobiliers abusifs et frauduleux, mais
le chiffre réel est sans doute bien plus élevé. En Espagne, la
législation utilisée par les banquiers pour expulser les familles de
leurs logements date de l’époque du dictateur Franco. En Grèce, dans le
cadre du troisième mémorandum accepté par le gouvernement Tsipras en
2015, les banques commencent à avoir les mains libres pour expulser les
familles incapables de payer leurs dettes hypothécaires.
Mettre en cause le pouvoir des créditeurs
La nouvelle crise internationale qui a commencé en 2007 a mis à nu le
comportement frauduleux des banques. Suite aux expulsions massives de
logements qui ont suivi aux États-Unis, en Espagne et ailleurs, de plus
en plus de personnes remettent en question les dettes dans des pays où
habituellement l’obligation de rembourser un crédit était incontestée.
Ada Colau, élue maire de Barcelone en 2015, a rassemblé autour de sa
personne un important soutien populaire en participant activement à la
plate-forme contre les expulsions de logements réalisées par les banques
à l’encontre des familles incapables de continuer à payer leurs dettes
hypothécaires. Quelques années auparavant, il aurait été inimaginable
qu’une femme ou un homme soit élu à de hautes fonctions après avoir
organisé des occupations illégales de banques pour défendre des familles
ayant suspendu le paiement d’une dette.
Aux quatre coins de la planète, des mouvements sociaux, dont le CADTM
est partie prenante, remettent en cause le paiement des dettes privées
illégitimes, qu’elles soient hypothécaires ou étudiantes, qu’elles
soient réclamées par de grandes banques privées, par des agences de
recouvrement de dettes, par des fonds vautours ou par des agences de
microcrédit. Ce combat est plus que jamais d’actualité.
Notes
|1| 1 000 milliards de dettes en suspension de paiement (connus aussi
par l’abréviation anglaise NPL, Non performing loans). Cela représente,
selon l’Autorité bancaire européenne, 5% du total des crédits octroyés
par les banques dans l’Union européenne.
|2| Les banques sont poussées par les autorités de contrôle et par la
BCE à se défaire des dettes impayées (NPLs) en les revendant au rabais à
des tiers comme ces fonds vautours.
|3| Voir également cet article de presse.
|4| Sur les causes de ce montant très élevé en Grèce, voir Eric Toussaint, « Grèce : Les banques sont à l’origine de la crise », publié le 23 décembre 2016.
|5| Voir Fatima Martin, « Les fonds vautours pillent le plus élémentaire : le logement, l’alimentation et l’électricité ».
|6| Voir en espagnol : Fatima Martin, « Blackstone, el casero buitre global : De los alquileres protegidos de Madrid a los narcopisos de Barcelona ».
|7| Financial Times, « Blackstone offers « cov-lite » business loans », 17 novembre 2017.
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USA: La neutralité du net, c'est désormais du passé
Auteur : Esther Vargas / Flickr CC | Editeur : Walt | Vendredi, 15 Déc. 2017 - 14h54
La Commission fédérale des communications américaine (FCC) a décidé
jeudi 14 décembre 2017 de mettre un terme à la neutralité d'internet. La
décision, majeure, fait d'ores et déjà polémique, même si elle était
attendue. La neutralité du Net est en effet un des principes fondateurs
du réseau.
Tous les matins, vous vous rendez sur le site internet de votre radio
préférée pour consulter les dernières nouvelles du monde. Mais voilà,
aujourd'hui, la page met un temps fou à charger. Au bout de cinq minutes
d'attente, vous perdez patience et un petit message apparaît :
« pourquoi ne pas payer votre abonnement un peu plus cher pour consulter
ce site plus rapidement ? »
Ce n'est pas le site de la radio qui est en cause : c'est votre fournisseur d'accès.
Bienvenue dans un monde sans « neutralité du Net ». Un monde où
internet a plusieurs vitesses : plus vous payez cher, plus ça va vite. A
l'inverse, moins vous payez, moins les informations chargent
rapidement.
Les fournisseurs d'accès en rêvaient. C'est un moyen pour eux de
faire payer les services qui génèrent beaucoup de trafic, comme les
vidéos en streaming, qui nécessitent des infrastructures de plus en plus
lourdes et chères, qui sont à la charge des fournisseurs.
L'abandon de la neutralité du net peut
également avoir d'autres effets. Un fournisseur d'accès à internet qui
possède également un journal d'information, ça existe. Sans neutralité,
rien ne l'empêchera de dégrader l'accès aux sites de ses concurrents.
C'est un effet qui ne touche pas au porte-monnaie, mais est bien plus
pernicieux.
Les Etats-Unis franchissent un pas
Aux Etats-Unis, le principe d'un accès égalitaire à internet a été
abrogé par 3 voix contre 2 ce jeudi 14 décembre par le président de la
Commission fédérale des communications, Ajit Pai, nommé par Donald
Trump. Selon lui, cette neutralité du net édictée par l'administration Obama en 2015 était un frein à l'investissement et à l'innovation.
Désormais, aux Etats-Unis les fournisseurs d'accès vont donc pouvoir
moduler à leur guise la vitesse du débit internet de leurs abonnés,
comme le demandent les géants du secteur depuis près de 10 ans. « Nous
restaurons ainsi la liberté d'internet, assure le président de la
commission. Nous aidons les consommateurs et la concurrence ». Ce vote a
été salué par la Maison Blanche, dont la porte-parole, Sarah Sanders, a
néanmoins assuré qu'elle « soutenait et soutiendrait toujours un
internet libre et équitable ».
Le démocrate Mignon Clyburn, qui lui a voté contre, estime à
l'inverse que le régulateur américain « donne les clés d'internet à une
poignée de sociétés multi-milliardaires ». Ces dernières ont de leur
côté fait valoir qu'internet a très bien fonctionné pendant les deux
décennies qui ont précédé l'adoption du principe de neutralité en 2015,
et assuré que les utilisateurs ne verraient aucune différence dans les
services qui leur seront fournis.
Mais les défenseurs de la neutralité craignent un internet à deux
vitesses où des sites web sans argent ne seraient plus visibles, au
profit des sites qui paieraient plus. Ils s'inquiètent également de voir
à terme des services comme la vidéo, les moteurs de recherche ou la
téléphonie en ligne bloqués s'ils appartiennent à un concurrent du
fournisseur d'accès.
« C'est un grand problème pour notre démocratie », s'inquiète Scott
Wiener sur Twitter. Ce parlementaire démocrate de San Francisco promet
d'entrer en rébellion en faisant passer une loi dès janvier pour
préserver la neutralité du net en Californie.
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Qui traque les internautes ?
Auteur : | Editeur : Walt | Jeudi, 14 Déc. 2017 - 14h19

On a beau le savoir, c’est toujours surprenant. Qui télécharge ces
applis ? Si vous prenez le risque d’être traqués, au moins vous ne
pourrez pas dire « je ne savais pas ».
Avec plus de 18 millions de téléchargements pour Android, le Messenger de Facebook a été l’application star des détenteurs de smartphones en France en 2017. Selon les données de Priori Data, le réseau social préféré des ados, Snapchat,
arrive à la deuxième place de ce palmarès avec près de 12 millions de
téléchargements alors que WhatsApp complète le podium avec 7,8 millions
de téléchargements.
Au total, on retrouve trois applications de jeux vidéo dans ce classement, trois réseaux sociaux, deux services de messagerie et deux applis shopping.

Proposé par Claire Jenik pour Statista
Ces entreprises qui traquent les internautes
Quelques clics sur le site d’un vendeur en ligne, une rapide
recherche sur les nouvelles tendances mode de l’hiver, ou encore une
commande sur Amazon, et nous voilà submergés de publicités liées à notre
récente activité sur le web. Vient ensuite le désagréable sentiment
d’être traqué par les géants du web – une réalité au regard des données
de l’étude de Ghostery et Cliqz portant sur l’analyse de plus de 144
millions de pages chargées par 850 000 internautes d’une vingtaine de
pays.
Il en ressort en effet que 77,4 % du total des pages chargées
contiennent des traqueurs d’activité web. Sans surprise, Google est le
champion hors catégorie de cette pratique, avec près de 65 % de pages
traquées sur les 144 millions chargées. Vient ensuite Facebook, qui
traque 28,8 % des pages analysées. Une entreprise française figure parmi
les plus intrusives : 6,5 % des pages chargées sont en effet traquées
par Criteo, spécialisé dans le reciblage publicitaire personnalisé sur
Internet.

Proposé par Pascaline Boittiaux pour Statista
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Quel projet pour Israël en Argentine ? par Thierry Meyssan
Auteur : Thierry Meyssan | Editeur : Walt | Mardi, 12 Déc. 2017 - 17h59
Propriétaire de 175 sociétés, dont des chaînes de restaurant et
le club de football de Tottenham —auto-proclamé « Armée des Yid »—, le
très discret milliardaire Joe Lewis spécule sur le marché des changes en
partenariat avec son ami George Soros.
Les autorités argentines s’interrogent sur l’achat massif de terres
par un milliardaire britannique en Patagonie et les « vacances » que des
dizaines de milliers de soldats israéliens passent dans ses propriétés.
Au XIXème siècle, le gouvernement britannique avait hésité à
installer Israël dans l’Ouganda actuel, en Argentine ou en Palestine. En
effet, l’Argentine était alors contrôlée par le Royaume-Uni et, à
l’initiative du baron français Maurice de Hirsch, était devenue une
terre d’accueil pour les juifs fuyant les pogroms d’Europe centrale.
Au XXème siècle, après le coup d’État militaire contre le général
Juan Domingo Perón, président démocratiquement élu du pays, un courant
antisémite se développa au sein des armées. Il diffusa une brochure
accusant le nouvel État d’Israël de préparer une invasion de la
Patagonie, le « Plan Andinia ».
Il apparaît aujourd’hui que si l’extrême-droite argentine avait
exagéré les faits dans les années 70, il existait bien alors un projet
d’implantation (et non pas d’invasion) de la Patagonie.
Tout a changé avec la guerre des Malouines, en 1982. À l’époque la
junte militaire argentine tente de récupérer les îles Malouines, Géorgie
du Sud et Sandwich du Sud, occupées de son point de vue depuis un
siècle et demi par les Britanniques. L’Onu reconnaît la légitimité de la
revendication argentine, mais le Conseil de sécurité condamne le
recours à la force pour recouvrer ces territoires. L’enjeu est
considérable car les eaux territoriales de ces archipels donnent accès à
toutes les richesses du continent antarctique.
À l’issue de cette guerre, qui fit plus d’un millier de morts (les
chiffres officiels britanniques sont largement minorés), Londres impose
un Traité de paix particulièrement dur à Buenos Aires. Ses Forces armées
sont limitées à leur plus simple expression. Surtout, le contrôle de
l’espace aérien du Sud de leur territoire et de l’Antarctique leur est
retiré au profit de la Royal Air Force et elles doivent informer le
Royaume-Uni de toutes leurs opérations.
En 1992 et 1994 deux mystérieux attentats, particulièrement
meurtriers et dévastateurs, détruisent successivement l’ambassade
d’Israël et le siège de l’association israélite AMIA. Le premier
survient alors que les chefs de poste du Renseignement israélien en
Amérique latine viennent de quitter le bâtiment. Le second se déroule
dans le contexte des recherches conjointes égypto-argentines pour les
missiles balistiques Condor. Dans la même période, l’usine principale
des Condors explose, tandis que les fils des présidents Carlos Menem et
Hafez el-Assad décèdent accidentellement. Les diverses enquêtes
donneront lieu à une succession de manipulations.
Après avoir désigné la Syrie, le procureur Alberto Nisman se tourne
contre l’Iran qu’il accuse d’avoir commandité les deux attentats et
contre le Hezbollah qui les aurait exécutés. L’ancienne présidente
péroniste Cristina Kirchner est accusée d’avoir négocié la fin des
poursuites contre l’Iran en échange de prix avantageux du pétrole. Le
procureur Nisman est trouvé mort à son domicile et la présidente
Kirchner est inculpée pour haute trahison. Cependant, la semaine
dernière un coup de théâtre détruit tout ce que l’on croyait savoir : le
FBI états-unien rend des analyses ADN qui attestent de l’absence parmi
les victimes du terroriste présumé et de la présence d’un corps jamais
identifié. 25 ans plus tard, on ne sait plus rien sur ces attentats.
Au XXIème siècle, profitant des avantages que leur confère le Traité
de la guerre des Malouines, le Royaume-Uni et Israël mènent un nouveau
projet en Patagonie.
Le milliardaire britannique Joe Lewis acquiert d’immenses territoires
dans le Sud argentin et même au Chili voisin. Ses propriétés couvrent
plusieurs fois la taille de l’État d’Israël. Elles sont situées en Terre
de feu, à l’extrême Sud du continent. Elles entourent notamment le Lago
Escondido empêchant désormais son accès, malgré une décision de
justice.
Un aéroport privé, ayant une piste d’atterrissage de 2 kilomètres,
est aménagé par le milliardaire pour recevoir des avions de transport
civils et militaire.
Depuis la guerre des Malouines, l’armée israélienne organise des
« camps de vacances » (sic) pour ses soldats en Patagonie. Chaque année,
ce sont désormais 8 à 10 000 d’entre eux qui viennent passer deux
semaines sur les terres de Joe Lewis.
Si dans les années 70, l’armée argentine avait fait observer la
construction de 25 000 logements vides donnant naissance au mythe du
plan Andinia, des centaines de milliers auraient été construits
aujourd’hui.
Il est impossible de vérifier l’état des travaux, ces terres étant
privées et Google Earth neutralisant les photographies satellitaires de
la zone, comme il le fait avec les installations militaires de
l’Alliance atlantique.
Le Chili voisin a cédé une base sous-marine à Israël. Des tunnels y ont été creusés pour survivre à l’hiver polaire.
Les Indiens Mapuche qui peuplent la Patagonie tant argentine que
chilienne ont eu la surprise d’apprendre la réactivation à Londres de
la Resistencia Ancestral Mapuche(Résistance ancestrale mapuche - RAM),
une mystérieuse organisation revendiquant l’indépendance. D’abord
accusée d’être une ancienne association récupérée par les services
secrets argentins, la RAM est aujourd’hui considérée par la gauche comme
un légitime mouvement sécessionniste, mais par les leaders Mapuche
comme une initiative financée par George Soros.
Le 15 novembre 2017, la Marine a perdu tout contact avec le
sous-marin ARA San Juan, qui a finalement été déclaré abîmé en mer.
C’est un des deux sous-marins diésel-électriques TR 1700 qui
constituaient le fleuron de la petite armée argentine. La Commission
préparatoire de l’Organisation du traité d’interdiction complète des
essais nucléaires (CTBTO) a annoncé avoir enregistré un phénomène
acoustique inhabituel dans l’Atlantique, à proximité de la zone où
le San Juan avait envoyé son dernier signal. Le gouvernement a
finalement admis que le sous-marin effectuait une « mission secrète »
non précisée, dont Londres avait été informé. Alors que l’armée US avait
lancé des recherches, la Marine russe a dépêché un drone capable
d’explorer les fonds marins à 6 000 mètres de profondeur qui n’a rien
trouvé. Le San Juan a probablement explosé. La presse argentine est
convaincue qu’il a soit heurté une mine, soit a été détruit par une
torpille ennemie.
Il est à ce jour impossible de déterminer si Israël s’est engagé dans
un programme d’exploitation de l’Antarctique ou s’il construit une base
de repli en cas de défaite en Palestine.
Photo d'illustration: Propriétaire de 175 sociétés, dont des chaînes
de restaurant et le club de football de Tottenham —auto-proclamé « Armée
des Yid »—, le très discret milliardaire Joe Lewis spécule sur le
marché des changes en partenariat avec son ami George Soros.
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Que sait-on du Petro, nouvelle monnaie virtuelle du Venezuela?
Auteur : | Editeur : Walt | Vendredi, 08 Déc. 2017 - 15h07
Le Président vénézuélien Nicolas Maduro a récemment annoncé la
création du Petro, cryptomonnaie basée sur les réserves de pétrole du
pays. Interviewés par Sputnik, les experts ont des avis divergents sur
les perspectives de cette initiative. Les uns doutent de son succès,
d’autres en espèrent une certaine indépendance financière du pays.
Le Venezuela aura toujours les produits sur lesquels repose le Pétro,
ce qui lui donnerait cette indépendance financière que le bolivar ne
lui a pas procurée car il dépend du dollar, a notamment estimé dans un
entretien accordé à Sputnik l’économiste Tony Boza, animateur d’un
programme à la chaîne de télévision d’État.
«Le Petro reçoit un actif non matériel qui sera garanti par le
pétrole, l’or et les diamants», a indiqué l’interlocuteur de l’agence.
En effet, selon des spécialistes, les immenses réserves pétrolières —
les plus importantes de la planète — et gazières du Venezuela, ainsi
que ses gisements d’or et de diamants, sont des garanties plus que
suffisantes pour la création du Petro.
Un autre interlocuteur de Sputnik, Henkel Garcia, directeur d’une
agence d’analyse économique, a estimé pour sa part que l’idée du Pétro,
telle qu’elle avait été exposée par le gouvernement vénézuélien, était
«plutôt contradictoire et confuse».
«On ne comprend toujours pas quel sera le rôle de l’État et de la Banque centrale», a-t-il expliqué.
Caracas espère que cette nouvelle monnaie virtuelle permettra
d’avancer vers de nouvelles formes de financement international et de
contourner les sanctions des États-Unis, qui interdisent à leurs
citoyens et entreprises d’acheter des obligations du Venezuela et de son
groupe pétrolier d’État PDVSA.
Les experts constatent que cette initiative survient sans doute au
pire moment pour le Venezuela, ruiné par la chute des cours du brut et
cherchant à renégocier sa dette extérieure, estimée autour de 150
milliards de dollars. Qui plus est, l’hyperinflation y est attendue à
plus de 2.300% en 2018.
Dans le même temps, le ministre vénézuélien des Télécommunications et
de l’Information Jorge Rodriguez souligne que le Petro permettra
«l’échange» d’argent et de biens «sans la médiation d’aucune institution
financière».
Somme toute, nombre de spécialistes sont sceptiques, soulignant que
les profonds déséquilibres économiques du pays minent toute confiance
dans le Petro qui, pour être implanté, devrait s’accompagner d’un plan
de réformes. Ils rappellent que le bolivar est également soutenu par les
réserves pétrolières mais il n’a aucune force aujourd’hui.
Quoi qu’il en soit, tous sont unanimes pour reconnaître qu’il est
difficile pour le moment de dire quel serait le cours du Petro. Les
optimistes font cependant remarquer que toutes les monnaies virtuelles
ont connu «des hausses et des baisses, mais une seule tendance», la
montée.
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Un rapport confirme que la corruption est généralisée au Québec
Les conclusions du rapport Duchesneau sont sans appel : des politiciens sans scrupules s’en sont mis plein les poches.
Le
Journal de Montréal a mis la main sur le rapport de Jacques Duchesneau,
ancien chef de la police de Montréal, rédigé en 2012 pour la Commission
Charbonneau. Un rapport qui devait rester secret pendant 100 ans. Or, à
la lumière de ce qu'on y lit, on comprend pourquoi les politiciens
tenaient à le verrouiller à double tour.
Voici les grandes lignes de ce rapport, qui s'appuie sur 13 sources dont l'identité n'a pas été dévoilée.
Au provincial
- « 70 % de l’argent consacré au financement des partis politiques
au provincial ne serait pas des dons enregistrés sur les listes du DGE.
Il découlerait de pots-de-vin et de “commandes d’en haut”, c’est-à-dire
de demandes des organisateurs de partis. Pas de pots-de-vin, pas de
contrats. »
- « 65 % des pots-de-vin “commandés” iraient engraisser les poches de
hauts politiciens au provincial et de personnes au courant des
stratagèmes de corruption, et 35 % seraient versés dans les caisses des
partis. »
Au municipal
- « 100 % des contrats touchant des infrastructures coûteraient
plus cher, notamment en extra, pour permettre aux firmes d’ingénierie et
aux entreprises de construction d’éponger les pots-de-vin versés. »
- « 90 % de l’argent recueilli par le parti Union Montréal [de
l'ancien] maire Gérald Tremblay proviendrait de dons sympathiques et
illégaux versés, par tradition forcée, par les firmes de génie-conseil. »
- « 80 % des municipalités du Québec qui tiennent des élections auraient vécu des expériences de financement clés en main. »
- « 50 % (au moins) des municipalités demanderaient aux gens du
génie-conseil et de la construction de verser une quote-part sur les
contrats accordés. »
Le rapport dresse d'autres constats accablants. On y apprend que
des cadres d’une grande firme de génie se seraient tous payés des
maisons privées grâce à de fausses factures payées par les contribuables
pour l’agrandissement d’un hôpital, et que des membres de la famille de
l'ancien collecteur de fonds du Parti libéral, Franco Fava, « ont
obtenu pour quelque 780 millions $ de contrats d’Hydro-Québec depuis
huit ans. »
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Une science sans éthique: Allons-nous vers une nouvelle humanité ?
Auteur : Professeur Chems Eddine Chitour | Editeur : Walt | Vendredi, 01 Déc. 2017 - 16h23
«La science a fait de nous des dieux avant que nous soyons des hommes» (Jean Rostand, biologiste)
Un scoop qui fait froid dans le dos ! Une équipe de neurochirurgiens,
dirigée par le professeur Sergio Canavero, a annoncé avoir réussi à
greffer une tête Nous avons, dans une contribution récente, démontré
comment l’Homme était devenu une mécanique réparable, et que l’on peut
même améliorer sa performance pour en obtenir un homme augmenté. Chacun
se souvient que dans les années soixante-dix du siècle dernier le
chirurgien sud-africain Chris Barnard avait ouvert «les hostilités» en
greffant un cœur d’un homme dans le corps d’un autre ! Cette prouesse
révolutionnaire fut saluée dans le monde entier.
C’était en effet l’ouverture d’un vaste champ de la chirurgie
réparatrice amenant à «l’homme réparé», comme une voiture où on arrive
graduellement à remplacer les pièces défectueuses reculant graduellement
les limites de la mort. De proche en proche, après avoir changé
graduellement toutes les parties du corps, la frontière entre la machine
et l’homme se brouille. On produit alors un un Iron man, une sorte
de Terminator. Après l’homme de plus en plus réparé, voici venir l’homme
augmenté avec un certain nombre d’additifs qui boostent son
intelligence. Et ces ajouts nous font basculer dans l’homme machine, le
cyborg.(1)
Changer de tête à la demande : l’avenir ?
Dans un article paru sur le journal Le Monde, Pierre Barthélémy
rapporte une expérience troublante sur la mémoire : «Visant à fabriquer
de nouveaux organes pour remplacer ceux qui se révèlent défectueux, la
médecine régénératrice est un domaine en pleine expansion. Un domaine
qui pose aussi des questions inattendues lorsqu’il touche au cerveau :
pour les personnes souffrant d’une maladie neurodégénérative comme la
maladie d’Alzheimer, qu’arrivera-t-il aux souvenirs stockés depuis
l’enfance lorsqu’on repeuplera le cerveau avec des neurones tout neufs,
issus de cellules souches ? Les informations seront-elles perdues comme
des archives brûlées ou bien parviendront-elles à être conservées grâce à
une sorte de mémoire dynamique en constant remodelage ?» Une expérience
fascinante rapportée dans le Journal of Experimental Biology (JEB) :
«Une équipe de l’université Tufts (Massachusetts) a montré que quand on
coupe la tête à un ver planaire… elle repousse et ne perd rien de sa
mémoire antérieure. Cela pose de fait le problème de la localisation de
la mémoire et de la définition du cerveau. Ce qui paraît étrange, le
croyons-nous, dans cette expérience : est-ce que la mort n’a pas envahi
le ver décapité ? Comment la vie du ver a-t-elle survécu dans la tête
décapitée et transmise à l’autre corps ? A moins d’admettre qu’il existe
‘‘le souffle divin’’ véhiculé par des cellules souches aussi bien dans
la ‘‘queue’’ du ver que dans la ‘‘tête’’. La prouesse est double, non
seulement la vie n’a pas disparu, mais de plus, la mémoire est transmise
sans défaillance, ce qui relance, dans une certaine mesure, l’inné et
l’acquis.»(1)
Une transplantation de tête réalisée chez le singe
On rapporte qu’en 2016, des chirurgiens chinois ont procédé à la
transplantation de la tête d’un singe sur un autre primate. C’est la
première étape avant d’arriver à l’expérience sur l’homme. : «Le singe
aurait été maintenu en vie 20 heures. Selon eux, cette transplantation
pourrait être appliquée à un homme tétraplégique ou souffrant d’une
maladie génétique musculaire incurable. ‘‘C’est une vraie victoire pour
l’humanité’’, s’est félicité Sergio Canavero. L’opération a été
principalement réalisée par le professeur Xiaoping Ren, chirurgien du
Centre de microchirurgie et de la main, intégré au département
d’orthopédie de l’université. En juin 2015, dans le Wall Street Journal,
ce dernier affirmait avoir procédé à un millier de greffes de têtes
chez les souris. Certaines pouvaient bouger la tête, respirer, ouvrir
les yeux et même boire. Toutefois, aucune n’avait survécu plus de
quelques minutes.»(2)
Depuis 2013, le chirurgien italien a amélioré son protocole qui
s’appelle Heaven (en pratique, les chirurgiens détachent les têtes en
maintenant les circulations artérielle et veineuse au moyen de tubes en
silicone. Puis ils raboutent la moelle épinière du corps du donneur
(vivant, en état de mort cérébrale) avec celle de la tête du receveur au
moyen d’une «colle chirurgicale» à base de polyéthylène glycol (un gel
de synthèse) et de chitosane, un sucre issu de carapace de crustacé.
Cette molécule est censée fusionner les fibres nerveuses (axones)
sectionnées. Enfin, une stimulation électrique achève la reconnexion.
Parallèlement, le cerveau serait protégé par un produit dont on ne
révèle pas le nom. «La réserve essentielle est évidemment d’ordre
éthique, pense le professeur Alain Privat, également membre de
l’Académie de médecine. Comment le receveur (la tête) va-t-il pouvoir
s’approprier ce corps nouveau et sain, quand on voit les difficultés
psychologiques qu’ont rencontrées les patients qui ont reçu de nouvelles
mains et de nouveaux visages?? De plus, il y a là pour moi une atteinte
à la personne, à l’identité, car celle-ci n’est pas uniquement
‘‘localisée’’ dans le cerveau. Je crains que ces chirurgiens ne soient
dans la situation des physiciens atomistes dans les années 1930. Je
crains aussi qu’on s’approche dangereusement du transhumanisme»,
poursuit le chercheur. Toutefois, il peut exister une autre manière de
voir les choses. Ainsi, en juin 2015, Bernard Devauchelle, professeur de
chirurgie maxillo-faciale à l’Université d’Amiens et auteur de la 1re
greffe partielle de visage en France en 2005, sans nier l’aspect
choquant d’une telle intervention, observait qu’elle pouvait se
justifier dans quelques cas très précis. Comme «de venir en aide à un
malade bénéficiant de toutes ses facultés cognitives, éprouvant
sentiments et émotions, mais atteint d’une maladie héréditaire
incurable. Le malade reçoit un ‘‘corps organe’’, provenant d’un donneur
volontaire, qui va, en quelque sorte, prolonger la vie d’un homme
souffrant, voire permettre sa survie».(2)
Pourra-t-on un jour transplanter un corps humain??
Le problème se pose différemment quand il s’agit de greffer une tête
fonctionnelle sur un corps malade. Pour Bernard Devauchelle, professeur
de médecine, auteur de la 1re greffe partielle de visage en France en
2005, «cette opération consisterait en fait à transplanter un corps sur
une tête, et non pas l’inverse. Cela a son importance, car il s’agit
bien de transplanter – et non pas de greffer, comme on le dit
improprement – le corps d’une personne en état de mort cérébrale sur la
tête d’une personne malade, atteinte d’une pathologie incurable. (…)»
Devant les 150 spécialistes rassemblés au Congrès de l’Académie
américaine de chirurgie neurologique et orthopédique qui vient de se
tenir à Annapolis (Maryland), Sergio Canavero a assuré, qu’après de
nombreux essais chez le rat, il savait ressouder les tissus nerveux de
la moelle épinière au moyen d’une «colle biochimique», un mélange de
polyéthylène glycol (un gel de synthèse) et de chitosane (un sucre issu
de carapace de crustacé), le tout activé par un léger courant
électrique.(3)
«Le principe d’une telle intervention pouvant être très choquant pour
une grande partie de la population, je pense qu’il faut replacer la
question éthique dans son contexte. La justification d’une
transplantation de ce type est de venir en aide à un malade atteint
d’une maladie héréditaire incurable.
Un malade particulier en ce sens qu’il bénéficie de toutes ses
facultés cognitives, qu’il éprouve des sentiments, des émotions… mais
qu’il est très fortement handicapé par un corps défaillant, qui dégénère
de jour en jour. La question devient alors?: qu’est-ce que la vie quand
on est pratiquement tétraplégique?? Au même titre que?: qu’est-ce
qu’une vie sans visage humain (défiguration accidentelle), question que
je me pose pratiquement tous les jours.»(3)
«Nous avons réalisé la première transplantation de tête humaine»
Le scoop le 17 novembre : coup de tonnerre ! L’équipe de Xiaoping Ren
et Sergio Canavero a réalisé en Chine une transplantation de tête d’un
donneur sur le corps d’un receveur, tous deux décédés. Une sorte de
répétition générale avant de tenter l’intervention avec un patient
receveur vivant. «La première greffe de tête humaine a été réalisée», a
triomphé le neurochirurgien italien Sergio Canavero, lors d’une
conférence de presse à Vienne le 17 novembre. «La chirurgie a duré 18
heures. Tout le monde disait que c’était impossible mais cela a été un
succès.» L’équipe menée par le professeur chinois Xiaoping Ren de Harbin
Medical University (Chine) va publier l’étude dans Surgical Neurology
International La publication détaille l’opération qui a consisté à
transplanter, pour la première fois au monde, le corps d’un donneur
(décédé) sous la tête d’un receveur, décédé également. Car cette
opération baptisée chirurgicalement anastomose cephalosomatique (ACS) a
été mise en œuvre sur deux cadavres.(4)
Un véritable travail d’orfèvre pour tout reconnecter
Puis, la tête de l’un (receveur) a été reconnectée au corps de
l’autre (donneur). Un véritable travail d’orfèvre fait d’anastomoses —
sutures — des vaisseaux et des nerfs. Certains nerfs comme les nerfs
phréniques qui innervent le diaphragme venaient du donneur. D’autres,
comme le nerf vague qui part du cerveau du receveur, ont dû être rabouté
à celui du corps pour innerver les organes. Les vaisseaux sanguins
aussi ont été reconnectés un à un. Les auteurs précisant que la
procédure sur un corps vivant (qui saigne) serait plus longue.
L’autre
grand écueil de l’intervention était d’assurer la stabilité de la tête
une fois reconnectée pour «assurer une fusion de la moëlle épinière
réussie». En fin d’opération une orthèse cervicothoracique a été mise en
place. L’opération a duré 18 heures en tout de la première incision au
dernier point de suture. Un succès ? Impossible à dire sur des patients
décédés. «La description sur cadavre n’a rien d’exceptionnel.
Technologiquement, c’est faisable», commente en effet Jocelyne Bloch,
professeure de neurochirurgie au Centre hospitalier-universitaire de
Lausanne, spécialiste des nouvelles techniques chirurgicales. «Les deux
points, stabiliser la tête (par fixation standard de la colonne) et
vasculariser tous les territoires du cerveau en continu sont en effet
indispensables. Les techniques d’anastomoses des vaisseaux réalisées
sont assez ingénieuses».(4)
Une sorte de répétition générale !
L’objectif ? Une sorte de répétition générale avant de tenter
l’intervention avec un patient receveur vivant. «L’ACS est considérée
comme la seule option thérapeutique pour un certain groupe de maladies
neuromusculaires (comme la maladie de Duchenne ou la sclérose latérale
amyotrophique, ndlr) qui jusqu’à présent sont incurables par d’autres
moyens», affirment les auteurs en introduction. Selon eux, la connexion
de la tête du malade à un nouveau corps, fonctionnel, pourrait leur
offrir une chance supplémentaire. En effet, des patients comme Valery
Spiridonov souffrant de la maladie de Werdnig-Hoffman, proche de la
maladie de Charcot, se disent prêts à être volontaires. «Depuis trop
longtemps, la nature nous a dicté ses règles, argumente le truculent
Sergio Canavero. Nous sommes entrés dans un âge où nous pouvons prendre
notre destin en main. Ça va tout changer.»(4)
Répondant pied à pied aux critiques, l’équipe de Xiaoping Ren
poursuit néanmoins son chemin en Chine. Selon leur évaluation, une ACS
entière pourrait donc être conduite en moins de 36 heures, anésthésie et
hypothermie incluses. «Nous pensons que quatre équipes de quatre
chirurgiens est le nombre minimum pour mener à bien l’opération»,
concluent les chercheurs. Quand ? Pas avant la prochaine étape. Elle
consiste à effectuer un échange de tête complet entre des donneurs
d’organes en mort cérébrale mais cœur battant.»(4)
Greffe de tête : science et éthique
On peut comprendre que cela ne sera pas simple ! Mais la science
avance d’une façon irrésistible. Vouloir l’en empêcher en soulevant des
problèmes éthiques ne résiste pas à la réflexion. Trois réponses sont
données ci-après, celle du Professeur Devauchemme qui, lui, pense que
c’est possible et que cela ne pose pas de problème éthique si c’est un
corps que lon greffe sur une tête ; la neuro-chirurgienne Marike
Broekman appelle à stopper l’expérience. Quant au Professeur Serges
Canaveiro, son avis fait froid dans le dos, il déconstruit ce qui fait
de nous humain !
Ainsi, pour le professeur Devauchelle, «il n’y a donc pas là de
question éthique particulière. Le corps qui est transplanté est
considéré comme un organe?: c’est donc un ‘‘corps-organe’’, provenant
d’un donneur volontaire et qui va, en quelque sorte, prolonger la vie
d’un homme souffrant, voire permettre sa survie. La personnalité, la
spécificité, l’unicité de la personne receveuse sont conservées. Mais
celle-ci devra s’approprier ce nouveau corps, au même titre qu’un
transplanté cardiaque doit prendre conscience et accepter qu’il vît
grâce au cœur d’un autre. D’une certaine manière d’ailleurs, il y a
peut-être une charge symbolique plus forte encore dans la greffe d’un
cœur, siège de l’âme, ou dans un visage, image de l’identité humaine,
que dans celle d’un corps»(3).
La neurochirurgienne Marike Broekman, neurochirurgienne de
l’Université d’Utrecht (Pays-Bas), actuellement à l’Ecole de médecine de
Harvard (Etats-Unis), présidente de l’Ethico-Legal Committee of the
European Association of Neurosurgical societies (EANS), est d’un avis
contraire, elle lance un cri d’alarme. Cette intervention est contraire à
l’éthique.
Elle déclare : «Je suis très inquiète. Nous ne sommes prêts ni
techniquement ni psychologiquement. C’est un de nos sujets de
préoccupation au comité d’éthique de l’EANS. Il y a beaucoup trop de
questions sans réponse (technique, biologique, éthique, psychologiques,
etc.) concernant la transplantation de la tête, procédure encore
hautement expérimentale. La première des exigences de la recherche est
d’apporter une amélioration de la santé ou des connaissances.»(5)
«Je ne peux évidemment pas dire que c’est impossible mais il y a
tellement de défis à relever… De plus, il y a des défis psychologiques,
éthiques, sociaux, qui requièrent de l’attention avant une telle
intervention. (…) Or, s’il existe des données partielles, il n’existe
pas d’étude complète de transplantation de tête chez les animaux avec
une survie à long terme plus une normalisation de la fonction
neurologique. Pour cette raison, nous avons considéré à l’EANS que la
transplantation de tête était contraire à l’éthique.(…) Pour que la
recherche soit éthique, il faudrait que l’intervention ait un ratio
bénéfice/risque positif. Je pense qu’il est bien trop tôt pour effectuer
cette expérience dans un proche avenir.»(5)
Interviewé par l’agence d’information Sputnik, le chirurgien italien
Sergio Canavero évoque le volet éthique, ainsi que d’autres aspects du
projet. «Préparer un homme pour une greffe d’une partie du corps est en
réalité beaucoup plus facile que pour une greffe du visage. Parce que
notre visage est la façon dont nous nous percevons.
Lorsqu’à l’époque, la première greffe du visage a été évoquée, on
soulignait que c’était impossible précisément pour des raisons
psychologiques. En réalité, aujourd’hui, après 40 greffes de visage
réalisées avec succès, nous savons que les patients s’adaptent à leur
nouveau visage, le cerveau s’adapte», signale le médecin(6).
Le chirurgien évoque également les recherches concernant la greffe de
cerveau, tout en précisant que ce type d’opérations est interdit en
Italie. Selon Sergio Canavero, cela pourrait montrer que la conscience
humaine ne se trouve pas dans le cerveau, ce dernier fonctionnant comme
un filtre. En effet, le médecin est persuadé que la conscience survit à
la mort. «La greffe de tête peut en être une preuve. Comme vous le
savez, la tête sera totalement détachée, sans sang ni oxygène. Autrement
dit, la tête sera morte de façon clinique et au moment où la tête sera
ressuscitée, le patient nous racontera ce qu’il a vu», indique le
chirurgien. Selon Sergio Canavero, cette expérience scientifique est
extraordinaire parce qu’un homme pourrait découvrir ce qui se passe
après la mort.»(6)
Pourra-t-on un jour greffer un cerveau ? Que resterait-il de notre humanité ?
«Non ! lit-on sur la publication suivante ! Même si l’on s’en tient
au seul aspect ‘‘technique’’ du problème, la réponse est négative. Pour
qu’il y ait greffe, il faut qu’il y ait formation d’un lien (la
cicatrisation impliquant la fabrication de nouvelles cellules nerveuses)
entre le cerveau greffé et le réseau de connexions grâce auquel il
envoie ses ordres. Or, même si aujourd’hui, on sait que le corps
fabrique des cellules nerveuses, ce processus est très lent. Comment
dans ces conditions le cerveau pourrait-il assurer sa fonction de chef
d’orchestre du corps et donc de toutes ses fonctions vitales ? Et même
si ‘’techniquement’’ de telles greffes étaient possibles, les envisager
poserait plusieurs problèmes éthiques majeurs. Greffer un cerveau, donc
une pensée, un affect sur un corps qui n’est pas le sien, est-ce bien
humain ? De nombreux problèmes psychologiques seraient de ce fait à
prévoir ! De plus, pour greffer un cerveau, il faut disposer d’un
cerveau en état de fonctionner, c’est-à-dire un cerveau vivant. Cela
signifie que pour transférer un tel cerveau à un patient dont le cerveau
serait détruit et ainsi lui redonner vie, il faudrait tuer quelqu’un.
Impensable !»( 7)
Et pourtant ! Rien n’interdit techniquement la faisabilité. Une
singularité sur le plan éthique serait d’un vieillard espérant revivre
avec un corps jeune. La question est de savoir si la quête de
l’immortalité à n’importe quel prix entre dans la mission du médecin ?
En fait, dans la quête de l’éternité, la solution finale serait la
«copie» de cerveau, soit en recréant la matière grise in vitro, soit en
simulant parfaitement sont fonctionnement par un système logiciel et en
copiant le «contenu» du cerveau dans ce système. Le Human Brain
Project a pour objectif précisément de modéliser le cerveau. La science
conquérante envisage de s’emparer de tous les domaines à la fois
physique et psychique de l’individu.
Cependant, du point de vue éthique, depuis toujours on pensait que le
cœur était le siège du sentiment, de l’émotion et pourtant, du jour au
lendemain, la science nous a dit de chercher ailleurs pour placer ce qui
dans l’imaginaire, la philosophie, l’éthique et les religions ce
«supplément d’âme» qui accompagne le corps. C’est un fait, la science
bouscule d’une façon de plus en plus conquérante un certain nombre de
«certitudes» avec lesquelles l’homme a vécues depuis l’avènement de
l’humanité.
Que deviennent l’âme et l’esprit après la mort ?
On remarque que les sciences ne produisent plus seulement des visions
du monde. Elles interviennent dans sa transformation. Ce faisant, elles
sont tout autant cible qu’outil de formation de nos valeurs. Une
question devient toutefois de plus en plus récurrente : quelle est la
définition de l’Humain ? Changer de corps, changer de tête, dans tout ça
où est l’identité de l’Homme ?
A partir du moment où nous partageons avec un exo cerveau, un exo
squelette, en un mot avec la machine une partie de notre identité, il
arrive un moment où même avec les avancées du bricolage du génome par
une méthode, semble-t-il, très simple, la Crispc9, que reste-t-il de
notre part d’humanité qui mit des milliers d’années à évoluer pour
finalement se faire «doubler» par une machine qui fait de nous un cyborg
mi-homme mi machine, une chimère qui, à un moment ou à un autre,
cessera de vivre ou plus exactement de fonctionner ?
Notre marqueur
identitaire sera dilué et notre carte spirituelle, que devient-elle près
la mort ? Pour le père Souchon, jésuite : «Ce que nous devenons après
la mort est un bien grand mystère. Le mot même après, qui suggère l’idée
d’une continuité temporelle est mal adapté pour parler de l’éternité
(…) Le mot rouh (vent, souffle, esprit) est un mot très riche et
complexe. C’est d’abord le vent, un des éléments de la nature, vent de
tempête ou brise légère, dont on ne sait ni d’où il vient ni où il va»
(Jean 3,8). «Quand il est question de l’être humain, c’est la
respiration, le souffle, la force et l’énergie vitale. Présent à la
création, le souffle de Dieu (Son Esprit) est, en quelque sorte, le lien
vital entre Dieu et l’homme.(…).»(8)
Plus largement, les religions notamment révélées devraient – de mon
point de vue – montrer que la transcendance n’interdit pas d’aller vers
la science notamment, pour réparer le corps, mais que l’existence de
l’homme est un miracle non seulement en termes d’insufflation de la vie,
mais même au vu des millions de contraintes physico-chimiques
surmontées pour qu’il naisse.
Il n’y a pas lieu pour les croyants de tenter de se substituer au
divin… Devant la science confucéenne qui a une autre vision de l’homme
de sa présence sur Terre, les chercheurs n’ont pas d’état d’âme
contrairement aux dernières digues qui commencent à sauter en Occident.
Cette course vers l’abîme fait que l’homme, ce tard venu à l’échelle des
temps cosmiques, se veut un destin prométhéen. Si l’humanité disparaît
du fait d’une catastrophe anthropique de causes multiples, comme les
changements climatiques, le bricolage biologique, la Terre et l’univers
ne la pleureront pas ! Que représente en effet quelques millions
d’années sur quelque 13,82 milliards d’années ! Un clin d’œil !
Et pourtant l’homme fait preuve d’hubris et se veut un destin
prométhéen en arrachant à l’instar de Prométhée – connu pour avoir créé
les hommes à partir de restes de boue transformés en roches, – le vol du
« savoir divin » (le feu sacré de l’Olympe) ou Reviendra-t –il de lui –même à une démarche éthique ? La question reste posée.
Notes:
1.Chems Eddine Chitour https://oumma.com/vers-nouvelle-humanite-hybride-lhomme-cyborg/
2.https://www.la-croix.com/Sciences/Sciences/Une-transplantation-tete-realisee-chez-singe-2016-01-25-1200735094
3.https://www.la-croix.com/Ethique/Medecine/Pourra-t-on-un-jour-transplanter-un-corps-humain-2015-06-19-1325746
4.Elena Sender https://www.sciencesetavenir.fr/ sante/la-premiere-greffe-de-tete-humaine-postmortem_118451
5.Elena Sender https: //www.s ciencesetavenir.fr/ sante/
greffe-de-tete-il-est-peu-probable-que-le-patient-survive-selon-marike-broekman_113107
6.https://fr.sputniknews.com/sci_tech/201706231031958101-greffe-tete-medecine-science-ethique/
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Un incroyable système d’espionnage des internautes mis au jour
Auteur : Anouch Seydtaghia | Editeur : Walt | Mardi, 28 Nov. 2017 - 14h56
Les sites web de Microsoft, Adobe, Wordpress, Spotify, Skype,
Samsung ou encore Pornhub contiennent un logiciel enregistrant tout ce
que fait l’internaute: ses mouvements de souris, les touches frappées,
les liens cliqués… Des chercheurs de Princeton ont mis au jour ces
pratiques sulfureuses
Ce ne sont sans doute ni la NSA ni des pirates informatiques russes
ou nord-coréens qui sont les plus curieux de la vie privée des
internautes. Il s’agit plutôt de multinationales bien établies telles
Microsoft, Samsung ou encore Spotify. Il y a quelques jours, des
chercheurs de l’Université de Princeton (New Jersey) ont publié une étude montrant
comment ces entreprises espionnaient en détail le comportement des
internautes qui visitent leurs pages web – certaines ont abandonné cette
pratique ces derniers jours. Via des systèmes perfectionnés, elles
parviennent à enregistrer intégralement les mouvements de souris, les
frappes sur le clavier et la navigation entre les pages.
Steven Englehardt, l’un des chercheurs du projet «Freedom to Tinker»
de Princeton, résume ce système d’espionnage en une phrase: «Ces scripts
informatiques sont conçus pour enregistrer et rejouer en play-back des
sessions individuelles de navigation, comme si quelqu’un regardait
par-dessus votre épaule». Les chercheurs ont constaté que 482 des
500?000 sites les plus consultés sur la planète – selon le classement de
la société Alexa – intègrent de tels scripts. Il s’agit par exemple
de Microsoft, Adobe, Wordpress, Spotify, Skype, Samsung ou encore du
site pornographique Pornhub.
Même du contenu effacé
Les chercheurs ont même créé une base de données permettant
de trouver les sites impliqués. Cette base de données concerne les
10'000 sites les plus consultés. Et dans le fichier CSV à télécharger,
qui contient la liste entière, l'on trouve des sites suisses, comme l'a
trouvé un confrère de la RTS. Y figurent
ainsi watson.ch, moneyhouse.ch, upc.ch, unil.ch, jobup.ch ou
encore lematin.ch.
Ces scripts, soit des morceaux de codes informatiques, sont appelés
«session replay». Il s’agit en effet de rejouer en différé le
comportement complet d’un internaute pour l’analyser. Cela permet par
exemple de voir s’il se perd entre deux pages ou s’il se perd au milieu
d’un formulaire. Ces systèmes ne sont pas nouveaux. C’est la découverte
de leur utilisation massive qui l’est, de même que leur puissance. Car
ces scripts sont par exemple capables d’enregistrer ce qu’un internaute
écrit dans un formulaire, même s’il efface en partie son contenu pour le
récrire ensuite. Comme le rappelle le site spécialisé Motherboard,
Facebook avait fait scandale en 2013 lorsqu’il avait été découvert que
le réseau social enregistrait les statuts de ses membres, même s’ils
étaient juste tapés, et pas enregistrés…
Pas d’anonymisation des données
Les 482 sites incriminés utilisent des scripts de plusieurs sociétés:
FullStory, SessionCam, Clicktale, Smartlook, UserReplay, Hotjar et
Yandex – il s’agit, dans ce dernier cas, du moteur de recherche le plus
populaire en Russie. Ces scripts posent plusieurs problèmes. D’abord,
les internautes ne sont souvent, voire jamais au courant du fait que
leurs actions sont enregistrées. Ensuite se pose la question de la
confidentialité: les informations récoltées sont envoyées sur les
serveurs des éditeurs de ces scripts sans être anonymisées, et sans
doute avec un degré de protection très faible.
Les chercheurs donnent l’exemple du site web de la chaîne américaine
de pharmacie Walgreens. Les auteurs de l’étude notent que des
informations aussi sensibles que des ordonnances, des informations sur
la santé du patient mais aussi son nom sont envoyées sur les serveurs de
FullStory. Certains mots de passe, lorsqu’ils sont inscrits sur des
sites web consultés sur smartphone, sont aussi enregistrés, tout comme
quelques chiffres provenant de numéros de cartes de crédit.
Pratiques «dangereuses»
Que penser de ces pratiques? «Elles sont très dangereuses, car le
stockage de données aussi personnelles et sensibles sur des serveurs de
sociétés de conseil risque de donner des idées à des pirates
informatiques, estime Sylvain Pasini, spécialiste en cybersécurité à
la Haute Ecole d’ingénierie et de gestion du canton de Vaud. Il faut
préciser en parallèle que d’après ce qu’ont trouvé les chercheurs de
Princeton, les entreprises enregistrent tout ce qui se passe sur leur
site web, mais pas sur l’ensemble de l’ordinateur. Le système
d’espionnage est installé sur le serveur de l’entreprise, pas sur
l’ordinateur de l’internaute».
Pour les internautes, il existe des parades pour éviter d'être pisté. Ainsi, Adblock Plus serait efficace contre ces systèmes espion.
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Des experts sont parvenus à pirater un avion de ligne à distance
Auteur : David | Editeur : Walt | Lundi, 27 Nov. 2017 - 16h38
Pour mettre l’accent sur les insuffisances des dispositifs
de sécurité informatique des avions, une équipe d’experts américains a
pénétré à distance le système informatique d’un Boeing 757 via des
radiofréquences.
C’est une équipe de spécialistes du département de la Sécurité
intérieure des États-Unis (Department of Homeland Security) qui est
parvenue, il y a un an, à pirater à distance tout le système
informatique d’un avion de ligne, un Boeing 757. Une expérience qui fut
réalisée sans la participation d’une personne présente à bord de ce
dernier. Tout juste rendue publique, l’information est relayée par la
revue Avionics.
Ce piratage date du mois de septembre 2016 et a été effectué sur un
Boeing 757 de l’ancienne génération. Si l’information est rendue
publique, la méthode employée ne l’est pas ; même si l’on sait que les
experts ont utilisé des radiofréquences pour procéder à ce piratage à
distance et qu’ils précisent avoir utilisé un équipement qui pourrait
passer des contrôles de sécurité dans un aéroport.
Un piratage inquiétant visant à attirer l’attention sur les
insuffisances des dispositifs de sécurité informatique des avions. Car,
si les réseaux informatiques terrestres sont surveillés et protégés, il
en est autrement dans l’aviation. « Qu’il s’agisse de l’armée de
l’air des États-Unis ou du secteur commercial, il n’existe pas d’équipe
de maintenance formée à la gestion de cybermenaces à bord d’un avion »,
explique Robert Hickey, responsable du programme aviation au sein de la
division cybersécurité du Department of Homeland Security, en charge de
cette mission.
L’expert affirme qu’à ce jour, 90 % des avions de ligne circulant
dans le monde ont un niveau de sécurité similaire à celui du Boeing
utilisé pour cette expérience. Selon lui, il est essentiel de mettre à
jour des formations spécifiques face à ces menaces. Aussi, il explique
que la moindre faille de sécurité représente un coût immense en terme de
sécurité et de temps. En effet, modifier la moindre ligne de code sur
ces systèmes coûterait environ un million de dollars et demanderait au
minimum un an pour son application.
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Comment l’Amérique s’apprête à porter un coup fatal à la neutralité du Net
Auteur : Louise Millon | Editeur : Walt | Mardi, 21 Nov. 2017 - 13h46
Remise en question au mois de mars, la neutralité du net semble
vivre ses dernières semaines aux Etats-Unis puisque sa fin devrait être
actée en décembre, selon les informations de Reuters. Mais en fait, de
quoi parle-t-on ?
La neutralité du net, c’est ce concept dont la naissance a été
inhérente à celle du web : un principe selon lequel tout utilisateur
doit avoir un accès garanti aux mêmes contenus web, et ce quelque soit
son fournisseur d’accès. Concernant cette définition rapide, Le Monde Pixels précise
aussi que cela évite les traitements de faveur et les discriminations.
De cette façon, la neutralité garantit un accès à tous les contenus et
un débit qui est le même pour tous, sans que l’utilisateur ait à payer
plus cher. Pour préciser un peu plus, la doctrine permet que les données
de chaque client soient traitées de manière identique, sans
considération de leur origine ou destination. Bien que certaines
entorses à la neutralité du net existent déjà, cette dernière permet de
fixer les limites de base aux fournisseurs accès à Internet. Pour
comprendre pourquoi le concept est remis en question actuellement aux
Etats-Unis, il faut d’abord revenir en 2014.
Politique et neutralité du net
Barack Obama, président de l’époque prend position sur le sujet de la
neutralité du net en novembre 2014, il s’exprime à cette occasion dans
un communiqué en faisant savoir qu’il promeut un « Internet libre et
ouvert » auprès de la FCC (pour Federal Communications Commission), le
régulateur des communications américain. Bien que les prises de
décisions reviennent à cette dernière, c’est la première fois que Barack
Obama s’exprime de façon aussi tranchée sur le sujet. En février 2015,
la FCC prend une décision marquante : l’Internet américain devient « bien public » de
la même manière que le réseau téléphonique, c’est-à-dire que la
Commission peut faire appliquer la neutralité du net sur tout le
territoire. Cette étape décisive permet à cette dernière d’interdire aux
FAI de bloquer des contenus, de ralentir ou d’accélérer certains flux
de données ou encore de prioriser des contenus en échange d’un paiement.
Dans un pays possédant une telle puissance, une telle décision est
cruciale pour éviter les dérives et traiter toutes les données d’une
façon similaire.
Seulement voilà, l’eau a coulé sous les ponts et le successeur
d’Obama ne l’entend pas de la même oreille. Avant que Donald Trump ne
soit élu, une partie du monde de la tech s’inquiétait déjà de son éventuelle arrivée au pouvoir. Dans une lettre signée
par 150 personnes de la Silicon Valley ses détracteurs mentionnaient sa
potentielle ascension comme « un désastre pour l’innovation ». Une
appréhension finalement fondée puisque Trump a fait le choix de nommer
lui-même le nouveau directeur de la FCC en avril 2017, soit environ
trois mois après le début de son mandat. C’est donc un fervent opposant à
la neutralité du net (et aussi ancien conseiller d’un opérateur
américain) du nom de Ajit Pai qui s’est retrouvé à la tête de la
Commission. Autant dire qu’une telle nomination a ouvert les hostilités
entre opposants et défenseurs de ce principe de base du net.

Ajit Pai © Flickr
Menace contre la neutralité
Maintenant à la tête de la FCC, Ajit Pai s’exprime donc en expliquant
qu’il souhaite revenir « au système plus souple qui nous a si bien
servi sous les administrations Clinton, Bush, et les six premières
années de l’administration Obama ». Quelques mois après, la neutralité
du net devient clairement menacée puisque le Sénat et la Chambre des
Représentants signent une nouvelle résolution durant l’été 2017. Dans
celle-ci, il est notifié que vendre les historiques web des clients aux
fournisseurs d’accès internet pourrait devenir réalité. Cela concerne la
vente des historiques de navigation, les historiques des applications
et le temps passé sur chacun des supports. Jusqu’ici protégée par la loi
votée sous la FCC lorsque Obama était encore président, la neutralité
du net semble être à découvert. Selon les informations de Reuters, la décision sera actée d’ici quelques semaines, au mois de décembre.
Quelles conséquences à la fin de la neutralité du net ?
Si cette décision peut sembler relativement futile de prime abord,
elle inclut des conséquences qui ne font pas rêver. C’est bien connu,
les données des utilisateurs valent de l’or pour les entreprises telles
que les fournisseurs d’accès internet. Cela permettrait aux sociétés de
pouvoir affiner leur ciblage publicitaire afin de faire consommer plus,
mais surtout, de vendre des données privées et personnelles. Si une
partie de la population considère n’avoir « rien à cacher », nos
confrères d’Usbek et Rica précisent dans un excellent article que cela n’est « pas une raison pour accepter la surveillance de masse ».
On peut faire le parallèle entre ce que vous faites sur le net et ce
que vous faites dans votre maison. Si vous n’avez rien à cacher sur le
net, en est-il de même avec ce que vous faites chez vous ? Pour
continuer le parallèle, le fait que de telles données de navigations
soient observées puis vendues revient à ce que quelqu’un vous regarde
faire votre vie à la fenêtre de chez vous. Et même s’il ne fait rien
d’autre que vous observer, pas sûr que vous acceptiez d’être ainsi
exposé.
Selon une infographie de 2014, voilà à quoi pourrait ressembler la fin de la neutralité du net.
Si l’on suit le raisonnement de celle-ci, les utilisateurs auraient à
payer différents tarifs en fonction des sites visités, mais aussi de la
vitesse de connexion qu’ils souhaitent. En somme, un fonctionnement du
net déséquilibré et inégal entre les utilisateurs.

Outre les ventes de données personnelles et l’apparition d’un
Internet à deux vitesses, l’arrêt de la neutralité du net aux Etats-Unis
irait certainement de pair avec le dernier rapport de Freedom House. Selon les analyses récentes de l’ONG, la liberté sur le net est en baisse depuis l’an dernier.
Freedom House a réalisé une carte interactive qui permet de savoir
quelle note a été attribuée à chaque pays du monde, 0 étant la meilleure
note et 100 la plus mauvaise. Les 3 principaux critères de notation ont
été la violation des droits individuels, la limitation sur le contenu
et les obstacles à l’accès. Pour se faire une idée, l’Islande explose
les scores avec un résultats de 6 sur 100, là ou la Chine est à la
première place des pays ayant le moins de libertés sur le web avec une
note de 87 sur 100. Si la France semble avoir un bon score et est
considérée comme un pays au net libre avec un résultat de 26, il faut
néanmoins préciser que sa note est en baisse depuis les dernières
années.
Freedom House précise aussi que les états ont joué un rôle énorme
dans la baisse des libertés puisque 18 pays ont été impactés par la
manipulation de leur réseaux sociaux. Ainsi plusieurs états ou
associations ont utilisé des commentateurs privés, des trolls ou des
bots, mais aussi des comptes automatisés ou des faux sites
d’informations. Et autant dire que la Chine et la Russie ne sont pas les
seuls pays accusés de pratiques d’influence à grande échelle.

Capture d’écran © Freedom House
La neutralité du web a vécu bien des péripéties aux Etats-Unis, mais
malgré l’expression de ses fervents défenseurs, elle semble vivre ses
derniers moments. Le temps nous dira si cette infographie s’avère vraie
un jour et si, une fois de plus, les libertés sur le net seront en
baisse l’an prochain.
Note : si l’on considère que l’internet mobile fait
partie du sujet (plus de 50% des internautes sont sur smartphone), alors
la neutralité du Net n’existe déjà plus depuis longtemps en France, si
tant est qu’elle ait jamais existé. Il suffit de voir les différents
forfaits des opérateurs donnant droit à un nombre de Go et des bouquets
de services différents pour s’en convaincre…
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Les perturbateurs endocriniens, une menace pour notre intelligence
Auteur : | Editeur : Walt | Lundi, 20 Mars 2017 - 15h08
L’expérience a été menée sur le cerveau de grenouilles. De têtards
même, pour être précis. Elle a consisté à exposer des embryons de
l’espèce Xenopus laevis à un mélange de produits chimiques comparable à
celui trouvé dans le liquide amniotique de la plupart des femmes
enceintes. Parmi lesquels le plus connu est le bisphénol A présent, par
exemple, dans les tickets de caisse. Le résultat, publié le 7 mars dans
le journal Scientific Reports, montre que les neurones, chez ces têtards, sont plus petits.
Réalisée dans notre laboratoire du Muséum d’histoire naturelle,
à Paris, cette expérimentation pourrait paraître bien éloignée de nos
préoccupations d’humains, nous qui ressemblons si peu à des batraciens.
Mais contrairement aux apparences, nous avons un important point
commun : l’hormone produite par la thyroïde, cette glande du cou située
au-dessus du sternum. L’hormone thyroïdienne est identique, à l’atome
près, chez les humains, les grenouilles, ou encore les requins, les
oiseaux, les souris. Et elle joue un rôle clé dans le développement du
cerveau.
Ainsi, nos travaux permettent d’établir, scientifiquement, le fait
suivant : quand des substances interfèrent avec l’hormone thyroïdienne
chez les têtards, elles font planer également une menace sur
l’intelligence chez les humains.
Par quel raisonnement notre équipe a-t-elle conçu cette expérience,
et dans quel but exactement ? On observe aujourd’hui plusieurs signes
inquiétants, à travers le monde, d’effets néfastes touchant le cerveau.
La progression des troubles du spectre autistique (TSA), pour commencer.
Ils affectent, aux États-Unis, un garçon sur quarante-deux, avec une
nette augmentation de l’incidence depuis le début des années 2000. Ce
phénomène coïncide avec une augmentation d’un autre trouble
neurodéveloppemental, celui du déficit de l’attention avec ou sans
hyperactivité (TDAH). Or les facteurs génétiques et l’élargissement des
critères de diagnostic du TSA et du TDAH n’expliquent qu’en partie la
progression. L’impact de facteurs environnementaux, qui sans doute
exacerbent dans bien des cas des prédispositions génétiques, doit être
examiné.
Une baisse des QI à travers le monde
Au même moment, on constate une baisse significative des QI dans
plusieurs populations suivies de longue date par les chercheurs, comme des conscrits finlandais, des écoliers britanniques ou des adultes français. La publication régulière de données issues de ces différents pays en atteste.
De nombreux scientifiques cherchent aujourd’hui l’explication de ces
changements dans l’exposition des individus, tôt dans la vie, aux
produits chimiques en général, et aux « perturbateurs endocriniens » en
particulier. Le terme désigne les molécules de synthèse qui peuvent
interférer avec notre système endocrinien, c’est-à-dire brouiller le
message des hormones voyageant par la circulation sanguine pour
contrôler le fonctionnement de l’organisme.
Tandis que le fœtus devient un enfant puis un adolescent, les
hormones adressent des signaux clés qui contribuent au bon développement
de son cerveau. L’hormone thyroïdienne est l’une des plus importantes à
jouer ce rôle.
Sans hormone thyroïdienne, l’enfant devient « crétin »
Si cette hormone n’est pas sécrétée au bon moment – surtout dans la
période périnatale, avant et après la naissance –, l’enfant devient
« crétin », au sens médical du terme. Peu de gens ont entendu parler de
la pathologie qui se cache derrière ce terme utilisé couramment comme
une injure. Le crétinisme se caractérise par un retard mental sévère,
avec un QI inférieur à 35 – sachant qu’il se situe chez la plupart des
gens entre 85 et 115. Seules quelques personnes âgées se souviennent
avoir côtoyé des individus souffrant de cette terrible maladie, dont les
causes sont connues depuis plus d’un siècle. Aujourd’hui, nous veillons
à ce que chaque nouveau-né sécrète ou reçoive suffisamment d’hormone
thyroïdienne.
Il n’est pas rare d’entendre que le cerveau humain est la structure
la plus complexe sculptée par l’évolution. En effet, il a fallu
450 millions d’années depuis la première apparition des vertébrés – des
poissons cartilagineux tels les requins et les raies – pour arriver à
l’homme avec ses capacités de raisonnement uniques. Et dès les premiers
vertébrés, l’hormone thyroïdienne – toujours elle ! – jouait déjà un
rôle majeur dans plusieurs processus de la formation du cerveau.
Pour n’en retenir qu’un, citons la myélination, cette formation d’une
couche de lipides autour des nerfs qui, à la façon d’une gaine sur un
fil électrique, permet d’accélérer la transmission du signal nerveux. La
glande thyroïde et la myélination sont apparues simultanément dans
l’évolution des vertébrés. Et il faut savoir que l’hormone thyroïdienne
n’a pas changé d’un iota sa structure au cours de ces 450 millions
d’années. Elle est demeurée la même chez l’homme… et chez la grenouille.
Des produits chimiques dans le liquide amniotique
Or la signalisation induite par l’hormone thyroïdienne est la plus
vulnérable, parmi toutes, aux produits chimiques présents dans
l’environnement. Ceci est particulièrement inquiétant pour trois
raisons. Premièrement, la production mondiale de l’industrie chimique a
été multipliée par 300 en volume depuis 1970, selon le Fonds environnement des Nations unies. Des pesticides,
des plastifiants et autres produits sont retrouvés en quantité non
négligeable dans l’organisme de la plupart des enfants à travers la
planète. Et dans celui des femmes enceintes. Une grande proportion de
ces molécules passe la barrière du placenta, se retrouve dans le liquide
amniotique et peut donc interférer, chez le fœtus, avec l’action des
hormones thyroïdiennes.
Deuxièmement, l’étude d’une équipe néerlandaise publiée en 2016 a
montré que les taux maternels d’hormones thyroïdiennes pendant les
trois premiers mois de grossesse affectent le QI de l’enfant à venir.
Pas assez d’hormones, ou trop d’hormones, ont également des effets
néfastes, soulignant l’importance de la bonne quantité d’hormones au bon
moment. Ces taux agissent même sur la structure du cerveau, diminuant
la quantité de matière grise – les neurones – au profit de celle de la
matière blanche – le tissu de soutien des neurones.
Il existe une troisième source d’inquiétude. Une équipe américaine a observé que
les enfants nés de mères fortement exposées à des substances chimiques
tels les PCBs (un liquide huileux longtemps utilisé dans les
transformateurs électriques), connues pour interférer avec l’action des
hormones thyroïdiennes, perdent en moyenne 6 points de QI par rapport à
ceux dont les mères sont faiblement exposées.
Un effet « cocktail » tout sauf festif
Aujourd’hui, nous sommes tous contaminés par un mélange de produits
chimiques produisant un effet « cocktail » qui, contrairement à ce que
son nom suggère, n’a rien de festif. Déjà, les effets sur l’organisme de
chaque molécule prise isolément ont généralement été peu évalués. Alors
s’agissant des effets produits par leurs interactions… le problème est
plus complexe encore.
C’est pourquoi le biologiste Jean-Baptiste Fini et moi-même, avec les
étudiants de notre équipe spécialisée dans l’évolution des régulations
endocriniennes, avons conçu l’expérience impliquant des têtards.
Le « cocktail » auquel nous avons exposé ces futures grenouilles se
compose de 15 produits chimiques courants dans notre quotidien,
notamment le bisphenol A, le triclosan, le benzophénone-3 et le
perchlorate de sodium, à des concentrations mesurées fréquemment dans le
liquide amniotique humain.
Les têtards ont été exposés pendant seulement trois jours à ce
mélange. Nous avons montré que cela a affecté non seulement le
fonctionnement des hormones thyroïdiennes mais aussi l’expression de
plusieurs gènes de leur cerveau. Au final, cette exposition a réduit le
volume de leurs neurones et inhibé leurs mouvements.
L’urgence d’une révision de la réglementation
Ces résultats suggèrent que l’exposition à ces produits chimiques courants peut nuire au développement du cerveau des fœtus humains. Ils plaident pour une révision urgente de leur réglementation.
Pour conclure, un constat ironique. On conseille aux femmes enceintes
de ne prendre aucun médicament, sauf en cas d’absolue nécessité. Or,
chaque femme enceinte, à la ville comme à la campagne, quel que soit son
mode de vie, est exposée dans son quotidien à des centaines de produits
chimiques, sans rien y pouvoir. Qu’attend-on pour agir ?
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Big Pharma, l’emprise de l’industrie pharmaceutique sur la santé publique et les institutions
Auteur : Nicole Cheverney | Editeur : Walt | Jeudi, 23 Nov. 2017 - 12h53
« L'industrie pharmaceutique, c'est King Kong, rien ne peut l'arrêter ». Marcia Angell.
Il y a de quoi s'inquiéter car tel un « Dracula économique »,
l'industrie pharmaceutique ne peut vivre et prospérer que « dans l'ombre
et l'opacité. C'est donc un devoir de vérité sur l'industrie
pharmaceutique, ses dérives et son emprise sur les pouvoirs publics que
nous souhaitons répondre, afin que l'intérêt général prévale de nouveau
et que nous redevenions maîtres d'un secteur clé : notre santé » - nous
préviennent Michèle Rivasi, Serge Rader, Marie-Odile Bertella-Geffroy,
auteurs de l'ouvrage : « Le racket des Laboratoires Pharmaceutiques et
comment en sortir » dont voici de larges extraits.
1/ Liste des Médicaments dangereux et inutiles, dressée par des professionnels de la santé, devant la multiplication des scandales liés à ces médicaments.
- Médiator : (+ de 1300 décès),
- Le Vioxx ( 35 000 décès),
- L'Avianda ( plus de 83 000 infarctus),
- Statines, responsable de (myopathie, cataracte, insuffisance rénale),
- Actos-antidiabétique (cancers de la vessie et hépatites),
- Champix – Zyban (médicaments anti-tabac).
2015 : scandale dit des « bébés Dépakine » - (anti-épileptique
– laboratoires Sanofi- à l'origine d'anomalies anatomiques chez environ
10 % des enfants nés des mères ayant pris le traitement –
conséquences : retard moteur et intellectuel chez 30 % à
40 % d'entre-eux, soit 30 000 enfants en France).
Principe actif du Dépakine : le Valproate de Sodium.
Ce médicament a été lancé depuis 1980, mais il faut attendre 2015 pour
que l'ANSM – Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits
de santé en interdise sa prescription aux femmes en âge de procréer.
Ce sont des « remèdes toxiques » : l'avertissement
de Bernard Debré et de Philippe Evin est pourtant clair. Ils comparent
le marché du médicament à un « grand quatre-quart composé de :
25 % de remèdes indispensables,
25 % de médicaments parfois utiles,
25 % de médicaments occasionnellement utiles,
25 % de remèdes totalement inefficaces et parfois dangereux.
Dans l'Union Européenne, au total, on estime à 200 000, le nombre de décès liés à des accidents médicamenteux.
20 000 morts identifiés, .
10 000 cas non recensés, du fait de « carences du système de pharmacovigilance
Important : entre 6 et 9 fois plus que les victimes d'accidents de la route !
Mais revenons sur les profits faramineux de « Big Pharma ».
Aux USA :
- Pfizer, puissant laboratoire américain, a vu son bénéfice net bondir de 51 % en 2013, pour atteindre 22 milliards de dollars.
- Sanofi – 2013 – 6,69 Milliards d'Euros.
Les taux de profits des principaux groupes mondiaux . Ils dépassent tous les 30 % en 2009
- Astra Zeneca 35 %
- Bayer 38 %
- Roche 36 %
- Sanofi 41 %
2015 : Sanofi nomme comme Directeur Général Olivier Brandicourt (ancien
haut responsable de Bayer) - « suite au débarquement de l'ancien
Directeur Général et aux révalations dénonçant les pratiques de Sanofi
pour favoriser son antidiabétique Lantus aux USA ».
Pour avoir une idée de la rémunération du Directeur Général de Sanofi, voici des chiffres, à donner le tournis :
- Rémunération fixe brute : 1,2 million d'Euros.
- Rémunération variable « cible » de 150 % de la rémunération annuelle fixe (et susceptible d'atteindre 250%)
- Rémunération en actions consistant en l'attribution annuelle de 220 000 options de souscription actions
- 45 000 actions de performance.
- Prime de bienvenue de 2 millions d'Euros payable à sa prise de fonction, renouvelable, s'il reste dans l'entreprise en 2016,
- 66 000 actions sous conditions de performance.
« Comment ne pas voir dans cette rémunération indécente, le sentiment d'immunité éprouvé par ce lobby ? »
Les dérives financiaristes
Cette financiarisation s'opère à la façon d'une marée noire, qui ne
peut s'expliquer que par une « panne d'innovation réelle dans ce
microcosme si prospère ».
En effet, selon l'OMS en 2012, « sur les 700 nouveaux médicaments mis
en vente par les majors – de 2001 à 2011 -, seuls 4 % présentent un
intérêt essentiel ».
Mais, une lueur d'espoir, tout de même, parallèlement à Big Pharma, « la recherche à but non lucratif progresse ».
Dérives de la politique du médicament en France et liaisons
dangereuses entre les pouvoirs publics et l'industrie pharmaceutique.
Lorsqu'en 2015, paraît cet ouvrage, il y a donc deux ans, les
auteurs ont l'espoir d'un « sursaut de l'ensemble des acteurs pour que
les autorités publiques incitent les laboratoires à retrouver leur juste
fonction : celle de guérir et non de nourrir abusivement leurs
actionnaires... car la « marchandisation de la santé détourne des moyens
du juste soin ».
Il faut sortir du « business is usual », car nous entrons depuis,
dans la « pharmaco-délinquance ». Mais ces espoirs, sont loin deux ans
après d'être entendus.
Les dérives
1992 - Démission du professeur B. Régnier de l'Hôpital Bichat de l'AMM – commission d'autorité de mise sur le marché).
Il déclare : « L'évaluation des médicaments est réalisée dans des
conditions proches de l'indigence. Il est clair que ce sont les
industriels qui mènent la barque ».
2006 - Rapport Sénat – F. Autain, Secrétaire
d’État : « L'industrie pharmaceutique exerce sur la Communauté médicale
au sens large et les autorités sanitaires de notre pays, une emprise
qui, évidemment, porte atteinte à leur indépendance... ».
En Grande-Bretagne ( car le phénomène s'amplifie au
niveau européen), « les grandes firmes se sont de plus en plus
focalisées sur le marketing, plus que la recherche, et elles exercent
une influence envahissante et persistante, non seulement sur la médecine
et la recherche amis aussi sur les patients, les médias, les
administrations, les agences de régulation et les politiques », selon le
rapport sur l'industrie pharmaceutique en 2006 – Chambre des Communes
britanniques. Le réquisitoire est sans appel.
En France, il en est de même, l'industrie
pharmaceutique influence directement, voire détermine les « programmes
et la pratique médicale, les objectifs de recherche des médicaments ».
Elles n'ont d'autre priorité que de nouveaux marchés à ouvrir.2008, un rapport de l'Agence Générale de l'ONU –
Organisation des Nations Unies déclare : « Les grandes firmes devraient
assurer leur responsabilité à l'égard de la Santé Publique et pas
seulement à l'égard de leurs actionnaires. Et, ce n'est pas aujourd'hui
le cas, en particulier en ce qui concerne leur politique de recherche,
de développement, leur acceptation des politiques anti-corruption et
anti-lobbying et l'éthique des essais chimiques ».
Les Affaires :
L'Affaire du Médiator - C'est une
héroïne ordinaire, le Docteur Irène Frachon qui en 2010, alerte. Que
déclare-t-elle ? : « Des gens se noient devant moi, personne ne les
voit, sauf moi, et cela fait 30 ans » !
Le constat est simple : « On s'aperçoit que notre système sanitaire
est incapable de protéger nos concitoyens de la violence prédatrice d'un
laboratoire privé ». Depuis 2007, cette pneumologue bretonne constate
plusieurs cas de valvulopathie. C'est une pathologie grave qui peut
entraîner la mort. Elle détruit les valves cardiaques. « Tous ont été
traités par le Médiator, en médicament des laboratoires Servier présenté
comme antidiabétique mais largement détourné comme coupe-faim ».
2009 – L'agence française de sécurité sanitaires des produits de santé (Afssaps)
enlève le Médialor du marché, suite aux résultats de l'étude
épidémiologique d'Irène Frachon. Ce qui confirme bien les doutes sur la
dangerosité du médicament.
Le Médiator, sa composition :
? Dérivé amphétaminique.
? Substance active : le Benfluorex
? Il est commercialisé depuis 1976 pour les diabétiques et les personnes en surpoids.
Utilisé à « 70 % comme coupe-faim donc hors-indication de
l'autorisation de mise sur le marché. Or, toutes les amphétamines ont
été retirées du marché le 15 septembre 1977, en raison d'hyper-tension
artérielle, pulmonaire et valvulopathies consécutives. Toutes.... sauf
le Médiator qui a bénéficié de protections politiques injustifiables
jusqu'en novembre 2009, date de son retrait ».
Il faut préciser que tous les pays l'avaient ôté du marché en 2006. Sauf en France, au Portugal, à Chypre.
2011 : l'Igas – Inspection Générale des Affaires Sociales dénonce
une « incompréhensible tolérance » à l'égard du Médiator. Ce médicament
en effet est recommandé pour ses vertus « hypolipémiantes et
hypoglycémiques » : baisse du taux de glucose dans le sang et de
cholestérol.
2012 : 350 plaignants demandent réparation aux laboratoires Servier. « 1320 décès seraient imputables aux Médiator »
2011 - Déclaration de Michèle Rivasi :
Eva Joly et moi-même en tant que députée européenne, faisons une
saisine de l'Office européen de lutte anti-fraude (Olaf) qui ouvre une
enquête sur les conflits d'intérêts au sein de l'Agence européenne des
médicaments (EMA) dans l’affaire du Médiator.
L'Olaf après enquête, empêchera la nomination d'experts permanents auprès de l'EMA, en raison de conflits d'intérêt.
Le volet pénal et l'instruction : Les conclusions du
rapport d'expertise scientifique sont accablantes pour Servier. Elles
valident de fait le mensonge et la dissimulation des victimes.
Les chefs d'accusation – procès 2015-2016 :
- Tromperie aggravée,
- Escroquerie
- Homicide
- Trafic d'influence
- Prise illégale d'intérêt.
L'affaire du Médiator a un grand retentissement médiatique dans le
pays et constitue un « séisme » dans le monde opaque des grands
laboratoires. « Il fallait mettre fin au règne de la collusion entre le
monde politique et le monde pharmaceutique, et établir d'urgence un
cordon sanitaire ».
A suivre...
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L'épuisement du cerveau : encore une mauvaise nouvelle pour les smartphones
Auteur : James Schroeder | Editeur : Walt | Mardi, 21 Nov. 2017 - 14h29
Au cours des dernières années, bon nombre d'entre vous m'ont entendu
dire, ainsi que d'autres professionnels, que l'utilisation des
smartphones ainsi que la culture d'immersion technologique dans son
ensemble sont associées à une multitude de répercussions négatives.
Qu'il s'agisse de troubles du sommeil, d'anxiété accrue, de
cyberintimidation, d'exposition généralisée à la pornographie ou du
déclin des aptitudes sociales, il est clair que les résultats
ne ressemblent en rien aux publicités sexy et sophistiquées que les
entreprises de technologie aiment utiliser.
Pourtant, bien que bon nombre d'entre nous se soient concentrés sur les inquiétudes au sujet du développement des jeunes, un article paru
récemment dans le Wall Street Journal nous rappelle que les menaces
touchent tous les âges, mais commencent par notre esprit. Depuis la
sortie du premier iPhone en 2007, les chercheurs se sont penchés sur la
façon dont les smartphones affectent notre intellect, ce qui implique en
gros notre capacité à prêter attention, à retenir et à se rappeler de
l'information, ainsi qu' à résoudre les problèmes et à justifier nos
décisions. Bien que les publicités affirment que ces remarquables
innovations technologiques ne feront que nous rendre plus intelligents
et plus efficaces, les preuves indiquent tout le contraire. Selon
l'auteur de l'article du Wall Street Journal, « la recherche suggère qu'
à mesure que nous devenons plus dépendants d'eux, notre intellect s'affaiblit. »
Bien que l'article passe en revue de nombreuses constatations, les principaux thèmes abordés étaient les suivants :
- La présence de smartphones, même lorsqu'ils sont éteints ou
que l'on ne répond pas, est associée à une attention moindre, à un
travail plus lent et à des symptômes accrus d'anxiété (par exemple à des
pics de tension artérielle, à des pensées anxieuses).
- Plus les appareils sont proches les uns des autres, plus la
"puissance cérébrale" diminue. Par exemple, les personnes ont obtenu de
meilleurs résultats lorsque les téléphones étaient hors de la pièce et
moins bon lorsque les téléphones se trouvaient devant eux (et lorsqu'ils
étaient dans la poche ou hors de vue, la performance était au milieu).
Une étude récente a révélé que lorsque les écoles interdisaient
complètement les smartphones, les résultats aux tests augmentaient le
plus, surtout pour les élèves les plus défavorisés.
- Même lors de conversations brèves (c'est à dire 10 minutes ou moins), la présence des smartphones empêche
le développement d'un sentiment d'intimité, de confiance et d'empathie,
surtout lorsque des sujets importants sont abordés.
- Les smartphones et autres dispositifs empêchent l'encodage et la restitution des informations. Surnommée "l'effet Google",
l'idée que l'information peut être recherchée sur Internet semble
inconsciemment réduire la probabilité que les gens se souviennent des
informations qui leur ont été données.
- Les gens ne sont généralement pas conscients de la façon dont les
smartphones créent des distractions qui entrainent "un épuisement du
cerveau" ; les individus nient souvent que les appareils sont associés à
des résultats moins bons même lorsque les données révèlent le
contraire.
Comme c'est le cas pour un certain nombre d'autres articles et études
publiés dans de nombreuses revues et publications très respectées à
travers le monde, nous pourrions nous attendre à ce qu'il y ait une
réaction appropriée devant l'énorme quantité de preuves démontrant que
nos manières d'utiliser la technologie doivent être modifiées ou que les
conséquences ne feront que s'aggraver. Pourtant, au fur et à mesure que
nous nous en savons plus, les tendances semblent aller à l'encontre de
ce que les recommandations nous invitent à prendre en considération.
D'un point de vue objectif et rationnel, il est difficile de comprendre
comment c'est possible si nous tenons vraiment à notre santé, à notre
bien-être et à celui de nos enfants.
Mais en ce qui concerne les smartphones, il semble que deux facteurs
majeurs aient entravé les progrès en la matière dans le court laps de
temps pendant lequel ils ont réussi à s'imposer. Premièrement,
l'expérience immédiate, la commodité et la "perception de sécurité"
qu'ils procurent semblent avoir prévalu sur toutes les autres
considérations, y compris celle de savoir s'ils (et les habitudes
d'utilisation connexes) sont réellement "préférables" pour notre santé
et notre bien-être. Bien que des auteurs comme moi puissent à plusieurs
reprises souligner de sérieuses inquiétudes au sujet de leur
utilisation, le fait (comme indiqué dans l'article publié par le Wall
Street Journal) est que l'utilisateur moyen d'iPhone regarde son appareil plus de 30 000 fois par an. Cela signifie que l'appareil
dans votre main ou dans votre poche, finit par sembler plus important
pour votre vie que des changements progressifs dans la façon dont vous
pensez, ressentez, bougez, agissez et êtes en relation avec les autres.
Autrement dit, plus nous utilisons nos appareils et plus nous en
dépendons, plus nous avons l'impression de ne pas pouvoir nous en
passer, même s'ils épuisent notre cerveau et notre corps.
Le deuxième facteur est qu'avec cet accroissement de la dépendance,
les recommandations officielles sont devenues insuffisantes (bien que
motivées par de bonnes intentions) tout comme l'argument noble mais mal
compris du "libre arbitre". En ce qui concerne le premier, il est facile
d'oublier qu'il y a seulement dix ans, la plupart des gens n'avaient
pas du tout de smartphone ; il y a seulement deux décennies, la plupart
des gens n'avaient pas de téléphone portable (et vous devriez voir le
choc sur le visage des étudiants quand je leur dis cela). Pour les
générations d'aujourd'hui, il semble presque invraisemblable que la vie
ait même pu perdurer avant l'aube d'Apple. Mais elle l'a fait et, selon
de nombreuses normes, elle s'en est très bien tirée. Pourtant, la
diffusion rapide et dramatique de la dépendance à la technologie a donné
lieu à des recommandations qui étaient bien intentionnées, mais
franchement faibles dans leur substance, c'est à dire en termes de
moyens et de confrontation à la réalité. Par ailleurs, je n'ai pas
encore encore vu un seul parent me donner une bonne raison pour
expliquer que son enfant a besoin d'un smartphone et qu'il est en
meilleure santé, plus heureux et plus saint avec. Je sais que certains
parents pensent que je suis excessivement inquiet et ils aiment le
confort qu'apportent ces appareils à leurs enfants. Mais pas un seul
d'entre eux n'a réussi à me convaincre que le smartphone est ce qu'il y a
de mieux pour leurs enfants. Pourtant, de 80 à 85 % des élèves du
secondaire en ont un et les enfants continuent de les avoir à un âge
toujours plus jeune.
En ce qui a trait à l'argument du libre arbitre, j'ai entendu de
nombreux auteurs dire que nous devons simplement nous ressaisir et
prendre de meilleures décisions et ne pas laisser la technologie nous
contrôler, que c'est nous qui devons prendre la technologie en main.
Cela sonne bien, et ceux qui me connaissent seraient les premiers à dire
que j'apprécie énormément la discipline personnelle, la maîtrise de soi
et le contrôle sur nos machines. Mais j'ai une question. Comment
fonctionne l'expérience d'autocontrôle sur le plan de la technologie,
surtout pour les jeunes ? Si nous sommes honnêtes avec nous-mêmes, la
réponse est "de manière affreuse".
Il n' y a pas que moi et les recherches qui le disent. Ce sont les
parents, les enseignants, les administrateurs, les conseillers et bien
d'autres personnes avec qui j'ai parlé qui sont mis à rude épreuve pour
tenter de régler les problèmes directement liés à l'utilisation de la
technologie. La raison pour laquelle les problèmes se posent, ce n'est
pas parce que beaucoup de gens n'ont pas de bonnes intentions ou ne
souhaitent pas que leurs appareils soient des ressources, pas des
systèmes drainants. La raison en est que nous sous-estimons
LARGEMENT la puissance de notre inconscient et sommes beaucoup trop
fiers de penser que nous pouvons tout avoir sous contrôle, et nous
enseignons à nos enfants à faire de même. Peu d'entre nous
croient que nos jeunes de 14 ans sont aptes à conduire. Pourquoi
croyons-nous qu'ils sont prêts à gérer un dispositif qui est similaire à
une conduite sur autoroute pour leurs esprits ? Comme vous le diront la
plupart des personnes qui se sont débattues avec une substance ou une
dépendance comportementale, si vous la ramenez à la maison et que vous
vous promenez avec dans votre main ou dans votre poche, ce n'est qu'une
question de temps pour que vous cédiez à la tentation. Les entreprises
technologiques dépensent des milliards de dollars pour rendre leurs
produits addictifs ; l'idée que les adultes (et les jeunes en
particulier, avec des cerveaux encore au stade de la formation
cérébrale) puissent simplement "faire appel à leur libre arbitre" et
améliorer la situation sans apporter de changements substantiels et
systémiques est le même raisonnement qui fait que la gestion de la crise
des obèses échoue actuellement.
Cependant, en fin de compte, nous sommes confrontés à la question de
savoir si nous sommes disposés à apporter des changements plus vastes
qui permettent de réels progrès. Il s'agit de savoir si les parents
renonceront à leurs inquiétudes et à leurs tracas concernant le fait de
priver et de limiter les appareils de leur progéniture en faveur de
leurs propres valeurs et des connaissances scientifiques. Il s'agit de
savoir si les écoles examineront sérieusement les travaux de recherche
et prendront des décisions en matière de technologie en se basant sur
des données probantes plutôt que sur la facilité, le marketing et les
craintes qu'elles ne soient pas à la hauteur et que les élèves quittent
l'école. C'est une question de savoir si notre société dans son ensemble
choisira sa santé ou ses désirs.
De façon ultime, c'est la question de ce qui nous tient le plus à
cœur à tous et aussi de ce que nous n'apprécions pas. Le choix est
pressant et les coûts de nos décisions (ou non) seront énormes. J'espère
juste qu'une sorte de révolution, une véritable prise de conscience des
besoins de la santé et de l'humanité est en route, parce que mes
enfants et moi en avons assez de voir des publicités sur la technologie
qui sont artificiellement promues à la télévision sans les petits
caractères qui devraient aller avec.
Traduction : Sott
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L'organisme anti-«fake news» de l'UE prépare une censure de masse
Auteur : Alex Lantier | Editeur : Walt | Mardi, 21 Nov. 2017 - 15h10
L’Union européenne (UE) a lancé la construction d’un organisme
chargé de surveiller et de censurer les «fake news». Elle sélectionne un
Groupe d’experts et sollicite les opinions des professionnels des
médias afin de décider quels pouvoirs donner à cet organisme, dont les
opérations débuteraient au printemps.
Un examen de l’annonce de l’UE démontre qu’elle prépare une censure
massive visant non pas les fausses informations, mais des reportages ou
des opinions politiques qui encouragent l’opposition à la classe
dirigeante européenne.
Le terme «fake news» est tiré de la campagne abusive aux États-Unis
pour affirmer que la victoire de Donald Trump était attribuable à une
manipulation russe des présidentielles américaines de 2016 et à la
publication d'articles nuisibles au candidat démocrate, Hillary Clinton.
Cette campagne exige de plus en plus agressivement la censure
d’Internet afin d’empêcher l’expression de critiques et de la colère
sociale.
Devant le Sénat américain, l’ancien officier du FBI Clint Watts a
appelé à la censure, et des sénateurs américains ont dénoncé la Russie
pour avoir prétendument « amplifié les divisions raciales et sociales »
aux Etats-Unis. Watts a déclaré : «Les mots, et non les coups de feu,
lancent les guerres civiles. La guerre de l’Amérique avec elle-même a
déjà commencé. Il faut agir maintenant sur le champ de bataille des
médias sociaux pour réprimer les rébellions d’information qui peuvent
vite provoquer des affrontements et nous transformer en États divisés
d’Amérique ».
Lacensure anti-fake news en Europe servirait les mêmes fins
politiques: de donner à une autorité non-élue le contrôle de ce que l'on
peut lire ou dire sur Internet. «A notre époque, la circulation de
l’information et la désinformation sont devenues presque écrasantes», a
déclaré le vice-président de l’UE, Frans Timmermans. Il a ajouté que
l’UE a la tâche de protéger ses citoyens des «fake news» et de «gérer
les informations qu’ils reçoivent».
Selon le communiqué de l’UE, la Commission européenne, autre organe
non élu, choisira le groupe d’experts, qui «se réunira d'abord en
janvier 2018 et travaillera sur plusieurs mois». Il discutera des
«actions futures possibles pour renforcer l’accès des citoyens à des
informations fiables et vérifiées et empêcher la diffusion de la
désinformation en ligne». Qui décidera quelles opinions sont
«vérifiées», qui est «fiable» et quelles opinions sont de la
«désinformation» qu'il faut supprimer de Facebook et retirer des
résultats de recherche Google? L’UE, bien sûr.
Comme aux USA, la campagne anti-«fake news» de l’UE découle des
opérations contre la Russie et tente de soustraire à la critique les
politiques impopulaires de l’UE – notamment le virage de la bourgeoisie
européenne vers le militarisme et la construction d'Etats policiers.
Selon son communiqué, cette initiative a commencé par la fondation en
mars 2015 du «groupe de travail de communication stratégique de l’Est»
(East Stratcom). C’était peu après l'organisation par Washington et
Berlin d'un coup d'Etat en Ukraine en février 2014, via un putsch mené
par le Secteur droit, une milice pronazie et anti-russe qui renversa le
président prorusse à Kiev. Cela a provoqué une guerre civile dans les
régions russophones de l’est de l’Ukraine qui faisait toujours rage en
2015.
L’UE était consciente du caractère fasciste de ses alliés ukrainiens.
Le Parlement européen avait voté en 2012 une résolution dénonçant
Svoboda, l’un des partis qu’il a ensuite mis au pouvoir à Kiev.
Affirmant que les «opinions racistes, antisémites et xénophobes de
Svoboda vont à l’encontre des valeurs fondamentales de l’UE», le
Parlement européen a appelé les partis démocratiques à «ne pas
s’associer à ce parti, à le soutenir ou à former des coalitions avec
lui».
Cependant, après que l’impérialisme américain et européen aient mis
Svoboda au pouvoir, les médias européens ont traité de «mensonge
suprême» l'affirmation que l’UE travaillait avec les néo-fascistes.
Ce sont là les origines politiques réactionnaires de la campagne
anti-fake news, et en particulier de l’East Stratcom. Selon le
communiqué, l’agence doit «identifier, analyser et avertir
quotidiennement quant aux campagnes de désinformation russes en cours».
Selon ses statuts, son but principal est d’assurer «une communication et
une promotion efficaces des politiques de l’UE dans le voisinage
oriental», c'est-à-dire promouvoir la politique agressive de l’UE et ses
liens avec les néo-fascistes en Europe de l’Est.
Ce qui se passe en Europe est un avertissement pour les travailleurs.
Un organisme créé pour promouvoir Svoboda et le Secteur droit, qui
glorifient les forces ukrainiennes qui ont participé à l’Holocauste nazi
en URSS pendant la Seconde Guerre mondiale, pourra à présent censurer
l’Internet et les médias européens.
Cela témoigne d'un effondrement historique de la démocratie
européenne qui s'amplifie depuis des décennies. Les 26 ans après la
dissolution par la bureaucratie stalinienne de l’URSS ont vu une spirale
d'austérité et de guerres impérialistes au Moyen-Orient, en Afrique du
Nord et en Europe de l’Est. Le capitalisme européen est en faillite et,
près d’une décennie après le krach de Wall Street en 2008, les
inégalités atteignent des niveaux incompatibles avec les formes
démocratiques.
Les jeunes et des dizaines de millions de chômeurs n'ont pas avenir,
et la colère sociale atteint des niveaux explosifs. Selon le sondage
«Generation What», plus de la moitié des jeunes Européens
participeraient à un «soulèvement de masse» contre l’ordre social. La
réaction de l’impérialisme européen est de préparer l'autoritarisme et
la répression, et de dénoncer toute critique sérieuse de ses politiques
comme étant des fake news russes.
Cette campagne anti-fake news vise notamment l'Espagne. En octobre,
Madrid a suspendu l'autonomie catalane après l'agression par la police
des électeurs au référendum sur l’indépendance catalane du 1er octobre.
Berlin, Londres et Paris ont déclaré leur soutien pour Madrid. Le
général Fernando Alejandre menaça la Catalogne d’une intervention
militaire et salua les faits d'armes de l’armée espagnole « de toutes
les époques », donc aussi l’invasion de la Catalogne en 1939 par le
dictateur fasciste Francisco Franco pendant la guerre civile.
Les médias européens, Madrid et East Stratcom dénoncent les critiques
de Madrid, et du soutien de l’UE pour la répression en Espagne, en tant
que fake news. Lundi, le Guardian a écrit: «Selon des responsables de
l'organisme East Stratcom à Bruxelles, il y a une augmentation de la
désinformation liée au référendum catalan, en fonction de l’explosion de
la médiatisation de ce dossier».
En tant qu'exemple de la «recrudescence de la désinformation
pro-Kremlin et des mensonges sur la crise politique en Catalogne», le
Guardian a cité le post sur Facebook d'un homme politique moldave,
Bogdan ?îrdea: «Les fonctionnaires européens ont soutenu la violence en
Catalogne».
Comme en Ukraine, l’élite dirigeante traites de telles déclarations
de fake news et de propagande russe non pas parce qu’elles sont fausses,
mais parce qu’elles risquent de provoquer de l'opposition.
Les affirmations que Moscou et ses alliés ont provoqué la crise
catalane ou l’ont utilisée pour calomnier l’UE sont des mensonges
réfutés par les propres déclarations de Madrid. Une semaine après le
référendum, Madrid saluait le soutien réactionnaire de Moscou à la
répression. Son ambassadeur en Russie, Ignacio Ibanez Rubio, a dit : «
L’Espagne approuve la position officielle de la Russie. Dès le début, la
Russie a reconnu qu’il s’agissait d’une affaire intérieure de notre
pays... Nous sommes donc très satisfaits de la position de la Russie sur
la crise en Catalogne ».
Le mouvement vers un régime autoritaire policière en Europe et la
campagne médiatique contre les «fake news » russes soulignent à nouveau
l’importance des reportages du «World Socialist Web Site», son
opposition à l’UE et sa lutte contre la censure mené par Google. Il
s'avance en tant que principale voix d'opposition à la légitimation de
autoritarisme et de l'extrême droite en Europe.
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Perturbateurs endocriniens : des dizaines de substance retrouvées sur des cheveux d'enfants
Auteur : Emeline Le Naour | Editeur : Walt | Jeudi, 20 Avr. 2017 - 08h06
Dans une étude aux résultats alarmants, 60 millions de Consommateurs
a fait analyser les mèches d'un panel de 43 enfants et adolescents de
10 à 15 ans.
Bisphénol A, phtalates, pesticides... Voilà l'inquiétant cocktail
retrouvé dans les cheveux d'enfants. Dans une étude publiée mercredi 19
avril et qui fait état des traces de dizaines de perturbateurs endocriniens présents sur les échantillons analysés, 60 millions de Consommateurs tire la sonnette d'alarme.
"Aux très hautes autorités d'arrêter de jouer les poules mouillées et
d'imposer des règles. (...) Et rappelons que la meilleure pression
vient des consommateurs, capables de refuser d'acheter des produits non
vertueux", interpelle la rédactrice en chef du magazine Sylvie Metzelard
dans son éditorial, évoquant les risques de ces substances pour le
développement et la fertilité.
L'association de consommateurs a fait analyser par un laboratoire indépendant une mèche de cheveux d'un panel de 43 enfants et adolescents âgés de 10 à 15 ans,
habitant "sur tout le territoire" français, tant en ville qu'en milieu
rural, pour y rechercher 254 substances "répertoriées comme
des perturbateurs endocriniens potentiels ou avérés". Les résultats,
publiés dans son magazine en kiosques, montrent que des polluants ont
été détectés dans les cheveux de tous les jeunes participants : 23 à 54 molécules ont été retrouvées selon les enfants (34 en moyenne).
Trace de PCB, substance interdite depuis 1987
Des résultats qui "suggèrent fortement" que les petits Français sont "tous contaminés",
s'alarme le magazine. Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des
substances présentes dans de nombreux produits du quotidien (cosmétiques, jouets, peintures, contenants alimentaires...),
qui perturbent le système hormonal et peuvent générer maladies et
anomalies. Parmi les sept grandes familles de polluants recherchées, des
phtalates et des pesticides étaient présents dans tous les échantillons
analysés, tandis que bisphénols, PCB, hydrocarburesaromatiques polycycliques (HAP), métaux lourds et retardateurs de flamme bromés (PBDE) ont été retrouvés chez une partie des enfants.
Le bisphénol A, PE avéré, n'a été retrouvé que dans
20% des échantillons, preuve de "l'efficacité" de son interdiction en
France dans tous les contenant alimentaires depuis 2015, selon 60
millions de Consommateurs. En revanche, le bisphénol S,
utilisé en substitution, était présent dans 98% des échantillons, une
"mauvaise nouvelle", car il est "fortement suspecté" d'avoir les mêmes
effets sur la santé que son prédécesseur.
L'association pointe aussi la présence chez plus de 70% des enfants
de HAP, des substances issues de la combustion classées PE potentiels
et, pour certaines,cancérigènes possibles. Autre point inquiétant, la persistance dans les analyses de PCB, retrouvés chez tous les enfants sauf un, alors qu'ils sont interdits en France depuis 1987.
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La crédibilité de l'Otan remise en doute
Auteur : | Editeur : Walt | Lundi, 20 Nov. 2017 - 16h36
Erdogan doute de la crédibilité de l’Otan
Le Président turc Recep Tayyip Erdogan a mis en doute la crédibilité
de l’Otan après le refus de l’Alliance d’aider Ankara à garantir sa
sécurité et à développer son système de défense antimissile.
L’Otan ne se présente pas comme une organisation digne de confiance, a déclaré samedi le Président turc Recep Tayyip Erdogan.
«Tous les membres de l’Alliance doutent qu’on puisse faire confiance à
cette organisation», a indiqué M.Erdogan cité par l’agence turque
Anadolu.
Il a encore dénoncé les activités des États-Unis en Syrie où
Washington accorde «une aide politique, arme et finance les terroristes
de PYD» (Parti de l’union démocratique kurde que la Turquie considère
comme la branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK))
sous prétexte de lutter contre Daech.
«Les États-Unis ont reconnu que des centaines de terroristes de Daech
avaient quitté la région de Raqqa avec leur accord. C’est une
confession honteuse qui ne convient pas aux alliés de la Turquie. Ankara
est bien informée de la situation dans la région. La question se pose
de savoir si les États-Unis mesurent les conséquences de leur
politique?», s’est-il interrogé.
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Une première « boîte noire » a été activée pour surveiller l’Internet français
Auteur : | Editeur : Walt | Samedi, 18 Nov. 2017 - 10h35
L’annonce de la mise en route d’une première boîte noire,
dispositif prévu dans la loi sur le renseignement adoptée en 2015,
réactive les craintes d’une surveillance massive de l’Internet français.
Ces dispositifs, censés permettre aux services de renseignement de
recueillir en temps réel les données de connexion relatives à des
personnes suspectes, pourraient avoir un impact négatif sur nos
libertés.
« Boîtes noires ». Le terme avait suscité un torrent de critiques au moment des discussions autour de la loi sur le renseignement, début
2015. Ces algorithmes, qui permettent de traiter de grandes quantités
de données dans le but de détecter des « signaux faibles » pour lutter
contre la « menace terroriste », sont aujourd’hui en cours de
déploiement. C’est le président de la Commission nationale de contrôle
des techniques de renseignement (CNCTR), qui doit chapeauter leur utilisation, qui l’a révélé ce mardi.
Possiblement déployées chez vos fournisseurs d’accès à Internet ou les hébergeurs par les services de renseignement, ces boîtes noires constituent selon ses opposants le dispositif de surveillance le plus important jamais déployé en France. Et concernent tous les internautes du pays.

Objectif : passer au crible tout le trafic
Sans entrer trop profondément dans les détails techniques, le dispositif a pour objectif de passer au crible tout le trafic Internet, à la recherche de ces signaux qui pourraient révéler un comportement suspect. Concrètement,
les services de renseignement ont donc depuis la promulgation du texte
eu l’autorisation de placer sur le réseau des opérateurs français un
« équipement de traitement de données ».

L’idée est, selon les termes employés à plusieurs reprises dans les débats parlementaires, de faire de la « pêche au chalut » : toutes les métadonnées de connexion seront analysées (qui communique avec qui, à quel moment, sur quels sites, etc…).
Le tout en faisant tourner des algorithmes dont l’objectif sera de
détecter des « patterns » : des motifs qui se répètent et qui
correspondraient à des comportements suspects.
Concrètement, le fait de consulter tel ou tel site Internet, de
communiquer régulièrement avec tel ou tel individu par tel ou tel moyen
de communication, pourra faire l’objet d’une requête des autorités auprès du fournisseur d’accès à Internet pour identifier l’internaute incriminé, et ouvrir une enquête. La loi ne leur permet pas de consulter le contenu d’un message suspect.

Algorithmes secrets
Le principe au cœur d’une boîte noire, c’est qu’elle reste noire, et
qu’on ne peut donc pas savoir ce qui se trame à l’intérieur. C’est
d’ailleurs le principe du renseignement. Mais là, l’espionnage prend une toute autre ampleur, que certaines associations de défenses des libertés numériqueset ONG, à l’instar d’Amnesty, n’hésitent pas à qualifier de surveillance de masse. Exactement ce que dénonçait, il y a quatre ans Edward Snowden, quand il révélait le programme Prism mis en place par la NSA.
L’un des problèmes principaux est celui même du fonctionnement d’un
tel algorithme. Comme l’expliquait en mars 2015 l’ingénieur réseau Stéphane Bortzmeyer à Rue89, rien ne permet d’assurer que l’appareil installé par les services effectue les tâches pour lesquels il est conçu : « c’est une course sans fin »
que la mise à jour d’un tel programme. Au-delà de sa mise à jour en
fonction des objectifs recherchés, il faut garder à l’esprit que les algorithmes s’apparentent
à des recettes de cuisine informatiques. Et qu’ils sont conçus par des
humains, avec leurs biais. Rien ne garantit par ailleurs l’émergence de faux positifs, donc d’erreurs, qui pourraient avoir des conséquences importantes pour la personne ciblée.
En septembre le Conseil national du numérique rappelait ainsi dans un rapport que de telles erreurs peuvent donner lieu, dans certains cas, à « une surveillance abusive parce que décidée sur de mauvais fondements ». Une façon d’alerter sur le glissement progressif vers une forme de contrôle totalitaire ? Comme le rappelait la chercheuse Antoinette Rouvroy dans un entretien à Rue89, dont nous vous recommandons la lecture : « Il
n’y a pas de Big Brother, c’est très diffus, peu centralisé, on a
besoin d’acteurs privés… Et la définition des critères va être
sous-traitée aux machines, diffusée dans le réseau. Ce serait presque
plus facile si c’était un système totalitaire : au moins, dans un tel
système, on sait à quoi on a affaire ».
Pour répondre à ces critiques, le gouvernement a mis en place un système de contrôle, incarné par la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR), le « gendarme » des services de renseignement. Son patron, Francis Delon, assure au Monde que ces services ont travaillé « plusieurs mois » avant de rendre un avis positif au déploiement de cette première boîte noire. Avant de préciser : « Je
ne peux pas révéler les caractéristiques de l’algorithme. Les données
recueillies ne permettent pas de faire le lien avec des personnes. Et
ces données ne sont pas accessibles au service [de renseignement] avant
que l’algorithme ait déterminé des éléments intéressants ». Nous voilà rassurés !

Source :
https://usbeketrica.com/article/premiere-boite-noire-loi-renseignement-surveillance-internet
http://www.liberation.fr/france/2017/11/14/surveillance-la-premiere-boite-noire-est-nee_1609993
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50% des nouveaux anticancéreux mis sur le marché n’apporteraient aucun bénéfice !
Auteur : Clémence Rivoire | Editeur : Walt | Samedi, 14 Oct. 2017 - 08h55
Les anticancéreux sont une famille de médicaments permettant
de lutter contre le cancer. Ils s’attaquent aux cellules malignes dont
le cycle cellulaire est totalement déréglé et qui se divisent donc
indéfiniment. Leurs divisions incontrôlées mènent à la création de
métastases, prémices d’une invasion cancéreuse. Les anticancéreux sont
indispensables aux traitements chimiothérapeutiques. Or, près de 50 %
des nouveaux médicaments présents sur le marché n’apporteraient aucun
bénéfice aux malades.

Cette nouvelle fait l’effet d’une bombe dans le monde médical ! Les
spécialistes de la santé publique du King’s College de Londres et de la
London School of Economics affirment que plus de 50 % des anticancéreux
présents sur le marché de l’Union Européenne seraient inutiles ! Les
médicaments validés par les autorités européennes entre 2009 et 2013
n’auraient aucun bénéfice pour le bien-être ou la survie des patients.
L’annonce remet
en cause tout un système de gestion ! D’après les spécialistes de santé
publique, cette situation « peut nuire aux patients et entraîner un
important gaspillage de ressources publiques » et « pose de sérieuses
questions sur les normes actuelles en matière de réglementation des
médicaments ».
Entre 2009 et 2013, c’est près de 48 nouveaux médicaments qui furent
autorisés à la production par l’Agence européenne du médicament. Ces
anticancéreux furent incorporés à 68 nouveaux traitements dont 57 %
seraient utilisés quotidiennement sans pour autant avoir démontré une
quelconque amélioration de la durée ou de la qualité de vie des malades
par rapport aux anciens traitements jusqu’alors utilisés.
Or, pour être mis sur le marché, un médicament doit forcément remplir
ces deux paramètres. Les études tests effectuées sur ces anticancéreux
ont avancé des résultats préliminaires qui ne peuvent être considérés
comme fiables. Le système mis en place par l’Agence européenne du
médicament est remis en cause.
Source
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Big Brother médical ? Le premier médicament mouchard va être mis en vente
Auteur : | Editeur : Walt | Mercredi, 15 Nov. 2017 - 14h14
L'Agence américaine des produits alimentaires et des médicaments
(FDA) a autorisé la mise sur le marché du premier comprimé électronique,
qui permet de savoir si un patient a bien pris son traitement et à
quelle heure.
C’est une première et elle donne le vertige : la pilule qui vous
traque et avertit votre médecin si vous l’avez prise ou non, va être
mise en vente. L'Agence américaine des produits alimentaires et des
médicaments (FDA) a donné l'autorisation de mise sur le marché d'un
comprimé électronique indiquant si le malade a bien avalé son médicament
et renseignant sur l’heure de la prise. La FDA a tweeté le 14 novembre
pour informer les consommateurs au sujet du «capteur qui effectue une
traque digitale pour savoir si le patient a ingéré son médicament».
schizophrénie, la manie aiguë et les troubles bipolaires. Le principe
actif du médicament est l'aripiprazole et est commercialisé sous le nom
Abilify depuis 2002. La version électronique est appelée Abilify
MyCite.
Une fois avalé, le capteur de la pilule, fait de cuivre, de magnésium
et de silice, produit un signal électrique au contact des liquides de
l'estomac. Après quelques minutes, cette impulsion est captée par un
récepteur qui se trouve sur un patch collé sur la cage thoracique. Le
patch – qui doit être remplacé chaque semaine – transmet alors
l'information à une application permettant aux malades de traquer
l'ingestion du médicament sur leur smartphone.
Les patients peuvent aussi autoriser leurs médecins à accéder à ce
système via un site internet. «Pouvoir traquer la prise des médicaments
prescrits peut être utile pour certaines personnes souffrant d'une
maladie mentale», explique le docteur Mitchell Mathis, directeur de la
division des traitements psychiatriques au centre de recherche et
d'évaluation des médicaments de la FDA.
Cependant, l'agence gouvernementale souligne que ce système de
traçabilité n'a pas encore démontré sa capacité à améliorer la prise
régulière de médicaments.
Abilify MyCite est commercialisé par le groupe pharmaceutique japonais Otsuka Pharmaceutical Co., tandis que le capteur et le patch sont fabriqués par la firme américaine Proteus Digital Health.
Ce n’est pas un galop d’essai pour la firme Proteus Digital Health.
En 2012, la FDA avait autorisé déjà la mise sur le marché de cette
pilule dont la puce réagit au contact des fluides de l’estomac. Mais à
l’époque, elle n’avait testé que des placebos. Les chercheurs œuvrent
aussi à fabriquer des comprimés électroniques recueillant des paramètres
comme la température interne du corps durant plusieurs jours, selon des
informations du site de la chaîné télévisée américaine PBS.
De nombreuses questions éthiques face à cette surveillance intime
L’annonce a fait réagir certains médias, qui alertent sur les conséquences ou les motivations derrière ce type de technologie.
Divers travaux ont recensé le manque à gagner dû au refus de soins ou de mauvaise prise des médicaments. Selon un rapport américain de
2012 sur la santé publique, ce montant atteindrait des sommets : «Entre
100 et 300 milliards de coûts de santé évitables sont attribués au
refus de soins ou à la mauvaise prise des traitements aux Etats-Unis
chaque année, ce qui représente 3 à 10% des coûts de santé annuels». Ce
contrôle pourrait donc servir des motifs financiers davantage qu'une
préoccupation de santé publique.
Un article du New York Times,
évoquant en titre un «"Big Brother" biomédical», estime que si ce type
de pilule peut améliorer la prise en charge d'un patient, elle tend
aussi à organiser une forme de contrôle, voire de coercition sur lui.
Les informations sur la prise pourront être envoyées au médecin et
jusqu’à quatre personnes, destinataires que le patient pourra bloquer à
sa guise. Actuellement, le système prévoit qu'il reste maître de ses
informations, mais un tel système pourrait conduire les assurances ou la
justice à exiger la confirmation de prise de traitement pour autoriser
les remboursements de ceux-ci.
L’ironie de la mise sur le marché d'Abilify réside dans le fait que
les patients schizophrènes ne prennent parfois pas leurs traitements à
cause de leurs tendances... paranoïaques. «Un système qui va surveiller
leur comportement et envoyer des signaux de leur corps et en rendre
compte au médecin ?», s’interroge le docteur Paul Appelbaum, directeur
du droit, de l’éthique et de la psychiatrie à l’université de Columbia,
dans les colonnes du New York Times.
«Qu’il s’agisse de psychiatrie ou de médecine générale, il serait plus
indiqué de commencer à utiliser ce type de dispositif pour autre chose
que la schizophrénie».
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Pourquoi le Duo-Performance: 200
milliards de molécules organique entre autre...
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Etude: La vitamine B12, essentielle à toutes les cellules !
Auteur : Dr. Mercola | Editeur : Walt | Jeudi, 27 Avr. 2017 - 07h49
Presque tout le monde sait qu'il est important d'avoir un apport
suffisant en vitamines. De nouvelles informations se font jour
régulièrement, indiquant que certaines vitamines sont plus importantes
que ce que l'on pensait jusqu'alors, souvent parce qu'elles sont
impliquées dans des fonctions essentielles du corps.
C'est le cas de la vitamine B12 : elle influence directmétabolisme ement
le dans chacune des cellules, dans l'ensemble de votre cerveau et de
votre système nerveux, car elle régule et synthétise l'ADN et la façon
dont votre sang est fabriqué, mais de nouvelles découvertes
suggèrent également qu'elle serait bien plus importante à la vie
microbienne que ce que l'on pensait jusqu'à présent.
Les données, révélées par les chercheurs du Laboratoire National
Pacific Northwest, du département américain de l'énergie (DOE) à
Richland, Washington, montrent que la vitamine B12, également appelée
cobalamine, jouerait en fait un rôle « pivot » dans la croissance et la
coordination cellulaire dans les systèmes multicellulaires complexes.
L'étude, publiée dans Proceedings of the National Academy of
Sciences (PNAS), a rapporté deux « découvertes inattendues » issues des
recherches. L'une des publications soulignait que, alors qu'elle
n'est produite que par quelques-uns d'entre eux, la B12 est nécessaire à
presque tous les organismes et, de ce fait, elle est particulièrement
précieuse.
Le chimiste Aaron Wright et son équipe ont étudié un tapis microbien
prélevé dans le lac ''Hot Lake'' dans l'état de Washington. Le
site EurekAlert l'a décrit comme une « communauté » de couches de
microbes comportant de nombreux membres « vivant ensemble et échangeant
des nutriments tels que du carbone et de l'oxygène dans une eau chaude,
salée, dans laquelle prolifèrent de nombreuses algues et autres
micro-organismes ».
Étude de l'influence de la vitamine B12 sur les fonctions essentielles
Aaron wright a souligné l'énorme quantité d'énergie nécessaire à un
microbe pour synthétiser les 30 étapes biochimiques du processus de
fabrication de la vitamine B12, « ce qui signifie que la substance est
très précieuse et remplit des fonctions importantes. » Selon EurekAlert,
l'équipe d'Aaron Wright a élaboré une reproduction chimique de B12 qui
fonctionne exactement comme l'originale, mais offre davantage de
possibilités aux scientifiques pour suivre les cellules vivantes. Ils
ont utilisé le profilage des protéines basé sur l'affinité pour repérer
les molécules les plus actives, et une technique appelée spectrométrie
de masse pour identifier les protéines qui présentaient le plus
d'intérêt. Voici ce qu'a noté l'association New Hope Network :
« L'équipe d'Aaron Wright a découvert que la vitamine B12 interagit
avec 14 protéines différentes dans la bactérie, et ... est essentielle à
la régulation des folates, de l'ubiquinone et de la méthionine - des
substances cruciales aux cellules microbiennes pour fabriquer de
l'énergie, des protéines, réparer l'ADN, et se développer. Les
découvertes à propos de la méthionine démontrent une influence de la B12
bien plus importante que celle qu'on connaissait jusqu'à présent. La
vitamine change également les instructions qu'elle envoie aux gènes
selon qu'il fait jour ou nuit - ce qui n'est pas surprenant dans une
communauté d'organismes pour lesquels la lumière est un moteur essentiel
».
Les scientifiques ont examiné pendant des années le rôle de la B12
dans les gênes, et les microbes enzymatiques impliqués dans l'ADN et le
développement des protéines, mais deux autres scientifiques, Andrew
Goodman de Yale, et Michiko Taga de l'Université de Californie, à
Berkeley, ont également révélé davantage de fonctions de cette
vitamine.
L'importance de la vitamine B12 dans votre alimentation
La vitamine B12 est liée aux protéines des aliments. Une fois
consommée, l'acide hydrochlorique de l'estomac sépare la vitamine B12
qui se combine ensuite avec un composé que l'on nomme facteur
intrinsèque, de façon à pouvoir être absorbée par les intestins. La
vitamine B12 est essentielle pour la santé, pour son rôle dans
l'entretien des cellules et la production de nouvelles cellules, ainsi
que dans la synthèse de l'ADN.
S'il n'est pas traité, un faible taux de vitamine B12 peut entraîner
des problèmes neurologiques ou une production insuffisante de cellules
sanguines. L'une des indications en est une sensation de fourmillements
et de picotements ressemblant à des décharges électriques, due à un
faible taux d'oxygène. Voici d'autres symptômes d'un manque de vitamine
B12 :
- Vertiges
- Fatigue inexpliquée
- Teint pâle
- Faiblesse musculaire
- Déficience visuelle
- Troubles de la mémoire
- Anémie
- Dommages au système nerveux
- Troubles menstruels
- Diarrhée
- Aphtes
- Perte de poids
Une étude a souligné qu'une carence en vitamine B12 peut également
être associée à des fractures, car les hommes de plus de 75 ans
présentant les taux les plus faibles de B12 ont 70% de fractures en
plus, et dans 120% des cas, elles se situent dans la région lombaire.
Pour en obtenir un apport correct, elle doit être consommée et absorbée
de façon à optimiser le métabolisme. D'après le NIH - Institut National
de la Santé aux États-Unis - les suppléments de vitamine B12 doivent
être pris dans les quantités suivantes :
- 0,5 microgrammes pour les enfants âgés de 7 à 12 mois
- 0,9 microgrammes pour les enfants âgés de 1 à 3 ans
- 1,2 microgrammes pour les enfants âgés de 4 à 8 ans
- 1,8 microgrammes pour les enfants âgés de 9 à 13 ans
- 2,4 microgrammes à partir de 14 ans
Il est conseillé aux femmes enceintes de prendre 2,6 microgrammes de
vitamine B12 par jour, et 2,8 microgrammes pour les femmes qui
allaitent.
La vitamine B12 aide à protéger contre les risques liés à l'accouchement et contre d'autres problèmes
D'après une étude menée par l'université norvégienne des Sciences et
de la Technologie, les femmes présentant une carence en vitamine B12 ont
21% de risques supplémentaires d'accoucher avant terme. Ce chiffre a
été démontré par le suivi de 11.216 grossesses et naissances dans 11
pays différents. (La clinique Mayo définit les naissances avant terme
comme ayant lieu avant 37 semaines de grossesse, ou trois semaines avant
la date prévue)
Le poids de naissance n'est pas apparu comme étant affecté par un
faible taux de B12 dans l'étude norvégienne, mais un faible poids de
naissance et les naissances prématurées sont la cause dans le monde de
50% des décès infantiles survenant dans les 28 premiers jours de vie. De
plus, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a rapporté que les
complications liées aux naissances prématurées sont la première cause de
décès des enfants de moins de 5 ans. Tormod Rogne, Ph.D., candidat au
Département de Santé Publique et de Médecine Générale et auteur
principal de l'étude à l'hôpital de l'université d'Akershus, en Norvège,
a souligné que :
« La vitamine B12 est un nutriment essentiel que l'on trouve
uniquement dans les produits d'origine animale, tels que la viande, le
lait et les œufs. Les femmes enceinte qui consomment trop peu d'aliments de source animale augmentent leur risque de carence en vitamine B12 ».
Si important soit-il d'avoir un apport suffisant en vitamine B12, il
est tout aussi important de choisir des aliments de très bonne qualité
afin d'en maintenir un taux optimal.
Les végétariens et végétaliens, qui courent les risques les
plus importants de carences en vitamine B12, ont également des
solutions
Certains indicateurs de faible statut socio-économique, tels que la
pauvreté, la malnutrition ou les troubles sociaux touchant certaines
parties du monde, peuvent augmenter le risque de carence en vitamine B12
chez les femmes de ces populations, ce qui affecte le temps de la
grossesse, éventuellement le poids de naissance des bébés et
subséquemment leur santé.
Il en est de même pour le végétarisme - et encore davantage pour le
végétalisme. La différence étant que les personnes faisant partie du
premier groupe mangent souvent des œufs, du poisson et des produits
laitiers, tandis que celles appartenant au second groupe n'en consomment
généralement pas, et doivent donc être particulièrement attentives à
leurs apports nutritionnels. La levure nutritionnelle et autres aliments
enrichis en vitamine B12, sont une façon dont les végétariens (ou qui
que ce soit, d'ailleurs) peuvent augmenter leur apport de B12 par
l'alimentation.
Le lait, le yaourt et le fromage cru bio, de vaches nourries à
l'herbe, - c'est-à-dire provenant de vaches élevées en pâturages et
nourries principalement d'herbe et de foin - sont des options
supplémentaires naturellement riches en B12. Le lait de coco enrichi (en
vitamine B12) est une autre source tant pour les végétariens que pour
les végétaliens ; cependant le régime végétalien ne fait pas partie de
ceux que je recommande, car une carence en vitamine B12 - sans parler de
tous les autres nutriments essentiels dont les végétaliens risquent de
manquer dans leur alimentation - peut provoquer des problèmes graves
tels que des anomalies du cerveau et l'incapacité à lutter contre les
maladies.
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Voici La vraie cause du cancer et pourquoi elle a été gardée secrète !
Auteur : Claire C | Editeur : Walt | Mercredi, 21 Juin 2017 - 09h16
Le lauréat du prix Nobel, le Dr OttoWarburg H,
a consacré sa vie à l’étude et à la cause de la maladie le cancer. Dr
Warburg était directeur de l’Institut Kaiser Wilhelm (aujourd’hui
Institut Max Planck) pour la physiologie cellulaire à Berlin.
Otto Heinrich Warburg,
né le 8 Octobre 1883 à Fribourg-en-Brisgau (Bade-Wurtemberg), mort à
Berlin, était un médecin, physiologiste et biochimiste allemand. Docteur
en chimie et docteur en médecine, il fut lauréat du Prix Nobel
physiologie et médecine pour sa découverte de processus-clés de la
respiration cellulaire et de différents systèmes enzymatiques. Ayant
démontré que les cellules cancéreuses changent leur métabolisme pour
passer à un métabolisme anaérobie Il a formulé l’hypothèse, non
confirmée, que le cancer ne peut pas se développer dans un milieu riche
en oxygène. Parmi ses étudiants, le plus illustre est Hans Adolf Krebs, prix Nobel lui aussi en 1953.
Le Dr Warburg a été l’un des éminents physiologistes du 20ème siècle, et il a découvert que la cause du cancer est une acidité trop importante dans le corps, signifiant
que le pH dans le corps est en dessous du niveau normal de 7,365, qui
constitue un état « acide ». Warburg a étudié le métabolisme des tumeurs
et la respiration des cellules et a découvert que les cellules
cancéreuses persistent et prospèrent dans un pH plus faible, à 6,0, à
cause de la production d’acide lactique et d’une concentration élevée en
CO2. Il croyait fermement qu’il y avait une relation directe entre le
pH et l’oxygène. Un pH plus élevé, qui est alcalin, signifie qu’il y a
une concentration plus élevée en molécules d’oxygène, tandis qu’un pH
plus faible, qui est acide, signifie qu’il y a une concentration plus
faible d’oxygène… c’est cette même oxygène qui est nécessaire pour
garder des cellules saines.
En 1931, il a été lauréat du prix Nobel de physiologie ou médecine pour cette importante découverte sur la cause du cancer. Il
a déclaré : « les tissus cancéreux sont acides, alors que les tissus
sains sont alcalins. L’eau se divise en ions H+ et OH-, s’il y a un
excès d’H+, c’est acide ; s’il y a un excès d’OH-, alors c’est alcalin. »
Dans son ouvrage Le métabolisme des tumeurs, il a prouvé que « toutes
les formes de cancer sont caractérisées par deux conditions de base :
l’acidose et l’hypoxie. Le manque d’oxygène et l’acidose sont les deux
faces d’une même pièce: si vous en avez une, vous avez l’autre. » «
Toutes les cellules normales ont un besoin absolu d’oxygène, mais les
cellules cancéreuses peuvent vivre sans oxygène , c’est une règle sans
exception. Privez une cellule de 35 % de son oxygène pendant 48 heures,
elle pourra devenir cancéreuse. »
Le Dr Warburg a clairement démontré que la première cause du cancer est un manque d’oxygène, ce
qui crée un état acide dans le corps humain. Le Dr Warburg a découvert
que les cellules cancéreuses sont anaérobies et ne peuvent pas survivre
en présence de niveaux élevés d’oxygène, que l’on trouve dans un état
alcalin .
Comprendre le pH , la cause du cancer et pourquoi on a le cancer ou d’autres maladies.
D’après les recherches du Dr. Enderlein, une guérison totale de
maladies chroniques, ne peut arriver que lorsque le sang est ramené à un
pH normal, légèrement alcalin.
Cause du cancer : pourquoi le pH devrait-il nous concerner ?
Étant donné que nous sommes faits à 60-70% d’eau, le niveau du pH a
des effets très profonds sur la chimie du corps, la santé et les
maladies. Tous les mécanismes régulateurs (respiration, circulation,
digestion, production hormonale) ont pour but d’équilibrer le pH, en
débarrassant le corps et les tissus des résidus acides sans endommager
les cellules vivantes. Si le pH dévient , trop acide ou trop alcalin, les cellules s’empoisonnent avec leurs propres déchets toxiques et meurent. Comme
les pluies acides sur une forêt et des déchets alcalins dans un lac, un
pH déséquilibré corrode les tissus humains, consumant les milliers de
kilomètres de veines et d’artères, comme les produits corrosifs
s’attaquent au marbre. S’il n’est pas régulé, un pH déséquilibré peut
interrompre les activités et fonctionnements cellulaires, comme les
battements de cœur et les étincelles entre les neurones du cerveau.
La cause réel du cancer est liée à 2 facteurs qui sont toujours présents lors d’un cancer, le pH acide et le manque d’oxygène.
En apprenant à manipuler ces deux facteurs qui seraient la cause du
cancer , on peut réduire ou inverser le processus du cancer.
Rappelons-nous que le pH est un nombre exponentiel de 10 ; donc une
petite différence dans le pH se traduit en grosse différence dans le
nombre d’ions OH-. En d’autres mots, un sang avec un pH de 7.45 contient
64.9% plus d’oxygène qu’un sang donc le pH est 7.3. Le cancer a besoin d’un environnement acide/pauvre en oxygène pour survivre et se développer. Les
patients en phase terminale d’un cancer sont environ 1000 fois plus
acides qu’ils ne devraient l’être. Cela veut dire un niveau d’oxygène
dangereusement critique au niveau cellulaire. En l’absence d’oxygène, le glucose fermente et devient acide lactique. Cela
baisse le pH des cellules. Le pH des urines et de la salive des
patients en phase terminale de cancer se situe très souvent entre 4.0 et
5.5. Quand le cancer se transforme en métastases, le pH chute
davantage. Nos corps ne peuvent pas lutter contre la maladie si le pH
n’est pas proprement équilibré. En d’autres termes,c’est « alcalinise ou
meurt ».
Cliquez sur ce lien pour voir la : Liste des aliments alcalinisants et acidifiants
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Les feuilles de corossol sont 1000 fois plus fortes pour tuer les cellules cancéreuses que la chimiothérapie !
Auteur : | Editeur : Walt | Vendredi, 18 Août 2017 - 18h56
Le Corossol, ou également connu sous le nom de Graviola, est
un fruit exotique connu pour son goût unique dont beaucoup de gens
disent qu’il est un croisement entre les fraises et les ananas. Ça a
l’air délicieux! Mais en plus d’être savoureux, ce fruit possède des
propriétés médicinales étonnantes.
L’écorce, les feuilles, et la racine de corossol ont été utilisés
pour traiter et prévenir une variété de problèmes de santé depuis des
centaines d’années. Dans cet article particulier, nous allons mettre en
lumière les feuilles de corossol. Lisez ce qui suit!
Efficace contre le cancer
Le corossol est largement promu en tant que traitement alternatif du
cancer. Cependant, il n’y a encore aucune preuve médicale. Les
promoteurs affirment que les effets des feuilles de corossol dans la
lutte contre les cellules cancéreuses sont des milliers de fois mieux
que la chimiothérapie. Ce qui est encore mieux, c’est qu’elles sont
beaucoup moins chères que le traitement populaire pour le cancer, et
elles n’engendrent pas d’effets secondaires et de complications. On dit
que les feuilles de corossol sont très efficaces contre le cancer du
poumon, du sein et de la prostate.
Afin de faire une tisane de feuilles de corossol, hachez 10 feuilles
de corossol et faites-les bouillir dans 3 tasses d’eau. Éteignez le
feu quand environ 2/3 de l’eau s’est évaporée et qu’il en reste
seulement 1/3. Laissez la tisane refroidir et consommez-la.
Traitement de l’infection des voies urinaires
Une infection des voies urinaires est un état qui se caractérise par
l’infection bactérienne de l’urètre, de la vessie, des uretères et
des reins. La consommation de tisane de feuilles de corossol est censée
avoir des effets puissants contre les infections des voies urinaires. Si
vous êtes enclin à cette affection, vous pouvez prendre ladite tisane
régulièrement comme mesure préventive.
La tisane de corossol excellente pour le traitement de la goutte
La goutte est une affection caractérisée par des articulations
enflammées et douloureuses, en particulier les articulations des pieds
et des mains. La consommation de tisane faite en faisant bouillir
des feuilles de corossol peut aider à soulager cette affection. Ce
remède naturel pour la goutte fait des miracles, car il aide à
évacuer l’acide urique du sang, la cause principale de cette affection
douloureuse.
Efficace contre les rhumatismes
Semblable à la goutte, les rhumatismes sont un état où le malade
a des articulations douloureuses et enflées. Les muscles peuvent souvent
être affectés. Une excellente façon de traiter les rhumatismes sans
prise de médicaments anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) est avec
l’aide du corossol, un remède naturel qui possède des propriétés
anti-inflammatoires étonnantes. Faites simplement bouillir plusieurs
morceaux de feuilles corossol et écrasez-les pour faire un cataplasme
que vous pouvez appliquer sur les articulations et les muscles touchés.
Appliquez jusqu’à deux fois par jour.
Parfait pour l’eczéma
Les feuilles de corossol peuvent également être utilisées pour
traiter l’eczéma. La meilleure chose à propos de l’utilisation de ces
feuilles est qu’elles n’ont pas les effets secondaires défavorables
qu’ont la plupart des stéroïdes topiques, surtout quand ils sont
utilisés pendant des périodes de temps prolongées. Pour lutter contre
l’eczéma, il suffit de suivre la procédure ci-dessus pour faire un
cataplasme de feuilles de corossol. Appliquez le cataplasme
généreusement sur les zones du corps touchées par l’eczéma et bénéficiez
de ses propriétés anti-inflammatoires.
Stimule le système immunitaire
Avez-vous souvent un rhume, une toux, une grippe, et une variété
d’autres maladies et infections? Peut-être que la raison est un système
immunitaire faible. Une excellente façon de protéger votre corps plus
efficacement contre les microbes envahisseurs est de consommer
régulièrement de la tisane dérivée de feuilles corossol. Cette boisson
peut également être prise si vous souffrez déjà d’une maladie afin
d’aider votre corps à se remettre à un rythme beaucoup plus rapide.
Voici la tisane de feuilles de corossol, un remède efficace contre plusieurs problèmes de santé :
Ingrédients :
La préparation de ce remède nécessite juste trois remèdes :
• 10 feuilles de corossol;
• 3 tasses d’eau.
Préparation de la tisane :
Prenez les 10 feuilles de corossol, hachez-les puis mettes les dans
un récipient. Ajoutez les tasses d’eau et faites-les bouillir.
Ensuite, éteignez le feu après l’évaporation d’environ 2/3 de l’eau.
Laissez la tisane refroidir et consommez-la.
Cette tisane peut traiter de nombreux problèmes de santé comme
l’infection des voies urinaires, la goutte, les rhumatismes, l’eczéma.
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Médecine chinoise : Ce que la colère ou la tristesse peuvent faire à votre corps
Auteur : | Editeur : Walt | Jeudi, 16 Mars 2017 - 13h41
Saviez-vous que certains états d’humeur comme la colère ou la
tristesse peuvent sérieusement affecter votre organisme ? En effet,
selon la médecine chinoise, les émotions trop intenses peuvent causer
plusieurs maladies. Voici comment les émotions peuvent affecter votre
corps.
La médecine traditionnelle chinoise constitue un ensemble de
théories et de pratiques qui se concentrent sur l’humain et la santé. Cette médecine se base sur les principes suivants :
• Une base philosophique et symbolique
• Étudie le cœur, le corps et l’esprit comme un tout
• La santé d’un organe dépend de différents facteurs qui sont tous reliés entre eux
• Elle se base sur l’observation des vivants
Cette pratique a pour principal objectif de maintenir une bonne santé et de prévenir les maladies. La
médecine chinoise aide également à traiter différents troubles,
notamment les troubles digestifs, neurologiques, cutanés, respiratoires,
hormonaux, émotifs…
Par ailleurs, selon cette médecine, une émotion doit être modérée et stable afin qu’elle ne puisse pas affaiblir le corps et provoquer des maladies. En
effet, lorsqu’une émotion est trop intense ou oppressante, l’équilibre
est rompu et cela peut blesser les organes et causer des maladies.
En règle générale, il existe 5 causes externes et 7 causes internes des maladies :
Causes internes, 7 émotions :
• La joie
• La colère
• L’anxiété
• Les soucis
• La tristesse
• La peur
• La frayeur
Les causes externes sont le froid, l’humidité, le vent, la chaleur et
la sécheresse. Lorsque ces conditions climatiques sont excessives,
l’organisme a du mal à les supporter, car elles attaquent la bouche, le
nez ou les voies cutanées. Par exemple, la combinaison du froid et du vent peut causer des maladies comme le rhume ou la grippe.
Ces émotions sont chacune liée à 5 organes :
• La colère est liée au foie
• La joie est liée au cœur
• L’anxiété est liée aux poumons
• Les soucis sont liés à la rate
• La tristesse est liée aux poumons
• La peur est liée aux reins
• La frayeur est liée aux reins
Ces émotions sont également liées à 5 éléments, car les adeptes de la
médecine chinoise croient que chaque élément, à savoir la terre, l’eau,
l’air, le feu et le métal, est présent dans le corps humain :
• La joie est liée au feu
• La tristesse et l’anxiété sont liées au métal
• La peur et la frayeur sont liées à l’eau
• Les soucis sont liés à la terre
• La colère est liée à l’air
Par conséquent, pour une bonne santé, il est conseillé de garder l’équilibre entre ces éléments.
Une colère ou une peur constante peut affecter le foie ou les reins, il
est donc important de contrôler nos expressions émotionnelles. Voici ce
que certains signes peuvent indiquer :
• Les yeux rouges : peuvent indiquer un problème lié au foie
• La voix rauque : peut indiquer que l’énergie au niveau des poumons est faible
• Le teint jaunâtre : peut indiquer une anémie et un manque d’énergie au niveau de la rate.
Selon la médecine chinoise, les reins constituent les organes les
plus importants et représentent le centre de l’énergie corporelle. Quant
au foie, les médecins estiment que le vent vit dans cet organe et peut à
certains moments causer des maux de tête et le vertige.
Il est donc primordial de gérer ses émotions, afin d’optimiser sa vitalité et de prévenir l’apparition de maladies graves. Car
lorsqu’elles sont mal gérées, cela peut entrainer un mauvais
fonctionnement du foie et des reins, perturbant la circulation sanguine
et l’énergie de l’organisme.
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Facebook : un grave danger pour le cerveau des enfants selon l’un des créateurs
Auteur : Bastien Lépine | Editeur : Walt | Vendredi, 10 Nov. 2017 - 14h53
Facebook pourrait représenter un grave danger pour le
cerveau des enfants selon l’un de ses tout premiers investisseurs, Sean
Parker. Selon lui, le réseau social a été volontairement créé de manière
à être le plus addictif possible, et les conséquences sur la
psychologie des plus jeunes pourraient être potentiellement
désastreuses. Hélas, il est trop tard pour faire marche arrière
Avec 2 milliards d’utilisateurs Facebook est l’un des réseaux sociaux les plus populaires du monde.
Malgré l’interdiction officielle du réseau social aux moins de 13
ans, on compte beaucoup d’enfants parmi ces nombreux usagers. Dans le
cadre d’une conférence organisée par Axios à Philadelphie, l’un des
premiers investisseurs de l’entreprise, le milliardaire Sean Parker,
vient de faire part de son inquiétude concernant les effets du réseau
social sur le cerveau en développement des plus jeunes.
Selon lui, « Dieu seul sait quel est l’effet de Facebook sur le
cerveau de nos enfants ». D’après ses propres dires, les créateurs du
réseau social dont il fait partie au même titre que Mark Zuckerberg
savaient pertinemment dès le départ qu’ils avaient créé une plateforme
extrêmement addictive. Mais ils l’ont fait quand même. Leur objectif
premier était même de trouver un moyen de « consommer autant de temps et
d’attention que possible » auprès des utilisateurs.
Facebook : Sean Parker regrette d’avoir contribué à créer un monstre
Comme l’explique Parker, Facebook exploite des vulnérabilités du
cerveau humain et de la psychologie. Les utilisateurs se sentent
récompensés lorsqu’ils obtiennent des likes ou des commentaires sur
leurs publications, et sont donc incités à poster de plus en plus.
Ainsi, l’effet du réseau social sur le mental est comparable à celui de
la malbouffe sur le corps. L’utilisateur reçoit une satisfaction
immédiate sur le moment lorsque ses publications font réagir ses amis,
mais il n’est jamais rassasié et les conséquences sur le long terme
peuvent être néfastes. Cette déclaration peut notamment faire écho aux
suicides en direct sur Facebook Live.
Ainsi, même si une grande partie de sa fortune provient de son
investissement dans Facebook, et même s’il continue à utiliser les
réseaux sociaux de façon active, Sean Parker admet regretter sa création
et se considère désormais comme un « objecteur de conscience ». Selon
lui, les créateurs de Facebook n’auraient pas imaginé que la plateforme
rassemblerait un jour 2 milliards de personnes. Avec une telle quantité
d’utilisateurs, les conséquences prennent une tout autre envergure. Il y
a quelques jours, le PDG d’Apple accusait aussi Facebook de servir à
nous manipuler. Pensez-vous que les réseaux sociaux sont dangereux pour
la santé humaine ?
Vidéo (VO anglais): President of Facebook Sean Parker unloads on Facebook "exploiting" human psychology
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